L’autre soir j’étais au bar avec des “amis” de Polytechnique. La discussion filait bon train, commençant sur le projet que nous avions tout juste terminé puis dérivant petit à petit vers des histoires plus générales, repassant régulièrement sur les questions de sexe.

Au détour d’une conversation Ax. s’emporte sur les relations entre humains en Amérique du Nord. C’est un gars que j’aime bien, Ax., il a tout du gars saint, qui réfléchit et qui ne garde pas sa langue dans sa poche. Et là, alors que nous discutons plus ou moins cul, il s’emporte sur la superficialité des relations amicales et amoureuses. On prend, on jette ; on se livre puis on oublie. Derrière cette remarque, la consommation faite relationnelle.

Puis la discussion reprend, cul et autres. Au retour, dans la voiture M., qui s’est amusé à conter certaines histoires perso, me dit qu’il voudrait vieillir, avoir des enfants. Sommes-nous en train de reproduire cette superficialité ? On se livre, on oublie…

J’ai du mal avec ça. Alors que je regrette régulièrement les meilleurs amis perdus et ressens une réelle joie à avoir des échanges mes amis de longue date, malgré la distance, m’adapter à ces relations-mouchoirs est difficile. Je préfère les relations un à un qu’en groupe, c’est pour ça que malgré mon intérêt pour la chose j’ai du mal à aller à Yulblog (En plus que depuis le moins de septembre ça correspond à mes cours). Me constituer un “réseau”, comme on le conseille pour diverses raisons me semblent difficile.

J’ai du mal à ne pas faire une dichotomie pure et simple entre activités restreintes et activités plus larges, ces dernières allant forcément à mes yeux avec une certaines superficialité. Enfin, je me demande bien à quoi ça mène de se poser toutes ces questions.

Franchement, je ne sais pas comment je vais me rendre en un seul morceau à lundi prochain ; une semaine c’est à la fois si long et si court pour tout faire.

En attendant, je vous laisse avec quelques photos nocturnes, le bruit de la ville a enfin céder la place au silence de la neige. Ça ne va pas durer car les camion sont déjà en branle pour enlever cet or blanc, alors profitons-en tant que c’est là, tant que c’est frais tombé et encore immaculé.

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L'église Notre-Dame des Neiges

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Un escalier sur la rue Lacombe

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Le trottoir devant chez nous

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Peletage intensif à 22h pour dégager la voiture

Grâce au temps qu’il a fait dernièrement (mais bon, faut pas exagérer, à Montréal, ce fut un peu de verglas suivi quelques jours plus tard d’une simple tempête de neige…), un amas de neige/glace est tombé sur le toit de la voiture de ma mère, enfonçant gaiement le toit. La voiture était garée à sa place de stationnement, i.e. le long du mur de son immeuble. Vraisemblablement, l’amas s’est détaché du toit, 3 étages plus haut. Le lendemain, comme les chutes du haut de l’immeuble se poursuivaient, une de ses vitres a également été brisée.

Elle a appelé son proprio, qui lui a dit ne pas vouloir la changer de place de stationnement, parce qu’il n’en a pas d’autre à lui offrir et parce que sa prise électrique (pour brancher le moteur par grands froids) se trouve là. Il ne sait pas non plus si sa compagnie d’assurances va accepter de payer pour les dommages à la voiture. Il lui a dit d’éloigner sa voiture du mur, ce qui augmente les chances que les autres voitures des locataires l’accrochent en passant… Super ! Et puis de toute façon, il lui a dit que ce n’était “jamais arrivé”, alors hein, ça c’est un argument-massue.

C’est bien sympa cette affaire, mais ça me semble plutôt dangereux ! Ces blocs de glace, sur la tête d’un être humain, ça pourrait bien être mutilant voire mortel ! Alors ses raisons à la con, on s’en fout, c’est dangereux !

Je suppose que, comme d’habitude, ma mère va devoir faire passer ça sur son assurance-automobile. Même si ce n’est pas de sa faute, c’est encore elle qui va se prendre le malus et voir sa prime remonter au ciel pendant 5 ans. Parce que ça se paye difficilement de sa poche sans dire un mot : ma mère n’a même pas de quoi avancer la somme (4000 $) pour faire changer le toit. Et puis, que faire si ça arrive encore plusieurs fois, à chaque chute de neige par exemple, parce que le proprio refuse de changer sa place ? Elle va finir par ne plus être assurable, en plus de se ruiner en assurances !

C’est très difficile de savoir quoi faire et comment réagir. Pourtant, elle est dans son bon droit - plus que ça, c’est même elle la victime. Ses biens se font abîmer à cause de l’endroit où elle vit et il y a un risque que ça arrive encore et encore, voire que ça blesse quelqu’un. Je sens que, malgré tout, elle va se faire avoir dans l’affaire et ne sera pas dédommagée réellement…

En septembre dernier je parlais d’un projet que je commançais sur la stratégie technologique de Toyota en matière de pile à combustible. J’avais eu quelques retours de personnes qui souhaitaient savoir ce qu’il en était de cette technologie souvent considérée comme la panacée en matière environnementale. Maintenant que mon projet est terminé et que j’ai une meilleure vision, je vais pouvoir donner mon avis… je préviens tout de suite, rien d’extraordinaire.

La pile à combustible qu’est-ce ? C’est une techno fort vieille (date du milieu du XIXème siècle) et souvent considérée comme peu performante jusqu’aujour’dhui. Ça consiste à faire ressortir d’une réaction chimique de l’électricité. Avantage de la réaction en question, elle utilise de l’hydrogène sans le brûler et génère de l’eau. Donc d’un premier coup d’oeil ce n’est pas très polluant.

On en est rendu où ? Des entreprises comme Toyota considèrent que la technologie ne sera pas mature avant 2015. À l’heure actuelle on fait des véhicules à pile avec une autonomie de quelques petites centaines de kilomètre, mais ça coute très cher.

Les principaux obstacles à vaincre sont :

  • Les coûts de fabrication de la pile. Actuellement y a du platine dedans comme catalyseur, ça coute les yeux de la tête, donc les producteurs cherchent à remplacer ça par des composites, c’est sur le point de se faire,
  • Les coûts de fabrication de l’hydrogène. Les pétrolières après avoir été assez récalcitrantes commencent petit à petit à s’y mettre voyant qu’il faudra bien s’y faire un jour où un autre,
  • Les infrastructures à changer. La pile à combustible est une innovation systémique ; pour pénétrer le marché, il faut changer bon nombres d’infrastructure pour gérer de l’hydrogène… c’est surement ce qui va être le plus lent à évoluer.

Pas si environment-friendly, pour le moment. Comme on s’en rend compte, le gros point faible de la pile à combustible c’est l’approvisionnement en hydrogène. En plus de couter cher, c’est particulièrement énergivore. Si on voulait passer au tout hydrogène aujourd’hui, on n’aurait d’autre choix que d’hydroliser de l’eau ce qui revient à utiliser de l’énergie nucléaire ou fossile en masse.

Quelques pistes intéressantes

D’un autre coté, la pile à combustible présente l’intérêt de pouvoir stocker de l’énergie facilement. Pensons aux éoliennes “personnelles” qui parfois produisent plus d’énergie que nécessaire. Un système de couplage peut permettre de stocker cette énergie de manière stable plutôt que de la voir partir.

Il existe des pistes assez intéressantes pour la production d’hydrogène aussi. D’abord il est possible de “réformer” du méthanol en hydrogène (ça produit un peu de CO2 mais nettement moins que la combustion des trucs fossils). La biomasse est une bonne source de méthanol en utilisant des bioréacteurs… pas suffisant pour alimenter nos villes et nos industries, mais suffisant pour quelques maisons et productions agricoles.

Quelqu’un m’a aussi parlé d’un recombinaison qui serait faisable avec la centrales nucléaires et qui permettrait de produire de l’hydrogène. Bon, somme toute ça nécessiterait de modifier toutes les centrales, mais ça ferait que ces dernières auraient une production double.

Dernier point : transformer de l’eau en hydrogène grâce au soleil. C’est sorti sur Wired il y a quelques jours et franchement, je ne sais pas dans quelle mesure c’est vrai (je redoute toujours les vaporwares). Le truc fantastique là-dedans c’est que chaque maison pourrait générer sa propose énergie avec ça. Si ça tend à se vérifier, ça pourrait être une véritable révolution énergétique et un coup de fouet pour la technologie de la pile à combustible !

La logique de la pile à combustible présente déjà l’avantage du choix de la source d’approvisionnement en hydrogène, ce qui est une avancée environnemental : chaque pays peu utiliser ses “points forts”. Par ailleurs il y a beaucoup d’évolution à attendre dans les années à venir et possiblement des gros changements en vue, le marché de l’hydrogène est encore à développer et on peut espérer voir apparaître d’autres solutions pour produire de l’hydrogène.

Un patient se présente à l’hôpital avec douleur importante dans le bas-ventre. Il a aussi uriné du sang.

Après investigation, on remarque ce qui ressemble bien à une tumeur dans sa vessie. On décide d’opérer. Juste avant de se faire endormir, le patient glisse : “Est-ce que ça ne pourrait pas être une dent d’ours ?”.

Les étudiants en médecine présents se regardent, perplexes. Ils ne connaissant pas d’entité médicale ou pathologique appelée “dandourse”, ni en anglais, ni en français. Ils cherchent dans leurs bouquins, ne trouvent rien… (Il faut bien dire que les patients ont la fâcheuse tendance de déformer les termes médicaux… “Nerf asiatique” pour “nerf sciatique”, “oiseaux verts” pour “ovaires”, etc.)

La masse réséquée de la vessie du patient s’avéra être, tout simplement, une véritable dent d’ours, vraisemblablement présente depuis longtemps vu la réaction qui s’est formée autour.

Devant trouvaille aussi particulière, le médecin traitant demande au patient convalescent d’expliquer comment cela s’est produit.

Penaud, le patient raconte qu’il “aimait bien glisser une dent d’ours dans son urètre”. Une bonne fois, il y a 2 ans, il a perdu la dent, qui a dû remonter dans sa vessie.

Devant l’incompréhension du médecin (“Pourquoi ne pas avoir consulté plus tôt ?”), le patient a dû se justifier :

“Si ça avait été vous, docteur, seriez-vous allé chez le médecin le lendemain ?”

En effet, vu comme ça… ;)