Chaque année c’est la même histoire, nous fêtons notre anniversaire de “nous”. C’était hier l’occasion de se réjouir d’avoir passé 6 années ensemble.

Six, puis la fatidique 7ème année, réputée difficile pour les couples. Nous cherchons déjà des sujets sur lesquels se disputer pour honorer cette année. Mais les sujets de tension manquent ! D’après Ebb, ce serait possiblement du fait de notre première année à distance qui ne peut pas compter, ce qui repousserait tout d’un an. Pourtant nous nous sommes possiblement plus vu durant cette année à distance que beaucoup de nouveaux couples vivant, mettons, dans la même ville.

Inutile de redire combien tout ceci semblait bien improbable à cette époque alors que pourtant dès fin 1996/début 1997 beaucoup des éléments de notre vie actuelle étaient présents à l’état embryonnaire.

Bref, cet anniversaire fut fêté comme il se doit avec un petit resto suivi d’une promenade de soir au parc Lafontaine. Rien de bien extravagant, nous sommes un exemple de classissisme et malgré tout la période de reprise est assez chargée pour ne pas faire de folies de notre corps.

Et attendant, à force de lire dernièrement nombre de critiques de resto, j’ai envie de livrer mon impression de notre souper d’hier à la façon guide.


L’Express

Présenté comme une référence en matière de bistro à la française, présentant une carte simple mais appétissante, nous nous sommes laissé tenté par l’Express. Le cadre a tout du bistro français, jusqu’au serveurs qui bien que majoritairement québécois n’ont rien à envier à leur collègues français : on a déjà vu plus accueillant.

Ceci est vite récupéré par certaines attentions comme le pain servi avec du vrai beurre et surtout le bocal de petits cornichons dont j’ai fait une réelle orgie.

Ebb a opté pour une souris de canard confit avec un gratin dauphinois et moi pour un tartare avec ses frites. Les deux étaient très bons, mais au prix de la table, on aurait espérer un peu plus de finesse, notamment dans le tartare dont la viande était très bonne mais l’assaisonnement un peu limité (de toutes manières j’ai toujours préféré les restaurants où l’on fait l’assaisonnement soi-même ou quand le personnel le fait devant nous selon nos indications).

La carte des vins est vraiment remarquable mais attention au porte-feuille, ça monte très vite ! Avec une majorité de bouteille dépassant les 100$, il faut avoir envie de se faire plaisir ! Toutefois, avec une demie-bouteille d’un beau Cahors à 20$, nous nous sommes tout de même régalés. On regrettera toutefois que notre serveuse ne fut pas en mesure ne serait-ce que de nous conseiller une bouteille se mariant avec nos commandes.

Au total, on regrettera un léger manque de finesse de ces plats classiques par rapport aux prix affichés sur la carte (compter 80$ pour deux avec taxes et service mais sans le vin) En revanche, pour qui veut se faire plaisir en matière de vin, c’est une place à ne pas manquer.

Quel bonheur de retrouver les miens après une si longue absence ! Cette fois-ci, je sens vraiment que je reviens de loin, et je ne demande qu’à me poser chez moi. Étrange sensation de retrouver cet appart et ce quartier auxquels j’avais à peine eu le temps de m’habituer avant de partir. Mes repères sont encore à faire !

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Sendou, village pêcheur

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Plage de Ngazobil

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Monastère à Ngazobil


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Sendou, village pêcheur

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Tabara récitant ses sourates du Coran à la Conférence

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Rufisque


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Au bord de l'eau

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Danse au baptême

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Vol d'oiseaux

Mon coeur est fou de joie d’avoir retrouvé son amoureux. Mes mains ont dû mal à contenir leur plaisir à toucher à nouveau des textures douces, des dos de chats ronronnant. Mes papilles sont en joie devant la variété des saveurs et des aliments. Je réintègre doucement ma vie d’avant, tout en continuant de digérer l’expérience que je viens de vivre.

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Travailleuse du poisson

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Plage de BCAO

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Plage de BCAO


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Gorée

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Gorée

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Gorée


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Flamboyant et villageois

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Mosquée à Guediawaye

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Les cars rapides dakarois

Pour ceux qui sont intéressés, les photos de mon voyage sont en ligne : le Sénégal surtout, mais aussi Paris, Lille et Nantes

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Place de l'indépendance à Dakar

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Soumbédioune

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Peul-ga, village peul


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Repas en famille

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Grande Mosquée à Dakar

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Fillettes de ma famille


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Fadiout, l'île aux coquillages

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Baobabs vers Joal

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Manguier

Je me rends compte que j’ai dévoré plusieurs bons livres cet été ! L’Idiot de Dostoïvski, La découverte du ciel de Harry Mulisch (une découverte vraiment intense pour moi, un très bon roman, des pointes d’amour, d’amitité, de voyages, de mystique…), Chroniques de l’oiseau à ressort de Haruki Murakami (une autre belle découverte, très japonais…), Maya de Jostein Gaardner (mais l’impression d’avoir épuisé le style de l’auteur), Impératrice de Shan Sa, et Geisha d’Arthur Golden. Beaucoup de livres asiatiques ou sur l’Asie. De quoi donner envie de voyages futurs… Mais pas tout de suite ! Pour l’instant, je profite du plaisir d’être bien chez soi…

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Fadiout, l'île aux coquillages

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Fadiout à marée basse

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Fadiout


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Promeneur à Ngazobil

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Guediawaye, Mama Yandé et son homonyme

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Les moutons de la famille


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Guediawaye

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Famille à Sendou

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Babacar qui dort

Maintenant, je me prépare déjà à la rentrée scolaire, demain. J’ai deux journées de pré-externat qui m’attendent, et mercredi commence officiellement mon externat, par le stage de dermatologie pédiatrique, une option que j’ai choisie. (Même si en fait c’est de l’arnaque, parce que moi, je l’ai déjà commencé mon externat, en juin, avec mon stage à Lille…) J’ai de la chance, la dermato ne doit pas être le service le plus prenant, et je ne devrais pas finir trop tard, ni avoir trop de gardes de folies. Je préfère les débuts en douceur, car je trouve toujours difficile de reprendre le collier de la bête en début d’année. Mon moteur est lent à démarrer, ce n’est pas un gros turbo. En plus ce stage devrait bien m’intéresser et me permettre de trouver des réponses à tout ce que j’ai vu au Sénégal !

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Coucher de soleil à Sendou

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Adama avait peur de moi

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Sendou, village pêcheur


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Boeufs qui passaient par là à Sendou

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Sendou

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Pirogues de pêcheurs


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Fatou qui porte Babacar

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Crabes

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Héron ?

J’ai adoré mon été rempli d’expériences nouvelles et enrichissantes, d’apprentissages et de défis à relever. Je ne l’échangerais pour rien au monde avec celui, plus oisif peut-être, de quelqu’un d’autre. Mais c’est vrai que si j’avais un nouvel été devant moi, qui commencerait là tout de suite demain, je ne dirais pas non ;)

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Sendou

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Poisson qui sèche à Sendou

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Travailleuses du poisson


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Travailleuse du poisson à Sendou

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Coucher de soleil à Sendou

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Marchandes de mangues au bord de la route


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Île de Gorée, la beauté masque l'horreur

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Île de Gorée

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Mon quartier à Dakar

Car quel été sérieux je viens de passer, c’est certain ! Et tout le monde qui me plaignait de ne pas profiter de mes dernières grandes vacances… Mais c’est moi qui vais rire d’eux, en janvier, quand je passerai le plus beau congé du monde (parce que ce sera notre mariage !) en Guadeloupe, et qu’ils seront fatigués et qu’ils auront froid. Ce sera le juste retour du balancier et ils ne perdent rien pour attendre !

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Fête de la musique à Lille

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Fête de la musique à Lille


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Citadelle de Lille

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Citadelle de Lille

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Citadelle de Lille

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Vieux-Lille

“Jean qui rie, Jean qui pleure”, c’est ainsi que m’appelait parfois mon père quand j’étais petit parce que j’alternais en des laps de temps assez cours, grands éclats de rire et phases de boudins prononcés. Mais finalement n’est-ce pas le propre de tous les enfants en bas age (ok, j’étais peut-être un peu plus porté que la moyenne sur le boudin.)

Mais aujourd’hui j’ai l’impression de ne plus rire. Je souris tout au plus et je peine à me rappeler mon dernier rire franc tellement ça doit être rendu loin.

Ceci ne date pas de mon arrivée au Canada, ni même de la difficile séparation de mes parents. Possiblement que ceci remonte à l’époque fin de collège et lycée. Non pas que je sois complètement morne depuis cette époque, il ne faut rien exagéré, je me rappelle m’être pris des fous-rires autant avec mon meilleur ami qu’avec Ebb.

Ceci remonte donc possiblement à cette époque où, découvrant que je ne serais pas la star de l’école et me sentant au contraire plutôt la cible de regards de travers pour mes comportements, j’ai plus ou moins consciemment décidé de me construire une personnalité ténébreuse, solitaire, dure, qui en impose, quelque part.

Et il faut bien dire que ça a marché : au lycée je me sentais plus sûr de moi et j’a développé des amitiés avec des cools ; en école d’ingé j’ai rapidement acquis la réputation d’être celui qu’il était préférable de ne pas emmerdé. Ça avait l’avantage certain de me protéger si ça tournait mal. Je n’étais pas non plus complètement solitaire, je ne l’ai jamais été d’ailleurs, c’est juste que je suis généralement entouré de quelques rares très bons amis.

Le fait est qu’ainsi je ne me suis pas vraiment habitué à nouer de contacts de manière spontanée et ouverte, sachant que j’ai possiblement une tendance assez fermée qui remonte encore plus loin (fils unique, etc.)

De fait, aujourd’hui, alors que je souhaiterais m’ouvrir un peu plus, notamment parce que je me sens nettement plus confiance, je me heurte à ma propre… “incompétence”, en plus d’un manque criant de spontanéité (spontanéité réprimée par le passé car c’est le meilleur moyen de faire une connerie aux yeux des autres.)

Exemple récent où une amie m’apprenait qu’elle était enceinte. Quelle magnifique nouvelle, même si son contexte est difficile. Pourtant je me suis simplement contenté d’analyser froidement la situation. C’est un peu tristounet.

Quoiqu’il en soit, depuis que j’ai pris conscience de cela, il y a quelques mois, je suis déjà plus enclin à sourire au premier venu tandis que je réservais ça à mes proches. C’est un début comme on dit. Et inutile d’en référer à un neurobiologiste pour démontrer que sourire aide également à mieux se sentir.

Mais c’est aussi un travail de longue haleine que de déconstruire des comportements élaborés et confirmés au fil de longues années.

La télévision reste le média préféré des Canadiens avec 14,3 heures d'écoute en moyenne, mais les jeunes sont plus nombreux à voguer sur Internet qu'à regarder la télé. *Ils sont 14,7 pour cent par semaine à préférer Internet*, 3 pour cent de plus que pour la télé ou la radio. Source : [Cyberpresse/Presse Canadienne](http://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php?path=/actualites/article/10/1,63,0,082005,1127574.php)

Des pourcents par semaine, des pourcents qui passent des heures moyennes ailleurs dans l’article… soit je suis devenu un peu con-con, soit ces phrases ne veulent vraiment rien dire !

Ça fait bien étrange d’être partie d’Afrique sans être rentrée vraiment à la maison dans un même temps. Je me trouve dans une parenthèse de la vie, comme suspendue dans l’attente du vrai retour, des vraies retrouvailles… Très particulier comme sensation !

Premières impressions de ce retour dans le monde civilisé tout de même ?

Eh bien déjà, il fait fort froid, mais ça fait du bien de rester complètement “au sec”, de ne pas ruisseler de sueur au moindre mouvement du petit doigt ! Je ne me suis pas sentie aussi propre depuis très longtemps.

Ensuite, tout me semble tellement beau, calme, ordonné, propre… Il y a tellement de verdure partout aussi, l’air est si pur ! Je n’ai jamais vu Paris avec un tel regard, ça c’est certain ! ;)

Je m’émerveille d’un rien, la saveur des aliments, la douceur des savons, des textures. Mes sens sont vraiment en extase, c’est incontrôlable, la moindre chose me fait tellement plaisir !

Et pourtant, je ne suis pas partie si longtemps…