Il y a des jours, comme lundi, où Montréal me fait vraiment l’effet d’un grand village.

Dans la salle d’attente de notre médecin de famille (qui pratique seule), Hoedic a croisé une amie blogueuse. Et le soir, en gardant Marc-Antoine, j’apprends que lui aussi a été amené par ses parents chez ce médecin le même matin.

On se croirait dans un village où il n’y aurait qu’un généraliste pour tout le monde. Forcément qu’on s’y retrouverait tous dans la même salle d’attente !

J’étais dans une salle d’attente et ayant 30 minutes à perdre, mon hôte étant en retard, j’ai commencé à feuilleter quelques magazines.

Dans l’un d’eux, un article était consacré à l’évolution du travail dans plusieurs pays. L’un des argumentaires était basé sur un petit graphique comme celui qui suit.

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Variation du nombre d'heures travaillées par habitant

Le plus à gauche, La France, la Finlande et l’Allemagne, avec une baisse du nombre d’heures travaillées annuellement de plus de 20% depuis 1970. À droite, les USA, la Nouvelle-Zélande et le Canada avec une augmentation atteignant 20%. Bien entendu, pour moi, je passe d’un extrême à l’autre, pas forcément dans le bon sens… étant donné les résultats, j’avais envie d’en faire profiter mes lecteurs.

Aujourd’hui, j’ai donc cherché ces données sur ‘ternet. Suffisait d’aller sur le site de l’OCDE. Et là surprise, le résultat est loin d’être celui présenté par le magazine que j’ai lu. Le graphique précédent correspond en fait nombre d’heures travaillées par habitant… quelque soit son âge et son statut de travail.

Si on prend les mêmes données mais par actif occupé (en âge de travailler et n’étant pas au chômage), ça donne ceci :

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Variation du nombre d'heures travaillées par actif occupé

Nettement moins concluant comme données ! Par exemple l’Islande qui avait une augmentation de 7% dans le premier graph se retrouve en réalité avec une baisse de 12%, autant que la Finlande. La faute à qui ? Une augmentation du taux d’emploi et de la portion de personne en age de travailler en Islande et l’effet inverse en Finlande.

À noter que l’OCDE, qui publie le rapport, maintient également un certain flou sur son site web :

Did you know that since 1970, people work 20% less hours in France and 20% more hours in the United States?

Démonstration faite qu’on fait n’importe quoi avec les chiffres. Étant donné que les chiffres ne sont pas aussi fiables qu’on veut bien le dire (c’est pas une nouveauté d’ailleurs), comment avoir des informations sur lesquelles on peut se fier ?

Source des données : OCDE (fichier excel), [ OECD Employment Outlook 2004->http://www.oecd.org/document/62/0,2340,en_2825_495670_31935102_1_1_1_1,00.html]

Quel sera la prochaine révolution technologique ? On se pose souvent la question, j’ai la réponse !

Quel est l’un des principaux problèmes lié à la mobilité des systèmes informatiques ? L’affichage. Et avec les technologies actuelles, ce ne sera pas résolu. Soit on a droit à un écran de taille raisonnable mais ça se promène mal, soit, sur un PDA ou un cel., l’écran est ridiculement petit on ne voit rien dessus.

La solution réside dans les… lunettes ! C’est ma vision (c’est le cas de le dire) inspirée par des articles lus il y a longtemps dans la regrettée revue Futur(e)s ainsi que dans S&V. Mais au-delà du simple affichage, les lunettes peuvent changer notre vie.

Imaginons des lunettes capables de projeter des images sur les verres. Des verres que l’on peut controler pour être plus ou moins opaques sur certaines zones grâce à des cristaux liquides. Lorsque qu’opacifiés, on a un véritable écran haute qualité (enfin quand la technologie sera au point :p) tandis qu’avec des verres transparents on peut profiter d’une réalité augmentée.

Équipons maintenant nos lunettes d’une connectivité Bluetooth, les applications sont sans bornes. Avec ça, les lunettes peuvent communiquer avec le PDA, le cellulaire, la laptop, bientôt le micro-onde et la chaine hi-fi. Via le cellulaire, équipé de GPS, les lunettes peuvent nous dire où nous sommes et comment se rendre n’importe où nous souhaitons. Alors que Nintendo s’escrime à mettre deux écrans sur une console de jeu portable, ce système permettrait de jouer n’importe où “grandeur nature”.

Effectivement, c’est un “outil” qui peut rendre véritablement autiste, en réalité, ça ne fait qu’exagérer certaines tendances humaines, mais ça peut avoir un effet inverse. Imaginons une sorte de messenger géolocalisé : on peut savoir si certains de nos amis “free for chat” sont dans le coin.

Je ne vais pas dire toutes les applications que je vois à ce système de geek fini car c’est sans fin.

Principal point bloquant : l’autonomie énergétique. Ceci nécessite l’amélioration de micro-piles à combustible. L’avantage de ces piles, hormis un énorme potentiel en terme d’efficacité, réside dans le fait qu’on peut faire tenir le combustible dans la monture, évitant ainsi de mettre des grosses et lourdes batteries.

Sur ce, je vous laisse méditer sur les possibilités des lunettes-écran.

La France vient de légiférer sur le sujet de “l’euthanasie”, après que la question ait été ramenée au goût du jour par la mort de Vincent Humbert.

Bon, le projet de loi n’est pas mauvais en soit, mais il faut dire ce qui est : il ne sert qu’à fournir un cadre juridique à des pratiques qui sont déjà largement admises et pratiquées dans le milieu hospitalier. Toute personne a le droit de refuser des soins ou de demander à cesser des soins, indistinctement. Le corps médical a aussi le droit de juger que certaines interventions relevant de l’acharnement thérapeutique ne sont pas souhaitables, et dans ce cas soit de ne pas les entreprendre, soit de les cesser, indistinctement. Enfin, les traitements anti-douleurs sont autorisés, même quand il risquent d’accélérer le décès. Rien de neuf dans tout cela, en réalité.

Mais cette loi ne règle absolument pas la vraie question de l’euthanasie active directe ou de suicide assisté soulevée par les cas semblables à celui de Vincent Humbert… C’est plus comme un bonbon pour distraire le public, lui faire croire qu’on l’a écouté, mais qui ne règle en rien le fond des choses.

L’OMS a annoncé cette semaine que le virus de la grippe aviaire serait vraisemblablement sous peu la source de la prochaine grande pandémie de grippe.

Qu’est-ce que ça veut dire ?

D’abord, il faut s’entendre sur les mots. On parle ici de la vraie grippe, pas du simple rhume dont on souffre tous plusieurs fois par année. (Dans le langage courant, les deux mots sont souvent utilisés comme synonymes.) Les deux maladies n’ont pas les mêmes symptômes ni les mêmes conséquences.

Un rhume, c’est surtout un mal de gorge, de l’écoulement et de l’obstruction nasale, des éternuements, parfois une toux.

La grippe, c’est une fièvre avec des frissons, des courbatures importantes, des maux de tête, une fatigue intense. La grippe peut être mortelle chez les personnes fragilisées ou âgées.

C’est pour ça qu’on vaccine de façon plus ou moins ciblée une partie de la population contre la grippe. Mieux vaut prévenir… En réalité, il est tout à fait conseillé que toute personne qui désire faire attention à son santé et à celle de ses proches ait accès à cette vaccination (mais au Québec, il faudra payer si elle ne fait pas partie des groupes à risque).

Le vaccin contre la grippe en est un qu’il faut recevoir tous les ans. En effet, le virus concerné, celui de l’influenza, dérive chaque année par mutations génétiques et n’est donc jamais tout à fait le même. À partir des virus circulant en Asie, il faut essayer de prévoir quelques mois à l’avance quelle combinaison du virus affectera l’Occident, histoire de concocter le bon vaccin en conséquence.

Certaines années, on s’est trompé et le vaccin ne protège pas très bien contre le virus en circulation. (Cette année, le vaccin a bien ciblé et devrait être efficace.) Malgré tout, la vaccination (ou même l’immunisation naturelle de ceux qui l’ont attrapé et en sont guéris) d’une année sur l’autre a un certain effet protecteur sur les virus subséquents, puisque la dérive produit un virus qui ressemble encore au précédent. Alors la grippe n’est pas trop dangereuse pour les personnes en bonne santé.

Le problème, c’est que quelques fois par siècle, une nouvelle souche de la grippe, qui ne ressemble pas du tout à celles des années précédentes, émerge. C’est une cassure. Dans ce cas, absolument personne n’a la moindre immunisation naturelle contre ce virus, et il fait des ravages dans les populations de tous les pays.

La dernière fois que c’est arrivé, ça a donné la grippe espagnole en 1918, qui a causé des millions de morts et qui a contaminé la majeure partie de la population mondiale.

Nous sommes temporellement “dus” pour avoir une nouvelle pandémie de grippe dans le même genre. Le virus de la grippe aviaire ne ressemble aucunement à celui de la grippe de ces 50 dernières années. Alors il semble le candidat-virus idéal.

Nos responsables de santé publique mondiaux essaient tant bien que mal de prédire quel virus ce sera, parce qu’il faut le temps de préparer le vaccin en doses suffisantes pour des vaccinations massives internationales. Si ce devait être effectivement celui de la grippe aviaire, espérons qu’ils auront le temps d’immuniser en grand nombre les populations !

Après ça, je ne sais pas pourquoi ils ont fait cette annonce comme si c’était déjà sûr. Je n’ai pas encore vu de début d’embryon d’épidémie ni même de transmission homme à homme du virus… Mais bon, le domaine de la grippe évolue tellement vite que j’ai pu en manquer des bouts !