Un mariage en Hummer blanc ; c’est tellement cute avec le petit noeud froufroutant à l’avant ! Et la limousine 4x4 pour accompagner, c’est le summum.

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So cute hummer

Malheureusement ils n’ont visiblement pas pu avoir le hummer limousine qui traine parfois en ville, dommage.


Humour à deux balles

Me retrouvant dans le Centre-Ville pour travailler une partie de la journée, j’ai du me chercher à manger parmi tous les fast-food fermés dans le quartier des affaires désertiques. J’ai finalement trouvé un McDo ouvert, j’ai donc décidé de me contenter de cela.

Je regarde le “menu”. Un quart du livre avec fromage, traduction du quarter pound with cheese. À coté, le Big Mac, pas traduit celui-ci. Dans un excès de connerie, je commande un Gros Mac. Visiblement la serveuse n’a pas compris…

C’est samedi, et je suis au travail, joie !

(Je sais, je suis loin d’être le seul à qui ça arrive, mais c’est assez inhabituel dans mon cas pour être précisé.)

Différents événements récents ont fait ressurgir à mes yeux ce que certains considérent comme un complexe d’infériorité chronique du Québec.

Première fois où j’ai lu une telle qualification, c’était dans le pittoresque “Les Français aussi ont un accent” dans lequel l’auteur explique que complexe d’infériorité des Québécois n’a d’équivalent que celui de supériorité des Français. Le grief est également présent sous les touches de quelques participants de quitterlequebec.com et iC. Même vision chez cet auteur sur vigile.net, pourtant très fier de sa patrie, traitant de la signification réelle de la bataille des plaines d’Abraham.

Les Plaine d’Abraham, difficile de ne pas en entendre parler. Un événement vieux de 350 ans quand même. À cette époque, le général français Moncalm se faisait écraser en quelques minutes par l’armée anglaise. Ceci conduisait à la perte militaire de la ville de Québec puis du Québec au complet. 3 ans plus tard, le roi français renonçait politiquement à cette région du monde, délaissant ainsi à leur triste sort les francophones d’Amérique du nord (les acadiens avaient déjà été déportés quelques années auparavant et cette défaite n’augurait donc rien de bon).

Et ça a beau être vieux de 350 ans, on en entend parler régulièrement, ça fait partie du folklore. Ça fait aussi partie des choses qu’on peut se faire dire quand on est Français, le fameux “vous” nous avez abandonné (si je n’ai jamais été traité de maudit français depuis mon immigration, celle-ci je l’ai entendu à quelques reprises). Par ailleurs, d’après ce que dit l’auteur de l’article sur Vigile.net, les québécois se font souvent resservir cette défaite comme preuve de leur médiocrité. Parfois j’ai même l’impression que les québécois cultivent eux-même autour de cet événement un culte du défaitisme et du peuple abandonné. Ça semble réellement un élément constitutif du Québec, un peu comme les américains arborent fièrement leur guerre d’indépendance et leur droit au port des armes, le Québec se souvient des plaines d’Abraham.

D’ailleurs la devise du Québec n’est-elle pas là, présente partout qu’elle est, pour rappeler ce qui suivi de cet événement : Je me souviens. Le Québec se souvient que né sous le lys (couronne française), il croît sous la rose (couronne anglaise). Belle devise pleine d’amertume.

Quel impact sur le Québec d’aujourd’hui ? Récemment, un bloggueur semblait découvrir que le Québec était moins ouvert aux étrangers que certaines autres provinces. Ceci ressort par exemple quand j’entends nombre d’immigrés francophone dire qu’ils s’intègrent mieux dans les provinces anglophone qu’au Québec voire dans les milieux anglophone que francophone pour ceux qui sont au Québec. Le lien avec cette histoire de 350 ans semble tout tissé : développé sous le joug anglais, les québécois ont toujours été sous le danger de se faire assimiler, ce qui nécessite de se serrer les coudes contre toute forme d’invasion.

Sauf que voilà, les temps changent et ces perceptions du monde n’ont plus de raison d’avoir cours. Et sur ce point je rejoins l’avis du bloggueur en question, Marco : les plaines d’Abraham, les loyalistes rappelant sans cesse cette défaite, ce n’est plus au goût du jour.

Et quand je vois en ce moment le tralala autour de nommination de Michaëlle Jean en tant que gouverneure générale, représentante de la reine d’Angleterre, ça fait vraiment pitié ; certains souverainistes s’étant empressés de soulevé le passé indépendandiste de son mari pour littéralement foutre la merde. C’est ainsi que ressurgissent ces vieux démons qui guident trop de personnes. Fait intéressant les extrêmistes de tous bords, souverainistes et fédéralistes, reprennent alors les armes mais cette fois du même coté, contre ceux qui avancent.

L’exemple de Michaelle Jean est à ce titre frappant de “modernité” : originaire de l’artistocratie haitienne, installée au québec possédant les nationalités canadiennes et francaises navigant entre fédéralisme et souverainiste, elle fait ressortir par sa nommination les querelles d’un autre temps, opposants les mêmes acteurs, canadiens anglais et québécois, avec en arrière plan les instances anglaises (la “Couronne”) et françaises (par sa nationalité). Les fédéralistes purs et durs allant demander jusqu’à une déclaration de loyauté (pour faire écho aux loyalistes anglais ?) et souhaitant visiblement qu’elle renie sa nationalité francaise.

Bien que ces tensions semblent absentes de la vie quotidienne au Québec, ce n’est pas tant le cas, du moins pour certains. Et en plus des faits historiques, des devises, du fait que les anglais ont controlé le Québec jusqu’aux années 1970, etc. certains chiffres (rumeurs ?) voulant que les francophones gagnent moins que les anglophones et d’autres choses rappellent ce rapport de force visiblement à l’avantage des anglophones.

Or cette médiocrité est toute relative, un peu comme l’éternelle sinistrose française, comme en attestent la réussite de certaines entreprises. D’ailleurs, de part son marché difficile à pénétrer car îlot francophone dans un océan anglophone, le Québec jouit d’une position intéressante pour permettre à ses entreprises d’atteindre une taille critique pour ensuite se développer, et en profite dans une certaine mesure !

Pourtant les québécois semblent rétissants au grand. Chaque nouveau grand projet semble irréalisable et les erreurs de passés comme les J.O. de 1976 pèsent de tout leur poids dans la balance des choix et des esprits : le Québec ne peut pas.

Difficile de quantifier le défaitisme ou le complexe d’infériorité (surtout d’une population) mais on peut difficilement en contester la présence au Québec (par rapport au reste du Canada) et franchement, oter ce sentiment va nécessiter de se replonger dans l’histoire (et bien entendu, l’accession à la souveraineté du Québec est dans l’esprit de plusieurs le seul moyen de recouvrir cette page d’histoire.)

Pendant les courses aux Olympiades, tout le monde nous bassinait avec l’esprit des jeux, cet événement fraternaliste par excellence où les athlètes dopés s’affrontent dans le respect, toujours plus haut.

L’esprit des jeux, c’est également, comme le montre la BBC, passer des réglements interdisant d’utiliser le mot “olympique” ainsi que toutes ses déclinaisons, de même que “London 2012” et autres. Ne parlons même pas du drapeau olympique tenu sous scellé. Ceci s’adresse uniquement aux entreprises pour protéger les vrais sponsors du marketing abusif de faux sponsor. Et ceci visiblement à la demande du CIO garant de l’esprit des jeux. Comme le dit un représentant du gouvernement anglais

The idea is to protect the Olympic brand and ensure that we meet the criteria of the IOC.

Olympic brand, ça laisse perplexe.

Quelle sera la portée de ce réglement aussi ? Pourrait-il s’appliquer à un blogue qui parle des JO, montre même des photos prises sur place et diffusée sur Internet sans copyright (horreur ! comment est-ce possible ??) tout en ayant des revenus de son site d’une manière ou d’une autre ? Sans parler des médias alternatifs qui sans être des entreprises ni même des organismes sont des concurrents directs des médias traditionnels, sponsors de première ligne de ce genre d’événements.

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Statue de [Dollar des Ormeaux](http://www.mef.qc.ca/Dollard.htm)

Pourquoi les JO ne seraient pas un événements financé à même les deniers publics mondiaux ou d’une manière évitant de finir en tolle parce qu’on a eu le malheur de porter un vêtement d’une marque non-sponsor dans 100km avoisinant le JO ?

Une telle dérive par rapport aux principes fondateurs de ce genre d’événement et par rapports au principe du sport en général ne peut que laisser perplexe.

Hier Laurent se plaignait à juste titre de se faire piller ses textes. Le principe est d’utiliser son fil RSS pour générer du traffic via les moteurs de recherche et générer des revenus en mettant des pubs AdSense et autres.

Ça fait partie des nombreuses forces obscures à l’oeuvre et cherchant à utiliser Internet à de basses fins. Pour ces forces obscures, Internet est un lieu à fort potentiel financier où tout est bon pour faire rentrer quelques cents. Autour de cette bannière de coté obscure se trouvent depuis toujours les spammeurs auquels s’ajoutent différentes catégories dont les exploiteurs de contenu.

Le grand malheur dans ceci est que ces parasites sont capables de pousser leur “hote” à la mort par leur avidité. Ainsi en va-t-il des trackback, technologie simple mais difficile à protéger que de plus en plus de personnes abandonnent du fait de la surcharge de spam et du travail supplémentaire occasionné. Bon nombre de bénévoles d’Internet, qu’il s’agisse de blogues ou d’initiatives créatives en tout genre, ont déjà suffisamment de mal à maintenir un effort constant pour ne pas devoir faire face à des pilleurs en plus.

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Molson time

Quel est le pouvoir de ces forces aisément qualifiables de destructices ? Présentent-elle un danger ?

S’il est difficile de construire quelque chose, comme par exemple atteindre une masse critique de trackback pour que ça devienne intéressant, c’est extrêmement facile à détruire.

De plus en plus de monde réalise la puissance d’Internet, amenant une capacité de travail collaboratif quasi-infinie ; c’est même possiblement en train de changer la donne dans nombre de sphères humaines. Pour continuer dans cette vision assez manichéenne, que peuvent les forces constructives face à celles du mal ? Qui, à long terme, va dominer l’autre ?

Personnellement je m’étonne de voir de projets comme Wikipedia, une encyclopédie créée par ses utilisateurs, demeurer relativement saufs. Relativement car des exploitations abusives arrivent comme des photos pornos apparaissant par magie ou l’utilisation de l’encyclopédie collaborative pour promouvoir des produits. D’ailleurs la rumeur voulant de que Wikipedia durcisse la politique de publication n’a étonné personne bien qu’allant à l’encontre jusqu’ici mise en avant.

Un spammeur un minimum ambitieux pourrait assez facilement remplacer une large partie des pages de Wikipedia par des pubs pour des sites pornos. Si le système wiki permet de faire un retour en arrière, il n’en reste pas moins que répéter de telles attaques pourrait rapidement mettre à mal le système. Et il en va de même avec de nombreuses autres initiatives collaboratives et souvent ouvertes (ouvertes au sens où n’importe qui, y compris des spammeurs, peut y participer).

L’avenir nous dira qui des jedis ou des sith vaincra. Chose certaine cependant : détruire est toujours plus facile que construire.