J'ai vu la mort (2)

par Hoedic

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Je continue ma mini-série (qui va s’arrêter à trois, à moins d’un événement particulier) sur les fois où j’aurais pu mourir, enfin de loin quand même :)

La seconde fois donc, c’était en 1995 (bordel, presque 10 ans) je pense, je ne me rappelle plus exactement, j’étais seul chez moi, mes parents étaient en croisière dans les caraïbes me laissant aux affres de ma 1èreS que j’ai bien failli couler lamentablement, mais c’est une autre histoire.

Et c’est là que le sort frappe vraiment n’importe quand malgré tout. J’étais chez moi donc, je me réveille en pleine nuit avec un mal de ventre assez terrible. Direction les toilettes où je laisse beaucoup de mes forces. Je sors des lieux d’aisance, je me sens un peu faible, mon pied avant tout seul, sans trop savoir, puis une chute sans fin.

De toutes évidences, les architectes de notre maison, produite en de très nombreux exemplaires, n’avaient pas pensé au risque que présentent les escaliers à 2 mètres en face de la porte des gogues ; c’est donc là que je suis tombé.

La chute, je ne m’en rappelle pas, du moins pas d’une réelle conscience, j’ai un vague souvenir d’une légèreté infinie puis d’un choc. Je me suis réveillé deux ou trois heures plus tard, sur le dos, la tête sur le sol, le reste du corps encore sur les marches, plié en deux à cause de l’angle à 90° que font les escaliers dans les dernières marches.

Je remonte péniblement sans même comprendre ce que je fais là et me couche sur le premier lit qui passe, celui de mes parents. Au réveil mes pieds ensanglantés et une vive douleur au coude me rappellent ce que j’aurais presque oublié parmi mes songes. J’essaie de me rappeler, les toilettes, le réveil en bas des escaliers… j’ai visiblement manqué un bout.

Je retourne sur le lieu du crime, mes égratignures aux mains et aux pieds sont la gracieuseté des barreaux rectangulaires soutenant la rampe, eux-même tachetés de rouge. Quant à mon coude, il a visiblement laissé son empreinte dans la marche. Ce n’est pas uniquement la moquette qui est enfoncée, c’est la marche en elle-même, qui est possiblement faite d’un bois mou. Pour dire que c’est profond, ce trou est suffisant pour déséquilibrer une personne mettant son talon dedans en montant les marches. Ma tête a également laissé sa trace dans le mur : là où l’escalier tourne mon corps a surement préféré le tout droit et le platre du mur présente un renfoncement de quelques millimètres dans lequel ma tête sied à merveille.

Quelques étourdissements durant les semaines suivantes m’ont amené à faire un électro-encéphalograme, mais tout semblait tourner correctement là-dedans.

Ce n’est pas aussi spectaculaire que de passer sous une voiture et d’en ressortir vivant comme l’a fait mon chien, mais parfois il s’en faut de peu. Surtout, quand je vois à quel point on peut se faire mal avec une petite chute, je reste stupéfait du peu de douleurs à la suite de ce véritable saut. Y regardant de plus près, par la suite, j’ai constaté à quel point l’impact de mon coude était éloigné de la première marche, de toutes évidences, je suis tombé quasiment droit, non pas en m’effondrant sur mes jambes, mais plutôt en tombant comme un arbre poussé par le vent. Je donnerais beaucoup pour voir la cascade que ça a donné.

Quant aux conclusions, je ne vais pas vous faire un dessin, il est des endroits où il ne faut pas laisser trop de forces !

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