J’hallucine : la Société des Transports de Montréal vient de changer la date de fin des travaux sur l’escalier roulant dans notre station pour la 3e fois. Commencés au printemps dernier, il devaient originellement s’achever en juin, puis en août, puis en octobre. Nous sommes rendus en décembre là.

Je ne comprends pas trop comment on peut aussi mal prévoir son coup. Mais je comprends très bien que ce soit interminable : ils n’y travaillent jamais !

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L’autre soir, je fais part à Hoedic du fait que Polémil Bazar a déjà été comparé aux Têtes Raides, et que par conséquent j’aimerais bien découvrir aussi ce groupe français. Il me dit alors qu’il a plusieurs de leurs mp3s sur son iPod mini.

Voilà qu’on se retrouve tous les deux dans le lit, avec une extrémité des écouteurs chacun à l’oreille, à déplorer de ne pas pouvoir l’écouter tout simplement dans la mini-chaîne stéréo (qui ne prend que les CDs de musique).

Et là, Hoedic de s’exclamer : “Mais j’ai le CD des Têtes raides !”

Qu’est-ce qu’on peut être geek, j’ai un peu honte de nous parfois ;)

J’écoute la musique de Polémil Bazar…

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Chants de mines - Polémil Bazar

Et je lis les mots de Marc Lévy, Où es-tu ?.

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Où es-tu ? - Marc Lévy

Un matin de la semaine dernière, j’ai eu droit à un déjeûner en compagnie de la grande dame diariste, Sally. Comme je traîne moins à Yulblog, ça faisait une éternité que je ne l’avais pas vue. J’ai été charmée de rencontrer aussi son mari et un de ses fils, tout à fait souriant et poli. Il faudra réitérer l’expérience une prochaine fois avec Hoedic, qui a dû annuler sa présence au dernier moment !

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Miaou !

Ensuite, vendredi, sur les conseils d’un ami, Hoedic et moi sommes allés louer le film hollandais “Miaou !”. Nous avons été bien surpris de le trouver dans la section pour enfants. Cette soirée a vraiment été consacrée aux chats, en plus du film… Tout le long de notre promenade vers le vidéo, et en en revenant, nous avons été suivis par un très mignon chat du voisinnage, qui se jetait devant nos pieds en se roulant sur le bitume pour se faire caresser. Sans compter qu’ensuite, nous avons regardé ce gentil petit film - valant largement n’importe quel Disney ! - avec chacun une de nos chattes sur les genoux !

Je suis souvent irritée quand je lis les médias. Ils se mélangent les pinceaux et racontent les choses n’importe comment, sûrement pour donner des histoires sensationnelles qui accrochent le grand public.

Récemment, il y avait eu cette histoire de suicide assisté chez un homme souffrant de sclérose en plaques. Depuis le début, il n’était bien question que de suicide assisté et non pas d’euthanasie.

Pourtant, les médias n’avaient pu s’empêcher de titrer, devant l’accusation en justice de la mère d’avoir participé au suicide de son fils, qu’elle “échappait à l’accusation de meurtre !”. Qu’elle n’avait, à mon sens, jamais risqué, mais bon…

Suicide assisté et euthanasie active n’ont conceptuellement, éthiquement et légalement parlant, absolument rien à voir, et il n’avait jamais été question d’euthanasie active dans cette affaire !

En ce moment, il y a aussi une histoire de bébé malade. La mère voudrait qu’on lui donne tous les soins possibles pour qu’il survive. La cour tranche que non. Et vlan ! on nous parle encore d’euthanasie.

Il s’agit ici d’euthanasie passive, qui n’a elle non plus rien à voir avec l’euthanasie active ! L’euthanasie passive, c’est l’abstention ou la cessation de traitement, et ça se pratique parfaitement. Il faut ajouter à tout cela d’indissociables questions de justice distributive, de proportionnalité des soins et de répartition de la charge des coûts de santé. Personne ne peut exiger du corps médical des soins jugés exceptionnels et acharnés.

Encore une fois, c’est présenté pas mal de travers dans mes lectures quotidiennes… Histoire de faire verser une petite larme au lecteur/spectateur ?

En tout cas, quand je remarque ces “inexactitudes” dans mon domaine, j’ai un peu peur de tout ce que je peux “gober” sans m’en rendre compte dans les autres domaines que je maîtrise moins bien !!!

Je viens de terminer un petit pamphlet sur l’économie libérale et ses illusions, Lettre ouverte aux gourous de l’économie qui nous prennent pour des imbéciles.

Le nom est assez explicite. En tant que lettre ouverte j’ai déjà vu plus rigolo mais le fond n’en demeure pas moi juste, malheureusement ! Rappelez-vous de la citation décapatante que j’ai mis récemment sur le blog, elle était tiré du premier chapitre de ce livre, histoire d’ouvrir le bal.

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Lettre ouverte aux gourous de l'économie qui nous prennent pour des imbéciles

Ensuite, il “démontre” (en fait il rappelle des découvertes assez anciennes) comment la loi du marché, celle de l’offre et de la demande n’a rien d’un système qui produirait le plus de richesse comme le disent tous les économistes. En réalité, c’est surtout un système fondamentalement instable basé sur l’anticipation du futur, bref quelque chose d’impossible en soit.

Il donne aussi l’exemple de quelques milliardaires et super-économistes qui ont perdu une partie de leurs bas de laine en croyant avoir trouvé une méthode infaillible de faire de l’argent, démontrant ainsi que même les meilleurs s’aveuglent avec leurs théories et oublient les fondamentaux du marché : c’est imprévisible et quelque soit les méthodes de couverture et de sur-couverture des risques, d’analyse des tendances et autres, on ne peut rien prévoir.

L’auteur explique ensuite en quoi Camdessus, ex-directeur du FMI et qui a récemment sorti un rapport sur l’état catastrophique de la France, et Trichet, actuellement à la tête de la Banque Centrale Européenne sont des rigolos qui n’y connaissent rien. En quoi, à chaque fois que le FMI a injecté des milliards dans un pays, celui-ci a fini en banqueroute et dans le sang juste après. Petite citation de Camdessus qui vaut le détour aussi : « L’équipe des économistes du FMI est certainement la meilleure du monde, parce qu’il est normal que le monde s’offre ça. (…) Nos recommandations étaient les bonnes, mais elles ont été mal appliquées. » Les recommandations obligatoires pour avoir les milliards proposés par le FMI étant de tout privatiser, de tout rendre plus flexible et transparent. Le résultat fut le chaos, la disparition du tout service public dans des pays au bord du gouffre et déjà instables et souvent une partie de l’argent détourné par les mafias locales (sans parler des effects de boule de neige amenant les capitaux à fuire vers des marchés moins risqués et ruinant encore plus ces pays).

Ce qui me chagrine un peu dans ce livre, c’est qu’il est difficile de comprendre où il veut en venir. La démonstration de l’instabilité des marchés ne prend que le premier tiers, le reste s’attaque au comportement des économistes, les vrais, qui souvent savent ce qu’est le marché, mais qui officiellement soutiennent les thèses les plus simplistes. Le malheure, dans tout ceci, c’est que ce sont les moins connaissants qui guident et conseillent les politiques et les industriels. Le seul qui semble recueillir un peu d’estime de l’auteur étant notre DSK national.

Plus globalement, il fait beaucoup de références aux grands auteurs économistes ce qui ne rend pas toujours la compréhension facile, d’autant que la tournure de ses phrase n’est pas des plus évidentes.

Je retiens tout de même un paragraphe du dernier chapitre :

Savez-vous que plus l'eau devient rare, dégueulasse, donc chère, plus les hommes s'«enrichissent» dans votre système ? Que plus le monde est empoisonné, plus il est riche, par simple effet de rareté ? *Ô miracle de l'économie politique libérale qui sut transformer le mal en bien, le déchet en produit, appelant blanc ce qui était noir et richesse ce qui n'était que misère*

Ça me fait penser à une conférence à laquelle j’ai assisté où un économiste spcialisé en environnement essayait de nous expliquer en quoi il était préférable de laisser le libre marché résoudre les problèmes environnementaux. Pour ce faire, il a essayé de nous démontrer que, grâce à la mise en place de “permis de polluer échangeables”, les firmes propres auraient un avantage compétitif par rapport aux autres, car n’ayant pas à payer le permis, et que ceci amènerait toutes les entreprises à devenir propre.

Quand on sait que nombre d’entreprises préfèrent payer des amendes de manière régulière plutôt que se mettre en règle au niveau environnemental, on peut mettre ces propositions en doute.

Le marché de l’environnement au Canada représente 18G$CA alors qu’aux USA c’est 258G$CA. Il n’est bien entendu pas question de couper cette manne en demandant aux sources de pollution de rejeter moins de déchets et de polluants, ça mettrait des gens au chomage, c’est mal pour l’économie. Enfin bref, ceci pour confirmer que plus le monde est empoisonné, plus il est riche. C’est un effet systémique, qui est donc inévitable dans le système néolibéral.

Tout ceci revient à dire que les glands qui passent leurs journées le nez sur les charts à s’astiquer la nouille pour gagner quelques dollar ont toutes les chances de finir par se planter à un moment ou à un autre. Ça veut également dire que les grandes gueules qui disent que le marché est la meilleure solution car elle créée le plus de richesse mentent, et souvent en toute connaissance de cause. Ça veut enfin dire qu’en matière de protection de l’environnement et d’émergence des pays en voie de développement, on va droit dans le mur.

Et qu’y pouvons-nous ?