Dernièrement notre cher maire à fait quelques sorties contre la saleté à Montréal et la soi-disant malpropreté des montréalais. Cette fois, notre Tremblay national se fait refaire le portrait en première de Métro. À l’intérieur du journal, les services municipaux essaient de nous expliquer que c’est bien d’être propre.

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Du meilleur goût !

Mais bordel, pour ça, l’une des premières choses à faire serait de mettre des poubelles dans les rues !!!!

Bref, une campagne qui vaut bien celle de la STM autant en terme de qualité esthétique que de pertinence.

Eh oui, je dois avouer être submergée dernièrement ! J’ai passé toute la semaine à étudier pour ce qui était sûrement mon plus gros examen depuis que je suis à l’université. Pourtant, ce n’était “que” le final d’endocrino/gynéco-obstétrique, mais il fallait connaître tant de détails ! Un responsable de cours cinglé, je vous le dis. Et on a beau tout savoir, tout comprendre, les questions d’examen me laissaient encore souvent perplexe…

La matière ne m’en a pas moins intéressée, malgré sa présentation rébarbative. Je ne pense pas me diriger vers l’endocrino parce que ça nécessiterait de faire une très désagréable résidence en médecine interne, mais la gynéco, peut-être. Ou peut-être pas, parce que c’est rempli de chirurgie en fait, mais éventuellement, être généraliste accoucheur, ça pourrait être le meilleur des mondes ! (En plus, un généraliste peut continuer de suivre les gnomes par la suite !)

Je pense bien faire une de mes options en obstétrique en tout cas, et ce, malgré ma grande fragilité aux malaises vagaux à répétition. Après tout, avec un peu de désensibilisation, peut-être même que je pourrais garder la tête froide et vaillante même pendant une hémorragie du post-partum ? Parce que bon, pour le moment j’en suis loin…

Sinon, dans mon livre de gynéco, ils évoquaient le fait qu’environ 20% des filles de moins de 21 ans, et 40% des femmes dans leur vie, subissent une agression sexuelle. Vous ne trouvez pas que ça fait beaucoup ? C’est une bien affligeante statistique en tout cas.

Alors voilà, ça y est, j’ai fini de faire le tour de tous les systèmes du corps humain. Mon dernier cours, que je commence lundi, celui de “Problèmes multisystémiques”, vise à nous faire intégrer et nous faire penser “dans l’autre sens” (diagnostic différentel devant, par exemple, fatigue inexpliquée, fièvre inexpliquée, etc.). Bref, nous préparer à l’externat !

Évidemment, vous l’aurez compris, après presque chaque cours, j’envisage assez sérieusement de m’orienter vers le domaine concerné. Tout m’intéresse. J’ai tellement de choses à tester avant le choix de la résidence dans à peine plus d’un an - je considère que presque tous les choix sont encore possibles, même la psychiatrie !

Je vais bientôt devoir me mettre à la révision de ma cardiologie, en particulier pédiatrique, en vue du stage de juin, à Lille. J’espère devenir pro en auscultation cardiaque, mais j’ai assez peu d’attentes à part ça. Il paraît qu’un externe, en France, ça s’occupe surtout de la paperasse. Info ou intox ? J’ai hâte de voir tout ça… C’est avant tout pour observer le milieu hospitalier français que j’y vais, et de ce côté, je devrais être servie.

Et puis, on déménage dans moins de 3 semaines, il va vraiment falloir commencer à remplir nos boîtes ! Nos voisins font du tapage ces temps-ci, la nuit, vers 3-4h du matin. Avec le mur de chambre en papier de soie qui nous sépare de chez eux, c’est finalement comme s’ils faisaient la fête autour du lit. Voilà qui donne comme un regain d’énergie et réconcilie avec toutes les tâches du déménagement, aussi épuisantes soient-elles !

Alors je prévois être encore assez occupée jusqu’à mon départ, fin mai !

Y a des jours, rien ne va. Je me répète, c’est pas la première fois que je le dis, mais bien que n’étant pas particulièrement superstitieux, il est des fois difficile de croire que le sort ne s’acharne pas. C’est rien, plein de riens qui font que rien ne fonctionne : au boulot un truc d’encryption qui ne veut pas marcher (Rien qu’en voyant dans les specs que j’allais devoir jouer avec des algo de crypto, je me suis que ça sentait mauvais car quand je bossais en France, j’avais passé 1 mois avec plusieurs personnes à résoudre un problème similaire…), hier une pratique d’aikido où je faisais tout de travers et où je me suis bien brulé le dessus du pied sur le tatami et surtout mon linux qui refuse de demarrer*.

Là où l’on voit que le sort s’acharne vraiment c’est quand, pour faire un truc ridicule, à savoir compiler un micro-truc en C, définitivement, rien ne veut : pas le droit d’installer un compilo sur mon PC de travail, pas le droit de compiler sur le serveur de dev, pas d’accès distant à mon PC, mon PC qui refuse de fonctionner une fois sur place et le GCC de l’ibook qui refuse de me compiler mon code. Pourtant ce ne sont pas les solutions qui manquaient, mais aucune ne fonctionnait.

Je dois bien avouer que dans ces conditions, les méthodes apprises en thérapie semblent bien lointaines et je peux difficile réprimer ou gérer un puissant sentiment d’exaspération.

Aujourd’hui ça va un peu mieux, j’ai eu l’accès à la compil sur le serveur de dev et j’ai pu tester mon truc… ce qui ne me donne pas la réponse à mon problème mais me permet au moins d’isoler l’étape qui déconne. C’est un progrès.

  • Je soumets mon problème de PC à l’audience : autant mon Linux que mon Windows démarrent acceptablement bien mais me posent des tonnes de problème lors du lancement de la partie graphique après le logon. Windows a réussi à se réparer comme un grand bien que m’insultant copieusement et voulant envoyer pleins d’infos à Microsoft, quant à Gnome, j’ai du l’abandonner a profit de KDE, pour le moment. À noter qu’avant ça, mon PC s’était éteint tout à fait correctement. Cette affaire me dépasse. À noter que c’est la deuxième fois qu’il me fait la même affaire en 3 semaines, sauf que la première fois j’avais réussi à récupéré Gnome…

Ai-je le choix ? :)

1978 : Histoire faire chier le monde je nais au petit matin, un lundi de Pentecote. Faut bien afficher la couleur non ?

1980 : Maman fait une grossesse ectopique, elle est sur loin point d’y rester mais j’en garde juste le souvenir flou d’une échographie.

1983 : La douce vie d’un petit Neuilléen-sur-seine qui va à l’école Charcot, rue de la Ferme, la semaine et fait du cheval le week-end, à la maison de campagne, à la Houssaie, près de la Ferrière-sur-Risle. L’équitation me vaudra tout de même une double fracture du bras gauche dont mon père se servira pour m’obliger à apprendre à écrire de la main droite, au prétexte que les gauchers écrivent mal.

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1989 : Derniers instants à Paris ; mes parents se lancent dans l’hotellerie en Bretagne, au milieu de nul part. Loin de tout, j’apprends à vivre en solitaire. Commence aussi cette période de ma vie où comme une épée de Damoclès, chaque jour peut faire déposer le bilan à l’hotel et nous mettre à la rue.

1991 : Déménagement à Nantes. Mes parents ont toujours l’hotel mais ont un autre projet à Carquefou, de plus ma mère souhaite me voir étudier dans une grande ville. Alors que je rentre de l’école, une fille passe en vélo dévant chez nous. Elle habite à coté de chez nous, elle est dans ma classe, ce sera mon premier béguin.

1996 : Je sors finalement avec mon premier béguin (Oui oui, je suis très persévérant pour ces choses-là ;)), mes parents ont toujours l’hotel, j’ai mon bac haut la main, obtient une voiture et navigue depuis plusieurs mois sur Internet, la vie parfaite… qui ne peut pas durer. Ma famille, ma copine, l’hotel, tout s’effondre en quelques jours, au mois d’août.

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1999 : Mais la vie a continué. Ma mère, en dépression depuis 3 ans, refait surface petit à petit, je me suis sorti avec succès de math sup/spé malgré un contexte difficile et suis en école d’ingénieur où je passe mon temps à sécher les cours avec mes amis. L’été je rencontre avec appréhension une québécoise sans savoir qu’elle deviendra 6 ans plus tard ma femme.

2002 : Premiers pas en territoire québécois. Une difficile période commence qui débouche sur une remise en cause totale de mes fondements personnels, de ce que je suis.

2010 : La voie reste à déterminer, les repères à bâtir, conscient qu’il s’agit d’une épreuve longue mais utile. Vivre avec ce qu’on juge bénéfique pour soi et pour les autres. Vivre avec celle que j’aime, surtout.

Pour reprendre l’idée d’Olivier, la machine à remonter le temps :

  • 1980 : Mes parents sont tout justes mariés et je suis encore à l’état de projet, ou d’essais peut-être ? La future famille s’installe en Abitibi, où mon père travaille dans les mines.

  • 1985 : J’ai 2 ans, j’habite Rouyn-Noranda où je suis née. Il paraît que je parle déjà comme une adulte. Je viens de gagner un petit frère, et ma mère fait tout ce qu’il faut pour ruiner sa santé (ce qui arriva forcément)…

  • 1990 : J’ai 7 ans, ma famille s’apprête à faire le grand saut pour revenir en région métropolitaine et j’en fais une crise. Finalement, ce sera Repentigny, en banlieue nord-est de Montréal. Moyen mnémotechnique pour me souvenir de ce nom compliqué : penser à “requin”.

  • 1995 : Je viens de commencer mon secondaire dans une école privée de la pointe est de l’île. Je porte un uniforme scolaire, je vis de très fortes amitiés, je suis mal dans ma peau et je surveille de près l’actualité, avec le référendum sur la souveraineté du Québec (à l’issu duquel le “non” l’emporte).

  • 2000 : Je reviens d’un voyage en France qui a bouleversé durablement ma vie (cf M. Hoedic…), je termine mon secondaire à Brébeuf, ce qui m’a permis de tisser de nouvelles amitiés marquantes et d’avoir un coup de coeur pour Montréal. Je prépare des démarches pour aller vivre et étudier à Nantes, en France. Je n’aurai finalement jamais connu le fameux cégep !

  • 2005 : Je suis revenue de France, toujours accompagnée de l’homme de ma vie. On projette de se marier. J’étudie en médecine, j’adore ça et je suis déjà à mi-chemin de l’obtention de mon diplôme.

  • 2010 : Je suis médecin généraliste (sinon résidente en cours de spécialisation…), mariée avec l’homme de ma vie. On est heureux, on fait des voyages, on fabrique des bébés ? Qui sait ce que l’avenir nous réserve… ;)