Un outil bien rigolo pour voir de plus près les modes dans la blogosphère en se basant sur la fréquence de présence des mots voulus.

Ici les mots sont Wiki, Web 2.0 et Hype Cycle sur les 6 derniers mois.

Via IFTF

Depuis que j’ai commencé mon externat (ce qui inclus mon stage en cardiologie pédiatrique à Lille, en juin), il y a ce syndrome qui me poursuit sans relâche, le Klippel-Trenaunay(-Weber).

Vous êtes néophytes en médecine et ne savez pas de quoi il s’agit ? Rassurez-vous, la plupart des étudiants en médecine ne le savent pas non plus, et même la plupart des médecins je dirais. C’est excessivement rare et ça relève des spécialistes.

Or, il se trouve que l’un des cardiologues pédiatriques avec qui je travaillais à Lille est aussi un spécialiste des malformations vasculaires (son “dada”). Je l’ai suivi un après-midi pendant mon stage et ai eu l’occasion d’y rencontrer plus de 5 patients atteints de ce syndrome particulier. Il y avait certainement un biais de sélection important, donnant l’impression d’une malade courante…

Mais, pendant mon stage de dermatologie pédiatrique, j’ai aussi vu deux autres cas de cette maladie.

Et là, le premier patient que l’on m’a attribué en médecine interne en est aussi atteint.

Ça fait beaucoup ! À chaque fois, mes patrons sont tout fiers de me présenter une malade rare et inconnue, et tout déçus que je sache très bien de quoi il s’agit !

Késako ? Ce sont des anomalies vasculaires généralement confinées à un membre (souvent inférieur). On trouve des angiome plan (vous savez, les fameuses “taches de vin”) et des fistules artério-veineuses, avec souvent des malformations lymphatiques associées. L’évolution montre que le membre va devenir plus gros et plus long que l’autre à cause du surplus d’apport sanguin, et que des varices importantes vont se développer. Le coeur peut être surchargé par cet afflux de sang. Par prévention, on fait porter au patient un long bas ou gant de compression. Mais il n’y a pas vraiment de traitement…

Le médecin français que j’ai côtoyé s’intéressait aussi au vécu psychologique de ces patients. C’est généralement une malformation visible et très difficile à accepter (essayez de vous imaginez avec un membre-éléphant tout mollasse, violacé…). Il y a souvent énormément de culpabilité et d’ésotérisme. “Ah, si je n’avais pas vu ce crapaud durant ma grossesse…”, se disait une maman avec regret et amertume.

Assez intéressant. Et surprenant d’en retrouver autant sur ma route, qui ne fait que commencer…! Faut-il y voir un message et si oui, lequel ?

Hier nous avons loué The motorcycle diaries, un film tiré d’un livre autobiographique de Ernesto Guevara de la Serna aussi connu comme le Che.

Personnage emblématique (combien de t-shirts et des posters vendus à son effigie ?) et pourtant si peu connu ! (du moins par moi.) Le film raconte ce qui fut pour lui un voyage initiatique, tour de l’Amérique du Sud, avec son cousin, qui lui fit prendre conscience des injustices aussi criantes à l’époque qu’aujourd’hui.

Dans le film, celui qui n’était pas encore qu’un étudiant en médecine est présenté comme un idéaliste, droit et intègre, sensible aux peines de ceux qu’il rencontre durant son périple.

Ceci m’a amené à regarder de plus près la vie de cet homme de justice. Du moins que le croyais-je au moment du générique final.

En effet, en se penchant sur son histoire on se rend vite compte qu’il fut par la suite à l’image de son compagnon de révolution, Fidel Castro, et qu’il a vraisemblablement tué de ses mains nombres de personnes.

Difficile de faire la part des choses. Certains articles le montrent comme un tortionnaire reprenant finalement les méthodes qu’il prétendait combattre. Certains, bien entendu, le vénèrent. Regrétable d’ailleurs que tant de monde ne soit pas capable de faire la part de choses, voir les différentes facettes d’une personne et ainsi encenser ou critiquer tout ce qui a trait à une personne.

Encore une fois Wikipedia présente toutes les faces et présent à ce titre une excellente porte d’entrée. En fait je vois de plus en plus Wikipedia comme une porte d’entrée plutôt qu’une référence absolue.

Quoiqu’il en soit, je me sens un peu moins ignare face à cette icône populaire qui, en bout ligne, ne semble pas représenter un très bon modèle malgré l’image charmeuse qu’en donne le film. Surement fut-il sensible à des causes nobles, mais développer une logique qui amène à se comporter en tortionnaire ne mérite surement pas d’être suivi.

J’ai maintenant commencé mon gros stage “pas de vie”, où évidemment personne n’est motivé à l’idée de rentrer chez soi le soir à une heure raisonnable. Je n’ai encore rien subi de dramatique en la matière, mais ça ne saurait tarder ! Deux mois, c’est quand même long !

L’équipe est assez sympathique comme “personnes” (je suis tombée sur 2 bons résidents, malheureusement ils vont bientôt changer tous les deux) et les patrons que j’ai vus jusqu’ici aussi. Tout le monde est hyper motivé à ce qu’on comprenne tout dans le moindre détail, toujours à nous faire de longs enseignements interminables même s’il est 18h30 le soir et qu’on est en pleine hypoglycémie. On peut se prendre la tête pendant des heures sur la moindre valeur d’un bilan sanguin. Ouf, je ne serai jamais médecin interne moi !

Comme ce sont tous des “over achievers”, ils se font un point d’honneur de régir notre comportement dans ses moindres détails. On a vraiment l’impression de se faire dompter ! Faites ci, faites ça, comme ci, comme ça, mais surtout pas comme ça ! Ne sortez pas les feuilles des dossiers, n’apportez pas les dossiers au salon des résidents, mais ne vous installez pas non plus au poste des infirmières pour les compléter ! On reçoit tellement d’informations qu’elles sont souvent contradictoires. Je dois remplir les dossiers par terre dans le corridor alors ?!?!

Les gardes sont assez raisonnables en fréquence et en longueur. Pour l’instant j’en ai une lundi soir et une le samedi 5 novembre, mais de midi à 22h30 (au lieu de commencer à 8h30). Rien de trop méchant ! Je vais aussi passer 2 semaines dans le service de pneumo, ce qui devrait me permettre d’approfondir cette matière tout en soufflant un peu. Enfin, même nos midis sont occupés parce qu’on est tenus d’assister à tous les cours des résidents. Donc on ne peut même pas manger en paix !

À part ça, il fait froid, il pleut et je suis malade.

Le mariage tombe presque à l’eau avec des fonctionnaires d’une mauvaise foi crasse, qui passent leur temps à nous faire des consignes et à les changer complètement la fois suivante. On est obligés de refaire toutes les pièces de notre dossier à cause de leur connerie (15 $ de certificat de naissance, 60 $ de visite médicale, etc.). Et maintenant ils ont “oublié” qu’ils ont accepté notre demande de dérogation, à la base de tout, pour pouvoir nous marier là-bas ! Ça me rend tellement folle, et je suis si peu en état de le supporter, que j’essaie de “lâcher prise” en me disant qu’au pire on fera une démonstration symbolique de notre amour là-bas et qu’on se mariera vraiment ici en rentrant.

Finalement, mon Palm marche mal et plante tout le temps. Bon ce n’est pas étonnant car c’est de la merde.

Mais c’est sans parler de mon Mac, qui lui aussi gèle régulièrement, et mieux encore, refuse de booter au démarrage ! Certes, j’ai un comportement assez “fragmenteur” de disque dur, j’ai donc travaillé à retirer toutes mes données et voulu utiliser Techtool Pro pour défragmenter. Eh bien cette chère machine bugge sur le CD et refuse de démarrer dessus. Impossible donc de défragmenter ! Et je n’ai évidemment que ça à faire avec ma nouvelle vie “pas de vie” de tout reformater mon système et réinstaller mes logiciels et mes configurations avec mes petites mimines.

J’ai vraiment envie de tout jeter par la fenêtre, des fois !

Quand ça va mal, tout s’enchaîne…

Merci Monsieur Raoul :)