24 heures

par Hoedic

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Le temps est une réalité bizarre. Compté objectivement avec une montre, rien ne ressemble moins à une minute qu’une autre minute. Mes lectures récentes m’ont beaucoup fait réfléchir à la perception du temps. Mais aujourd’hui je vais rester très simple, très mathématique: où passent nos heures?

Voici une estimation très grossière de nos journées:

  • Sommeil: 8 heures - je jalouse ceux qui se contentent de 5h par nuit. Pour nous, en-deça de 8 heures, c’est l’implosion.
  • Travail: 8 heures - un minimum pour beaucoup de monde. En incluant les pauses et autres dépassements, c’est souvent plus.
  • Déplacements: 1,5 heures - En incluant les trajets pour déposer les enfants. La matin, ça me prend 1 heure pour faire la boucle.
  • Bouffe: 2 heures - J’inclus là le fait de se faire à manger et de manger; matin, midi et soir. Bien manger, préparer sa propre pitance, ça prend du temps!
  • Enfants: 3 heures - Ceci inclu les jeux, les discussions, les douches, les histoires et autres activités en vue du coucher. Si on fait des enfants, c’est quand même pour passer un peu de temps avec eux.
  • Hygiène personnelle: 0,5 heures - Il faut bien se laver et se brosser les temps, parmi d’autres choses.
  • Activités ménagères: Pas grand chose - ranger un peu la maison, s’occuper des affaires courantes.
  • Lecture/nouvelles: 0,5: Il faut bien s’informer un peu (même si j’essaie de plus en plus d’éviter les “nouvelles”).

Et voilà. Nos 24 heures quotidiennes sont épuisées. Avec ça, pas d’activité sociale, pas de sport, pas de temps discrétionnaire.

Pourtant, si l’on en croit les experts qui expertisent, il faut du temps pour faire du sport, pour avoir des relations humaines, pour méditer, pour prendre du bon temps, etc… quotidiennement ou presque.

Je me sens presque con de défoncer ainsi des portes ouvertes par l’infinité d’autres personnes ayant vécu la même chose. Et encore! L’école et la garderie sont proches, nous ne sommes pas mono-parentaux, nous sommes dans une société qui essaie d’être accomodante avec les parents, etc. Bref, nous n’avons pas de “facteur empirant”.

Par la mère apprenant que son fils est guéri
Par l’oiseau rappelant l’oiseau tombé du nid
Par l’herbe qui a soif et recueille l’ondée
Par le baiser perdu par l’amour redonné

Georges Brassens, La prière.

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