À peine la porte de l’édicule franchie, une odeur fétide s’empare de mon odorat. Certains se couvrent le nez espérant échapper à un haut-le-cœur pourtant inévitable. Mes pensées sont brouillées.
L’odeur s’estompe avec la profondeur, la trame méditative se retisse.
La rame bondée, les yeux absents, les visages indolents. Je me suis abstenu de prendre un journal gratuit pour laisser libre court à mes pensées, poursuivre la réflexion que j’avais débutée.
Rien.
Le fil est cassé. Cinq stations plus loin je sors l’esprit stérile, incapable de retrouver ne serait-ce qu’une conclusion à mes réflexions. De quel sujet, déjà?
Le poète réconcilie la pensée et l’expression.
Éric-Émmanuel Schmitt, Diderot ou la métaphysique de la séduction