Hier nous avons de nouveau profité de notre abonnement Communauto (mais non je ne fais pas de matraquage publicitaire) pour nous rendre cette fois aux au parc des îles de Boucherville (Je vais faire mon gros chieur mais parfois je ne comprends pas certains designers web. Quel est l’intérêt, sur le site de la SEPAQ, de foutre un javascript à la con pour accéder à la page de chaque parc ? Au résultat on demeure sur l’URL de la page d’accueil et c’est impossible de lier une page précise. Ça rend aussi l’indexation impossible pour Google… ça en devient presque inutile de faire un site web !). Il s’agit d’un petit parc à quelques minutes de Montréal, quelques îles proches de la rive sud du Saint-Laurent.

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Le canal principal

Ça fait bizarre d’être aussi proche de la nature. De Montréal, il suffit de prendre une autoroute urbaine qui passe sous le fleuve et on ressort sur une de ces îles, on y est. Du monde, certes, mais de manière très raisonnable malgré le temps très favorable ce jour-là. On regrettera seulement le 3$/personne pour ce parc assez limité quand même.

On entre et un panneau nous avertit d’une importante population de cerfs de Virginie (dont on aura seulement vu les traces au sol). Le parc en tant que tel ne fait pas non plus très sauvage, la nature ne faisant pas pousser l’herbe rase au bord des routes et ne créant pas des bosquets d’arbres tous de la même taille.

N’ayant amené nos vélos nous nous sommes rabattus sur le canoe, en location pour 12$/h. L’objectif étant de nous promener dans des canaux entre quelques îles bordées de marécages. Malheureusement une erreur d’aiguillage de ma part nous a amené directement sur le Saint-Laurent avec une vue assez morne des bords de l’île de Montréal avec ses cargos et ses grues de chargement.

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Montréal vue de Boucherville

Nous avons malgré tout profité du canal principal encore une fois trop peuplée en objets flottant à moteur. Un gros motorisé qui démarre sous son nez, ça pue réellement… amis de la nature bonjour.

De retour sur la terre ferme, nous avons profité des hot-dogs très abordables (1.5$ l’unité) et des nombreuses tables à picnic pour nous remplir un peu l’estomac. Puis nous avons testé les pistes piétonnes du parc. Un vrai plaisir ces pistes dédiées aux sans-roues, les vélos ayant les leurs, et très calmes. Malgré la proximité du fleuve et les courants d’air, nous n’en avons pas moins fini dégoulinant de sueur !

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Un bout de piste cyclable

Une bonne sortie pour s’évader du béton de la ville et respirer de l’air frais comme il en existe beaucoup autour de Montréal. La prochaine fois nous essaierons surement l’ouest de l’île.

Sur le chemin du retour nous nous sommes arrêtés au parc Bellerive, sur l’île de Montréal cette fois, qui nous donnait une belle vue sur le parc d’où nous venions, de l’autre coté du Saint-Laurent. Le parc en lui-même n’a rien d’exceptionnel : beaucoup de pelouse et une piste cyclable, un plaisir pour les riverain.

Puis une petit frayeur alors qu’en sortant d’une station essence j’ai pris une rue à contre-sens… c’eut été dommage de massacrer la belle Toyota Echo de Communauto !

À l’instar du caméléon nordique, je souhaite dire un mot sur certains athlètes qui me semblent exceptionnels et dont on a trop peu parlé.

Je suis d’accord avec lui en ce qui concerne le plongeur Philippe Comtois, qui a fini 13e au classement. Cela, après avoir subi il y a quelques années un terrible accident à la suite duquel il a même dû réapprendre à marcher. Quand je l’ai vu à la télé, franchement, j’ai trouvé qu’il avait l’air incroyablement heureux de son classement. Une victoire personnelle. C’est plus agréable à voir qu’une 4e place après laquelle un athlète est obligé d’être malheureux, les larmes aux yeux, faute de médaille…

Dans la même lignée, un mot sur la pongiste Marie-Christine Roussy. C’est une fille de mon âge, qui vient de Repentigny et qui était dans ma classe au primaire. Aujourd’hui, elle étudie en médecine elle aussi. Personnellement, je lui lève mon chapeau, car ces études me prennent à peu près tout mon temps. Elle, elle trouve le moyen de s’entraîner à un sport de haut niveau, de courir les compétitions de ping-pong du monde entier et de participer aux JOs de Sydney et d’Athènes en parallèle. Tout un exploit quand on y pense !


Pour finir sur les JOs, je trouve que c’est effectivement une très belle manifestation internationale avec pour thème rassembleur le sport, malgré toutes ses dérives. Cela prend aussi une importance toute particulière pour le pays-hôte, qui se trouve propulsé de l’avant sur la scène internationale et obligé du jour au lendemain de s’améliorer, de progresser et de se développer.

C’est aussi un événement mémorable dans une vie humaine que d’assister à des JOs qui se donnent chez soi ! La génération au-dessus de la mienne n’a de cesse de nous parler des JOs de Montréal, en 1976, et on n’a pas de mal à les croire au sujet de la grandeur et de la signification de leur tenue.

D’ailleurs, d’aucuns (Hoedic se reconnaîtra) diront que Montréal a donné un bon coup vers l’avant pour l’occasion (métro, village olympique, installations sportives…) et a tout mis sur “pause” depuis. L’architecture montréalaise et les innovations technologiques semblent effectivement majoritairement tout droit sorties des années ‘60 (car il ne faut pas oublier non plus la mémorable Exposition Universelle de 1967) et ‘70.

Le Québec aurait bien besoin d’un nouveau coup de pied au cul. Dommage qu’il faille que le monde entier ait les yeux braqués sur lui pour qu’il daigne lever le petit doigt.

Quant à moi, j’espère que j’aurai un jour l’occasion d’assister à des JOs !


Dans un tout autre ordre d’idées, j’ai vu que la Grèce songeait à devenir un pays membre de la Francophonie. J’en profite pour vous partager mon expérience francophone avec une Grecque, puisque j’ai eu la chance de parrainer une étudiante grecque en stage d’externat à Montréal pendant l’été.

Il faut savoir que le Québec est très frileux et complexé sur la question française, plus que tout autre région du monde. Au point qu’il est impératif, dans les critères d’admission aux stages internationaux, que les étudiants en médecine étrangers maîtrisent le français.

On peut se contenter de ne parler qu’anglais pour aller en stage à peu près n’importe où dans le monde, comme en France, en Allemagne, en Scandinavie, en Europe de l’Est, en Amérique du Sud, en Asie. Mais pas à Montréal, une ville bilingue dans un pays bilingue. Non, ici, il faut impérativement parler la langue locale.

Eleni, mon étudiante grecque, s’est fait accueillir avec une froideur impressionnante à cause de son trop faible niveau en français, et ce, malgré sa bonne volonté et ses preuves (diplôme prouvant sa réussite d’un cours de français et lettre rédigée par elle-même en français). Il faut voir qu’en plus, l’accent québécois avait sûrement de quoi la surprendre et la déconcerter !

La folie allait jusqu’au point où, devant un patient dont la langue maternelle était l’anglais, dans le CHUM, ses superviseurs refusaient qu’elle communique avec eux en anglais.

J’ai parfois du mal avec l’attitude de mes concityens. La loi 101, c’est bien beau, mais ça ne devrait pas nous empêcher d’être gentils avec les étrangers de passage temporairement ! Surtout qu’on parle tous anglais couramment !

Eleni n’avait franchement pas l’air enchantée de son expérience ici. C’est dommage et j’ai un peu honte.

Mais bon, c’est tout de même vrai qu’elle ne parlait pas trop français. Elle comprenait assez bien et a réussi à écrire dans les dossiers des patients cependant. Elle m’a confié ne pas avoir compris l’attitude des Québécois, parce qu’en Grèce, elle avait fini par être la meilleure de sa classe en français, alors elle pensait sincèrement se débrouiller pas si mal !

Ahem, la Grèce dans la Francophonie, je rigole doucement quand même…

Making music is another way of making children. (Friedrich Nietzsche)

It’s better to recall something you wish you’d said, than something you wish you hadn’t. (Frank A. Clark)

It is happier to be sometimes cheated than not to trust. (Samuel Johnson)

Mon sommeil a été mouvementé en cette chaude nuit (merde à la fin, ce n’est plus la période des chaleurs là, l’hiver arrive à grands pas !)

D’abord, je me rendais à mon premier jour de travail dans une entreprise pour laquelle j’ai réellement passé une entrevue il y a deux semaines. C’était le bonheur : l’ambiance était jeune et décontractée, j’étais très confiant et j’étais même affecté à un bureau dans le centre de Montréal accessible en métro et non à la maison mère à Saint-Laurent qui nécessite un affreux déplacement en voiture (bien entendu, dans la réalité cette entreprise n’a pas de bureau dans le Centre-Ville de Montréal).

On commence à m’expliquer mon boulot, mes attributions sauf que là, une idée me vient à l’esprit : je n’ai pas eu de confirmation que j’étais accepté pour ce poste. Or je n’étais pas seul pour ce poste, il est donc impossible que je me sois rendu là si je n’ai pas eu confirmation. À cet instant je prends conscience que c’est surement un rêve, idée qui m’est désagréable car je suis très content d’être là où je suis !

Pourtant c’est bien d’un rêve dont il s’agit, et je me retrouve chez moi, à Nantes dans une maison qui est un mix entre la maison de Nantes et l’hotel qu’ont eu mes parents pendant quelques années. Je devrais y être seul pourtant ça bouge à l’étage. Je dis à ma mère, qui vient d’apparaître, de m’accompagner et de prendre le téléphone sans fil pour appeler la police au besoin. Alors que nous sommes dans un couloir, trois personnages masqués surgissent, l’un fonçant vers moi armé d’une bâtons terminé par une seringue. Je l’évite grâce à une prise d’Aikido mais en se revelant il enfonce son arme dans ma mère qui s’éffondre, tuée sur le coup. Je me bats pour finalement me débarasser des deux autres agresseurs.

Puis je me réveille de nouveau dans mon lit à Nantes ! Et j’ai conscience que mon rêve était prémonitoire et que quelque chose se trame dans la maison. Cette fois je dis à ma mère d’appeler d’office la police et de rester au rez-de-chaussée. L’attaque se produit comme dans le rêve et l’un des agresseurs arrive de nouveau à blesser ma mère mais pas mortellement cette fois. Une fois tué les inconnus, je prends le téléphone pour appeler la police mais ça sonne à la porte. J’ouvre et débarquent tous les gens que j’ai rencontré lors de mon premier jour de boulot (qui je le rappelle était un rêve dans mon rêve et se passait théoriquement à Montréal !). Ça sent le piège et alors qu’ils se sont tous déjà installés à table pour manger, je les menace d’une sorte de faux que j’ai pris à un des cadavres que j’ai laissé au premier étage. Certains visages me sont familiers, je les ai rencontré au travail, mais d’autres sont inconnus, quelques’uns visiblement hostiles. Je les pousse vers la cuisine pour les y enfermer. Certains se rebellent, sortant de je ne sais où de longues armes tranchantes mais je les tue à l’aide de ma faux.

Je m’apprête à finalement appeler la police mais un bruit des plus étranges me parvient de l’étage. Je monte et entrant dans la chambre où les premiers agresseurs s’étaient tapis je trouve gisant au milieu de tout le bardas qu’ils avaient installés pour préparer leur attaque un minuscule orque, à peine plus gros qu’un saumon, en train de se dessécher. Je fais couler un bain pour l’y mettre. J’ai soudainement conscience que le plus important demeure d’appeler la police et que plus rien ne devrait m’en empêcher. Je compose le numéro, un officier décroche mais ma description des événements lui fait croire à une blague et arrête rapidement d’écouter préférant, à ce que j’entendant dans le combiné, jouer à Battlefield.

Je me rabats donc sur les pompiers pour qu’ils viennent au moins chercher ma mère dont la situation se dégrade… ils appeleront bien les flics quand ils verront le massacre dans la maison. Mais ça sonne de nouveau à la porte, puis ça frappe dans le but d’enfoncer le tout. Je sors par derrière et m’approche des agresseurs comme si de rien. Ils s’adressent alors à moi comme si je m’appelais Willy. Je comprends alors qu’ils me confondent avec un tueur à gage qu’ils ont engagés pour me tuer ! Me faisant passer pour Willy, j’explique que je vais essayer de passer par derrière pour entrer. Dans la maison je reprends ma faux, retourne à l’extérieur et tue toutes ces gentilles personnes en sachant qu’il y a toujours un certain Willy qui doit venir.

Ensuite, mon rêve devient plus flou… plusieurs images se bousculent sans sens apparent. Je demeure vraiment fasciné par ce rêve en abîme très réaliste malgré l’énormité des faits, incroyablement cohérent dans son déroulement et bourré de détails faisant référence à ma vie réelle. Je m’en suis réveillé, pour de bon cette fois, tout retourné !

Promenons-nous dans les bois et voyons tout le monde arroser sa pelouse. Bien entendu, rendu au mois de septembre arroser la pelouse n’est pas utile, c’est généralement très vert, il pleut régulièrement et bientôt tout ceci recouvert par des tas de feuilles mortes en putréfaction.

Bref, ça revient à arroser le bitume (d’ailleurs, en général, une bonne moitié de cette eau finie effectivement sur le bitume). Dans le même temps le gouvernement et Réseau Environnement paient des espaces publicitaires dans le métro pour dire qu’il faut économiser l’eau. En vain ! L’herbe est bien plus importante, la propreté de la voiture aussi.

À quoi bon d’ailleurs ? Le réseau d’eau potable de la ville de Montréal présente des pertes à hauteur de 40%, et ce n’est un secret pour personne. Alors pourquoi je me fatigue à utiliser une pomme de douche à faible consommation alors que ce que j’économise passe dans les fuites du réseau d’eau ?

Et comme me le faisait remarquer Neige alors que je m’insurgeais contre ces importantes pertes d’eau, l’eau n’est pas un problème à Montréal. L’eau qui sort du robinet vient directement du Saint-Laurent, une source quasi-inépuisable à l’échelle de Montréal. La seule raison pour laquelle la Ville souhaite limiter l’utilisation c’est pour éviter les frais d’augmentation de capacité de la station de traitement des eaux, des frais infiniment plus faibles que la remise en état du réseau d’aqueduc…

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Le bassin versant du Saint-Laurent

À coté de ça quel est l’impact de la voiture ? Des centaines de milliers d’autos coincées quotidiennement dans les embouteillages puisant dans les ressources non-renouvelables, produisant un couvert jaunâtre au-dessus de la ville, également tous les décès directs que ça provoque… Mais on ne touche pas à la voiture sacrée. Se donner bonne conscience en économisant une eau qui vient du Saint-Laurent et qui va y retourner un peu plus salle, admettons, mais remettre en cause titine dont on est si fier…

Bien entendu la question de l’eau ne se pose pas en ces termes dans une grande majorité des autres endroits de la Terre, tout le monde n’a pas le contnu d’un bassin versant de 1.6MKm2 qui passe devant chez soi. La problématique de l’eau est surtout financière et risque de faire aux dépens des pays du Sud.

Inonder sa pelouse au début de l’automne et pire, utiliser un jet d’eau pour accélerer la fonte de la neige au printemps, à Montréal comme ailleurs, restant un signe de stupidité avancée…