J’ai bien apprécié l’article du NouvelObs que pointait Karl dans un de ses posts.

Les rebelles du boulot de plus en plus nombreux… rien d’étonnant en fait. Ce qui ressort le plus de cet article, ça ne surprendra personne non plus, c’est le manque de considération des “patrons” à l’égard des employés, les employés Kleenex.

Quand je travaillais chez A., une grosse boîte de conseil en informatique, j’avais tendance à me considérer comme de la viande, de la barbaque qu’on se refile à droite à gauche au besoin. C’est un des éléments qui m’a amené, une fois arrivé au Québec, à m’orienter vers l’environnement. Une orientation qui n’a pas duré, non pas par manque d’intérêt, mais par la difficulté à se réaliser dans ce milieu qui tourne pas mal au ralenti malgré tout.

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Le centre-ville de Montréal

En creusant un peu l’article, je suis remonté jusqu’à un des sondages qu’ils citaient. Je voulais savoir, là où seulement 55% des Français s’estimaient satisfait de leur boulot, ce que disaient par exemple les Américains ou les Canadiens, dans des pays où les employés sont encore plus des Kleenex, il faut bien le dire. Eh bien sur 10 pays sondés, les Canadiens sont les 3ème plus satisfaits, avec 68%, et les américains 4ème, à 65%. Le Japon est bon dernier avec seulement 46% !

Bizarrement, on retrouve vers les dernières places des pays habitués à une hiérarchie assez stricte avec un avancement régulier (mais lent) alors que les Américains et les Canadiens ont certes une mobilité (bien forcée) supérieure, mais y sont habitués quelque part. Les Français et les Japonais auraient-il du mal avec une modification des structures de travail ? La question mérite d’être posée.

Mais la question qui mérite encore plus d’être posée est Allons-nous dans la bonne direction ? (ceci fait également echo à la conférence d’Axel Kahn où en aparté, celui-ci s’attristait de la régression des normes sociales et du travail partout sur Terre, après un XXème siècle marqué par de nets progrès dans ces domaines)

Pourquoi la rue Willowdale est-elle si belle ? Quel est son secret ?

Elle est même plus belle que des rues comme Lacombe ou Édouard-Montpetit. Et bien sûr, mille fois plus belle que notre rue.

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La rue Willowdale en automne

Pourtant, quand on y regarde de près, elle n’a rien de spécial. Toutes les résidences ne sont pas magnifiques, loin de là, et on y trouve des immeubles locatifs et des maisons de ville. Mais c’est vrai que les habitations sont peut-être un peu plus distanciées qu’ailleurs, avec des terrains mieux entretenus. La rue et les trottoirs sont un peu plus larges aussi. Et comme c’est une “rue riche”, on remarque qu’il y a moins de poubelles, de détritus, de saletés et de mauvaises odeurs ; ça peut aider. Il y a des arbres - mais il y en a partout dans le quartier. Peut-être que ces arbres sont plus vieux, plus hauts, d’espèces plus locales donc aux couleurs qui en mettent plein la vue en cette saison. Peut-être, surtout, que les fils électriques ne passent pas devant les bâtiments, mais derrière (ou qu’ils sont enterrés ?), ce qui enlève un laideur en soi, en plus d’éviter aux arbres d’arborer uniformément la fameuse forme en “V” d’Hydro-Québec.

J’imagine que c’est un peu tout ça qui confère à cette rue sa magie et son charme.

Plusieurs d’entre vous se rappellent surement que j’ai passé un appel à l’aide récemment. J’étais alors à la recherche d’une organisation qui nous accepterait, moi et mon équipe, pour faire des entrevues.

Le sujet est délicat puisqu’il faut étudié les problèmes d’organisation. Après avoir eu des réponses par le blog, mais aussi par IC, par des profs de poly et par d’autres contacts divers et variés, j’ai finalement eu un accord pour étudier l’impact de la décentralisation d’un service à la Ville de Montréal.

Un sujet prometteur qui intéresse surement beaucoup de monde mais dont je ne pourrais malheureusement pas parler pour des raisons de confidentialité :p

Je voulais tout de même remercier sincèrement tous ceux qui m’ont aidé, voilà qui est fait !

Je suis assez attristée, dernièrement, de voir tous les problèmes, réels ou supposés, que les gens éprouvent avec leurs sites webs et blogs.

Ainsi, mon forum préféré est condamné au silence depuis plus d’une semaine pour cause de hacking intensif.

Jean-Philippe se voit enjoindre vulgairement de fermer boutique sur fond de menaces à peine voilées.

Leeloolène préfère déménager pour préserver son anonymat.

Mon ancien blog ploie sous le spam sans même que je puisse l’effacer.

Un peu partout, les commentaires se font bloquer ou restreindre, pour cause d’éléments problématiques ou encore de spam.

Nous-mêmes n’avons pas encore vraiment vécu d’expérience rafraîchissante avec notre blog ; peut-être grâce au fait qu’il n’est pas vraiment indexé par Google ?

J’espère bien qu’on réussira à surmonter ces difficultés. Que de volontés malfaisantes sont à l’oeuvre sur Internet, c’est décevant (bien qu’à l’image de la vraie vie…) !

Raisonnable et humain ?, tel était le titre assez étonnant de cette conférence. Sur le même thème que son dernier livre, son allocution commence sur un événement tragique à savoir le suicide de son père alors qu’il avait 26 ans et une lettre posthume lui enjoignant d’être, justement, raisonnable et humain.

Il s’interroge ensuite sur la signification de ces deux mots qui, pour un médecin généticien sont une lapalissade puisqu’un homme est par définition raisonnable, au sens d’être doué de raison et humain.

Alors, quelle en est la signification profonde ? Proposant sa vision sur la naissance de la raison humaine, de cette conscience qui nous rend uniques, nous humain, par rapport aux autres espèces, Axel Kahn en profite pour renier les théories spécistes de Peter Singer, il aborde également l’euthanasie, le suicide, le progrès, le darwinisme, la religion, et encore d’autres sujets que j’ai oublié.

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Axel Kahn

Pas toujours facile à suivre, il n’en reste pas moins qu’il ressort de cet homme une sagesse inébranlable et une vision globale de ce qu’est l’humain, à la fois beau et terrible car, pour Axel Kahn, ce qui caractérise l’homme est sa capacité, unique sur Terre, à être inhumain, c’est-à-dire à faire le mal gratuitement, voire prendre plaisir à voir l’autre souffrir.

Cette conférence se déroulait dans le cadre des Belles Soirées de l’Université de Montréal. J’ai un peu regretté le (relatif) peu de monde présent à cette conférence, possiblement 3 ou 4 fois moins que celle de David Servan-Schreiber. Car si ce dernier fait des propositions intéressantes pour se sentir mieux, Axel Kahn amène le niveau de réflexion un cran plus loin, sur ce qu’est l’homme.

Pour se faire une idée de qui est Axel Kahn et de ce qu’il dit, je vous conseille Et l’Homme dans tout ça ? que j’ai vraiment apprécié, Raisonnable et Humain ? étant possiblement du même calibre.