Après le retour des rencontres de voisinage, c’est le retour des rencontres de jardin communautaire.

– “Comment vas-tu? As-tu passé un bel hiver?
– Oh oui, mais cette année je n’ai pas eu le temps de faire de semi
– Si tu veux j’ai quelques plants de tomates et de salades”
– etc…

Retrouver ce rapport à la terre. Mon naturel me pousse à rester faussement concentré sur mes sillons dans le sol, étonnament sec, à essayer de me faire l’oeil sur la couleur de la terre et à décider des mariages à faire dans mes six sections. Approche très méthodique s’il en est.

Au détour d’une de mes rares conversations de l’après-midi, j’apprends que mon jardinet est à risque d’être réduit de moitié car le sentier qui longe l’extérieur du jardin communautaire va être élargi.

Tous les jardinets autour du mien semblent encore désertés comme ils le furent durant la saison derrière. Ce coin du jardin n’est guère prisé car à l’ombre une bonne partie de la journée.

En attendant, merci à Martine pour ses plants de tomates on ne peut plus variés et sa ciboulette à l’ail!

–

Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d’avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu’est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d’avoir goûté
La saveur de la mort…

Boris Vian, Je voudrais pas crever.

La construction du présent blogue va bon train. Quelques réflexions sur le sujet:

• Lorsque Octopress/Jekyll génère les pages publiques, il a la mauvaise habitude de tout générer plutôt que de ne procéder que les pages qui nécessitent de l’être. Ceci implique également les images et autres fichiers de supports qui sont recopiés dans la zone publique.
• Conséquence directe: les scripts de synchronisation à la rsync ont tendance à vouloir tout envoyer sur le serveur à chaque fois. Avec lftp, il est toutefois possible de s’en sortir mais cela nécessite quelques accrobaties.
• J’ai mis en place des redirections de l’ancien blogue vers le nouveau, page par page, incluant le fil atom. Cela m’a rappelé combien les configuration de Apache, notamment par htaccess, sont pénibles.
• Reste à complètement remiser l’ancien blogue sous forme d’un backup.
• Octopress nécessite encore quelques ajustements, notamment des dates et quelques termes en anglais qui trainent par endroits

Réveil d’une longue hibernation.

Le soir nous allons avec les enfants jouer chez un ami d’Arthur. Entre voisins, nous nous rendons des services. Nous discutons de nouveau avec le voisinage que nous ne voyions simplement plus depuis plus de 6 mois. Dans la rue, dans les ruelles, les gens échangent.

Le printemps n’est pas juste pour les plantes. En attendant, mon jardin est encore en attente de ses semences.

C’est un des secrets les mieux garder des Internets: aujourd’hui est mon anniversaire. J’ai 35 ans. Je ne vais pas disserter sur mon âge ou sur l’âge que j’aimerais avoir.

Des personnes me demandent ce que je veux pour mon anniversaire.

Je vais passer pour le grincheux de service, mais à 35 ans il me semble que j’ai passé l’âge des cadeaux. En fait, ma maison déborde tellement de saloperies dont je ne sais que faire, ma vie déborde tellement de choses que je n’ai pas le temps de faire qu’hormis du temps, du calme et du repos, je ne vois pas quoi demander. Des contacts humains, aussi, ça fait du bien.

Cerisiers et pommetiers avaient pris rendez-vous avec le vent aujourd’hui pour nous donner le spectacle d’une neige de mai. Neige parfois blanche, parfois rose se posant d’un souffle sur l’herbe verte.

Depuis des années, nous voulions aller au jardin botanique pour l’apothéose florale des cerisiers. J’ai passé à peu près toute la semaine à regarder d’un air menaçant les cerisiers dans les rues, les enjoignant de garder leur plumages encore quelques jours. Ils me l’avaient promis et ont tenus leur promesse.