Cette semaine, je suis en relâche, comme beaucoup d’autres, et j’en ai profité pour aller passer quelques jours avec mon frère et ma maman.

Nous en avons profité pour voir plusieurs films.

Le premier, The Million Dollar Baby, m’avait été tellement vanté que j’en suis ressortie un peu déçue. C’était tout de même un bon film, avec des acteurs vraiment intenses, et une histoire touchante de volonté, d’effort et de sensibilité. Beaucoup plus qu’un film de boxe, comme on peut le penser au début…

Le second est un film québécois, Elles étaient cinq. Je me souviens, quand j’avais vu la bande-annonce de ce film il y a quelque temps, avoir pensé que notre cinéma s’améliore drôlement et qu’on commence à avoir des films qui ressemblent vraiment à quelque chose de bien. Mon préjugé était assez bon, le film était troublant, bien monté, bien joué, l’image magnifique. Peut-être quelques choix un peu trop “parfaits” dans les décors et les personnages, mais rien de trop grave.

Enfin, et j’en reviens juste, je suis aussi allée voir Hotel Rwanda. C’est difficile de ne pas revenir de là complètement bouleversé. On y est totalement replongé dans l’Histoire, celle-là même que l’on a refusé de voir pendant qu’elle se produisait sous notre regard vide et éteint. Dans toute son horreur la plus crue - à en douter de la nature humaine. On a honte de notre abstentionnisme. On est pourtant mis en présence d’un personnage fascinant de bonté et d’humanité. “Plus jamais cela”, qu’ils disent ? Ah oui ? Et on se demande toujours ce qui se passe au Darfour. L’indifférence crasse. Il faudrait vraiment que je me procure le bouquin du Général Roméo Dallaire, J’ai serré la main du diable.

À partir de maintenant je ne travaille plus de chez moi, mais je dois me rendre à la tour de la Bourse de Montréal, dans le centre-ville. Rien de bien traumatisant.

Rien ? Pas tout à fait : le dress-code c’est chemise-cravate. Qui dit chemise cravate dit repassage de chemise. Quelle horreur ! Quel est le con qui a eu l’idée d’un dress-code, franchement !

Hier soir, à Mer et Monde, c’était mon tour de faire un petit oral. Mon sujet portait sur les différentes ethnies.

Après en avoir bien discuté, nous avons ensuite regardé un film totalement touchant et troublant : Des Marelles et des petites filles. Vous avez déjà vu ? Sinon, je vous le conseille vivement.

C’est un très beau documentaire sur la condition de petite fille à travers le monde. Lourd travail ménager et/ou à l’extérieur, mariage au plus jeune âge, tourisme sexuel, port du voile, excision, esclavagisme. Le tout du point de vue des enfants eux-mêmes, avec leurs sourires et toute leur naïveté.

Ça m’a rappelé un exercice qu’on avait fait l’autre fois avec mon groupe. On se prenait pour l’ONU et on devait classer en ordre d’importance une douzaine de problèmes à l’échelle mondiale. Je me souviens avoir paru très féministe aux yeux des autres à vouloir mettre le “féminisme” relativement en haut de la liste. J’avais beau leur dire que ce n’est pas parce qu’ici, ça a l’air d’aller plutôt bien (et pourtant…), le combat est loin d’être gagné à l’échelle de la planète !

J’espère que ce film a fini de convaincre les plus sceptiques…

Vas-y Maman, tu peux ressortir les tiennes !

C’est de nouveau à la mode !!

C’est grâce à Marie-Pascale, dans les commentaires, que j’ai découvert ces deux musiciens québécois d’origine sénégalaise (ou doit-on dire “Sénégalais vivant au Québec” ?). Ils faisaient partie du groupe Les colocs, qui n’étaient pas peu connus, mais comme je n’ai pas tendance à chercher qui fait la musique que j’aime, je ne savais pas.

Et voilà, je me suis permis un petit plaisir en me procurant ce CD ! C’est vrai que c’est une musique chaleureuse et vibrante qui fait toujours un peu de bien en plein hiver québécois…

Alors maintenant, il ne me reste plus qu’à travailler mon bilinguise avec le wolof, histoire de comprendre de quoi ça parle !

Chose certaine, j’aime bien leurs boubous :)