Abduction, ou du licenciement sur-le-champ

par Hoedic

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Hier j’apprenais qu’un de mes anciens collègues et ami a été renvoyé et prié de quitter sur-le-champ. Où est le respect de l’homme là-dedans? Les ressources humaines pensent-elles vraiment qu’en faisant disparaître les indésirables –quelqu’en soit la raison, tout le monde s’en portera mieux? Le silence pèse plus que les éventuelles diatribes auxquelles une personne remerciée pourrait s’adonner. Tout comme cette tasse à l’effigie de Cape Code, restée à moitié entamée pendant une semaine sur un bureau voisin en disait bien plus long et a bien plus scandalisé les “survivants” que tout ce qu’aurait pu dire sa propriétaire, disparue un matin de janvier quelque part autour de 9h30.

Le système économique est basé sur la confiance des acteurs. Sans confiance, sans la certitude d’une réciprocité (je travaille, tu me paies) garantie par un système, tout contract devient caduque. Comment des entreprises peuvent espérer confiance, et donc engagement, quand la seule stratégie qui leur vient à l’esprit pour licencier du monde, c’est l’abduction.

Or, parce que la nature de notre nation portugaise nous veut très jaloux de nos opinions, il y eut entre nous huit une telle divergence, une telle incompatibilité de points de vue – là où ce qui importait d’abord était de montrer beaucoup de paix et de concorde – que nous fûmes à deux doigts de nous entre-tuer.

Fernao Mendes Pinto. Pérégrination. (traduction de Robert Viale, 1983)

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