Hier, à Mer et Monde, nous avons commencé par la base de tout et nous avons différencié certains termes que l’on entend souvent : coopération VS développement international(e), aide humanitaire…

En gros, la coopération internationale a une visée d’abord coopérative, donc dans les deux sens. À long terme aussi, plutôt en-dehors d’un contexte de crise. Et surtout, selon les besoins locaux.

Le développement international n’est pas très différent. Il est peut-être un peu plus économique, un peu plus orienté “constructions” aussi.

L’aide humanitaire, c’est ce qu’on fait en Asie. Il s’agit de répondre à l’urgence, pas d’assurer la durabilité de l’action. Ça n’en fait pas un programme moins important, c’est juste différent.

Nous allons donc nous initier à la coopération internationale. “Initiation” au sens où notre action sera d’une relative courte durée et nous apportera beaucoup, peut-être même plus que l’inverse.

Qu’est-ce qui fait le bon projet de coopération internationale ? C’est celui qui est caractérisé par une ouverture et un partage des deux côtés, orienté vers la transmission des connaissances et la perrénité, la maintenance et la planification. C’est celui qui n’impose pas de modèle de développement, qui favorise l’auto-suffisance et l’autonomie.

Ces petites distinctions aident à mettre les idées en place.

~~

Je ne suis pas trop dépaysée dans notre groupe de formation en tout cas. Nous sommes 9, cela n’est pas sans rappeler la sympathique structure des APP. Il y a de tout parmi nous, des cégépiennes aux travailleurs avérés, de toutes sortes de domaines et d’intérêts. Un couple, 2 amies. C’est intéressant de confronter toutes nos visions dans un seul et même but, celui de grandir ensemble, de mieux nous connaître, de découvrir ce pays où nous allons, et d’orienter notre vision du stage dans un but réel de coopération internationale.

Sous prétexte que c’était l’anniversaire de ma maman, Noël, mon anniversaire… J’ai eu l’occasion de tester plusieurs nouveaux restos (dans des gammes pas trop chères) de Montréal et d’ailleurs, avec la famille ou des amis. Alors voici un petit mot sur chacun, parce que c’est toujours bon de savoir où aller et où ne pas aller !

Le Cavalier Afghan est un resto… afghan (eh oui !), comme son nom l’indique. Le décor est dépaysan, la nourriture délicieuse, le service attentionné. Seule la musique détonnait un peu (un peu de musique asiatique, un peu de musique du Maghreb ;)). Je ne saurais que vous conseiller d’aller y manger ! C’est situé sur la rue Prince-Arthur.

Le camélia des tropiques, c’est ce petit (vraiment pas grand) resto vietnamien sur Côte-des-Neiges, de l’autre côté de Queen-Mary, qui m’avait été chaleureusement conseillé par Sally. Eh bien, ce n’était vraiment pas une erreur. Nous nous sommes régalées, mon amie et moi.

Les Deux Charentes : Comme souvent, les restos français au Québec sont assez décevants, sauf si on y met le prix (ce que nous n’avons pas fait). Service “brutal”, salle bruyante (en plein party de Noël de bureau…) et insuffisamment chauffée (bon, je sais, il faisait -30 dehors), nourriture très moyenne et par conséquent très mauvais rapport qualité-prix. À éviter.

La papaye verte : Encore un resto vietnamien, on ne se refait pas. La cuisine de celui-ci s’est avéré décevante, surtout par rapport aux bonnes critiques qu’on avait pu lire. Moralité, une fois qu’on a trouvé un resto dans nos goûts à Montréal, il vaudrait peut-être mieux y retourner plutôt que persister à en essayer d’autres ! ;)

Nous avons aussi eu l’occasion d’aller manger à la Crêperie Ste-Croix, à Nantes, avec Leeloolène. Même si on pourrait croire qu’après avoir vécu 1 an à Nantes, je devrais être gavée du classique galette/crêpe/cidre, ce n’est pas le cas du tout. En tout cas, celle-là est vraiment très bonne. Je tenais à ce que son nom soit dans nos archives du blog, histoire de me rappeler où aller sans hésiter la prochaine fois ;)

Il y a aussi eu les bons restos de Chamonix, en particulier L’Impossible (pour manger une bonne tartiflette savoyarde :)) et le Dragon D’Or pour manger chinois. Même si j’aime beaucoup la nourriture asiatique en général (japonaise un peu moins), je pense que je préfère encore les mets vietnamiens et thaïlandais. Mais c’était drôlement bon quand même ;)

Finalement, la gastro a été une bénédiction (ou une punition : “On est puni par où on a péché” ? ;)), m’empêchant de prendre du poids malgré ces orgies de bouffe incroyables. Car il ne faut pas oublier le délicieux repas de Noël que nous a cuisiné la maman de Stéphane (un repas à la nord-américaine, avec dinde et farce, qui m’a tout à fait réjouie), celui du jour de l’an également… Il ne faut pas non plus oublier tous les desserts que nous avons dégusté pendant cette période, gâteaux d’anniversaire, bûches, chocolats et galette des rois. Heureusement que je n’aime pas le foie gras par-dessus le marché !

Bon, nous allons maintenant nous calmer et manger des salades et des pommes pour les 12 prochains mois ;)

Dernièrement je suis entré en contact avec une étudiante en sciences humaines qui faisait une étude sur l’intégration professionnelle des ingénieurs immigrants au Québec. Quelques mois plus tard, j’ai eu le plaisir de lire le résultat de cette étude et avec l’accord de l’auteure, je vous en présente les grandes lignes (en espérant ne pas trop dénaturer le contenu ; je tiens l’original à disposition.)

La Délégation Générale du Québec fait la publicité du Québec au niveau professionnel en se basant sur le constat qu’il manque de monde. Emploi-Québec prévoyait ainsi 640.000 emplois à pourvoir sur la période 2002-2006, la moitié venant de départ à la retraite. En effet, le Québec subit un vieillissement de population des plus rapide au monde et tout le monde s’accorde à dire que ça va créer des manques de main d’oeuvre qualifiée. Il en résulte donc depuis plusieurs années et même décennies un effort d’immigration positive se traduisant par l’entrée d’environ 40.000 personnes par an actuellement.

Toutefois l’intégration professionnelle n’est pas facile. Ainsi, en 2001, alors que le taux de chomage de la province s’établissait à un peu moins de 8%, celui des immigrants était de 12%, montant respectivement à 39% et 21% pour ceux installés depuis moins de un an et moins de 5 ans. Pourtant l’immigration économique, donc basée sur une sélection de profil, représente la moitié des nouveaux arrivants (23200 sur 37600 en 2002).

Comme beaucoup de monde le sait désormais (c’est pas faute de le dire) au Québec, la profession d’ingénieur est à droit restreint : il faut être membre d’un ordre pour être autorisé à pratiquer comme ingénieur (et par exemple pouvoir signer des documents comme des plans). Le Québec met un effort soutenu pour faire venir des ingénieurs (qui représentent 4% des nouveaux arrivants contre 1% dans la population générale) mais ces derniers ne trouvent pas forcément de travail (79% d’activité contre 87.5% pour les natifs canadiens). De même que pour les immigrants en général, la date d’arrivée sur le territoire a un fort impact sur le niveau de chomage, ceux étant présents depuis longtemps ayant une meilleure position.

Dans le même temps de nombreuses entreprises se plaignent de ne pas avoir de main d’oeuvre qualifiée… bref, le Québec semble nager en plein paradoxe.

Quelle sont les raisons à la source de ce manque d’intérêt pour les ingénieurs (et travailleurs en général) immigrants ? La langue, autant française qu’anglaise est parfois citée comme obstacle important. La barrière culturelle est également citée bien qu’ayant un impact variable ; on peut s’interroger d’ailleurs sur le coté de la barrière qui est problématique.

Toutefois, selon les entrevues réalisées un des obstacles récurrents est la méconnaissance des diplômes et expériences étrangères. C’est malheureusement un élément contre lequel il est difficile de lutter. Plusieurs éléments sont envisageables pour inciter les entreprises à prendre des immigrants comme la diffusion d’information. Toutefois, il semble exister une dispersion au niveau des organismes et démarches à réaliser. Par ailleurs ces derniers n’ont pas de pouvoirs réels.

Beaucoup de nouveaux arrivants vont d’aide en aide, du MRCI à l’OIQ, de l’AMPE à l’OMI sans pour autant trouver de solution intéressante et dépensant parfois inutilement leur argent en équivalences inutiles. De ce fait, bien que de nombreuses aides s’offrent aux immigrants, il semble préférable de se limiter au support d’un ou deux intervenants préalablement choisis plutôt que d’aller d’organismes en organismes.

De nombreux ingénieurs étrangers se plaignent aussi du protectionnisme de l’OIQ. En effet, hormis quelques accords bilatéraux, la majorité des nouveaux arrivants doivent passer des examens théoriques, ce qui ne fait bien entendu pas sens pour des personnes ayant plusieurs années d’expérience (même des ingénieurs québécois avec de l’expérience ne pourraient pas passer ces examens). Toutefois, l’assouplissement des règles d’admission pourrait avoir pour effet pervers de faire perdre au titre d’ingénieur une certaine crédibilité auprès des entreprises. Dans ces conditions, il semble important que l’OIQ trouve une solution pour être plus ouvert aux formations étrangères sans pour autant perdre en image auprès des employeurs.

Il est également urgent pour le gouvernement de trouver une solution. En effet, alors que le Québec fait face à un vieillissement rapide de sa population et à un manque grandissant de main d’oeuvre qualifiée, la province ne peut en plus assumer les coûts liés à la non-reconnaissance des diplomes et expériences que sont le chomage, la pauvreté et le retour à l’état d’étudiant à plein temps largement financé par les caisses de l’état alors que ces mêmes personnes devraient être des moteurs de l’économie.

Divers projets comme du mentorat par des professionnels locaux ou des stages subventionnés existent déjà. L’impact mesuré est positif, cependant ces derniers ne couvrent qu’une population limitée.

De plus, à mes yeux, ces projets ne couvrent pas le problème principal qui se situe au niveau des entreprises. En effet, si la position de l’OIQ ou du gouvernement est criticable à de nombreux égards, le problème principal se situe au niveau des entreprises qui se plaignent du manque de main d’oeuvre qualifiée mais qui n’osent pas embaucher des immigrants. En ce moment j’ai l’occaison de parler régulièrement à des gestionnaires d’entreprises et c’est avec surprise que je les entends se plaindre de ce manque malgré le taux de chomage qui frole les 10%.

Si les entreprises ont effectivement besoin de personnel qualifié, que ce soit des ingénieurs ou d’autres professions, alors il y a un manque de connaissance de leur coté car des qualifications, il y en a à la pelle parmi les nombreux immigrants au chomage. Sur cet aspect le gouvernement ne peut pas grand chose puisque ses représentants sont souvent eux-mêmes peu connaissant des réalités professionnelles. Une solution envisageable résiderait donc dans une forme de lobbying auprès des entreprises pour leur faire connaître, par exemple, la qualité des professionnels français. Ceci pourrait se faire à travers les Français travaillant déjà et reconnus dans leur milieu et par des activités de type 5 à 7. Mais là encore, étant donné le nombre d’associations françaises ou francophones, chacun travaillant sur un axe particulier, ce type de démarche ne sera pas évidente à organiser.

J’ai la bonne habitude d’acheter des nouveaux livres alors que j’en ai encore une tonne sur ma liste d’attente. En me promenant à la Fnac de Nantes, j’ai donc acheté à 2€ Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient de Denis Diderot, un de mes auteurs préférés. C’était pour l’avion, mais je l’ai fini avant de quitter le sol français.

C’est un livre passionnant à travers lequel on peut constater l’avancée des connaissances sur la vue et le cerveau de l’époque ; et finalement ils n’étaient pas si loin de la réalité et avaient déjà une très bonne connaissance de l’oeil.

Image

Denis Diderot

C’est aussi l’occasion de s’interroger sur le fonctionnement cognitif des aveugles. En recueillant le témoignage d’aveugles de naissance, l’auteur ressort la représentation du monde que se font ces derniers, la façon dont il modèle l’univers et comment ils peuvent faire preuve d’abstraction.

Enfin, ce livre d’une centaine de page, qui a été interdit et a valu à Diderot un petit séjour en prison, contient également quelques piques pouvant se lire à différents niveaux :

Si un homme qui n'a vu que pendant un jour ou deux se trouvait confondu chez un peuple d'aveugles, il faudrait qu'il prît le parti de se taire, ou celui de passer pour un fou.

Nous avons trouvé un nouvel appartement, plus grand et surtout mieux situé, grâce à ce blog, peut-être allons pouvoir louer le notre par ce même média ! :)

Pour ceux qui sont intéressés, vous pouvez nous contacter par courriel : hoedic [at] mon-ile.net (remplacez le [at] par @). Vous trouverez également quelques photos supplémentaire ici. Nous cherchons à faire une cession de bail pour le 1er mai, le loyer est de 674$/mois, quartier Cote-des-neiges, près de l’intersection cote-sainte-catherine et Victoria.

Image

Tada !

Petit descriptif de l’appartement : C’est un spacieux 3&1/2 (environ 60m2) avec un grand salon (on fait rentrer futon, TV, deux bureaux et deux bibliothèques assez largement), une entrée, une bonne cuisine équipée (frigo et gazinière, on rentre une table pour quatre), une salle de bain et une grande chambre (on rentre un lit queen ainsi qu’une commode et un bureau). Le plancher est en bois franc, le tout a été repeint récemment en beige. Il y a aussi un balcon orienté sud accessible par le salon, laveuse/sécheuse au sous-sol, et un rangement à la cave.

L’appartement est au troisième étage soit tout en haut d’un bloc d’une vingtaine d’appartements bien entretenu, sur une rue calme avec des arbres. Deux stations de métro à proximité (lignes oranges et bleues), c’est pas loin de tout ce qu’il faut pour vivre (commerces divers et variés, épiceries, loueur vidéos, banques, pharmacie, etc à moins de dix minutes à pied) et c’est pas loin de l’Université de Montréal pour ceux que ça intéresserait. L’hopital juif est de l’autre coté du chemin Cote-Sainte-Catherine. L’autoroute Décarie est à moins de 5 minutes en voiture.

Voilà voilà, n’hésitez pas à nous contacter en cas de question !