Les États-Unis, pays du Tiers-Monde

par Hoedic

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Quand ça les arrange bien, les pays développés se comportent comme des pays pauvres. Ainsi dans le cadre des négociations multi-latérales de mondialisation du monde mondial, les pays développés s’en tiennent coûte que coûte à leurs mesures de protection de leur agriculture locale au moyen de subventions. Hormis le coût que cela représente pour les consommateurs (qui de toutes manières devraient payer ces montants directement s’ils consommaient local), c’est une véritable imposture politique.

Après avoir obligés les pays en voie de développement à se mettre à poil sur la scène internationale en supprimant leurs droits de douane sur les secteurs industriels et les services, les pays développés leur claquent la porte au nez sur l’ouverture du marché agricole.

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Butterfly

En ouvrant leur économie, souvent instable et peu modernisée, les pays pauvres ont pris des risques énormes : voir des entreprises occidentales entrer dans leur marché, prendre d’importantes parts de marché grâce à des coûts de production plus faibles, sans pour autant remplacer les emplois détruit ni apporter quoique ce soit, une machine à extraire hors du pays le peu de richesses internes. Les gouvernements occidentaux, en suivant certains intérêts internes, ont mis en péril la survie et la stabilité de nombreux pays et franchement, le résultat n’est pas très reluisant.

Le seul domaine dans lequel les pays pauvres (et pas tous !) peuvent éventuellement tirer quelque chose, c’est l’agriculture. Mais là, les pays occidentaux, États-Unis en tête, refusent la moindre ouverture, prétextant que les pays pauvres aussi subventionnent, se comportant ainsi comme des pays en voie de développement dont l’économie ne serait pas assez forte pour supporter le concurrence.

Cette manière de faire est lamentable. Si l’on se met dans l’optique (constestable) que l’ouverture des marchés est souhaitable, les pays occidentaux condamnent les pays en voie de développement à l’extrême pauvreté et à l’instabilité politique. Pour se donner bonne conscience, ces mêmes pays riches “investissent” des sommes dérisoires dans ces pays pauvres par l’entremise d’organismes bornés, véritables chevaux de Troie acceptant de prêter uniquement aux pays acceptant des “ajustements structurels” synonymes de libéralisation totale dans des économies faibles. C’est détestable !

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