Je viens d’achever la lecture des Bouts de bois de Dieu, de Sembène Ousmane.

Un très beau roman, assez dur, tout droit sorti d’Afrique noire. L’épopée d’une terrible grève, avec son cortège se famine, de violences et de morts.

Un roman qui remet les idées en place et redonne leur importance à des acquis et des valeurs que nous ne pensons même plus à apprécier.

En tête des "marcheuses" venait Mariame Sonko dont Maïmouna, l'aveugle, tenait le bras, la grosse Awa, la Séni, Aby la rieuse qui tendait ses jeunes seins fermes comme des mangues vertes. Boubacar et l'escorte des cyclistes les encadraient.

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Les bouts de bois de Dieu

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Ça me fait penser que, depuis plusieurs mois, la Société des Alcools du Québec, qui possède en gros le monopole sur les ventes d’alcool, est en grève. Certes, on peut encore acheter du mauvais vin d’épicerie ou de la bière de dépanneur, mais bon…

Comme on ne boit pas, on ne souffre pas réellement de cette grève ; par contre, nous n’avons pas de “réserves” chez nous. Alors à chaque cadeau qu’on doit acheter sans idée (pour nos profs, par exemple), à chaque occasion où il serait approprié d’apporter du vin (comme lorsqu’on est invité à dîner chez des amis), on se retrouve bien embêtés.

Alors j’ai fini par céder :( Un ami m’avait spécifiquement demandé d’apporter du vin quand on le visiterait, alors j’ai demandé à ma maman d’aller en chercher dans une SAQ “ouverte” (tenue par les cadres en fait je crois).

J’ai honte d’avoir franchi la “ligne de piquetage” (même si elle n’est que virtuelle) alors que je suis pourtant sympathisante à la cause des employés, à leurs revendications, et que je voulais être solidaire avec eux.

En réalité, ce qui m’énerve le plus, au Québec, c’est de voir que le droit de grève ne constitue même pas un réel pouvoir, que les patrons et autres gros riches de ce monde s’en foutent. C’est à qui fera en premier la grève ou le lock out. Ça peut bien ne pas se régler et s’éterniser…

Sans compter que ce sont toujours les mêmes qui voient leurs conditions de travail s’améliorer grâce à leur super syndicat, mais le gros des petits travailleurs, lui, a toujours des conditions merdiques qui ne s’améliorent même pas. Dommage que les milieux syndicaux n’aient pas un peu plus de conscience globale et de leadership pour essayer d’entraîner des améliorations plus notables pour plus de monde que leur petite caste de protégés.

Nan parce que là, Édouard, je dis NON !

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Mes périgrinations intervieweuses m’ont aujourd’hui mené dans un village au doux nom de Saint-Damien-de-Buckland à près de 3h30 de route de chez moi, un peu à l’est de Québec City. Je n’ose dire mon bonheur de faire l’aller-retour dans la journée. Au moins j’ai fait ma semaine niveau salaire.

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Sur l'autoroute 20

Ayant raté un auto-stoppeur à l’aller, je me suis repris au retour en amenant de Québec à l’Université de Montréal un aventurier qui a fait le tour de l’Amérique du Nord et Centrale à pied et en auto-stop, qui projetait de faire la Russie et une partie de l’Asie à vélo et qui entre-temps se préparait à se construire une maison en bois rond dans le coin de Mont-Laurier (véridique).

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Sur le retour de Saint-Damin-de-Chose

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Idem

J’ai également remarqué qu’il arrive souvent qu’un village soit quasiment la quasi-propriété d’une famille qui a réussi en affaire. Par exemple Saint-Damien-de-Buckland est à la famille Métivier tout comme Sorel est aux Simard si je me rappelle bien. Après on s’étonne qu’ils se reproduisent entre eux ! ;)

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Jésus, très présent au bord des routes

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Au bord de l'Autoroute 20, à hauteur de Lévis

J’essaie tant bien que mal de réduire (et de cesser) mes activités de gardiennage.

Malheureusement, j’ai une légendaire difficulté à dire non, ce qui fait que concrètement, ma tâche n’est même pas encore allégée. Pff…

Un jour, je serai médecin, je voudrai limiter ma patientèle pour garder une disponibilité adéquate et ne pas me tuer au travail. Et puis, c’est évident comme le nez au milieu du visage, je n’y arriverai pas trop trop et je serai tout le temps débordée.

Va vraiment falloir que je change quelque chose, je sais pas quoi…

Je me suis enfin résolue à essayer de jouer aux Sims 2, le jeu qu’Hoedic m’a offert pour Noël.

Sa première impression à lui (parce qu’il a testé aussi :-p) fut que ça ressemble à un jeu de poupées (enfin, de filles quoi ;), que c’est long, que les personnages ont tout le temps plein de besoins chiants et qu’on les contrôle somme toute assez mal.

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Les Sims

Quant à moi, je me suis jetée dans le bain en essayant carrément de commencer une nouvelle partie avec une famille que j’ai créée de toutes pièces et que j’ai fait emménager dans une maison neuve (et vide). Hum, je dois dire que ce fut brutal, comme initiation. Pas facile de vivre sans frigo, sans lit… Certes, je peux en acheter, mais comme je ne contrôle pas encore bien la caméra, je ne les mettais pas toujours à l’endroit le plus convenable, faute de bien saisir l’organisation des pièces. Et puis comment je fais pour m’abonner au journal, si je veux que mes personnages cherchent un boulot ? (Bon, de toute façon, pour Hoedic, les personnages mettaient 3h incompressibles à se préparer le matin et donc manquaient toujours leur lift pour aller travailler…)

Ensuite, les gamins faisaient vraiment n’importe quoi, comme de jouer dans la toilette en foutant de l’eau partout. Eh bien, je n’ai même pas réussi à faire en sorte que les parents les ramènent à l’ordre ou les punissent ! Les seules options que j’avais consistaient à les faire jouer avec l’enfant, à lui apprendre à marcher ou à parler…

La seule chose que j’ai réussi à leur faire faire, c’est “crac-crac” (désigné comme tel dans le jeu), les explications étant particulièrement claires pour y parvenir. Voyeurs s’abstenir : il n’y a rien à voir ;)

Par contre, j’ai trouvé qu’on pouvait de façon relativement précise créer des personnages avec une physionomie particulière, des vêtements, etc. C’est très amusant au moins quelques fois, mais ensuite, on prend n’importe quel personnage tout prêt, c’est bien moins long !

En plus, j’ai trouvé que les personnages avaient vraiment un comportement un peu énervant, comme de se dandiner tout le temps bêtement. Ça m’a coupé toute envie d’essayer de représenter mes amis et proches en Sims ;)

Bref, comme tout nouveau jeu, c’est un peu long à maîtriser et donc frustrant au début !

C’est presque tant mieux car si j’avais trop accroché, je ne pourrais plus faire mes travaux scolaires et mon étude ! ;)