Chose assez inhabituelle, une discussion sur le forum d’immigrer-contact m’a fait sérieusement réfléchir (preuve que tout arrive). Ça concerne Bell, entreprise téléphonique plus ou moins monopolistique (à peu près la même situation que France Telecom, mais n’appartenant pas à l’état). Les habitués des lieux nous ont déjà vu pester contre ce fournisseur dont nous sommes encore plus ou moins obligé de payer un abonnement et qui nous emmerde régulièrement au téléphone (quoiqu’ils ont arrêté dernièrement).

La question qui va s’en venir pour nous : allons-nous clore notre abonnement téléphonique au profit de l’offre de téléphonie IP de Videotron (quand elle se rendra chez nous) ?

Étant donné que nous détestons Bell, nous souhaitons prendre un abonnement videotron pour s’en débarrasser. D’un autre coté, Bell c’est plus “sécuritaire” car ils ont des obligations à rencontrer au niveau des temps d’interruption, du fonctionnement en cas de panne de courant et j’en passe. Ça amène des frais supérieurs à ceux encourus par un fournisseurs d’accès internet qui peut se permettre d’être plus lent. Bref, Bell est quelque part désavantagé.

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Téléphones publics

Au-delà des obligations qui incombent à chacun, si on regarde le profil extérieur des entreprises, plus précisément ce qui n’est pas du domaine de ce qu’ils vendent. D’un coté Videotron, filiale d’un consortium mondial, Quebecor, qui n’a pas la réputation d’être un très bon citoyen corporatif, qui s’investit très peu en dehors de ses activités rentables et environnementalement parlant… peu mieux faire. À coté de ça Bell investit dans la recherche à différents niveaux, développe des solutions vertes (analyse du cycle de vie et autres), traite bien ses employés et commandite des événements (vous me direz que c’est un forme de publicité, mais c’est fait assez discrètement parfois). En fait, c’est en étudiant à Polytechnique que j’ai découvert les “bons” cotés de Bell puisque j’ai eu l’occasion de voir plusieurs intervenants de cette boîte et ils semblent vraiment se bouger le cul et dans une direction intéressante. Mais ces initiatives demeurent inconnues du public !

Malheureusement, Bell a des produits vraiment médiocres, un service à la clientèle lamentable, mais persécute ses clients pour leur forcer la main sur les offres (voire facture des offres non demandées). Quand je vois ça, j’ai du mal à croire que c’est la même entreprise. Il me semble pourtant qu’ils auraient tellement de choses à développer que finalement il le en faudrait peu pour passer un mieux. Dommage.

(À toutes fins utiles, les Français ressentent le même sentiment avec France Telecom sauf que l’entreprise française fait moins de forcing téléphonique pour vendre ses offres ce qui les rend peut-être un moins désagréables.)

Moi aussi je meurs d’envie de recevoir 1 m de neige en une semaine ! C’est vraiment injuste. Tout ce qu’on a eu ici, c’est une vague de froid intense (-30 plus le vent) et seulement quelques flocons isolés. Comment c’est possible que la tempête ait frappé le nord-est américain, l’Ontario ET les Maritimes sans nous laisser un petit cadeau au passage ?! C’est géographiquement difficile à croire !

Chose certaine, nos appareils électroniques ne raffolent pas de ces températures pour le moins arctiques ! Les écouteurs d’iPod deviennent tout rigides et émettent un petit grésillement dès qu’on va dehors. Les piles se vident beaucoup plus vite qu’en temps normal aussi (sur le Palm en particulier).

Le concours A Fistful of Euros nous a permis, à Hoedic et à moi, de confronter nos deux points de vue divergents.

Selon moi, il existe dans la blogosphère de nombreux “univers parallèles”. Dans celui où nous sommes, il y a des stars. Mais dans d’autres univers parallèles, ce sont d’autres stars qui sévissent ! Alors à mon humble avis, peu de monde est capable d’avoir une vraie vue d’ensemble surs toutes les stars de tous les univers parallèles. Donc un vrai concours me semble quasiment impossible à faire. On est toujours biaisé par son propre univers parallèle.

C’est la même histoire que l’homme sur la terre. De centre de l’univers et créature privilégiée de Dieu, nous avons régressé à une planète pas rapport gravitant autour d’une étoile pas rapport dans une galaxie sans rien de particulier. Et Dieu n’existe peut-être même pas.

Selon Hoedic, notre univers parallèle serait par contre Le Seul Vrai Univers qui compte, celui au centre de tout, et nos stars seraient les Seules Vrais Stars qui comptent.

Et vous, vous en pensez quoi ? Il faut nous aider à départager tout ça.

En attendant, je vais voter pour les stars que je connais :-p

Le Canada est un pays ultra-moderne qui chaque année se félicite d’avoir un surplus budgétaire de plusieurs milliards de pesetas canadiennes (9 milliards cette année). C’est la preuve d’un pays hautemement développé qui gère parfaitement son budget.

Quand on regarde de plus près, on découvre en fait qu’une large partie de ce surplus provient de l’assurance-emploi, le système d’allocations financières pour les chomistes. Au d’autres termes, plutôt que de reverser une partie de ce que donnent les entreprises au titre de l’assurance-emploi, le gouvernement transforme ça par magie en surplus budgétaire qui va directement au remboursement de la dette du pays.

D’ailleurs le gouvernement libéral au pouvoir prend bien soin d’éviter toute négociation autour de l’utilisation à faire de ce surplus (alors qu’un tel montant pourrait bien être répartit entre différents postes).

Moi, à coté de ça, ils sont en train de me faire chier pour 320 malheureux dollars auquels j’ai droit mais comme j’ai fait une connerie dans ma déclaration ils veulent me les reprendre. 320 piasses, c’est pas grand chose, mais il faut tout de même que je me tappe des heures de musique d’ascenseur au téléphone pour essayer de faire valoir mon droit.

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Escalier magique

C’est aussi très intéressant de voir le formattage des personnes en charge de répondre au téléphone : il faut parler dans leur vocabulaire sinon ils ne comprennent pas (sauf là où pendant que j’écrivais ce message je suis tombé sur une personne plus compréhensive qui semble vouloir faire avancer les choses).

Enfin bref, c’est toujours un peu frustrant de se dire que le gouvernement rembourse la dette sur le dos de ceux qui sont en difficulté (parce que personnellement, comme je l’ai déjà dit, je ne demande que ça d’avoir un boulot décent !)

Update : Bon, après maintes appels, j’suis fait. En fait le système est bizarre. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais en gros ces gens fonctionnent par semaines. J’avais droit à 39 semaines de prestation chomage. Même s’ils m’ont payé un jour dans la semaine, pour eux la semaine a été payée. Du coup, comme, allant en France, je me suis parti un mercredi et revenu un jeudi, ils me paient juste lundi et mardi de la première semaine et vendredi de la deuxième et ils considèrent qu’ils m’ont payé deux semaines. Faites vos comptes 3 jours = 10 jours (ouvrables) !

Passant dans un coin sombre et peu fréquenté de la station de métro Place-des-Arts, je tombe sur des clochards endormis à même le sol, face contre mur.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, alors que ma situation est bien loin de la leur, je pense pouvoir dire que je les comprends en partie. Du moins, je comprends ce qui s’apparente à un abandon, abandon de la vie, de l’humanité.

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Une douce musique à la Place-des-Arts

Durant les vacances, je discutais avec un ami et lors d’un échange où j’avance que finalement autant de personnes ont besoin d’aide au Québec (ou en France) qu’au Sénégal, il me répond qu’un Québec, n’importe qui a accès au minimum vital par le bien-être social.

C’est évidemment vrai. Pourtant, au-delà du fait que le BS n’est pas suffisant pour espérer une vie décente, je veux bien croire que le simple fait d’en faire la demande peut être au-dessus des forces de certains, faibles qu’ils sont devenus… comme je l’ai été, comme je le suis peut-être encore. Car vient un moment où le moindre effort devient horrible, l’interaction insupportable. Comment se comporter face à un représentant d’une société qui nous a abandonné ? Comment ne pas en vouloir à la Terre entière dans ces conditions alors que moi-même je rageais de voir des incompétents tenir des boulots-planques ?

Dans ces conditions vendre le journal L’itinéraire ou choisir de jouer d’un instrument dans le métro demande surement un effort énorme étant donné le manque d’intérêt que nous avons en tant que passant pressé.

La question que je me pose est pourquoi ignorer aussi consciencieusement ces personnes qui finalement essaient de s’en sortir ? Qu’est-ce qui me pousse à ne vouloir en aucun cas croiser ce regard qui demande seulement de l’aide ? Parfois j’ai l’impression de réapprendre à vivre et de me poser des questions connes.

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Un peu de couleur dans la blancheur hivernale

Une chose de semble de plus en plus certaine ; une personne se construit en large partie par les épreuves vécues… et surmontées. Je le vis moi-même et bien que ne sachant pas encore quoi en faire, je sens monter en moi une force, une force qui veut agir. Je ne peux m’empêcher de me dire que ceux qui ressortent des coins lugubres du métro, ne serait-ce que pour vendre un journal, doivent également faire appel à une grande force, mais qui est là, dans la vraie vie, pour valoriser cette force ?