Ai-je subi une ablation partielle (totale ?) du cerveau pendant que j’étais en Guadeloupe ? Un médecin fou qui aurait profité de mon sommeil pour s’en prendre à mon tronc cérébral, ou un insecte local se délectant de l’entre-deux oreillles, qui sait.

Toujours est-il que 5 jours après notre départ, je n’arrive toujours pas à reprendre pied dans le monde reel… à moins que la vraie vie ne soit celle que nous avons vécu en Guadeloupe !

Non seulement la reprise du travail est difficile, mais je n’arrive pas non plus à raccrocher les activités qui m’intéressaient avant de partir. Les livres laissés en plan avant le départ restent désespérement à leur place. Seule l’activité sportive m’intéresse ; à croire que ce séjour m’a permis de découvrir des sensations corporelles engourdies par le froid. Se sentir dans un corps vivant.

Nous sommes de retour de notre voyage au paradis. Certes, l’atterrissage n’est pas facile, la redécouverte du froid mordant et de la hideur de l’hiver montréalais fait bien vite monter les larmes aux yeux dans la rue…

Samedi soir nous venons d’atterrir, le réfrigérateur est vide, nous partons à la recherche d’un souper (nous choisissons finalement La Popessa non loin de chez nous). Nous, bronzés (relativement du moins), nous faisons la gueule tandis que les autres blancs comme des linges, rient aux éclats, paradoxal non ?

Mais ne vous rendez-vous pas compte qu’à cet instant précis des gens, à Petite-Terre, sont en train de se faire un gigot d’agneau au barbecue… en short et T-shirt ? Qu’à Terre-de-haut, aux Saintes, d’autres sirotent un planteur ou un ti-punch dans un pittoresque restaurant avec les pieds dans l’eau ? Et vous trouvez les moyens d’être heureux sous vos 5 épaisseurs de vêtements ? Comment est-ce possible ?

Mais il ne faut surtout pas se plaindre, avec ce que nous venons de vivre. Impression tenace de revenir d’un été complet d’aventures et d’émotions, tant nous avons décroché, et profité, et vécu. Les mots manquent pour décrire l’extraordinaire que nous laissons derrière nous, mais bien gravé en nous.

C’est maintenant qu’au milieu de l’hiver, il faut découvrir en soi un invincible été, comme le dit si bien Camus. Heureusement, nous sommes on ne peut mieux accompagnés pour traverser tout cela, l’un et l’autre, plus soudés que jamais :)

On laisse décanter un peu, et on vous revient avec récits et photos pour prolonger le plaisir longtemps, longtemps…

Note : cet article est écrit à 4 mains comme le seront surement les autres concernant notre séjour en Guadeloupe.

Nous passons une période merveilleuse, nous nous sommes dit oui, le temps est un peu capricieux mais bien suffisant ;)

Je me suis promis de ne pas trop utiliser la connexion wifi d’un de nos hotels, donc j’arrête là. À bientôt sur les ondes !

(et merci pour tous vos messages :p)

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Sur la plage de la Grande Anse, Guadeloupe

Comme me le disait un de nos témoins hier, on n’a jamais été aussi près du but. D’ailleurs, nos deux témoins sont déjà en chemin.

Demain à la même heure, nous serons sur le point d’attérir à Pointe-à-pitre. Dans une semaine à la même heure, nous serons en train de nous rassembler devant la mairie !

Enfin ! Enfin !

Mais la proximité de ce début affirme aussi une fin proche. La fin de plusieurs mois de préparation, de joie à l’idée de cet événement. Le retour sera difficile : plus de grand projet hautement motivant. Certes, comme je l’ai déjà dit, j’ai plusieurs autres grands projets sur le feu ; quant à Ebb, ce sera un éreintant stage de chirurgie qui l’attendra à son retour. Nous n’aurons surement pas le temps de nous ennuyer, mais il manquera un beau projet comme point de mire. Pour moi, ce sera également le moment des choix, ou en tout cas d’un gros choix.

Mais il n’est pas question de se détourner du plaisir en anticipant la suite. Cela fait presque 10 ans que je n’ai pas eu de vacances aussi jouissives, à quoi s’ajoute notre mariage, un événement que nous imaginons toujours plus beau depuis près d’un an !

Merci à tous pour vos encouragements, sur ce blogue ou par courriel, et à bientôt !

Sur de nombreux sujets la France et le Canada font face à à des problèmes similaires, que ce soit au niveau du système de santé, au niveau de l’éducation et sur bien d’autres questions (auquelles font face toutes les sociales démocraties de ce monde). En ce moment, le cas du piratage des produits culturels et la protection du droit d’auteur/copyright trouvent des évolutions similaires dans les deux pays.

le Canada, comme la France, a récemment décidé de passer à l’action sous la pression de représentants de l’“industrie” culturelle. À la DADVSI correspond la C-60. L’une comme l’autre vise à durcir le copyright, être beaucoup plus répressifs à l’égard des pirates et pour la France à rendre les DRM sacrés (en sacrifiant la possibilité d’utiliser des licences Open Source dans bien des domaines).

Dans le cadre de la DADVSI, l’assemblée nationale a prouvée que la politique française n’est pas complètement pourrie et que finalement, il sera peut-être même possible d’avoir un débat sur ce sujet critique.

La C-60 a également provoqué quelques remous (bien que moindres pour le moment), lorsque Michael Geist a fait ressortir qu’une députée fortement impliquée dans le soutien de cette loi était très largement financée par le lobby de l’industrie culturelle (alors que le Canada est dans un contexte d’élections générales et donc de renouvellement de ses députés.)

Dans les deux cas, des soutiens lobbyistes ont tenté de faire passer une loi discrètement, mais la population a su montrer qu’elle comprenait les enjeux et pouvait réagir. Ces projets de loi furent excavés du fin fond des cabinets parlementaires mais la question est bien loin d’être close.

Ceci montre que même sur des questions volontairement montrées comme trop techniques pour le peuple, ce dernier a tout de même son mot à dire. Aussi technique que ce soit, il n’en reste pas moins que c’est une orientation de société et qu’il n’est pas question de le laisser traiter par des politiciens dont certains sont sous influence.