En juin dernier, j’ai accompagné ma maman pour voir un concert de la cuvée Star Académie de 2004. Bon, j’y suis surtout allée pour lui faire plaisir, n’ayant pas regardé le moindre épisode pendant la saison. Mais finalement, je n’ai pas trop regretté, ces jeunes chantaient plutôt bien, des chansons d’un répertoire relativement intéressant. Enfin, je suis quand même d’accord avec Hoedic, reste à voir ce que ça va donner quand ils vont tomber tout seuls à ne plus reprendre ce qui a été créé par d’autres…

Bref, donc, j’ai vu Star Académie. Et j’ai vraiment été surprise par le choix du public. Il m’a semblé que le principe de cette émission, c’était d’élire la personne qui semblait être la meilleure “star”, en l’occurrence le ou la meilleur(e) chanteur(se) (mais j’ai peut-être manqué quelque chose). Pourtant là, je n’ai vraiment pas l’impression que le choix se soit fait rationnellement, sur des critères de talent.

J’ai l’impression que ça a plutôt été quelque chose d’émotionnel, voire peut-être même d’un peu sentencieux. D’abord, égalité des sexes oblige, impossible bien évidemment d’élire cette année un garçon, puisque c’en est un qui a gagné l’année précédente. Voilà déjà un critère “implicite” dans les esprits qui, je suis certaine, a régi le vote, bien qu’il n’ait rien à voir avec le talent !

Ensuite, je suis persuadée que la gagnante a été choisie justement parce qu’elle était un peu “moins bonne” que les autres. Elle manque vraiment d’aisance sur scène. Mais la psychologie fait que les gens n’aiment pas quelqu’un de “trop parfait”. Ils préfèrent quelqu’un chez qui ils peuvent s’attendrir sur des petits défauts qu’ils reconnaissent, et qu’ils se plaisent à pardonner. Alors voilà comment j’ai l’impression qu’elle a été choisie. Et je trouve ça un peu décevant de voir que des personnes peut-être plus talentueuses ont été rejetées, peut-être le garçon finaliste, ou bien même d’autres filles…


C’est un peu comme ça qu’un pays évolué peut se retrouver avec un Bush au pouvoir. On n’aime pas les gens trop parfaits, trop cultivés, ou qui parlent d’autres langues, aux États-Unis. On préfère quelqu’un de plus proche du monde, simple voire un peu vulgaire, qui a des défauts et fait des erreurs. On se sent plus conforté d’être ce qu’on est dans ces conditions. Moins de distance entre soi et les grands de ce monde. Pff.


Parlant de Star Ac’, j’avais aussi offert à ma maman le CD de la même année. Et elle se l’est fait volé par son aide ménagère. Ça m’a vraiment attristée qu’un cadeau issu de toute une soirée de garde disparaisse ainsi…

Example is contagious behavior. (Charles Reade)

He that wrestled with us strengthens our nerves and sharpens our skill. Our antagonist is our helper. (Burke)

The toughest thing about success is that you’ve got to keep on being a success. Talent is only a starting point in business. You’ve got to keep working that talent. (Irving Berlin)

Plus le temps passe et plus il y a de personnes qui deviennent parents dans ma promotion… Entre 10 et 20, facilement le sont maintenant, je dirais, et c’est seulement ceux dont j’ai connaissance ! Deux naissances depuis deux semaines, et une autre amie fraîchement enceinte. Sans compter tous les bébés de l’année dernière.

J’ai du mal à croire que la tendance soit la même dans les autres programmes d’études.

Alors qu’est-ce qui pousse les étudiants en médecine à fonder leur famille aussi tôt ?

  • D’abord, le terme “tôt” est relatif, puisque 40% de la classe provient de réorientations, donc plusieurs ont 25, 30, 35 ans ;
  • Ensuite, quand on y pense, ces études font un joli “crescendo-decrescendo” : il vaut mieux devenir parent avant ou après que pendant l’externat voire la résidence ;
  • Enfin, je dirais que nous sommes dans un domaine où l’on peut se permettre d’avoir “confiance en l’avenir”, et cette stabilité intérieure est sûrement plus favorable à la famille que n’importe quelle précarité…

Alors qu’on ne vienne pas s’étonner de la dénatalité, dans nos sociétés où l’on travaille de plus en plus à coups de contrats de 6 mois à temps partiel de nuit, souvent sans avoir droit à l’assurance-emploi entre les contrats…!

*L’idéal est pour nous ce qu’est une étoile pour le marin. Il ne peut être atteint mais il demeure un guide. * (Albert Schweitzer)

L’artiste est celui qui nous montre du doigt une parcelle du monde. (J.M.G. Le Clézio)

Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien. (Edmund Burke)

Je pense que vous avez tous remarqué que j’étais dernièrement dans un état de certaine euphorie du fait du début de mes cours et bien entendu, ceci ne pouvait durer.

Non pas que les cours ne me plaisent plus, c’est surtout que la charge de travail devient pesante et les problèmes commencent à apparaître. Principal problème du moment, trouver une entreprise qui accepte de nous dire que chez eux c’est le bronx niveau organisation et qui laisse ses employés pleurer sur notre épaule… pas facile.

Ceci avec un abruti fini dans mon équipe. Il me fait penser à Henri, mon oncle, il sait tout sur tout, a tout vu et parle sans discontinuer et sans même faire semblant d’écouter les autres.

Ben Toto, si t’es si bon que ça et comme tu travailles, tu vas nous la trouver la boîte où faire notre projet ! Ben non parce que Toto est dans une des 50 entreprises les mieux gérées du Canada donc il n’y a pas de problème (quelle grosse connerie) et Toto, un vrai Québécois de Montréal, n’a pas de réseau (pas étonnant, il est tellement con).

Histoire d’être con jusqu’au bout, Toto m’a cassé ma baraque hier alors que j’essayais de soutirer un nom à une autre prof pour ce même projet. J’essayais, auprès de cette francophile, de jouer la carte du petit Français esseulé et ce gros balourd a non seulement cassé ma stratégie mais m’a également coupé la parole pendant toute la discussion et a ensuite collé la prof jusqu’à son bureau.

Et pour symboliser cette chute, bien je me suis pris une gamelle en vélo à cause d’un con en voiture qui m’a serré. Fort heureusement pas de bobo, alors que je suis quand même passé par dessus mon guidon… je me suis juste pris ce dernier dans les cotes, ce qui me gêne pour respirer et faire certains gestes.

Ben, j’ai bien l’intention de me relever de ma frustration comme je me suis relevé de ma chute en vélo…