Jeudi matin, 6h, les voisins font la course en souliers dans leur appart tout en discutant aprêment et bruyament des sujets sûrement hautement sérieux.

Vendredi matin, 4h, ça sonne chez nous puis immédiatement après chez les voisins, les invités-amis (je veux pas savoir) entrent dans l’appart dont l’entrée pourrait être considérée comme étant dans notre chambre. Et blablabla, et blablabla, on est tellement contents de se voir, ça nous excite tellement de se voir, vive le bruyant verbiage dans l’entrée. Faut vraiment être con pour se tromper de bouton comme ça et sonner n’importe où à 4h du matin…

Vendredi pm, on fait la sieste tout l’après-midi : c’est qu’on a du sommeil à rattraper !

Vendredi soir, on a du mal à s’endormir parce que les voisins parlent, marchent, s’emballent et vivent bruyamment. On finit par être soulagés en attendant leur tapage descendre l’escalier et on s’endort bienheureux vers 1h30 du matin.

2h du matin, la sonnette d’entrée des mêmes voisins sonne à plusieurs reprises (je le précise parce que, quand on n’est pas un arriéré mental, on ne sonne poliment qu’une seule fois et puis on attend). Cette sonnette donne lieu à un affreux bruit très fort, brutal et désagréable (elle serait chez nous qu’il n’y aurait pas de différence) qui nous réveille invariablement avec une importante stimulation du système sympathique, i.e. du gros stress et le coeur qui bat la chamade. Vraiment pas agréable, comme réveil. Ça ne réagit pas de l’autre côté du mur, on en déduit que personne n’est là pour répondre.

Au cours de la nuit, le débile profond qui sonne le refait environ toutes les demi-heures/heures après 2h du matin, comme pris de convulsions à chaque fois (il appuie plein de fois sur le bouton). Absolument rien ne bouge de l’autre côté du mur. Nous portons notre croix courageusement, ne pouvant que subir passivement. Aucun contrôle sur la situation, rien à faire pour améliorer notre sort. Subir de cette façon est très mauvais pour le psychique et représente une des situations de la vie qui engendre le plus de mauvais stress chez un individu.

9h, ça sonne encore une fois chez les voisins comme pendant la nuit, sauf que cette fois, la voisine se lève et va ouvrir. C’en est fini de notre nuit sur la corde à linge.

On s’habille et on décide d’aller… sonner à la porte des voisins, histoire de les engueuler un coup. La voisine nous répond qu’elle n’a rien entendu pendant la nuit et que ça ne devait pas être chez elle. Qu’effectivement, son chum est arrivé de Québec ce matin, mais c’est tout.

Sourde comme un pot à cet âge, c’est bien triste… Pour moi, ça ne fait aucun doute que son vulgaire chum est arrivé pendant la nuit et a sonné toutes les fois. Pas brillant de sortir avec un gars comme ça, il doit avoir l’âge mental d’un nouveau-né en pleine crise de coliques pour avoir un tel comportement.

Bref, inutile de vous dire qu’on se sent rafraîchis et de fort bonne humeur ce matin !

C’est moi qui porte la poisse ou quoi ? Vive le silence, zut à la fin…!

Et qu’est-ce qu’on fout encore dans cet appart de merde qui nous coûte les yeux de la tête pour la 3e année consécutive ?

Va vraiment falloir déménager le 1er juillet prochain. C’est tellement agréable de gaspiller notre énergie, notre temps et notre argent à chercher un autre logement de merde et à déménager dedans (surtout quand on est en France ou en Afrique le jour du déménagement)…

A hunch is creativity trying to tell you something. (Frank Capra)

A lifetime of happiness! No man alive could bear it; it would be hell on earth. (George Bernard Shaw)

Beware of little expenses; a small leak will sink a great ship. (Benjamin Franklin)

Si j’avais du temps, je me lancerai dans un blogue où je raconterais mes rêves… j’en fait tellement et c’est tellement bizarre.

Cette nuit j’ai rêvé que Ebb et moi allions en France et que l’avion avait un problème et devait se poser sur une autoroute. Ça se passe sans trop de dommages, bien qu’assez stressant. Une fois arrivé on est pris en charge par des gens qui nous font manger dans une cantine d’école et là je me retrouve avec pleins d’amis du lycée et du collège. Et ensuite il se passe de tonnes de choses qui n’ont pas sens. Le passage de l’avion était particulièrement stressant.

La nuit d’avant j’ai rêvé que nous étions au ski. Pour ne pas payer, j’avais falsifié un pass de remontées mécaniques. Sauf que je me fais prendre et ils m’amènent à la police. J’arrive à m’en défaire et Ebb et moi partons dans les bois en courant.

Là ça devient n’importe quoi puisque nous arrivons en pleine seconde guerre mondiale sur le front germano-russe. Nous échappons aux Allemands puis aux Russes. À un moment nous trouvons un groupe de rebelles qui nous fait dormir dans une cache dans le bois (et il fait froid en titi). Finalement un guide accepte de nous amener voir un de leur contact qui pourrait nous aider, en Sibérie. Il fait très froid et le vent souffle alors que je suis en pull. Nous arrivons finalement chez le contact, un Français qui tient un petit restaurant dans un village sibérien. Quand nous lui demandons la date, il nous répond que nous sommes en 1984 et que ça fait 30 ans que nous errons. Les boules.

Hier soir, petit dîner avec des amis de Ebb.

L’un des amis avait invité deux Françaises en échange, fraichement arrivées. Deux canons nous avait-il dit avant qu’elles n’arrivent, 3/4 d’heure en retard (je comprends qu’on se perde à Montréal, rien n’est indiqué correctement).

Effectivement, elles sont pas mal mignonnes. L’ami québécois, S., qui les a invité, est en face de moi à droite, l’une des Française juste en face de moi et l’autre en bout de table à ma gauche… et tout le loisir de voir S. essayer de séduire celle me faisant face.

S., un grand maigrelet a l’air enfantin, pas un beau gosse sans être moche non plus, s’était paré de ses plus beaux atours, dont une chemise surement très couteuse déboutonnée jusqu’au milieu du torse laissant sortir 3 poils se battant en duel sur un poitrail on ne peut moins musclé.

Et le voilà qui passe à l’attaque, racontant sa vie, au demeurant inintéressante, et essayant avec une maladresse assez évidente de passer son bras derrière la chaise de sa voisine genre “Viens-là poupée que je t’enlace”.

Je me reconnais dans mes techniques de drague de l’époque lycée. Faut dire ce qui est, essayer de faire maladroitement les gestes qu’on ferait si on sortait déjà avec la fille en question, ça marche pas du tout. De même, à moins d’avoir tout le monde en pamoison devant soi, raconter sa vie en long en large et en travers est bien la dernière chose à faire… mieux vaut faire parler l’autre.

Enfin bref, bien qu’assez mal placé sur la table puisque loin des quelques personnes que je connais, je me suis bien distrait en regardant ce spectacle.

Pour ma part j’ai fini la soirée à discuter avec la seconde Française pour lui faire profiter de mon expérience de Maudit Français endurci !

Les études c’est bien, mais ça prend beaucoup de temps. Demain, vendredi j’ai pas cours, mais si je regarde ce que j’ai à faire pour la semaine prochaine, je vais possiblement pas sortir mon nez des livres de tout le week end.

Selon la “norme” de mon programme, j’ai 12 heures de cours plus 24 heures de travail personnel, mais j’ai vraiment l’impression d’être au-dessus de ces 36h/semaine. Et les principaux projets n’ont pas encore commencé !

Si ça venait à se maintenir ainsi, je me demande si je ne devrais pas revoir à la baisse ma production bloguesque d’autant que j’aimerais bien me remettre au sport de manière régulière. J’attends de voir et j’ai encore pas mal d’idées de post ;)

Quoiqu’il en soit, je demeure persuadé de l’importance des études pour s’intégrer dans un pays, ou au moins au Québec. C’est certain que je ne peux pas encore dire si je vais trouver un boulot à la fin, on le saura dans un an et demi, mais ça permet de connaître du monde intéressant et de rentrer dans un processus connu des “indigènes”.

Ce contact prolongé avec des profs d’une qualité sans commune mesure avec ce que j’ai pu avoir en France m’amène à envisager le professorat. Rien de bien définitif, mais ce métier ne nécessite pas ce qui me manque pour travailler en entreprise : être la personne la plus adorablement parfaite qui soit.

Je me suis mis à réfléchir à ça après le cours de mardi où j’ai eu l’occasion d’échanger la prof pendant la pause. Elle se disait peu tentée par les 5 à 7 et autres activités de “réseautage” nécessaires pour progresser en entreprise, et c’était pour cette raison qu’elle s’était tournée vers le métier de prof. Et franchement, prof en école d’ingé à donner des cours et encadrer des étudiants en maitrise, ça le fait !

Bien entendu, ça nécessiterait un doctorat de ma part alors que j’en suis juste à mes premiers jours de maîtrise, c’est encore loin, extrêmement loin. Je vais tout de même essayer de discuter avec les profs et voir comment ils bossent pour voir si ça pourrait être une voie intéressante. Comme me l’a conseillé Ebb, je vais possiblement faire une démarche d’orientation. Quoiqu’il en soit, mes cours actuels ne sont pas inutiles, la question demeure sur ce que je ferai plus après.