Las de faire le ménage, et surtout n’en ayant guère le temps, nous avons décidé avant l’été de faire appel à Plumeau, Chiffon & Co., un organisme à portée coopérative d’aide domestique.

Après un processus assez long ponctué d’appréhensions de ma part, lié au risque de vol notamment, nous avons finalement un planning de ménage au rythme de 4 heures toutes les 4 semaines.

Et quel ne fut pas ma surprise de voir le prénom de notre aide : Jean. Un gars.

Et j’ai beau me dire qu’il n’y a pas de raison pourquoi ça devrait plus être une femme qu’un homme, je n’arrive pas à m’y faire. Est-ce un reflexe sexiste en ce sens que dans ma tête seule une femme peut faire ce genre de travail ?

Le Québec n’est qu’un tout petit monde. Pourtant, je suis vraiment impressionnée par sa production télévisuelle depuis plusieurs années. On produit vraiment de bons téléromans et de bonnes séries, ici.

Au point où, contrairement à tous les étudiants en médecine français (qui ont été et sont toujours marqués par ER), moi j’ai plutôt été marquée par une série bien de chez nous, Urgence.

Évidemment, je ne regarde plus trop la télé, mais le peu de fiction que je vois continue de m’impressionner. Des scénarios solides, intéressants, un jeu d’acteurs au point… De quoi satisfaire toutes sortes de publics ; pas seulement des soaps pour ménagères de moins de 50 ans et des séries cool pour ados !

Ça fait vraiment partie de notre culture, toute cette production, et de qualité en plus. Une belle réussite (même dans la durée), et une petite fierté.

Ces temps-ci, c’est au cinéma que ça se déchaîne complètement ! Et pourtant, Hoedic et moi sommes loin d’avoir tout vu… Ces dernières semaines, c’était : Le Survenant, Horloge biologique, et le dernier en liste, L’Audition, qui nous a chavirés tous les deux.

L’an dernier, il y a eu aussi Les invasions barbares, La grande séduction

Comme quoi, il n’y a pas que Charles Binamé (Eldorado, Le coeur au poing…) pour nous offrir du bon cinéma d’ici ! Encore que son prochain film, qui sort bientôt, Maurice Richard (en pleine effervescence hockeyeuse en plus !) soit sûrement prometteur.

Je trouve ça bien de pouvoir nourrir son imagination de produits qui parlent de notre réalité. Parce que la vie ne se limite pas à ce qui se passe aux États-Unis, que ça peut être différent ailleurs. Je vous jure que ça a beaucoup plus de saveur ainsi ! J’ai toujours trouvé insipides les séries américaines (traduites avec un drôle d’accent en plus ;)).

Imaginez les Africains qui se nourrissent de soaps brésiliens ou espagnols style “La vie des gens riches et célèbres”, avec bonnes et tout le tralala. On ne peut que constater le désastre culturel…

Par comparaison aux États-Unis ou même au Québec, la France produit très peu de séries, médiocres ou destinées à un public restreint. Martin Winckler tente d’en cerner certaines raisons. Un blogueur en rajoute. Très intéressant et sûrement un fond de vérité là-dedans…

Nous avons oublié notre blogo-anniversaire… bah, c’pas grave. 2+ years, 1560 posts and still counting :)

Depuis quelque temps (disons l’an dernier), je souffre d’une certaine gérontophobie médicale. Bon, bien sûr, je vais essayer de l’exorciser parce que dans ma profession et dans la société québécoise d’aujourd’hui et de demain, ce n’est pas très pratique.

Mais tout de même. C’en est au point que je pense souvent m’orienter en pédiatrie à la résidence et pour ma pratique future. J’ai déjà fait deux options en pédiatrie (cardio et dermato) et il faut attendre le mois d’avril pour le stage global dans cette spécialité, auquel j’ai très hâte.

En attendant, je me suis tapée une vraie déprime en commençant mes stages avec la population adulte (concrètement souvent âgée ou très âgée). J’ai retrouvé avec découragement tous ces discours décousus, ces pensées tangentielles ou circonstancielles, cette difficulté à travailler avec une mémoire discordante et des ajouts inutiles (les péripéties de la fille du voisin, le nom de tous les médecins vus jusqu’à ce jour… mais jamais la liste des médicaments dont on aurait tant besoin !). Comme je me détends et comme j’ai du plaisir quand j’ouvre la porte ou le rideau de la salle de consultation et que je tombe sur une personne âgée de moins de 20 ans ! C’est quasi viscéral.

Concrètement, il y a deux façons de pratiquer en pédiatrie ici. Soit devenir pédiatre. Soit devenir généraliste et orienter sa pratique comme on veut après.

Et pour moi, c’était un vrai dilemme. Comprenons-nous, je n’ai jamais aimé les études. Je n’en peux plus d’avoir hâte à la fin des examens, de l’étude formelle le soir, des frais de scolarité. Je veux être libre de faire ce que je veux, où je veux. J’ai hâte d’avoir un salaire à la hauteur du travail que je donne, au lieu de me faire exploiter. Je vois tous mes amis qui ont fait des techniques ou des bacs commencer à vivre pour vrai, s’acheter des condos ou des maisons, faire des voyages, des enfants, se faire plaisir. Et moi je devrais repousser éternellement ce moment ?

Donc j’en ai marre des sacrifices (bon, faut pas trop en avoir marre non plus, yen a encore pour 4 ans minimum !) et j’ai hâte de finir. Je veux juste vivre.

Cette semaine, j’ai parlé avec l’amie d’une amie, qui fait une résidence en pédiatrie à Ste-Justine. Elle m’a décrit à quel point sa vie est une horreur ; elle regrette presque, c’est dire. Des horaires de fou tous les jours, pendant 5 ans. Deux gardes de 24h par semaines, pendant 5 ans. Le fait de se faire toujours pousser à apprendre les maladies les plus rares, à faire de la recherche, à faire une surspécialité, un post-doctorat. Et on vous tire la gueule pendant quelques mois à chaque refus de votre part. Votre manque d’ambition déçoit tellement.

J’ai compris que mes objectifs de vie, mes choix et mes impatiences, ne cadrent pas du tout avec ça. Même si je me laisse prendre au jeu avec l’externat et que je deviens moins récalcitrante, plus compliante, à cette vie de fou. Je dis STOP. Je m’en doutais déjà, remarquez. Je ne me sens pas du tout capable d’offrir encore 5 ans de sacrifice (7 avec l’externat) en plein milieu de ma vie adulte. Alors que je veux tellement aboutir et avoir du bon temps. Alors que j’ai (qu’on a !) tellement de projets et d’envies.

Alors je serai généraliste, c’est vraiment ma place. En plus, c’est une excellente façon de prendre les 2 années à venir de façon plus détendue, sans enjeu majeur autre que de bien faire mon travail et d’apprendre.

Reste à voir la meilleure façon d’orienter ma pratique, plus tard. Mes goûts et mes aptitudes vont encore s’affiner, stage après stage. Une possibilité serait de faire des suivis de grossesse, des accouchements, puis de suivre les enfants qui en découlent tout naturellement.

Mais on verra bien, j’ai encore le temps pour tout ça !

Après Leeloolène, me voici à remplir ce petit jeu très prometteur (j’ai hâte de voir ça !

  1. allez dans vos archives
  2. retrouver la 23e note ou celle proche de ce chiffre
  3. retrouver la 5e phrase
  4. afficher le texte de la phrase ainsi que les instructions.
  5. demander à 5 personnes d’en faire autant.

  6. Au début de mon blog, je mettais souvent toutes sortes de citations comme messages. J’ai quand même compté chaque note sans en sauter, et la 23e tombe sur ma prose et non celle de quelque grand auteur. Dommage, c’eut été plus intelligent peut-être. Cette note est datée du 25 août 2003, alors que je venais tout juste d’entrer en 1ère année de médecine, après une année préparatoire.

  7. La 23e note est donc celle où je présentais à mes aimables lecteurs notre 2e petite chatte, Bagheera. Qu’on nous avait vendue comme anorexique, ne mangeant rien, radin de portée, etc.

3 & 4. Sauf que dans les faits… La 5e phrase dévoile la vérité sur Bagheera. Il se trouve qu’entre la majuscule et la ponctuation, cette phrase n’est pas très intéressante : “Eh ben dis donc !”, alors on peut peut-être y adjoindre la suite comme si elle en faisait partie : “Vous devriez voir l’anorexique que c’est devenu depuis qu’elle s’est jointe à notre foyer… Quelle ogresse !”. Héhé.

  1. Je passe le flambeau aux gentils lecteurs qui passent par ici sans les embêter directement en les nommant. Non mais quel boulet !