Aujourd’hui, cela fait exactement un an que nous avons emmenagé dans notre appartement du Plateau, quartier que je continue toujours d’affectionner autant. Je me réjouis d’avance de passer l’été à Montréal cette année (la continuité sans fin de mes stages m’y obligeant : c’est fini pour moi l’époque des grandes vacances scolaires…). Je vais pouvoir profiter de l’animation estivale et des nombreux petits plaisirs de la vie avec mon “nouveau” mari ;) Car je sens que j’ai quand même manqué quelque chose, l’an dernier !

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Tulips are the spring flowers

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Parc Lafontaine Park

Un an… Il y a un an, je finissais mon dernier cours du préclinique après une série de grèves contre le gouvernement provincial pour les prêts et bourses. Je me préparais, avec Mer et Monde, à mon séjour au Sénégal. Et timidement aussi, à mon premier stage d’externat à Lille, en cardiologie pédiatrique. D’ailleurs, mon stage de coopération en Afrique a tellement occupé de place dans ma tête que j’avais presque oublié ce premier stage. J’ai relu avec plaisir mes propres compte-rendus, ce qui a ravivé de nombreux souvenirs. Mon expérience se trouve enrichie à la lumière de mon stage actuel de pédiatrie.

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Tulips are the spring flowers

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There is always a cat in the happy moments of your life

Un an aussi depuis que je pratique la photographie avec mon premier appareil-photos numérique. Bientôt suivi du 2e appareil, étant donné le vol que j’ai subi. Je viens de réaliser que c’est le 2e printemps que j’immortalise ! Il me semble que mes prises de vue et ma saisie d’images ont bien pris en maturité depuis un an. Bientôt, les 2000 photos seront atteintes sur mon compte Flickr, ouf !

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Green sidewalk

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Dinausaurs

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Funny car from Georgia

Au cours de cette année, j’ai aussi effectué les deux plus gros stages de toute ma formation (et j’en suis bien soulagée) : la médecine interne et la chirurgie. Toutes mes options sont également écoulées. J’ai développé plein de compétences en milieu clinique et avec les patients, tout en découvrant petit à petit mes goûts. Le choix de résidence tend à se préciser et comporte son lot de dilemmes.

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Magnolia and its own squirrel

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Apple tree flowers

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Apple tree flowers

Au travers de tout ça, j’en ai aussi profité pour me marier avec celui qui est l’homme de ma vie (et qui, lui aussi, n’arrête pas de bardasser dans sa vie :). Quels beaux souvenirs omniprésents qui me portent et me bercent depuis janvier…

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Cat graffiti

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Tomato store "La tomate"

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Nice graffiti

Et dans un an ? Mon compte Flickr étant renouvelé, il devrait être encore plus garni, car j’espère bien continuer dans ce beau loisir reposant et vide-esprit.

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Tulips and rose flowers

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Rose flowers in the spring

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Rose flower with ant

Dans un an, je viendrai aussi (ou serai sur le point) de passer mon examen final canadien de médecine. Après quoi, je serai enfin médecin ! Non sans avoir au préalable, à l’automne, décidé de quelle sorte de médecine je veux pratiquer, via les demandes de résidence en spécialité (et les entrevues).

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Church on the Main

Bref, les choses avancent à une vitesse vertigineuse et la durée d’une simple année semble particulièrement bien remplie… Certains buts auxquels je travaille depuis longtemps commencent à se rapprocher. C’en est presque inquiétant.

J’ai de grandes aspirations. Je voudrais aider le monde entier (comme beaucoup d’autres surement). Mais je suis un ours casanier assez peu doué de manière générale. Du coup, j’aide comme je peux, avec les quelques compétences que j’ai.

C’est ainsi que suite à une rencontre avec un togolais installé à Montréal, j’ai décidé de réaliser le site web de l’ONG qu’il a monté avec d’autres personnes restées à Tsévié.

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Le Togo, c'est ici, entre le Ghana et le Bénin

Et c’est avec plaisir que j’annonce l’ouverture du site en question : Le Ronier.org ! Bon, ce n’est pas une oeuvre d’art ni un modèle d’ergonomie, j’ai utilisé Spip avec un squelette Biospip un peu remanié. Mais grâce à Spip, ils sont totalement autonomes sur la gestion du contenu et même de la structure du site et c’est très positif pour eux.

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Ray of light

Ça leur permet donc de diffuser leur message simplement, sans dépenses financières, et de gagner en crédibilité auprès d’organismes prêteurs. Le contenu est à peaufiner, mais je trouve le fond de leur démarche intéressant : c’est un groupe créé par des locaux qui connaissent les besoins des populations ainsi que les risques d’une intervention. Par ailleurs, plusieurs d’entre eux sont installé au Canada ce qui leur permet de chercher des idées nouvelles ainsi que des financements. Bref, personnellement je préfère ça aux organismes issus de pays développés qui envoient du personnel qui change régulièrement et qui en bout de ligne perd en efficacité et en connaissance des besoins locaux.

Par ailleurs ils sont assez actifs et organisent régulièrement des événements autant à portée environnementale que sanitaire comme ce qu’ils ont fait récemment pour la Journée mondiale de la lutte contre la tuberculose.

Bref, je suis assez content d’avoir pu les aider à ma manière. Ça ne va surement pas s’arrêter en si bon chemin puisque je souhaite améliorer l’ergonomie du site et nous avons encore quelques idées à explorer !

La Presse a fait paraître cette semaine un classement des urgences du Québec.

Je trouve ça débile et je vais vous dire pourquoi. D’abord, les critères utilisés représentent mal la réalité. Ensuite, je n’en ai vu aucune analyse intelligente et ce, où que ce soit.

Je viens de passer plusieurs mois dans les trois hôpitaux du CHUM soit l’Hôtel-Dieu, Notre-Dame et Saint-Luc. Je n’y ai pas encore fait mon stage d’urgence même, mais j’ai beaucoup travaillé à la salle d’urgence comme consultante en diverses spécialités. J’ai vu ce qui s’y passait et comment ça marche. Je peux même vous comparer ça avec Sainte-Justine !

Donc que se passe-t-il ? Si vous allez à l’urgence du CHUM pour une pierre au rein, ou parce que votre diabète est débalancé, ou parce que vous faites une obstruction intestinale, ou pour une raison un peu sérieuse, et qu’on décide de vous donner un lit. Eh bien dans un monde idéal, ça signifierait le plus souvent de monter sur un étage pour se faire observer et soigner et passer quelques examens. Malheureusement, les hôpitaux de Montréal débordent de partout et il n’y a pas de lit libre sur les étages (il y a parfois des étages de fermés aussi à cause des diverses compressions).

Donc les hospitalisations courtes se déroulent souvent à l’urgence au complet puisqu’aucun lit ne se libère avant votre congé. Et celles un peu plus longues commencent aussi par quelques jours à l’urgence avant d’avoir un lit décent ailleurs. Quant aux gens que l’on retrouve dans les lits des étages, depuis le virage ambulatoire, ils sont de plus en plus gravement malades et leur hospitalisation est souvent longue. Il y a aussi ceux qui attendent un placement parce qu’il n’y a pas de place en convalescence ni dans les CHSLD. C’est beaucoup plus vrai à Montréal qu’ailleurs parce qu’on y draine beaucoup plus de gens beaucoup plus malades.

Tout ça pour dire que la congestion des urgences n’est qu’un épiphénomène démontrant qu’on manque de place partout dans le système. Forcément que c’est à la base que ça reflue et que ça paraît le plus. Mais ça ne veut pas dire que les urgences sont plus mauvaises qu’ailleurs ! C’est juste que les hospitalisations ne se déroulent pas où elles devraient.

Du coup, le critère “temps de séjour à l’urgence” représente principalement ce phénomène, et non le “temps d’attente avant d’être vu par un médecin”, comme les médias le laissent bêtement entendre…

Je ne dis pas que c’est normal ou agréable de passer deux jours sur une civière dans un couloir de l’urgence. J’explique juste pourquoi c’est comme ça. Ça ne sert à rien, en tout cas, de mettre une pression de folie sur les pauvres urgentologues qui ne font que ce qu’ils peuvent ! C’est un problème beaucoup plus profond. Ce qu’il faut faire, c’est améliorer l’offre de services et le nombre de places partout, si on veut décongestionner les urgences.

Par opposition, à Sainte-Justine, si un enfant vient à l’urgence avec une gastro et qu’il est déshydraté, on le monte tout de suite à l’étage où il reçoit une intraveineuse pendant une journée puis il rentre chez lui. De cette façon, il n’assombrit pas les sondages. Mais il faut dire ce qui est : les enfants sont généralement bien plus résistants et en bien meilleure santé que les personnes âgées, et leurs hospitalisations sont beaucoup plus courtes, d’où un fort taux de roulement. Absolument rien à voir avec la situation dans le CHUM.

En tout cas, ça me prouve qu’il faudrait arrêter de défavoriser Montréal par rapport aux régions éloignées dans les investissements et les plans régionaux, parce qu’ici aussi, la situation hospitalière est très difficile et les besoins sont énormes.

(Entre vous et moi, l’urgence de Notre-Dame est tout de même à éviter, mais pour des raisons d’ambiance déficiente…)

Non, pour une fois, je ne vais pas vous parler de ce que je vois depuis l’intérieur de notre système de santé. Je vais simplement vous en parler du point de vue d’un patient : mon frère.

Pour ceux qui n’ont pas suivi mon récit décousu dans le temps depuis ces dernières années : mon “petit” frère est en proie à des problèmes psychologiques ces dernières années. Tout a commencé avec un bégaiement qui remonte à l’enfance et qui n’avait pourtant plus l’air de poser problème à l’adolescence. Erreur, grave erreur.

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Graffiti

En plus d’en développer des complexes sournois et mesquins, mon frère en a développé une fulgurante phobie sociale et a sombré dans une dépression carabinée dont il n’est toujours pas sorti (certes peut-être aussi sur un fond de personnalité dépressive).

Du jour au lendemain, il a refusé de retourner à l’école. Se sentant dans une impasse, la nuit de la rentrée, il a même failli passer à l’acte, ayant un plan suicidaire bien établi. C’est un ami à lui via Internet qui l’en a dissuadé en le convaincant que dans la vie, on a toujours le choix (et qu’il pouvait simplement ne plus aller à l’école). Je serai toujours infiniment reconnaissante envers cette personne, j’espère le penser assez fort pour que ça se rende jusqu’à elle. Et depuis ce temps, je suis très partisane de cette façon de voir la vie : on a toujours le choix. C’est important, parce que c’est dans les pires impasses que l’on commet aussi les pires conneries.

C’est depuis ce temps que se sont succédées maintes et maintes thérapies. Psychiatrie et anti-dépresseurs (plusieurs ont été essayé, parfois en co-action et à haute dose, mais aucun ne semble vraiment fonctionner), orthophonie bien sûr (avec exercices quotidiens), psychothérapie (avec pour le plus récent un spécialiste de la phobie sociale utilisant l’hypnose, l’EMDR, etc, mais ces méthodes n’ont pas marché), ergothérapie (oui), thérapie de groupe pour phobiques sociaux. Il a aussi suivi plusieurs cours de cégep à distance pendant cette période en obtenant de bons résultats.

Qu’est-ce qu’il a travaillé fort, mon petit frère ! Plus fort que je ne l’aurai jamais fait dans toute ma vie, ça c’est certain. Qu’est-ce qu’il a évolué et avancé, dans sa tête et dans sa vie, même s’il n’y paraît pas encore beaucoup !

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Spring is blowing out

J’aimerais revenir sur la partie “thérapie de groupe” de son problème (c’est une thérapie qui semble très importante dans les livres de psy sur le sujet et c’est moi qui lui avait suggérée). C’est là que notre expérience avec le réseau public a commencé (car avant ça, grâce à l’assurance privée de ma mère, il avait un accès aisé aux thérapeutes sans attendre des années sur une liste d’attente).

Déjà, on a dû se frotter à la réalité de la sectorisation. Comme il dépend de l’Hôpital Le Gardeur, il n’a le choix que d’aller à cet hôpital (et ses cliniques rattachées) et nulle part ailleurs. Peu importe la longueur des files d’attente.

Ce fut d’abord la galère pour entrer dans ce système, qui nécessitait de multiples étapes, démarches et références. J’imaginais un malade psychiatrique un peu plus mal en point ou un peu moins bien entouré que mon frère, et je ne vois déjà pas comment il est possible ne serait-ce que d’entrer dans ce système. Et je suis sérieuse. (Pas étonnant ensuite que le tiers des itinérants soit schizophrènes, avec la désinstitutionnalisation en plus…)

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Magnolia in the spring

Ensuite, il a fallu se faire entièrement à leurs façons de faire. Rayer les autres médecins consultés (car ils veulent avoir pleine marge de manoeuvre sans que personne d’autre n’y regarde), etc. Mon frère a fait tout ça docilement. Il a pris la psychiatre qui lui était attribuée d’office, que nous surnommerons désormais “Soeur Constance” pour les besoins de la cause, ainsi que l’ergo qui venait avec. Il a attendu de longs mois pour une thérapie de groupe, qui ne semble pas avoir été très satisfaisante ni concluante après coup.

Et depuis tout ce temps, il se tape cette psy régulièrement. D’un point de vue extérieur, elle a vraiment l’air de le mener par le bout du nez, comme un sale délinquant décrocheur, avec une fermeté inouïe et une bonne dose de mépris. (Non pas que je veuille rabaisser ces derniers, simplement, les méthodes coercitives à utiliser avec eux ne sont peut-être pas les mêmes.)

Son dossier avait été clos en décembre puisqu’il devait enfin retourner au cégep à plein temps en janvier (point ultime devant marquer pour elle la fin de tous ses problèmes). Malheureusement, la rentrée scolaire a finalement été au-dessus de ses forces cet hiver, même si je l’avais accompagné jusqu’à la porte de la classe ce matin-là pour l’encourager. (Au final, il a quand même réussi à suivre un cours.)

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Tulips are the spring flowers

Il est donc retourné voir cette psychiatre, qui l’a longtemps sermonné sur le fait qu’il ne respectait pas ses engagements, etc. Elle a élaboré avec lui (mais plutôt unilatéralement) un contrat thérapeutique dans lequel elle l’oblige à faire tant de lessives, à cuisiner tant de repas, etc., par semaine. Comme si l’autonomie était un problème si majeur pour lui ! Il me semble que c’est très accessoire dans les circonstances et que j’étais encore assez manchotte dans une maison à son âge. Ça vient assez naturellement avec la nécessité (i.e. quand on part de la maison ou qu’on se trouve seul un certain temps).

En plus, Soeur Constance passe son temps à dénigrer le fait que ma mère aide mon frère dans certains déplacements (quand on habite en banlieue, on peut vite passer des heures dans les transports en commun entre des points mal désservis), qu’il habite chez elle, etc. Comme si à 21 ans il n’y avait pas encore plein de jeunes qui habitent chez leurs parents et qui se font aider.

Elle voulait aussi l’obliger à avoir trouvé un boulot pour le RDV suivant (comme s’il suffisait de claquer des doigts pour en trouver un). Et elle poussait très fort pour qu’il aille vivre dans une résidence pour jeunes psychiatrisés à Mascouche. (Tout en refusant de signer un papier d’impôts au sujet de ses troubles psychologiques, car elle prétend qu’il est normal et n’a pas de problème).

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Funny breathing graffiti

Et tout ça, bien sûr, en faisant fi du fait que mon frère souhaite poursuivre ses études au cégep à Montréal dès qu’il en sera capable (et non se trouver une jobine pour le restant de ses jours, ni vivre à Mascouche).

De manière générale, cette façon de régir sa vie dans les moindres détails me semble d’abord intolérable et ensuite nuisible. S’il devait s’habituer à se faire dicter ainsi quoi faire à chaque instant de sa vie, comment pourrait-il effectivement être autonome à la fin ? Il me semble qu’il faut toujours garder une saine distance dans l’approche thérapeutique. J’ai plutôt l’habitude de voir des professionnels t’aider à “accoucher” de ce que tu veux faire (comme Socrate qui accouchait les esprits) ; jamais te l’imposer sauvagement de l’extérieur.

Apprendre à cuisiner a été pour moi une découverte très tardive mais plaisante, car venant de moi. Avec cette psy, je crains maintenant que ce genre de découverte ne puisse survenir chez mon frère et qu’il en reste dégoûté à vie.

De manière plus générale, j’ai d’abord eu peur qu’il se sente coincé dans un étau tel qu’il passe finalement à l’acte, surtout que des pensées dans ce sens lui sont revenues cet hiver.

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Spring is blowing out

Ensuite, j’ai eu peur qu’elle en fasse un vrai décrocheur à force de nier son projet de retourner au cégep pour vivre ce qu’il n’a pas encore pu y vivre à cause de ses troubles, tout en retrouvant le cheminement d’études qu’il s’est lui-même fixé en démarche d’orientation.

Évidemment, mon frère demeure très fragile, empli de questionnements et de doutes. À cause de sa grande instabilité, il n’a jamais été capable de déterminer s’il devait se débarrasser de cette psy. Il se sent mal à l’aise avec elle depuis le tout début. Il revient de chaque rencontre sur les rotules et déprimé. Mais à chaque fois, ne sachant pas si ce n’est pas elle qui aurait raison au fond, il a poursuivi en faisant tout ce qu’elle disait. Une persévérance incroyable, je vous dis, même devant l’adversité.

Mais la dernière fois que je l’ai vu, sous sa déprime, il y avait une colère noire, enfin. Il n’en peut plus de se sentir comme un objet entre ses mains, jamais respecté, jamais encouragé, seulement dénigré, dégradé, méprisé. Il a enfin décidé qu’il n’en peut plus d’elle. Malheureusement, elle a exigé de le voir en RDV une dernière fois pour “en discuter”, et je crains que du haut de son piédestal et avec sa grosse personnalité hautaine, elle ne l’écrase, lui si fragile et avec tous ses doutes. J’espère qu’il va y arriver mais ce ne sera pas facile.

Si jamais je devenais un médecin comme ça, j’espère que quelqu’un sera là pour me faire signe. D’abord ne pas nuire, qu’ils disent…

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Marché Maisonneuve Market

Le seul bémol, c’est qu’effectivement cette psy a réussi quelques bons coups, avec sa poigne de fer. C’est grâce à elle qu’il a gardé un cours, ou qu’il a commencé du bénévolat, dernièrement. En même temps, ce sont là les apparences extérieurs : on constate qu’il fait ci ou ça. Mais l’important est plutôt comme il se sent en les faisant, plutôt que ce que l’on voit. Et être mué par une force de contrainte rigide et une peur sourde… ne me semble pas être la source d’énergie la plus pérenne et la plus saine au monde.

Malgré tout, moi, je suis très fière de mon frère. Je trouve qu’il a parcouru un trajet immense depuis le début. Il s’exprime de mieux en mieux et se débrouille dans la plupart des situations de la vie. Il a commencé à faire du judo, a gagné une médaille d’argent récemment et a obtenu une ceinture de niveau plus élevé. Il va bientôt passer son permis de conduire. Il vient de commencer à faire du bénévolat à la Société Saint-Vincent-de-Paul (20h par semaine) et s’y fait très apprécier. Il s’est même déjà fait offrir un emploi payé à temps plein ! Il travaille fort pour son cours d’histoire de l’art au cégep. Il suit toutes ses thérapies avec beaucoup de sérieux et fait tous les exercices recommandés.

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Tulips are the spring flowers

Tout ce qui continue de manquer se trouve à l’intérieur. Ça ne se voit pas, ça ne s’évalue pas, mais c’est le plus important. Un soupçon de vie sociale plus normale, une étincelle de bonheur, quelques rêves et projets… J’espère de tout coeur qu’il s’en approche tranquillement, une petite réussite à la fois.

Petit rappel pour les têtes en l’air : YulBlog, c’est ce soir et c’est désormais au Laïka (4040 Saint-Laurent, coin Duluth)

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The Chaman