Je l’ai dit hier, les commentaires c’est fantastiques ! Suite à un billet de Ebb sur des histoires de ragnagna, une personne a ajouté un commentaire stipulant qu’elle était “ChildFree by choice”. Je n’ai pu contenir un éclat de rire en lisant ceci, tout en repensant immédiatement au dernier de Houellebecq. Le livre en question, La possibilité d’une île qui n’est finalement qu’un ramassis des Raéliens et du mouvement “ChildFree” (le terme est simplement repris dans le livre).

Dans le roman, ce groupe d’illuminés passe d’un rassemblement qui vit dans l’espoir d’une vie éternelle à travers le clonage (et qui n’a donc pas “besoin” de se reproduire) à une force sociale anti-enfant qui va jusqu’à faire de la publicité pour permettre à tous de découvrir l’horreur d’avoir un enfant.

En parcourant le site web de “ChildFree by choice”, on comprend là encore que Houellebecq n’est pas allé chercher bien loin et les illuminés existent déjà et sont clairement décidés non seulement à vivre sans enfants, mais possiblement à inciter les autres à faire de même.

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Childfree Thinker

Les raisons proposées pour ne pas avoir d’enfants ratissent large : volonté de demeurer libre, souhait de se concentrer sur d’autres choses (travail, voyage, etc.), un enfant c’est un geyser à morve qui braille tout le temps, avoir un enfant pour mal s’en occuper ça ne vaut pas la peine, ainsi que le fait que notre monde moderne n’est pas fait pour les enfants et puis ce serait une insultes pour des enfants de les faires naîtres dans ce monde à la dérive voué la décadence, la guerre et la souffrance. Pour les deux derniers points, l’idée serait peut-être d’essayer de changer les choses plutôt que d’inciter les autres à ne pas avoir d’enfants. Non ? D’ailleurs, la notion de “génération future” est un moteur de changement assez efficace, notamment pour les questions d’environnement. Remarquez que l’argument serait peut-être encore plus efficace si la génération future était nous-même, à travers nos clones ou une durée de vie infinie… mais on n’en est pas encore là.

Entendons-nous bien : que des personnes ne souhaitent pas d’enfants, je le comprends tout à fait. Douillet comme je suis, si j’étais une femme, la simple idée de l’accouchement suffirait surement à calmer toute envie ! Là où ça devient contrariant, c’est quand des gens viennent à se regrouper pour défendre et propager cette manière de voir… bande de casse-couilles !

Ce genre de mouvement, qui me semble surtout répandu en Amérique du Nord (Possiblement en réaction au protestantisme ambiant très famille mêlé au syndrome de faire des assos pour un oui ou pour un non) s’accompagne de son lot de conneries comme l’usage excessif de méthode de stérilisation définitives autant pour la femme que pour l’homme. Des gars qui se font vasectomiser à 23 ans, ça me semble complètement débile. Surtout quand c’est pour ensuite faire marche arrière parce que finalement on en veut, et ensuite se refaire vasectomiser parce qu’on décide qu’un seul ça suffit (exemple réel).

Ces histoires me semblent vraiment ridicules mais il fallait que je m’exprime tellement le parallèle entre le livre de Houellebecq et ce mouvement m’a fait trésaillir.

Je viens de faire quelques modifications (assez mineures) à ce cher blog. Pour satisfaire Martine, j’ai rendu nos coordonnées nettement plus accessibles par un lien “contact” en haut à gauche et en rendant nos pseudos cliquables.

Par ailleurs j’ai changé le template pour le fil RSS 2.0. En effet, le fil n’était pas valide et ne fonctionnait pas avec plusieurs agrégateurs. Maintenant c’est améliorer malgré quelques détails à régler (notamment le type de média). N’hésitez pas à me faire signe si ça ne marche pas chez vous.

Enfin, étant donné que depuis quelques temps les commentaires supportent une prévisualisation obligatoire qui bloque bien les spams, j’ai de nouveau autorisé les commentaires pour les vieux articles (plus de 30 jours).

L’effet s’est rapidement fait sentir avec 5 commentaires sur des vieux articles en une journée. Majoritairement inintéressants (j’ai failli bloquer de nouveau les commentaires), mais un qui m’a fait assez plaisir (malheureusement anonyme).

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Snowdon quai

L’année dernière, je pestais contre l’interdiction de prendre des photos dans le métro de Montréal tout en signalant que rien dans les réglements ne l’interdisait formellement. Eh bien voici qu’un agent de surveillance de la STM est venu me répondre. D’ailleurs ça me fait penser que ça fait un bout que j’ai pas pris de photos dans le métro :)

Chaque tendance fini par mener à des abus. Le Web 2.0 avec sa litanie de techno diverses a généré beaucoup de blabla mais jusqu’ici je n’avais pas vu de site web pour lequel on pouvait vraiment parler d’abus. Maintenant j’en ai trouvé un.

À l’instar de GMail, Yahoo Mail a voulu proposer une interface plus ergonomique et “productive” et ils ont eu le tort de vouloir donner un air de client mail riche à leur interface.

Le mois dernier, Yahoo me propose de “beta tester” leur nouvelle interface. Pourquoi pas après tout. Erreur ! Si Yahoo Mail vous fait cette proposition indécente, réfusez ! (remarquez que vous avez toujours la possibilité de faire marche arrière ensuite en cliquant sur “version originale”).

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La nouvelle interface de Yahoo Mail

C’est lent, anti-ergonomique et souvent les dossiers ne se mettent pas à jour correctement. Autant préférer GMail qui a une ergonomie bien à lui, pratique et efficace. En essayant de copier un Outlook Express, ça donne un système lourd qui fait peiner tous les navigateurs, même sur une bonne machine.

Quand j’entends des projets de faire un concurrent de Word, je ne peux m’empêcher de regarder ce Yahoo Mail et me dire que c’est pas rendu.

Note : Peronnellement j’utilise Yahoo Mail pour relever mes différents comptes perso (Yahoo et non Yahoo) de mon travail, c’est assez pratique (le reste du temps, je relève mes mails sur mon ordinateurs avec Thunderbird). Même si j’aime bien GMail, je préfère conserver mes mails sur ma machine et les consulter sur un client local.

La Presse me déçoit encore avec son dossier du week-end au sujet des menstruations.

Ainsi, un “nouveau” médicament viendrait “abolir” les règles contre la volonté des femmes et la nature (voir les 4-5 femmes interviewées sur le sujet qui donnent leur avis, sous couvert d’anonymat).

Pourtant, n’importe quelle pilule (qui existe depuis plusieurs décennies maintenant…) prise en continu permet de ne pas avoir de saignement. D’ailleurs les premières pilules étaient vendues pour être prises tout le temps. Et à l’époque, cela paraissant inacceptable, les compagnies pharmaceutiques ont inventé la semaine d’arrêt qui, par retrait hormonal, provoque un saignement artificiel. Cela n’a rien à voir avec des menstruations et n’est pas le signe d’une ovulation sans fécondation, puisqu’il n’y a pas d’ovulation sous pilule.

Bref, c’est naze, ça n’a rien de nouveau ni d’exceptionnel. On peut toutes enchaîner sa pilule (n’importe laquelle) comme bon nous semble, aussi longtemps que l’on veut, sans risque accru pour la santé (evidence-based medicine). Le “cycle” sous pilule n’en est pas un et n’a rien de naturel. Donc prétendre que la nouvelle pilule vendue pour être prise en continue soit “contre nature” plus qu’une autre est un non-sens qui relève de l’hérésie. Ou alors, c’est un archaïsme datant de l’introduction de la pilule…

Chose certaine, personne n’est en train d’imposer à qui que ce soit de ne plus avoir de règles ! L’intérêt réside dans le fait d’avoir le choix, d’être libres et informées (ce en quoi La Presse échoue complètement !). Si les règles sont douloureuses, si elles provoquent des sautes d’humeur ou de l’anémie, ou si elles sont embêtantes pour quelque raison que ce soit, alors c’est tout simplement génial d’avoir le choix de ne pas en avoir.

Sachant qu’en réalité, le fait de la prendre en continu améliore son effet contraceptif. En effet, c’est après l’arrêt de 7 jours entre deux plaquettes que l’on est le plus à risque de tomber enceinte en cas d’oubli d’un comprimé. Tandis qu’un oubli une fois de temps en temps, en prise continu, n’occasionne aucun risque de grossesse indésirée.

Quel est donc cet obscurantisme ambiant qui propage toutes sortes d’informations mélangées n’ayant pas du tout la même valeur scientifique (opinions VS faits), sans conclure clairement ?

Ce n’est pas vraiment nouveau sur le principe mais cet article du Washington Post (via Tristan) souligne combien l’administration Bush campe sur ses positions concernant les changements climatiques et fait pression sur les scientifiques affiliés à des agences gouvernementales pour limiter les publications sur le sujet.

Concernant le niveau du censure sur ce sujet, James Hansen, directeur Goddard Institute for Space Studies (Qui contrairement à ce que son nom laisse supposer s’intéresse principalement au réchauffement climatique) de la NASA, a dit récemment “Ça ressemble plus à l’Allemagne sous le nazisme ou à l’Union Soviétique qu’aux USA.” Les scientifiques ne peuvent pas communiquer directement avec les médias, les publications et communiqués de presse sont caviardés pour retirer certaines expressions comme “réchauffement climatique”.

Quand on voit les pressions exercées sur un sujet aussi “bénin” (on est d’accord que la sécurité nationale n’est pas en jeu), imaginons ce qu’il en est pour les sujets importants.

Dans le même temps, Harper notre nouveau premier ministre du Canada, a sorti sa hache pour alléger les dépenses gouvernementales : plusieurs organismes environnementaux ont vu leurs financement restreint voire coupé. Y a pas à dire : il va vite en besogne !

Cependant, peut-être n’est-ce pas si mauvais : les groupes environnementaux pullulent vraiment et leur efficacité me laisse parfois perplexe. Pour avoir travaillé pour l’un d’entre eux, je parle en connaissance de cause. La faute ne leur revient pas en totalité cependant : les contraintes gouvernementales les obligent à passer leur temps dans la paperasse. Par ailleurs, pour ceux que j’ai vu, beaucoup confondent visibilité et efficacité. Ce n’est pourtant pas la même chose. Enfin, il est bien difficile d’arriver à des résultats intéressant quand seuls quelques organismes se mobilisent (supportés par des demi-mesures aux niveaux gouvernementaux).

Difficile de ne pas voir d’un mauvais oeil ces premiers mouvements du gouvernement conservateur qui commence à couper sans accepter d’expliquer sa propre stratégie environnementale. Le parallèle avec l’arrivée du gouvernement Charest au provincial est d’ailleurs tentante puisqu’ils avaient été très rapides à couper dans les budgets environnementaux (entre autres). Mettant de l’avant dans la rhétorique le développement durable et un plan plus efficace, il est maintenant possible de dire que… pas grand chose n’est venu !