Yahoo ! Nous avons finalement cédé notre bail actuel et nous allons donc réaliser notre rêve : nous tirer d’ici !! :)

Difficile à dire pour un 1er février à Montréal, mais ça sentait presque le printemps. Bon, il faisait encore -8°C, mais c’est impressionnant la capacité que l’on développe à trouver que c’est une température finalement très agréable.

Soudainement l’ambiance semble légère, les gens plus heureux dans la rue (ou bien est-ce seulement moi qui ai cette impression ?)

Pourtant il reste au moins deux bons mois à l’hiver ici, et si par chance un peu d’herbe toute brulée par le froid pointe le bout de son nez, ce n’est un rien un signe annonciateur d’un temps plus clément.

En attendant, c’est avec plaisir que j’ai repris mes cours d’aikido. Non sans heurts, j’ai mal au dos puis j’ai un annulaire qui a doublé de taille. À noter que l’ambiance est aussi beaucoup plus agréable et amicale lorsqu’on pratique avec les membres du dojo plutôt qu’avec des étudiants qui vont souvent n’en faire que pendant une session.

Samedi, nous avons enfin fini par aller voir avec un ami le dernier Jeunet, Un long dimanche de fiançailles, que nous attendions pourtant depuis tout l’automne.

Je dois dire tout de go que je suis une fan de Jeunet et qu’Amélie Poulain fait partie de mon meilleur palmarès (que je ne saurais trop lister de façon exhaustive en fait). Un film qui provoque du bonheur, juste dans la tête, comme ça, c’est rare.

J’étais presque gênée, au début, de reconnaître l’exact même style que dans Amélie Poulain, dans la façon de présenter le premier personnage, la voix off, la teinte jaune de l’image… Mais par la suite, le style n’était pas si reconnaissable et l’histoire suffisamment différente pour ne pas qu’on l’on reste perpétuellement sur une impression de déjà vu. Sauf pour le casting, indéniablement, mais je crois que c’était plus que du déjà vu ;) Avec en petite surprise la participation de Jodie Foster, une actrice qu’on aime bien, tous les deux.

Une très belle histoire, touchante, une enquête un peu difficile à suivre et franchement prenante, des images de guerre difficiles aussi. On n’est plus dans un univers de petites choses, gentillet et doucereux. Mais le rêve y était suffisamment tout de même, entre la mer, le phare, les rochers…

À mettre devant tous les yeux et oreilles.

C’était bien la seule chose qui n’était pas sponsorisée en ce pays, ce temps est désormais révolu : même la carte mensuelle de transport en commun (ou CAM pour les intimes) fait de la publicité maintenant !

En revanche la STM ne prend toujours pas autre chose que du cash pour acheter cette carte de con !

Vendredi midi, comme ma mère et mon frère sortaient de l’appart, un chat étranger que je n’avais jamais vu a failli entrer chez nous. (Déjà, c’est plutôt rare dans un immeuble dont l’entrée est fermée par deux portes, mais bon…)

Comme j’aime beaucoup les chats, je suis allée le caresser, il était super sympa, pas farouche pour deux sous, colleux et frotteux. Comme il n’était pas du genre gêné et que la porte était ouverte, il est entrée brusquement dans l’appart. Je me suis dit que la confrontation avec nos deux minettes pourrait être bien amusante comme divertissement, alors j’ai laissé faire.

Qu’est-ce qu’on s’est marré !

Comme toujours, Safran, notre chatte plutôt peureuse et surtout très émotive, a tout de suite pris son air halluciné pour aller se planquer en lieu sûr derrière les ordinateurs et guetter tout ça de loin avec des pupilles dilatées. Elle était toute tendue et ne reconnaissait plus personne. D’ailleurs, un peu plus tard, elle a même vomi (ce qu’elle ne fait jamais), tellement cet événement l’a mise à l’envers. Comme elle est excessive. En fait, sa réaction à elle était un peu prévisible parce qu’on l’a déjà vue faire devant des chats inconnus et ce n’est jamais facile. D’ailleurs elle avait bien mis 1 an à s’habituer à l’arrivée de Bagheera… (Safran qui, paradoxalement, avait été très brave devant un chien deux fois plus gros qu’elle qui aboyait comme un sauvage et tirait sur sa laisse dans l’espoir de lui sauter dessus !)

Non, le plus drôle, c’était de voir notre chatte noire, qui n’est pas de très grosse stature, c’est le moins qu’on puisse dire. Bien qu’elle ait aussi un tempérament particulièrement excessif et imprédictible, pour une fois, elle a eu une réaction de chats plus normale. Elle a voulu garder l’entrée alors elle s’est mise à tourner en rond, ce qui a eu pour effet de limiter la pénétration de l’intrus à l’intérieur de son territoire. Bravo, quel bon réflexe ! C’était son premier envahissement de territoire par un animal inconnu, il faut dire.

Elle en a aussi profité pour essayer de hérisser son petit poil noir hirsute et clairsemé de façon à former un semblant de gros dos et un semblant de grosse queue. C’était à mourir de rire de la voir comme ça.

Malheureusement, l’intrus n’a pas été très impressionné et a quand même pénétré plus avant dans l’appart. Bagheera, voyant que son cirque avait peu d’effet, a fini par adopter un comportement relevant plutôt de la surveillance et du suivi de près, avant de se rendre compte qu’elle avait peur et de partir se planquer ventre à terre dans les armoires de la cuisine.

Il leur a bien fallu quelques heures avant de redevenir normales et se reconnaître à nouveau entre elles.

Quant à nous, nous étions bien mal pris avec ce gentil chat dont on ne savait que faire. On a fini par le remettre dans la cage d’escalier et plus tard, il avait disparu. Heureusement, il ne fait plus -30, alors ça fait moins mal au coeur !