C’est officiel, Monsieur rampe. Ou marche à 4 pattes pour être précis. Après plusieurs semaines (presque mois) à faire de la marche arrière et ensuite à essayer d’avancer en se trainant à la force des bras comme si son bassin et ses jambes n’étaient qu’un gigantesque bloc de béton, Monsieur a finalement compris le synchronisme bras-jambes.

Il semble particulièrement fier de ses nouvelles possibilités, mais maintenant c’est à nous de travailler dur : Il faut tout planquer dans la maison !!

Rapport de gendarmerie pour les 9 mois de Monsieur. Ceci est à mettre en lien avec le rapport de gendarmerie pour ses 6 mois.

  • 3h27 : Réveil de Monsieur (après un autre à 23h). Allaitement. En fait j’en ai à peine conscience, je me suis juste réveillé sans Femme à coté de moi.

  • 3h43 : Recouchage de femme.

  • 6h45 : Réveil en fanfare. Allaitement.

  • 7h04 : Femme rapporte Monsieur dans le lit, pas le courage de nous lever. Monsieur parle dans le lit, le mot du jour est “Beuah”… en boucle.

  • 7h15 : Monsieur s’impatiente. J’essaie de le prendre mais je pousse un cri de douleur… rapport à mon dos qui fait mal depuis ma dernière pratique d’aikido en surawi waza.

  • 7h17 : Je finis par changer Monsieur qui est décidément très verbomoteur aujourd’hui.

  • 7h20 : Posage de Monsieur dans le salon pour qu’il joue. Assise au sol, Femme le regarde tendrement.

  • 7h26 : Femme décide que pour inciter Monsieur à avancer à 4 pattes, il faut proposer un objet interdit. Tentative avec le téléphone sans fil : c’est un succès. Monsieur s’est trainé sur 50cm pour l’atteindre. Ceci dit, il continue à se trainer comme si ses jambes étaient faites de béton.

  • 7h32 : Préparation de notre petit-déj avec Monsieur au sol.

  • 7h36 : À force de crapahuter (principalement en marche arrière) Monsieur est tombé sur le câble coaxial pour bancher le laptop sur le télé. Il le machouille avidement. Décision est prise de le remplacer par un câble RJ-45, moins fragile et moins couteux.

  • 7h37 : Début du petit-déj. Bagel au myrtilles et chocolat chaud. Monsieur est très content de son RJ-45.

  • 7h50 : Fin du petit dej. Monsieur s’est trainé jusqu’à son panier à jouet duquel il a tiré sa girafe.

  • 7h54 : Monsieur commence à s’impatienter par terre alors que c’est le va-et-vient devant lui. C’est l’heure de son petit-déjeuner.

  • 7h57 : Femme prépare de la bouillie de céréale pour Monsieur et le lui administre en même temps que son médicament.

  • 8h05 : Monsieur veut absolument attraper son bol de céréales plutôt que d’en manger le contenu.

  • 8h10 : Switch pour des Nutrios (pâle copie de Cherios en plus santé) et des morceaux de bananes que Monsieur peut manger lui-même avec ses doigts. Il préfère ça mais c’est très looooong. Les nouvelles dents aident bien malgré tout.

  • 8h13 : Brossage de dents et tâches connexes dans l’appartement. Femme continue à nourrir Monsieur.

  • 8h24 : Fin du repas de Monsieur. Les Nutrios et bouts de bananes jonchent le sol. “Ba Ba Ba Ba” avec un petit sourire en coin à n’en plus finir. Nouveau séjour au sol, juste en couche pour mieux se déplacer.

  • 8h30 : Opération rangeage/nettoyage de la cuisine qui en a bien besoin. Les deux éviers et le comptoir débordent. Femme s’occupe de la lessive.

  • 8h35 : Femme se met de nouveau en quête d’objets pouvant motiver Monsieur à avancer. La boite de mouchoirs rencontre en franc succès.

  • 8h40 : La télécommande cathodique et le Blackberry (même allumé) sont en revanche de lamentables échecs. Monsieur se met plutôt en quête de la poubelle et du routeur wifi… routeur qu’il faudra définitivement relocaliser ailleurs que sous mon bureau dans quelques jours.

  • 8h45 : En essayant de se rendre de nouveau vers le routeur, Monsieur fait une culbute non-planifiée face la première. Hurlements (plus de frustration que de douleur a priori). Réconfort maternel.

  • 8h50 : Fin du rangeage/nettoyage de la cuisine. Nettement mieux ainsi.

  • 8h55 : Monsieur commence à s’impatienter de tout. Femme joue avec lui au sol. Séance de “j’attrape une petite bouteille d’eau vide et je la jette au sol”.

  • 8h58 : Monsieur s’énerve sur tout. Discussion avec Femme à savoir si c’est l’heure de la sieste.

  • 9h01 : Décision est prise de lancer la routine de sieste. Je prends Monsieur pour faire sa routine pré-sieste : quelques tours “à bras” dans sa chambre obscurcie en lui chantant une berceuse.

  • 9h04 : Après avoir pleurnicher quelques minutes Monsieur se calme et baille, c’est bon signe.

  • 9h06 : Dépose dans le lit. Il est calme et ne se met pas à hurler. Je le laisse là.

  • 9h11 : Monsieur jazze encore tout seul dans son lit. Femme et moi faisons les geeks. Tout bruit est proscrit de toutes manières.

  • 9h12 : Les bruits en provenance de la chambre de Monsieur se sont tus. Je me dis que je pourrais ranger mon bureau aussi.

  • 9h14 : Je demande son avis à femme sur la conjugaison du verbe taire. Le fait que Monsieur aille à l’école un jour sera une bonne occasion de réviser certaines règles de base.

  • 9h22 : Le bureau déborde de mouchoir usagés qui n’ont pas trouvé la poubelle et de bout de papiers avec des calculs de prix de stratégies de contrats à terme.

  • 9h27 : Ah ! Mes extraits d’acte de naissance… si la semaine prochaine est plus calme comme je l’espère, je pourrai aller au consulat pour ma carte d’identité expirée depuis novembre dernier.

  • 9h31 : Il pleut… Hier il faisait beau mais j’ai du travailler toute la journée. Soupir…

  • 9h38 : Fiou, bureau rangé. Plus que quelques minutes de sieste de Monsieur.

  • 9h45 : Appelle Mère sur Skype. Parle des trucs habituel. Monsieur reste scotché sur l’écran comme à son habitude quand on fait du Skype. Il aime sa grand-mère… ou Skype.

  • 10h03 : Démonstration du 4 pattes de Monsieur à Mère. Il fait l’une des plus belles séquences de “pas” jamais vue. Il fini malgré tout par s’échouer au sol en battant des bras et des jambes.

  • 10h07 : Début de crise alors qu’il est au sol. Allaitement.

  • 10h17 : On remontre Monsieur à Mère et nouvelle tentative de démonstration du bébé au sol… échec ! Il n’a pas aimé être privé de l’ordinateur. Un future geek.

  • 10h23 : Coupure de la connexion internet. Reconnection. Reskype.

  • 10h32 : Démonstration du bébé au sol : 4 pattes, assis, sur le ventre, tout y passe avec les petits babillages en prime.

  • 10h50 : Fin du conf call

  • 10h52 : Début de l’opération de préparation du ragout de poulet.

  • 10h57 : Le boucher nous a déjà donné des hauts de cuisses moins gras que ceux-là. C’est toujours mieux que ceux des grandes surfaces.

  • 10h59 : Aiguisage de couteau au fusil et élagage du gras. Femme coupe les carottes et les pétaques.

  • 11h05 : Je fais revenir les hauts de cuisse de poulet en même temps que j’en prépare d’autres.

  • 11h21 : Tous les hauts de cuisse sont dégraissés et revenus. Au tour des oignons, poireaux et carottes de passer à la poêle.

  • 11h25 : Monsieur passe à table. Le temps des purées semble fini, il veut seulement des morceaux. Gros succès des macaronis sauce bolognaise maison. C’est bien le fils de ses parents.

  • 11h37 : Tous les ingrédients du ragout sont dans la mijoteuse. C’est parti pour 4 heures de cuisson.

  • 11h38 : Catastrophe ! Monsieur a renversé le pot de macaronis à la bolognaise.

  • 11h40 : Je passe à quatre pattes sous la chaise haute de Monsieur pour nettoyer les dégâts ce qui le fait éclater de rire à tous coups. Ses dents du hauts paraissent beaucoup en vue contre-plongée.

  • 11h44 : Dessert de Monsieur… des batonnets de tofu. Il adore.

  • 11h49 : Tout le monde s’habille.

  • 11h52 : Je sors chercher la Communauto. On va être en retard pour la piscine de Monsieur.

  • 11h57 : Retour a la maison avec la voiture. Installe le siège enfant. Au retour, Arthur est en crise pour cause d’hablllage. Ça cesse une fois le manteau enfilé au complet.

  • 12h02 : Départ en catastrophe.

  • 12h15 Arrivée à la piscine après niaisage pour stationner. J’ai collé une autre voiture pour me garer, j’en suis bien désolé.

  • 12h16 : J’occupe de Monsieur pour le mettre en maillot car il y a plus de place dans le vestiaire des hommes. Puis après tout, c’est une homme lui aussi !

  • 12h20 : Monsieur est près sans être retard. Je le refile à Femme et vais me changer à mon tour.

  • 12h38 : Crise. Les exercices ne lui plaisent pas de trop. Allaitement.

  • 12h49 : Au sortir du nichon, Monsieur va beaucoup mieux, il s’amuse beaucoup dans le bassin chaud. Il se tient bien debout dans l’eau et accepte volontiers d’avoir la tête dans l’eau. On progresse.

  • 12h55 : Au moment de la petite berceuse finale qui est supposée calmer les esprits, Monsieur est tout excité, il éclabousse tout le monde en agitant les bras. Il n’a que faire du timing imposé par le cours.

  • 13h04 : Fin de l’activité. Petite douche ensemble et rhabillage.

  • 13h18 : Je donne Monsieur à Femme hors du vestiaire, je dois encore m’habiller.

  • 13h24 : sortie de la piscine sous une pluie battante. Aller chercher la voiture pour Femme et Monsieur.

  • 13h38 : Monsieur s’est endormi dans la voiture. Nous allons nous chercher une poutine à la Banquise en guise de midi. J’attends dans la voiture avec Monsieur que Femme ramène la pitance.

  • 13h40 : Je regarde Twitter sur mon Blackberry… Rien de bien intéressant. De doutes manières, ça prend une connexion correcte pour suivre les liens.

  • 13h49 : Pas de mail du boulot… Tout le monde a été dégouté de la journée d’hier surement.

  • 13h53 : Retour de femme avec le butin. Une poutine avec saucisses, bacon et champignons pour moi. Discussion pour savoir si on mange la poutine drête là ou si on essaie de rentrer.

  • 13h54 : On mange notre poutine dans la voiture avec Monsieur qui dort toujours derrière.

  • 14h05 : Fin de la poutine. Réveil de Monsieur. On redémarre. Le timing n’est pas super.

  • 14h09 : Petit arrêt course. Il pleut toujours. Monsieur s’est rendormi dans son siège. Encore plus mauvais timing. On aurait du rentrer au lieu de se goinfrer de poutine.

  • 14h16 : Arrivée à la maison. Comme le sommeil de Monsieur est sacré, je laisse femme dans la voiture avec lui. Je lui apporte de la lecture et de l’eau.

  • 14h31 : Gros coup de barre. Retranscription du présent rapport de gendarmerie.

  • 14h43 : Je regarde la voiture contenant Femme et Monsieur juste devant notre fenêtre et m’étonne que Monsieur ne soit toujours pas réveillé. Ça fait plus de 30 minutes qu’il s’est rendormi.

  • 14h57 : Je m’allonge sur le futon, ça devrait inciter Monsieur à se réveiller.

  • 14h59 : Je me traine jusqu’à mon blackberry pour essayer d’appeler un ami dont c’est l’anniversaire et qui, étant à Londres, a un décalage horaire important. En vain cependant, cet énergumène ne répond pas.

  • 15h40 : Femme rentre avec Monsieur dans les bras. Je m’étais endormi comme un grosse loque dans le futon à la faveur de la sieste extraordinairement longue de Monsieur.

  • 15h50 : Mal réveillé, je dois rapporter la voiture. Sous la pluie en plus…

  • 16h : De retour à la maison. Je continuerai ma sieste avec grand plaisir. Je végète devant mon laptop.

  • 16h08 : BOOOM ! Monsieur vient de tomber sur le dos. Quelques pleurs, pas grand-chose étant donné bruit relatif à la chute.

  • 16h12 : Re-nettoyage de cuisine pendant que Monsieur reprend ses activités au sol.

  • 16h20 : Coupage d’un oignon pour Femme à cause de son incapacité lacrymale à le faire. Le tout en vue de préparer un meat loaf pour Monsieur. Notre ragout est prêt.

  • 16h30 : J’accompagne Monsieur dans chambre pour lui éviter le bruit du hachage électrique de viande fait par Femme, rapport au Meat Loaf sus-nommé. J’en profite pour m’étaler sur le tapis, c’est toujours ça de gagné.

  • 16h42 : Retour dans la salon avec monsieur. Vidage de quelques poubelles.

  • 16h44 : Pipi

  • 16h46 : Je vais m’occuper de mon vélo qui en piteux état.

  • 17h41 : Après moult efforts j’ai réussi à décoincer mon dérailleur avant qui refusait de descendre les vitesses. Du coup j’étais bloqué sur le grand plateau pour les montées, ce qui n’était guère optimal.

  • 17h42 : Lorsque je rentre, femme est en train de nourrir Monsieur. Il est rendu au dessert, à savoir aux bâtonnets de tofu que Monsieur mange tout seul pour son plus grand plaisir.

  • 17h48 : Après plusieurs tentatives infructueuses, j’arrive à séparer Monsieur de son verre à bec sans créer une commotion totale. Pendant ce temps, Femme excave du réfrigérateur un tupperware plein de vieux légumes tous pourris. Voici ce qui arrive aux légumes chez nous.

  • 17h50 : Monsieur trippe bruyamment sur son miroir-jouet. Un futur gros ego.

  • 17h54 : Femme se lance dans la confection de muffins aux bluets. Quelle motivation. Monsieur regarde son miroir tête vers le bas. Je vais essayer de ranger mes vêtements… si ne tombe pas endormi sur le lit en chemin.

  • 18h06 : Rangement de vêtements terminé. Sur suspicion de la part de Femme d’un remplissage solide de couche, je mets Monsieur sur la table à langer déclenchant immédiatement une crise de hurlements. Par ailleurs, il essaie furieusement de se mettre sur le ventre depuis quelques jours, de quoi aider toute manoeuvre du genre. Même pas de caca en bout de ligne.

  • 18h18 : Allaitement très bruyant de Monsieur. Il a l’air d’aimer ça.

  • 18h23 : Un petit coup de Twitter. Je ne comprends pas comment certains font pour publier (et donc lire) autant. Certains publient en une journée plus de liens que je ne pourrais en lire en une semaine…

  • 18h26 : Tentative de faire avancer Monsieur à 4 pattes en mettant le MacBook de femme comme objectif. Un vrai succès, en quelques secondes Monsieur dévore 1,50m. Le tout tourne cependant à la crise.

  • 18h29 : Femme met Monsieur sur ses genoux pour faire du ‘ternet, succès immédiat pour calmer Monsieur. Un futur geek à n’en point douter.

  • 18h31 : Rejet du câble RJ-45 comme dérivatif, Monsieur veut seulement faire de l’Internet.

  • 18h42 : Je sors sur le balcon le gros vase contenant le philodendron agonisant, ça devrait l’achever. J’en profite pour arroser les dernières plantes de l’appartement. La gente végétale a subi un véritable génocide de notre part depuis la naissance Monsieur. Seule les plus forte ont survécu, une forme darwinisme végétal en somme.

  • 18h43 : Femme colle sur un mur de la chambre de Monsieur des lettres bariolées représentant son prénom.

  • 18h48 : À la demande répétée de Femme, j’accroche aux murs de la chambre de Monsieur deux cadres avec des photos de lui (ainsi que ses empreintes de pieds à quelques mois)

  • 18h50 : Échec des muffins aux bleuets. Cette recette refuse de gonfler contrairement à ceux aux dattes hier. Allez savoir.

  • 18h55 : Transfert du sac de golf dans le walk-in de l’entrée. En espérant qu’il servira bientôt.

  • 19h : Début de la routine de fin de journée alors que Monsieur est dans un stade de fatigue avancée. L’allonger sur la table à langer semble la pire insulte qu’on puisse lui faire sur terre.

  • 19h02 : Inutile d’essayer le brossage de quenottes, ça ne l’intéresse pas du tout ce soir. Il file directement dans le bain avec Femme.

  • 19h12 : Sortie du bain après un allaitement, le dernier de la journée, dans l’eau chaude.

  • 19h15 : Monsieur est étonnamment calme. Après quelques pleurnichements en l’allongeant, il reste étendu sur le dos et accepte de se faire enfiler son pyjama sans rechigner.

  • 19h20 : Dernière étape, la gigoteuse pour le tenir au chaud.

  • 19h23 : Un petit tour d’appartement lumières éteintes, seule la lueur de de journée finissante me permet de me déplacer sans trébucher. Monsieur se laisse déjà aller dans mes bras en se blottissant contre moi.

  • 19h25 : Coucher d’un Monsieur éveillé et tout calme. Bonne nuit.

  • 19h30 : Monsieur jazze encore dans la pénombre de sa chambre tandis que Femme finit de prendre sa douche.

  • 19h32 : Femme sort de la salle de bain ; dans sa chambre Monsieur s’est tu.

  • 19h45 : Après moult tergiversations nous nous mettons à table, le repas est déjà près depuis le milieu d’après-midi : ragout de poulet. Ensuite yaourt “gras” à la fraise et un petit baklava pour la route.

  • 20h08 : Fin du repas.

  • 20h12 : Lecture diverses concernant plus ou moins directement le travail. Une occasion de se coucher moins bête ce soir.

  • 20h45 : Direction la salle de bain : douchage de fin de journée, tondage de barbe, brossage de dent et autres trucs en -age qu’on fait dans une salle de bain.

  • 21h15 : Sortie de la salle de bain. Femme lit des blogues. Un petit bruit vient de la chambre de Monsieur, peut-être un petit réveil, espérons-le sans conséquence.

  • 21h22 : Repassage de chemises… ça fait 1 mois que je procrastine cette affaire.

  • 21h47 : C’est qui la pouf’ qui anime les Jutras ?

  • 21h50 : Et comment ça se fait que Borderline est nominé… c’est vieux comme film…

  • 22h08 : Coudonc, le jury avait seulement le droit de sélectionner les vainqueurs de Jutra parmi 6 films ? Repassage terminé en tous cas.

  • 22h10 : Dernier coup d’oeil sur l’agrégateur et Twitter. Rien d’intéressant. Time to dodo. Je dois être au boulot à 5h30 demain matin… bordel de merde…

Voilà bientôt trois mois que je me suis attelée à la recherche d’une garderie pour Monsieur. Et je ne vois toujours que le ciel qui bleuoit à l’horizon, le soleil qui rougeoit, la pluie qui pleuvoit, et le désert de garderies qui s’étale à l’infini.

Je passe sous silence le fait que je suis, bien entendu, inscrite sur toutes les listes d’attente des garderies privées et centres de la petite enfance du Plateau/Mile-End élargi et ce, depuis le test de grossesse positif ou presque. C’est d’une telle banalité.

D’une banalité similaire le faire que je suis inscrite sur la tout aussi inutile liste de la coopérative enfance-famille. À quoi bon ces listes interminables où l’on se retrouve immanquablement 1252e, bien placé pour obtenir une place aux alentours des 18 ans révolus de Monsieur ?

Surtout, arrêtez de me parler de magarderie.com : on y observe un champignon nucléaire centré sur notre humble demeure, avec un vaste terrain vierge de garderies sur 20 km à la ronde, dans toutes les directions.

Sur Kijiji, les annonces se font très rares, et quand il y en a, je ne réussis pas à me démarquer du lot et à me faire recontacter. Je ne dois pas être assez vendeuse dans mes réponses. La prochaine fois, je me promets d’offrir une valise de liasses de billets verts en échange d’une place, en plus du privilège de ne pas attendre à l’hôpital pour voir un médecin. À bon entendeur…

J’ai bien évidemment contacté le bureau coordonnateur du quartier qui m’intéresse. J’ai dû inventer toutes sortes d’histoires toutes plus farfelues les unes que les autres pour obtenir de force les numéros de téléphone des gardiennes qui refusent, en théorie, de le donner, leur liste d’attente étant supposément déjà trop longue (allons donc !). Et j’ai téléphoné, mille fois plutôt qu’une, à toutes celles qui, de près ou de loin, sont situées à des endroits accessibles pour nous.

Bilan de la pêche ? Six pauvres petites garderies visitées en trois mois. Toutes sont soit largement inadéquates, soit elles ont levé le nez sur notre petit Monsieur pourtant extraordinaire.

La première était sise en un sous-sol glauque et dépourvu de fenêtres. La gardienne a sauté sur mon bébé sans tenir compte du fait qu’à cet âge, les étrangers les angoissent et qu’ils ont besoin d’un peu de temps pour être apprivoisés. Que nenni, mon fils n’ira pas là.

La deuxième ne voulait pas nous voir le vendredi et fermait à 17h, en plus de prendre un mois de vacances l’été. Qu’à cela ne tienne, elle a prétendu que la place n’était plus libre, finalement.

La troisième était tenue par une anglophone, fumeuse, dont le logis semblait le siège d’un ouragan perpétuel tant on ne saurait y retrouver un fauteuil caché sous les traîneries. De vagues odeurs nauséabondes flottaient dans les airs et émanaient des enfants.

La quatrième m’aurait bien plu. Une dame gentille et chaleureuse qui m’a même posé des questions sur mon bébé (auxquelles j’ai répondu bien trop honnêtement, en rétrospective), je crois bien que c’est la seule à l’avoir fait. Elle fermait aussi à 17h et un mois et demi l’été, plus d’autres semaines de vacances ici et là dans l’année. Des horaires largement insuffisants pour nous… De toutes manières elle a choisi une autre famille.

La prochaine fois, c’est certain, je prétends d’un air assuré que mon bébé prend la suce, qu’il fait deux siestes de 3-4h par jour, qu’il mange et change sa couche tout seul et qu’il n’a pas de voix ni de larmes pour pleurer. Je prétends aussi que dans notre famille, on commence à travailler à 10h, on finit à 14h, et qu’on adore prendre deux mois de vacances ici et là dans l’année.

Pour la cinquième garderie, on entre dans la cours des grands et on change de catégorie. J’ai réussi à m’introduire dans un cercle très sélect de petites garderies privées qui coûtent une fortune chaque jour, avec une valse d’éducatrices qui se relaient dans la journée et dans la semaine plutôt qu’une figure stable. Mais qui, nonobstant leur prix mirobolant, ferment quand même à 17h. Celle-ci m’a vanté en long, en large et en travers son merveilleux programme éducatif en anglais basé sur A-B-C et 1-2-3, avec des intervenants extérieurs qui viennent faire des bricolages fabuleux avec les enfants et le fait qu’ils “poussent très fort sur les Baby Einstein à la télévision”. Me voilà séduite, il va sans dire !

La cerise sur le sundae, le clou du spectacle, la sixième et dernière garderie visitée à ce jour… Faisant fi elle aussi de ses coûts exorbitants, elle ouvre seulement à 8h30 le matin (“mais tous les enfants arrivent à 9h, 9h30, hein…”). On y regarde la télé religieusement, à tous les jours, et on ne sort pas dehors. On ne prend pas mon bébé le mercredi, non plus. Et puis, nonchalamment posés par terre dans l’entrée, on trouve… des clous, mesdames et messieurs. Oui oui, des clous. J’y ai même déposé Monsieur avant de m’en rendre compte.

Je me demande encore ce qui traîne dans l’entrée, les journées où il n’y a pas de visite de prévue. Et aussi, ce qu’ils font avec les clous, quand les parents ont le dos tourné.

soupir

La vérité vraie, c’est que je me meurs pas d’envie de faire garder mon bébé, et que j’ai du mal à l’imaginer se pendre contre une clôture intérieure comme un petit prisonnier…

Cela fait plusieurs semaines que cela me travaille, mais je ne pouvais rien écrire sur le sujet par risque d’ébruitement. Et comme toute chose qui marine trop longuement, ça va sortir croche comme on dit ici, mais au moins ce sera sorti.

La semaine dernière, pour la première fois de ma vie de “manager”, j’ai du virer quelqu’un. Pour tout dire il était déjà viré… sauf que sa date de départ loin dans le futur a été ramenée à vendredi. Imaginez quelqu’un qui serait déjà décapité, on va s’assurer de le raser encore plus court.

Pour expliquer le tout simplement, je demandais à mes supérieurs quelques chose depuis un certain temps. Le “deal” était que pour avoir mon truc, il fallait couper plus court que court. J’ai fait trainer quelques semaines et même mois mais des événements ont forcé la prise de décision. Décision dans laquelle j’étais forcément perdant d’un coté ou de l’autre.

En devenant chef d’équipe j’espérais, un peu naïvement, comprendre un peu plus les décisions d’en haut en étant plus aux faits. En bout de ligne, être plus aux faits me montre encore plus l’aspect imprévisible, presque irrationnel de certaines décisions… auxquelles j’apporte mes propres décisions irrationnelles.

Je savais qu’avec un tel poste, je ferai face un jour ou un autre à un tel choix, cependant, je ne pensais pas que ça viendrait aussi vite. Par ailleurs j’imaginais que ce serait pour libérer l’entreprise de quelque dangereux mécréant de service que tout le monde haït. Mais il n’en est rien. Juste une personne trainant quelques casseroles et qui s’est retrouvé dans une balance inéquitable.

Avec comme source d’amertume supplémentaire la situation économique actuelle. Considérant que ce licenciement, parmi d’autres, s’est fait dans le cadre d’une fusion, c’est encore plus triste.


Parlant de la situation économique… je demeure soufflé par la capacité de certains à faire face à une période de chômage à venir. Récemment plusieurs personnes ont du quitter leur emploi autour de moi, et je suis étonné de leurs discours : “J’ai des tonnes projets” ai-je pu entendre à quelques reprises. Seuls certains se sont plaint des risques de disette prolongée comme j’aurai pu le faire.

Étant passé par une longue période de sans emploi/emploi précaire qui au sens propre a failli ruiner ma santé mentale, je ne m’imagine pas me faire virer sans une profonde angoisse que je ne pourrais pas cacher par des “j’ai des tonnes de projets, je vais prendre 6 mois avant de chercher de nouveau”. Sans oublier une personne que j’ai vu partir sans autre mention que faire quelque chose à son compte. Je dois avouer que ça me dépasse… et me rend jaloux.

C’est sûrement cette profonde anxiété de me retrouver face à rien qui fait que je ne serai jamais à mon compte.

Tel qu’annoncé en grandes pompes précédemment, voici le tant attendu carnet d’adresses de la parfaite maman écolo à Montréal. Centré sur le Plateau, bien sûr. (Je présente ici les boutiques légèrement alternatives, en marge des Clément, Rose ou bleu, Toys r Us et compagnie.)

Il y a d’abord la boutique Bummis sur la rue Mont-Royal Ouest. On y trouve des couches lavables (en particulier la marque BumGenius) et plein de petits accessoires pratiques (comme des peaux d’agneau, oui oui).

Il y a ensuite la boutique La Loba sur la Plaza St-Hubert. On y trouve aussi des couches lavables et de nombreux accessoires, des porte-bébés aux jambières Baby Legs en passant par les soutien-gorge d’allaitement.

On peut ensuite aller faire un tour sur la rue Beaubien, chez Câlins et Popotin. Le plus grand choix de couches lavables en ville, ça vaut vraiment le détour ! Un grand choix de porte-bébés également (que l’on peut essayer sur place ou même louer), des nids d’ange et tous les classiques du genre. Ici, rien ne manque. Vous l’avez vu en rêve, ça existe et même que Câlins et popotin le vend… !

J’aime également beaucoup la boutique Coccinelle Maternité même si elle a un grave défaut, celui d’être située à Terrebonne et non à Montréal. Quelle idée saugrenue, n’est-ce pas ? Mais on leur pardonne aisément. C’est eux qui m’ont secourue pour la location urgente d’un tire-lait électrique double expression quand j’en ai eu besoin. C’est aussi eux qui tiennent les bola, ces fameux petits bijoux de grossesse avec un mini xylophone à l’intérieur - tellement joli et poétique.

Il ne faudrait pas oublier la boutique Maman Autrement, surtout sur Internet ou sinon sur la rive-sud à St-Bruno. J’y ai trouvé veste et manteau de portage, couches en bambou de nuit de marque P’tit Bambou (les seuls revendeurs au Québec), et j’y ai découvert l’association Peau à Peau qui m’a tout appris du portage, ou presque.

Enfin, même si ça ne compte pas vraiment pour la région de Montréal, je pense qu’il faut connaître la boutique Le Petit Mousse à Trois-Rivières, pour son grand choix de couches lavables, ses couches plates maison en bambou d’une douceur délirante, ses coussinets d’allaitement en bambou tout aussi doux (et maison) et même ses protège-dessous lavables, oui oui.

Petite parenthèse, toujours sur Internet, la boutique Réserve Privée propose une magnifique collection de vêtements d’allaitement pour tous les goûts, pour dormir, faire du sport, être chic, aller à la piscine. Joli, pratique, confortable, et beaucoup mieux que ce que l’on trouve chez Thyme !

Bon magasinage ! On tombe dedans et on ne peut plus s’arrêter.