Bien souvent, devant les innovations technologiques qui se suivent à un rythme effrayant, l’esprit a tendance à croire qu’un jour ça cessera : l’humain aura tout inventé et il n’y aura plus rien à découvrir. Rassurez-vous, ce n’est pas demain la veille et nous sommes plutôt sur le point d’entrer dans une nouvelle ère d’intéractions homme-machine.

À titre d’introduction, il est possible de lire cet article traitant de matériel abordable pour mesurer l’activité du cerveau. L’objectif à terme est de pouvoir controler un jeu, par exemple, grâce aux ondes cérébrales. Dernièrement j’imaginais l’intérêt que présenterait un jeu de rôle dans lequel le joueur serait plus puissant s’il est plus concentré… c’est presque faisable.

Si je regarde autour de moi, je connais deux personnes impliquées assez directement dans ces questions : un ami qui développe des environnements immersifs pour modifier les comportements ou les phobies, le tout encadré de capteurs divers et variés. Maman Ebb, elle, participe à une étude visant à étudier l’effet du biofeedback sur les ondes cérébrales. 2 personnes dans mon entourage, sans relation, qui sont liées au développement d’une technologie encore émergente, ça fait beaucoup.

Ceci ouvre la voie à une redéfinition complète des relations, de plus en plus fréquentes et complexes, que nous avons avec les machines.

Dans 10 ans se promènera-t-on avec un bandeau neural pour contrôler sa voiture et son ordinateur ? Aujourd’hui certains zélés se promènent bien dans la rue avec une oreillette pour cellulaire tout comme d’autres, plus rares, s’enfilent eux-mêmes des puces RFID dans le corps pour se faire reconnaître par leur ordinateur.

L’idéal transhumaniste tient de moins en moins de la science fiction et les différentes expressions de ce mouvement vont surement bénéficier d’un engouement voire d’un effet de mode au cours des prochaines années permettant d’approcher Steve Austin, le surhomme cybernétique.

  • Brainwave Control System est un terme qui vient de Macross Plus, un film d’animation futuriste dans lequel un nouveau type d’avion de combat (ceux de Robotech) peuvent être controlés directement par l’esprit.

Récemment, un ami m’a prêté ce petit livre, et grand bien lui en fu. J’en ai vraiment adoré la lecture et je vous le recommande chaudement.

Le narrateur est un jeune “différent”, puisqu’il est autiste. C’est très intéressant d’être invité à penser comme lui. Le tout est très réaliste et me rappelle immanquablement les multiples aventures de Lou. La façon de penser, de réagir, les peurs irraisonnées. Évidemment ce n’est pas la même situation, mais il y a clairement des parallèles que l’on peut faire.

L’histoire m’a aussi beaucoup fait penser à mon frère avec ses problèmes de phobie sociale. Bien sûr, ça n’a rien à voir avec l’attitude d’un autiste (qui se sent mieux lorsqu’il est seul), alors que mon frère, lui, est malheureux de ne pas arriver à socialiser. Mais ça m’a fait réfléchir à ce qu’une peur intense peut faire faire. Tout en réalisant que ce n’est pas forcément une victoire que d’agir mué par une telle force.

Mes propos demeurent vagues à dessein pour ne pas vous vendre l’histoire non plus. Bonne lecture ! :)

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Comme vous le savez, je suis actuellement dans mon stage de pédiatrie (que j’apprécie beaucoup, mais c’est une autre histoire). Il m’est justement arrivé de devoir annoncer des mauvaises nouvelles à des parents. Je n’avais jamais réalisé ce que ça pouvait vraiment être avant de le faire.

Par exemple, nous avons eu un tout petit bébé qui a fait une grosse méningite. Quand il est né, il était “normal”, mais suite à cette infection, son cerveau est très abîmé. Les conséquences ne seront pas minimes. Il risque d’avoir un gros retard intellectuel, de ne jamais marcher, etc. En fait, on ne peut même pas dire exactement ce qu’il en sera. Mais il fallait faire comprendre aux parents que le pronostic n’est pas bon, ne pas donner de faux espoirs.

Pourtant, en ce moment, il n’y a rien qui paraît. Il ressemble à n’importe quel bébé. Après tout, entre un bébé trisomique (ou souffrant d’une autre anomalie) et un bébé normal, la différence n’est pas énorme. Tous les deux pleurent, dorment, bougeottent, boivent du lait. C’est dans 6 mois, dans 1 an, dans 5 ans, dans 20 ans et toujours, que la différence va se creuser, de plus en plus inexorablement. En attendant, c’est très facile de tomber dans la négation (et c’est une réaction de défense normale aussi).

Je rencontre souvent des parents très courageux devant la maladie de leur enfant (une fois qu’ils ont encaissé la nouvelle). Et d’autres dont l’attitude me semble plus dommage : pleine de reproches et culpabilisante, etc. Il y a toutes sortes de gens dans la vie, et ça donne toutes sortes de façons de composer avec des situations aussi difficiles.

Ça m’a rappelé un texte que j’avais déjà publié sur ce blog mais que j’ai envie de dépoussiérer. Ça s’appelle :

Le voyage en Hollande

*On me demande souvent de décrire le fait d’avoir un enfant handicapé, afin d’aider les gens qui ne connaissent pas cette expérience unique, à comprendre, à imaginer comment ce serait.

C’est un peu comme ça : Attendre un enfant, c’est comme organiser un grand voyage fabuleux - en Italie. Vous achetez des tas de guides touristiques, vous faites des projets magnifiques. Le Colisée, le David de Michel-Ange, les gondoles à Venise. Vous apprenez quelques phrases en Italien. Tout cela est très excitant.

Après des mois de préparation intense, le jour ‘J’ arrive. Vous faites vos bagages et vous partez. Quelques heures plus tard, l’avion atterrit. Le pilote vous dit : “Bienvenue en Hollande !”

“En Hollande ?!…”, vous demandez, “…mais je m’étais inscrit pour l’Italie. Je pensais être en Italie. Toute ma vie, j’ai rêvé d’aller en Italie !”

“Il y a eu un changement dans le plan de vol. Nous avons atterri en Hollande et il faudra bien rester ici.” Heureusement, on ne vous a pas emmené dans un lieu horrible et dégoûtant… C’est tout simplement un endroit différent.

Il faut aller acheter des nouveaux guides. Et apprendre une nouvelle langue. Et cela vous permet de rencontrer un tas de gens que vous n’auriez jamais rencontrés. C’est tout simplement un endroit différent. Il y a un rythme plus calme qu’en Italie. C’est moins exubérant que l’Italie.

Mais après y avoir séjourné quelque temps, vous vous apercevrez qu’il y a des moulins à vent, des tulipes, et même des Rembrandt… Mais tous ceux que vous connaissez vont en Italie et en reviennent, et tous se réjouissent des beaux moments qu’ils ont passé en Italie. Et pour le reste de votre vie, vous allez dire : “Oui, c’est là que je voulais aller moi aussi. C’est ce qui était prévu.”

Cela vous fera toujours de la peine, parce que la perte de ce rêve est une perte significative. Mais si vous pleurez le reste de votre vie parce que vous n’avez pas été en Italie, vous ne serez jamais libre d’apprécier toutes les choses belles et spéciales de la Hollande. Et la Hollande est effectivement un si beau pays…*

L’auteure de ce texte en langue originale anglaise semble être Emily Perl Kingsley.

Cela fait plusieurs mois que nous travaillons à cet important projet, et ça me fait grand plaisir de l’annoncer officiellement : avec une vingtaine de personnes nous avons fondé un rassemblement visant à “libérer” les données civiques détenues par le gouvernement canadien (et les autres paliers gouvernementaux au Canada).

Ces données sont de tous ordres : environnementales, économiques, géographiques, sociaux, etc. Ça va du mapping des codes postaux aux résultats de recensement et passant par les niveaux de pollution enregistrés.

Pourquoi former un groupe pour ça ? Les raisons sont nombreuses mais c’est principalement parce qu’il s’agit de données utiles à de nombreux niveaux et payés par nos taxes. Ça peut autant être utile aux citoyens qu’aux entreprises, ça peut influencer la démocratie autant que l’économie.

J’aurai surement l’occasion de revenir sur le sujet. Avant de mettre le communiqué officiel du lancement, j’ajoute que Michael et moi allons d’ailleurs faire une présentation sur ce sujet lors d’une conférence au mois de mai. Ça commence fort ;)

N’hésitez pas à faire circuler !

Nous souhaitons vous annoncer le lancement d'un nouvel espace en ligne dédié à l'engagement citoyen au Canada : Citoyen-ne-s pour un Accès Libre à l'Information et aux Données Civiques (aussi désigné par AccèsCivique). AccèsCivique a été fondé par une vaste communauté à travers tout le Canada composée de bibliothécaires, d'employés gouvernementaux, d'universitaires, de spécialistes du droit, de défenseurs des logiciels libres, de professionnels en géomatique et d'acteurs du monde communautaire. Nous croyons fermement que des informations civiques libres d'accès représentent un outil incontournable pour tout citoyen engagé dans un contexte de société de l'information. Nos buts sont : - 1. D'encourager tous les paliers gouvernementaux (municipal, comté, provincial, fédéral) à mettre à la disposition des citoyens les données et informations civiques dans des formats ouverts, sans restriction d'utilisation et ce gratuitement. - 2. De supporter le développement de tout projet citoyen se basant sur les données et informations civiques. Un accès libre aux données et informations civiques nous aide à faire des choix éclairés en tant que citoyens et électeurs. C'est également un gage de transparence et d'imputabilité de nos gouvernements, un élément essentiel dans toute démocratie. Ce sont là les éléments clés nécessaires à la compréhension, à l'analyse critique et à l'élaboration des communautés dans lesquelles nous vivons. En tant que citoyens engagés dans nos quartiers, nos villes, nos provinces, nous travaillons pour développer une communauté de pratique centrée sur les données civiques libres au Canada. Le temps est venu de développer cette vision. Joignez-vous à nous pour en faire une réalité ! Fondateurs : Darin Barney, Marcus Bornfreund, Stéphane Couture, Patrick Dinnen, Daniel Faivre, Michael Geist, Stephane Guidoin, Michael Gurstein, Daniel Haran, Ted Hildebrandt, Alton Hollett, Cory Horner, Tracey Lauriault, Nathalie Leclerc, Michael Lenczner, Graham Longford, Hugh McGuire, Russell McOrmond, Robin Millette, Joe Murray, Michael Pilling, Joel Rivard, Gabe Sawhney, Phillip Smith et Marc Tuters. Pour participer : Liste de discussion - [http://civicaccess.ca/mailman/listinfo/civicaccess-discuss_civicaccess.ca/](http://civicaccess.ca/mailman/listinfo/civicaccess-discuss_civicaccess.ca/) Adresse Web - [http://civicaccess.ca/](http://civicaccess.ca/)

Je ne sais pas si je suis la seule personne comme ça à manquer de confiance en moi. Mais souvent, j’ai bien du mal à “m’assumer”. Et cela, au sens général du terme.

Je n’ai que des exemples anodins qui me viennent en tête.

Assumer de porter un nom composé, Ebb Tartanpion-Dupont. Même si le tout est long à écrire. Ne jamais savoir comment signer dans les dossier. E.T.-D. ? E. Tartanpion-D. ? (Le reste étant trop long à écrire 1000 fois par jour…) Même si Dupont est un des noms les plus courants dans son coin de pays. Assumer de porter un nom si banal, qui identifie d’un premier abord d’où vous venez.

Assumer d’être mariée (pourtant, j’en suis fière, c’est que je l’aime, mon Hoedic !) et de l’exprimer ainsi. Même si ici, les gens ne se marient plus trop (et surtout pas jeunes) et sursautent quand on en parle. C’est dire, ici, même les gens mariés continuent de dire “mon chum” ou “ma blonde”. Ça fait plus jeune ou plus cool, je ne sais pas !

Assumer d’avoir rencontré son amour sur Internet, même quand on n’est pas dans un cercle de geeks. Même si de dire que l’on s’est connu autour d’un livre, en voyage ou en France ne sont pas de fausses réponses ;)

Assumer de faire de l’aquagym comme activité sportive. S’assumer même pendant qu’on y est, sans se sentir humiliée par le moindre exercice ou la moindre musique ridicule.

Assumer ses goûts, ses opinions sans toujours se cacher, se camoufler, enjoliver, selon avec qui l’on se trouve.

Assumer d’être ce que l’on est, sans honte ni fierté excessive, simplement. Pour être plus vrai.

Tout un défi !

La nouvelle avait déjà filtré à plusieurs endroits (ici et surtout ) : Michel Auger, ancien chroniqueur pour le Journal de M. est passé à l’ennemi, Gesca, pour animer une chronique/blogueuh sur Cyberpresse.

Ceci permet de replacer la sortie de Nuovo concernant la blogoboule : les principaux acteurs québécois du gentil monde des médias viennent de se réveiller. Barre à droite toute, direction blogoland et on embarque tous les journalistes qui veulent bien s’y mettre. Ceux qui ne veulent pas s’interrogent… ou gueulent.

Je demeure assez incrédule quant au plan d’affaire qui va derrière ce changement d’orientation, mais en tous cas, ils y croient.

bienvenue donc à tous les futurs blogo-journalistes (des vrais journalistes, s’entend ;) Au passage, j’en profite pour signaler que la plateforme de blogue de Cyberpresse n’est vraiment pas au point et si vous m’écoutez chez Gesca, je suis certain que vous pouvez faire mieux (l’ergonomie n’est pas top et les URL, par exemple, ne sont vraiment pas élégantes.) Quant à ceux de Canoe, les limitations sur les commentaires m’agacent profondément, donc je ne les lis pas.