J’ai récemment entrepris un processus d’orientation. Ayant déjà fait ce type de processus par le passé, je n’en attendais rien de transcendant mais faisant face à un choix difficile, à savoir rester en entreprise ou m’orienter vers un doctorat puis possiblement vers le milieu académique, je me suis dit ça pouvait m’apporter des éléments de réflexion.

Sur les conseils de Ebb, je me suis donc adressés au Carouf Jeunesse Emploi qui propose un service d’orientation-psychologie. Mes deux premières rencontres furent l’objet de discussions ouvertes. J’y ai également fait deux tests. Le premier, classique, à savoir une typologie de Holland (RIASEC) ; le second, plus inhabituel : je me suis retrouver avec 37 cartes portant des mentions très variées et assez abstraites que je devais classer en groupes, tout en expliquant pourquoi je les avais classer en groupe.

Hier c’était les “résultats”. Le RIASEC explique un peu mon instabilité coté travail ; j’ai un niveau élevé dans 5 des 6 profils couverts par le test… des profils qui sur certains points sont plutôt antagonistes. (RIASEC représente 6 profils qui sont Réaliste (terre à terre avec un besoin de réalisations concrètes, travail de terrain), Investigateur (Explorateur, résolution de problème, travail plutôt intellectuel et seul), Artiste (besoin de créativité et d’autonomie), Social (Besoin de sentir un impact positif sur la société, travail avec du monde), Entrepreneur (Autonomie, besoin de sentir des réalisations importantes et d’avoir un impact sur les autres), Conventionnel (organisé, besoin d’un travail clairement balisé).

Personnellement j’ai une légère dominante I avec ensuite SARE dans un mouchoir de poche ensuite et C proche de 0. Rien que dans les deux premiers investigateur et social, on trouve une opposition puisque le premier travaille plutôt seul alors que le second plutôt en équipe. Bien entendu, la solution est de faire un peu des deux, mais toutes ces ambiguités rendent le choix de l’activité plus difficile)

L’autre test donne plus des traits de personnalité face à l’organisation des informations. Chose impressionnante, à partir de ce test, mon interlocuteur, psychologue de formation, a pu dresser un portrait que j’estime assez juste de ma personnalité. À se demander s’il n’avait pas des pouvoirs divinatoires tant ce qu’il disait était juste et précis, et pas forcément évident à sentir par simple discussion. Tout ceci à partir d’un petit test. Ça n’a pas apporté grand chose à ma réflexion, mais ça m’a pour le moins étonné.


Quelle orientation en bout de ligne ? Il semblerait que le doctorat puisse être une voie intéressante en fonction de mon profil. Ceci corrobore mon souhait de continuer dans cette direction. Cependant, hier midi j’ai également rencontré mes deux possibles (co-)directeurs de recherche qui ont un peu levé la sensation d’empressement que j’avais. Ils ne partiront pas en retraite aussi rapidement que je l’avais entendu et me garantissent de continuer à plein temps au labo tant que les derniers doctorants en seront pas sortis, sachant que surement un autre doit encore rentrer. Ils pensent même que ça laisse suffisamment de temps pour que je pose les premiers jalons de ce doctorat en ne m’y consacrant qu’à temps partiel.

En conséquence de quoi, je devrais commencer ma recherche documentaire ainsi qu’éventuellement un ou deux cours dès la fin du mois. J’ai également comme contrainte de déposer auprès de l’école un premier sujet vers le mois de novembre (en effet je ne suis pas admis officiellement au doctorat par l’école, il faut que je dépose un dossier pour ce faire). Tout ceci se fera en travaillant surement 4j/semaine à partir du mois de septembre comme me l’a proposé mon boss (ça faisait partie des arguments qui me faisaient rester bien que le salaire soit plus faible par rapport à l’autre proposition que j’avais reçu).

Le premier ministre canadien Paul Martin vient de nommer un nouveau gouverneur général du Canada ; gouverneur général qui est le représentant de la Reine d’Angleterre en sol canadien et qui se doit également de promouvoir l’identité et l’unité canadienne.

Surprise de taille quant à la personne choisie puisqu’il s’agit de Michaëlle Jean. C’est une journaliste que j’apprécie beaucoup pour le contenu des émissions qu’elle anime, notamment Michaëlle, une émission hebdomadaire d’une heure sans publicité (incroyable sur une chaîne mettant une pause toutes les 10 à 15 minutes), mais aussi Passionate Eye sur le réseau anglophone. C’est également une personne qui n’hésite pas à s’impliquer comme le montre par exemple sa présence à l’Institut du Nouveau Monde l’année dernière (est-ce que ça ne pourrait pas faire une bonne marraine pour l’Institut ? :)

Malheureusement ça signifie aussi sa disparition des écrans ce qui est bien dommage car elle était, à mes yeux, parmi les bons journalistes ici et qui notamment osait sortir du lisage de téléprompteur pour faire des émissions tournées sur la réflexion. Voyons ce qu’elle va faire dans ces nouvelles fonctions pour le moins surprenantes !

Plus de deux mois de séparation avec mademoiselle, ça commence à faire long et je commence à être très impatient de la voir revenir. Une dernière semaine au Sénégal puis quelques jours en France et je la retrouverai enfin.

Il faut bien dire que plusieurs années se sont écoulées sans que nous n’ayons été séparés plus d’une semaine ! Dire qu’à une époque 2/3 mois était la période moyenne entre deux rencontres toujours trop courtes (et à quel prix !)

Je souhaiterais voir cette semaine et quelques jours passée en un claquement de doigts mais je sais que je dois attendre jeudi prochain.

Pourtant ce ne sont pas les choses à faire qui manquent et qui, comme au début de cette séparation forcée, devraient suffisamment distrait l’esprit trop attaché. Mais ce n’est plus le cas. Allez, 10 jours et ce sera du passé. C’est décidé, la prochaine fois nous partirons ensemble !

En fait, ce n’est pas un compteur pour le mariage que j’aurais du mettre, mais pour le retour de ma bien-aimée :)

Petite histoire qui a fait beaucoup de bruit dernièrement : un jeu assez connu, Grand Theft Auto San Andreas, a fait parlé de lui dans les médias (américains) car il intégrait un mini jeu sexuel. Attention, car ce mini-jeu n’était pas ouvert à tous, il s’agit d’un mod, nommé Hot Coffee, nécessitant pour être activé d’aller chercher sur Internet un programme pour le débloquer.

Et là, ô frayeur dans la population, on agite les bras dans tous les sens et on court comme des poules sans tête : on achète à nos enfants innocents des jeux dans lesquelles il y a nichons et culs à gogo et où ils vont découvrir toutes les positions possible. Du coup une grand-mère porte plainte contre l’éditeur du jeu. C’est risible (ça me fait penser à un épisode de South Park d’ailleurs.)

D’abord parce que le jeu principal me semble aussi criticable que le mini-jeu qui provoque tant d’émoi. Le principe de GTA, dont San Andreas est le troisième opus, est de voler des voitures, tuer des flics et les gens qui passent, tout ça dans un objectif finalement que je n’ai toujours pas vraiment compris. Entre ça et un petit jeu de cul, je me demande bien lequel véhicule les plus mauvais cotés.

Par ailleurs, il est souvent fait omission dans les plaintes du fait qu’il fallait aller chercher sur internet un programme spécifique pour débloquer le mini-jeu. C’est pas comme si Internet était le royaume du porno et qu’il était plus facile de trouver des images de zoophilies qu’un petit executable pour accéder au café chaud en question.

Ceci fait partie de l’hypocrisie classique qui consiste à dire que si c’est caché, c’est mal, mais que mis au grand jour avec les avertissements nécessaires, alors c’est bon.

Récemment j’ai joué un peu à Need for Speed Underground 2. Jeu de voitures des plus classiques, il faut gagner des courses pour améliorer sa voiture (façon jeune actuel avec un gros pot d’échappement et un bequet arrière démeusuré). Avertissement des plus sobres au lancement du programme : “Dans la vie réelle, il est important de conduire de manière sécuritaire, respecter les limitations de vitesses blablabla”. L’instant d’après on roule à 250km/h à contre-sens en pleine ville et dans le traffic. C’est gentil. Bien entendu, certains glands n’ont pas attendu Need for Speed pour faire ça (du moins faire des courses en ville, de nuit).

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Mon Audi TT Need for Speed

Un peu de lecture sur ce sujet dans le Los Angeles Times d’un auteur qui critique la volonté d’Hillary Clinton de vouloir faire une grande étude sur l’impact des jeux vidéos sur les jeunes. Pourtant une telle étude, sans parti pris initial de démontrer que c’est négatif, serait utile. Par ailleurs les arguments avancés par ce contributeurs sont intéressants bien que je sois loin d’être en accord avec tous les aspects avancés.

Simplicité volontaire, décroissance soutenable, c’est là du vocabulaire qui m’a toujours semblé excessif. En se basant sur les nouvelles technologies, en espérant une baisse des impacts environnementaux qui pourraient en dériver, j’ai toujours cru possible une poursuite de la croissance, au sens général du terme, tout en respectant plus l’environnement, bref ce qu’on a coutume d’appeler le développement durable.

Cependant, la lecture sur les sujets environnementaux m’amène à changer progressivement d’avis. Certaines tendances, comme le fait que la production de CO2 est directement corrélée à la croissance d’un pays, ne mentent pas. Et un peu comme le recyclage n’arrive pas à endiguer l’augmentation des déchets finaux, il semble que les technologies, à elles-seules, ne peuvent pas permettre une baisse de la pollution.

La grande difficulté pour appréhender le problème est son aspect général, global et impalpable comme pour le fameux réchauffement climatique.

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Chaises longues géantes

La question énergétique est probablement parmi les problèmes dont on peut dire aujourd’hui qu’ils deviendront critiques en premier, en plus remettre en question directement la capacité de croissance des pays et donc attirer même l’attention du monde économique.

La fin du pétrole est programmée, à plus ou moins longue échéange (À ce sujet, cet article montre la corrélation dans le temps entre la baisse de fréquence de découverte de nouveaux champs pétrolifères et la baisse de production). La question suivante est de savoir quelle source va pouvoir remplacer le pétrole. C’est à ce niveau que les “nouvelles technologies” entrent en jeu. Qu’il s’agisse d’énergies renouvelables ou nucléaires nouvelle sauce, rien n’est certain.

Par exemple, ITER, le projet de centrale thermonucléaire à fusion théoriquement propre et qui va être fièrement développé en France. Est-ce si propre ? Production de matériel radioactif (la chambre du réacteur) et consommation d’un combustible difficile à produire et potentiellement dangereux, tritium, isotope radioactif de l’hydrogène. Enfin ça n’a rien de certain ; le projet ITER ne devrait pas être rentable énergétiquement et on n’espère pas que ça le devienne avant plusieurs décennies. Dans le même temps, les sommes investies dans ce projet en France représentent 30 ans d’investissement dans les énergies renouvelables qui pour le moment ont prouvé plus.

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Spiderman

Énergies renouvelables qui en elles-mêmes ne sont pas non plus une solution, mais un apport. Un apport qui n’est pas sans coût environnemental. Les capteurs solaires sont polluants, de moins en moins de personnes acceptent les éoliennes et les barrage hydro-électrique ravagent la géographique en plus de présenter un risque d’accident. Par ailleurs ces sources d’énergie sont très disparates et très insuffisante pour faire fonctionner nos économies. Enfin comme je l’ai déjà souligné, les biomasses comme la production d’éthanol ou de méthane ne sont pas non plus une solution de remplacement (Voir aussi cet article très complet qui explique tout le processus d’obtention des biocarburants et les différentes méthodes pour calculer le rendement des processus en question. Merci à Maxime pour le lien, le site au complet est très intéressant.) mais des apports.

Enfin, l’hydrogène… la civilisation de l’hydrogène tant espérée par certains est illusoire, simplement parce que l’hydrogène n’est pas une source énergétique, c’est un moyen de stockage. L’hydrogène, ça prend des vraie sources énergétiques pour le produire.

En l’absence de remplacement près à sortir de son emballage, nous prenons la direction de sources multiples, des sources qui sont pour l’heure plus couteuses que le pétrole, et qui, même additionnées, sont bien loin de remplacer le pétrole.

Bref, même en mettant de coté l’aspect environnemental la décroissance, sous une forme ou une autre semble aujourd’hui quasi-inévitable, la question étant de savoir si on va l’anticiper, autant en réduisant nos besoins en tant que consommateur et les entreprises en rendant leurs processus plus optimaux, ou si on va la subir, comme les hoquets des cours pétrole le laisse présager.