Récemment j’ai fait un article sur la politique de terre brulée employée par Wal-Mart au Québec. Mais dans le conflit avec les syndicats, ces derniers ne semblent pas blanc comme neige. Plusieurs semaines après l’annonce de la fermeture d’un WalMart suite à l’obtention d’une accréditation syndicale, Radio-Canada ressort des témoignages montrant que les pro-syndicats ont fait des pressions et du “tordage de bras” jusqu’au domicile des employés pour obtenir des signatures de carte d’adhésion et une syndicalisation de facto (Au Québec il existe deux moyens de faire entrer un syndicat dans une entreprise : vote secret ou signature d’une carte syndicale, dans les deux cas il faut avoir 50% plus 1 voix des employés).
Le reportage montre que toutes les instances notamment de droits du travail sont très tolérantes à l’égard des débordements des syndicats ce qui a conduit ces derniers à ne pas hésiter à utiliser l’intimidation pour arriver à leurs fins.
Avec d’un coté certaines entreprises farouchement anti-syndicalistes et d’un autre coté des syndicats réputés mafieux et semblant s’autoriser tout, il ne faut pas s’étonner de la situation de travail très tendue et d’une polarisation extrême.
C’est bien dommage car quand je vois des initiatives comme le Fonds de solidarité de la FTQ, un fonds d’épargne éthique investissant dans l’aide sociale et l’entrepreunariat, il me semble évident que le mouvement syndical a un rôle majeur à jouer.