Le prochain livre de Houellebecq fait du bruit et grincer des dents : hormis quelques rares privilégiés, personne n’a vu le livre qui fait pourtant l’objet d’une intense campagne marketing.

Du coup, des journalistes mal embouchés s’empressent de mettre les aspects négatifs en avant. Pourquoi ça semble normal pour un Potter de base et que ça devient criticable pour Houellebecq ?

Je viens de télécharger Parle Google (je fais comme Édouard, je francise tout maintenant :), histoire d’essayer. Ça fait depuis que toute ma liste de contact ICQ est passée sous MSN que je cherche un remplaçant pour le messager de Microsoft qui est en plus un gros bousin qui ne veut rien entendre.

Alors je m’essaie, on verra bien. À défaut l’interface est vraiment très sobre, c’est agréable.

Entre Google et Microsoft, je commence à me demander le quel est le moins pire (Entre autres, je ne suis pas certain d’apprécier la politique de Google demande un numéro de cellulaire pour avoir un compte Gmail… heureusement que j’ai eu le mien avant ça. Compte Gmail nécessaire pour avoir Parle Google). Toujours est-il : hoedic[chez]gmail.com

Hier nous sommes allé ouvrir une liste de mariage. En fait c’était sympa (je m’attendais à un truc chiant :p) De la vaiselle sympa pour 8, des casserolles qui ne gondolent pas et autres réjouissances. Mais d’un autre coté, nous ne nous attendons pas à grand chose dessus puisque surement peu de monde participera… simplement du fait du mariage ultra-restrictif que nous ferons, 10 personnes, nous compris. Et c’est pas mal plus que ce que j’anticipais initialement avec une cérémonie en Guadeloupe.

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Les tourne-sols sont là

Quoiqu’il en soit, cette liste de mariage est la première chose concrète que nous faisons pour le mariage depuis le retour de Ebb, ça fait du bien, ça approche. Nous sommes également en train de regarder pour la location d’un catamaran pour nous tous pour la première semaine de notre semaine. Moi je dis que ça va être kweool !

Conserver ou détruire ? Instinctivement, j’en tendance à tout conserver, au cas où. Mais vient un moment où trop devient pas assez et l’entassement est alors inutile. Il faut donc savoir filtrer et traiter pour être en mesure de rappeler l’information ou l’élément nécessaire. C’est un peu sur ce sujet que Thierry chez FOO m’a conduit sur la piste du Memex dont j’avais déjà entendu parler.

Le Memex est un concept développé par Vannevar Bush (Aucun lien, le Bush que nous connaissons tous est trop con pour avoir une telle ascendance) qui préfigure de l’ordinateur moderne et le lien l’hyperlien. Defidoc propose deux extraits (ici et ) passionnants surtout si on les remet dans le contexte de leur publication : juillet 1945.

Plus que l’hypertexte, son Memex (pour Memory Extended) se veut un bureau qui agirait comme «supplément intime et agrandi de sa mémoire». C’est ainsi que je vois et veux mon tablet PC. Et si plusieurs des éléments qu’il propose se sont réalisés, d’autres sont seulement en chemin

La majeure partie des contenus du Memex est achetée sur microfilms prêts à l'usage. Livres de toutes sortes, images, périodiques courants, journaux, sont ainsi acquis et insérés en bonne place. [...]Comme il a plusieurs postes d'affichage, il peut laisser un document affiché tandis qu'il en appelle un autre. Il peut ajouter des notes en marge et des commentaires, tirant profit des possibilités de la photographie à sec, et il se pourrait même qu'il puisse le faire par un procédé de stylet.

Le dernier élément rappelle le tablet PC ;) En revanche, les contenus ne sont pas encore tous accessibles au format Memex. Pensons aux livres, à nombre de publications, etc. Beaucoup demeurent dans une logique de support physique, ça fait partie des dernières barrières à briser.

Par ailleurs les outils efficaces permettant d’ajouter une dimension personnelle aux documents est encore limitée. Pour l’heure seuls Word/Writer et le Acrobat Reader permettent un ajout de notes personnelles et c’est bien peu ergonomique.

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Avec le memex moderne, on peut faire des dessins avec un stylet

Enfin Vannevar Bush présente brillamment le paradigme du stockage d’information : on tend à classer nos informations par catégories alors que le cerveau fonctionne par association. Par conséquent le concept de dossier (autant physique que virtuel) est partiellement inopérant. Si les liens hypertextes entre-ouvrent un tel fonctionnement associatif sur Internet, je ne connais pas d’équivalent pour les documents sauvegardés dans notre Memex personnel (Car oui, je souhaite le maintien d’un espace personnel et non la mise sur Internet de la totalité des données).

À ce niveau on va me dire qu’il existe la recherche, autant sur Internet qu’en local, mais même la recherche, aussi poussée soit-elle n’est pas aussi forte que la notion d’association qui contient une charge de sens supplémentaire.

Via Smartmob, je suis tombé sur le site London-eating, un site de critique resto basé sur les commentaires des utilisateurs. Rien d’exceptionnel en cela, je trouve qu’il ne différe pas beaucoup d’un Cityvox par exemple.

Cependant, me rappelant mon desespoir face aux critiques (limitées et assez uniformes d’un resto à l’autre) du Guide Resto Voir, je me suis dit qu’il devait bien exister un équivalent à Montréal… Mais à moins d’être passé à coté, je n’ai rien trouvé. Certains sites intègrent bien les commentaires des ‘ternautes, mais sans être vraiment basé dessus..

Moralité, hier soir, ne trouvant pas le sommeil dans mon lit, je me suis demandé comment on pourrait tirer profit du mouvement “utilisateur-créateur” (ou consommauteur comme j’ai lu) pour faire un site de critique resto-bar-disco-activités diverses. Deux idées me sont venues en tête : le site designé pour (comme cityvox ou london-eating) et le wiki (comme Wikipedia).

Bien entendu, chaque solution a sa dynamique propre :

Le site dédié : C’est la première solution qui m’est venue à l’esprit mais ô combien difficile à mettre en place. Nécessite pas mal de code avant d’avoir un truc qui tourne et surtout une architecture bien réfléchie pour être évolutive. L’avantage est d’avoir une usability et une ergonomie qui séduirait tout le monde mais contraind les utilisateurs à la logique du concepteur.

Le Wiki (un wiki étant un site web entière modifiable par n’importe quel internaute) : Difficile de ne pas penser à wikipedia. Le gros avantage est sa facilité de mise en place et son évolutivité… au risque que ça devienne le free for all. On peut facilement commencer petit entre connaissances et le faire grossir et le complexifier si les gens adhèrent. C’est bien entendu la solution qui m’inspire le plus, et pas seulement pour la facilité de mise en place, aussi pour son coté organique guidé par les utilisateurs.

Partant d’un wiki, il faut trouver une formule pertinente. Aligner les commentaires individuels serait une idée : chacun y va de sa note, de son commentaire. Dans la lignée des logiciels sociaux, on pourrait même imaginer modifier le wiki et attribuer des notes de confiance au reviewers et mettre en tête les critiques des meilleurs reviewers. Cependant, on arriverait bien vite à de longues listes disparates sans réel intérêt.

L’esprit wiki engagerait plus à créer des critiques “uniques” consolidées par plusieurs participants. Il serait imaginable d’avoir des sections types :

  • Section générale : Coordonnées, localisation type Google Map, type de cuisine, présence de wifi, photos, etc.
  • Section présentation : présentation “objective” de ce que cherche à être le restaurant (je dis resto, mais ça peut être bar, disco, n’importe quoi), ce qui le rend particulier, etc.
  • Les pours et les contres : on permet à chacun d’ajouter des éléments plus subjectifs. C’est la partie la plus intéressante mais qui n’est rien sans celles qui précèdent.

Toutefois les gens aiment avoir des notes, moi le premier, et un tel système ne le permet pas facilement. Il conviendrait donc de mettre en place un système de notation moyennée sur différents critères. Par ailleurs, il pourrait également être intéressant de permettre aux utilisateurs de faire une critique complète à eux, en plus de celle consolidée, comme les critiques sur Amazon. On obtiendrait ainsi un système mixte avec une partie totalement collaborative et une partie un peu plus individuelle (la question de canibalisation entre les deux vues étant à regarder de plus près).

Au-delà de la question du potentiel d’accroche auprès d’une population suffisante, on peut se demander quel serait l’impact des trolls. Par exemple le proprio d’un resto modifiant au complet une entrée pour se mettre une bonne critique. Si wikipédia vise à apporter des références relativement objectives et qui ne doivent pas trop facher, il est évident qu’un tel site viserait à noter, à critiquer, et pourrait donc rapidement susciter des oppositions… et un wiki est particulièrement vulnérable.

On notera aussi que Montréal offre un défi supplémentaire : le bilinguisme. Idéalement il devrait y avoir la place pour des critiques autant en français qu’en anglais ; à savoir si ce serait sur une unique page ou sur des pages différentes comme la plupart des gros wikis (Le fait est que les gros wikis traitent beaucoup plus que 2 langues, donc ce serait évidemment impossible pour eux de mettre toutes les langues sur une même page. Ensuite, les mots ne sont pas les mêmes selon la langue, donc, selon la logique Wiki, il est normal que Londres et London soient deux pages différents. Pour un resto, c’est différent puisqu’il a le même nom, quelque soit la langue de la personne qui y mange, on pourrait concevoir une même page supportant deux langues même si le concept ne serait pas évident à mettre en place). D’ailleurs, je dis Montréal, mais la vocation d’un tel projet serait de ne pas se limiter à une région particulière.

Quoiqu’il en soit : si vous connaissez un site qui fonctionne ainsi, donnez-moi l’adresse, je me ferais un plaisir d’en faire la publicité. Si ça n’existe pas, ma foi… des partants ? :)