Annonce relativement discrète et pourtant importante, symbolique : une firme d’état chinoise vient de faire une offre de 18G$ sur une pétrolière américaine.

Alors que le baril dépasse les 60$ et que le futur de l’approvisionnement énergétique est de plus en plus problématique, notamment à cause de la croissance explosive de la Chine, l’Empire galactique du milieu cherche justement à couvrir ses arrières.

Sauf que voilà, les américains ne sont pas certains de vouloir :

"Yet we have to worry about the impact of this transaction on our national security. Everyone is concerned about the migration of jobs and research and development to China." [Source](http://www.nytimes.com/2005/06/24/business/worldbusiness/24china.html?pagewanted=2&ei=5094&en=860d1a76b69e498e&hp&ex=1119585600&partner=homepage)

Remarquez bien qu’on nous parle de sécurité nationale pour ensuite amener des sujets comme les pertes d’emploi… la sécurité nationale, couteau suisse de la politique diplomatique et économique américaine.

Aux États-Unis deux camps s’opposent : dans le coin gauche, les pro-libre-échange jusqu’au-boutistes, au rang desquels Allan Greenspan qui, tout en évoquant un possible déficit commercial USA/Chine de 250G$ pour l’année en cours, souligne qu’il est bien important de conserver intactes les bases du sacro-saint libre-échange. Dans le coin droit, les pro-libre-échange quand ça nous arrange qui s’inquiètent des pertes d’emplois, du non-respect de la propriété intellectuelle et, quand c’est utile, du non-respect des droits de l’homme en Chine qui commencent à trouver que la pillule passe difficulement quand on doit s’asseoir dessus pour l’avaler.

Car il est bien loin le temps où on imaginait chaque petit chinois rouler en Ford et acheter moults produits américains. Des les faits, les Jaunes, eux, ils vont acheter des produits fabriqués en Chine, de marques chinoises, et même conçus en Chine. Et le reste du monde, ils l’emmerdent… profond ! Pourquoi ? Parce que la Chine est plutôt une dicturature et a une population assez nationaliste (contrairement aux américains qui sont forts patriotes sauf quand vient le temps de mettre la main au porte-feuille.)

En forçant la main à de nombreux pays pour créer l’OMC, organisme qui vise à faire tomber toutes les règles de protectionnisme, y compris celles seraient justifiables, puis en permettant à une dictature communiste d’y entrer parce que c’est un gros marché en titi, on peut se demander si les cerveaux américains ne se sont pas un peu coincés.

La suite au prochain épisode…

Grmmpphhfff hummm nnnphhr hummmmm !

(Far breton maison tiède et yahourt nature)

La France en juin, c’est aussi l’été plus tôt que d’habitude : fraises, cerises, pêches, abricots… Je m’en donne à coeur joie avec une gourmandise à peine voilée. Sans oublier les glaces à l’italienne en ville maintenant qu’il fait enfin chaud (il suffisait d’être patiente) !

Je profite aussi de ces derniers jours avant mon grand départ pour le Sénégal pour travailler les cassettes (numérisées sur mon iPod) et bouquins de wolof que j’ai en ma possession. Je devrais être en mesure de saluer les gens là-bas, à tout le moins… Et capter certains mots par ci par là. Mais guère plus…

On pourra dire que le iPod aura été un des cadeaux les plus rentabilisés qu’on ne m’aura jamais fait ! Je m’en sers vraiment à tous les jours.

La ville est pleine (vraiment) d’éclats de bouteilles en ce lendemain de la “fête du bruit”, où j’ai pu trouver seulement un peu de musique noyée dans la cacophonie et les cris. Je me suis vite sentie agoraphobe et même aujourd’hui j’en avais des relents avec un certain déplaisir à me balader dans les rues bondées. J’ai enfin osé m’éloigner vers des rues plus désertes, mais non moins charmantes, du Vieux Lille. Une ville vraiment magnifique, vous l’avais-je dit ? Surtout qu’il fait beau depuis mon arrivée !

Par contre, je ne me fais toujours pas aux expressions lilloises ! “Je te dirai quoi” pour donner des nouvelles, en reparler, etc. “S’il vous plaît !” à toutes les sauces, pour remercier, s’excuser, attirer l’attention…

Dans un tout autre ordre d’idées, mon coeur bondit d’impatience à l’idée de dimanche…!

Michel et quelques autres personnes ont récemment lancé une campagne de soutien assez forte (ici, , puis ici aussi) en faveur de l’initiative Île sans fil qui donne un accès internet sans fil gratuit en différents point de l’île de Montréal et qui se développe de manière rapide.

Comme souligné de plus en plus, on ne tardera pas à voir les Videotron et Bell de ce monde crier à la concurrence déloyale, surtout si les autorités municipales se mettent à soutenir de tels projets communautaires, ce qui est à espérer. Pourtant.

Pourtant, la mise à disposition de tels accès Internet nomades (qui sont des accès payés aux fournisseurs mais ouverts aux passants) ne sont qu’un incitatif à l’utilisation de connexions hautes vitesses sans fil dans les commerces (et ailleurs), ce qui devrait avoir des retombées positives !

Pourtant, il est évident que de telles initiatives auront des retombées positives sur le dynamisme sans, pour autant avoir un impact très sensible sur les abonnements. Au pire, une solution vers laquelle il serait possible d’évoluer serait des quotas.

Étant donné qu’Île sans fil fonctionne avec une authentification centralisée, on pourrait imaginer, si les fournisseurs essaient d’arrêter cette initiative, la gestion de quotas mensuels par adresse MAC (identifiant unique de la carte réseau). Ça alourdirait le système mais permettrait une coexistence pacifique et tout en assurant une utilisation libre du réseau associatif public évitant ainsi une réelle concurrence aux connexions haute vitesse payantes.

Plusieurs villes américaines ont mis en place de réels réseaux sans fil public et gratuits, arguant que désormais Internet est un droit autant que l’eau ou le gaz. Franchement, ça sent le moyen de se faire mousser et j’ai un peu de mal avec cette vision ; beaucoup de personnes continuant de vivre sans Internet. Par ailleurs, je doute qu’une telle initiative permette de combler le fossé numérique. Chacun son boulot et une municipalité n’a pas vocation à être un fournisseur d’accès Internet.

En revanche, l’eAdministration, l’eDémocratie, des termes très à la mode en 2000 ont récemment disparu du vocabulaire à la mode. Pourtant, j’aimerais bien que les municipalités mettent en place des sites autres que mal foutus, purement informatifs et généralement pas à jour.

Pour moi, l’avenir du développement internet doit se faire à l’échelle locale (Google l’a compris) et les administrations publiques ont un grand rôle à y jouer. Les applications sont sans limite, que l’on parle de l’accès aux données des budgets, aux sujets de réflexions d’investissements, en passant par le fait de relayer les événements locaux et pourquoi par favoriser la communication locale avec la mise en place de plateformes de communication de quartier, échanges de services, covoiturage, activités, etc., bref, favoriser la vie ensemble.

On pourrait très bien imaginer les villes québécoises développer ensemble une plateforme communune permettant ainsi à tous de profiter de ces avantages en limitant les coûts.

En clair, chacun son boulot : aux fournisseurs d’accès Internet, les vrais abonnements et le soutien technique, aux associations comme Île Sans Fil (avec le soutien gouvernemental/municipal éventuellement) des solutions permettant un vaste accès mais n’entrant pas trop en concurrence avec les réseaux privés, en enfin aux administrations la gestion et les communications avec les résidents et éventuellement entre résidents.

Une telle “architecture” assurerait à chacun une marge de développement suffisante et donnerait, avec Île sans fil par exemple, un réel dynamisme économique positif.

Récemment un reportage télévisuel québécois prétendait que la consommation de vin serait sur le point de dépasser celle de bière dans la province, ce qui m’étonnait grandement étant donné l’important consommation de bibine qu’on rencontre ici (les soirées entre gars et les bars sont un lieu de débauche alcoolique quasi-entièrement dédiés à la bière et aux boissons metrosexuelles genre Smirnoff ice)

Dans les faits : la consommation annuelle de bière par personne est de 83 litres/habitant de plus de 15 ans au Québec (contre un maigre 40 litres en France, 143 litres en allemagne, 121 en Belgique et 110 en Grande Bretagne.) (on peut se demander si on n’a pas là une explication de la longévité de Français par rapport à leurs voisins…)

Pour le vin, c’est 13 litres/habitant au Québec contre 60 en France. On est loin de l’équilibre au Québec.

C’était le message à caractère informatif du jour :)

Sources : 1, 2 et 3