J’ai récemment accepté, un peu à contre-coeur mais au nom de l’amitié que je porte à la personne qui me l’a demandé, de me soumettre à une expérimentation en psychologie, comme cobaye quoi. C’était pas très motivant, parce que j’ai passé l’été à courir derrière le temps, que la description de l’expérience parlait d’une bonne durée de deux heures à prévoir, et qu’il n’y avait même pas de compensation financière, seulement des “prix de participation”.

Car l’expérience consistait à jouer, en équipe de deux, à un très vieux jeu vidéo (Pacman). On nous a dit que ce serait notre façon d’interagir et d’agir en équipe qui serait évaluée, à la fois à l’aide de nombreux questionnaires à remplir avant, pendant et après, et par des mesures physiologiques (capteurs sur le visage, la main, le torse…). Ce qui ne me motivait pas spécialement non plus, c’était de me faire analyser sur le plan psychologique ! Cette petite peur de ne pas être absolument normale, de ne pas bien communiquer, etc., et l’autre peur qui en découle de me faire analyser, voire juger sous cet angle ! Sans compter la crainte ridicule d’être nulle au jeu vidéo en question, que je ne connaissais pas avant ;)

Finalement, une fois sur place, j’ai trouvé l’expérience plutôt amusante. Le jeu de Pacman en équipe était toutefois plutôt frustrant. Le hasard a fait que j’avais pour rôle de “contrôler” la situation et de pouvoir me déplacer dans le labyrinthe pour manger les pièces. Ma partenaire-cobaye avait la tâche qui consistait à me dire où aller et ne pas aller, car elle seule voyait les méchants fantômes ! Je vous laisse imaginer le scénario. Mais quand on y pense, c’est sûrement plus amusant comme ça qu’en version originale solo, non ?

Selon les points que l’on arriverait à amasser, on pouvait recevoir des prix de participation plus ou moins alléchants (mais jamais trop alléchants). Il faut dire ce qui est, notre équipe semblait bien mauvaise par rapport aux standarts et on s’attendait à se mériter les plus mauvais prix. Assez honteux, finalement.

Le plus rigolo dans l’affaire fut le debriefing, une fois l’expérience finie. Nous avons appris avec stupéfaction qu’on nous avait menti depuis le début sur la finalité de l’expérience (oui, c’est éthique de faire ça dans certains cas). Ce n’était pas l’interaction et le travail d’équipe qui étaient évalués. C’était plutôt l’encodage et l’affichage des réactions de colère ! Et vous savez quoi ? Le jeu était truqué pour aller mal et engendrer de la frustration et de la colère… Héhé, malins, ces psychologues, moi je vous dis ! En fin de compte, nous avons donc chacune eu droit au meilleur prix, qui était inaccessible dans ce jeu truqué.

Tout est bien qui finit bien… Heureusement qu’on nous a dit la vérité au bout du compte, car j’en serais assurément ressortie avec des complexes à vie sur mes capacités au jeu Pacman et/ou mes capacités communicationnelles !!! ;)

If what you are telling is true, you don’t have to choose your words so carefully. (Frank A. Clark)

You cease to be afraid when you cease to hope; for hope is accompanies by fear. (Lucius Annaeus Seneca)

The way to love anything is to realize that it may be lost. (C.K. Chesterton)

Hier, en allant et revenant de mon cours, j’ai eu l’occasion de croiser des hordes habillées de loques bariollées ou de sacs poubelles en train de subir leur bizutage désintégration accueil (?), le tout dans une très bonne humeur.

Image

Un troupeau de bizuth

Ça me renvoie au bon vieux temps, époque où entrant en école d’ingénieur j’ai moi-même eu le plaisir de recevoir shampooings au ketshup et de me battre dans la boue.

Je ne sais pas quelle est la réglementation au Canada et où ça en est rendu en France, mais quand j’y suis passé, le gouvernement venait d’interdire le terme bizutage et l’année suivante alors que j’étais supposé être le maître incontesté des petits bizuth, l’assemblée a passé sa loi pour interdire cette pratique.

Ce qui ne nous a pas empêché de leur faire subir toutes sortes de supplices !

Un peu plus sérieusement, je trouve ça dommage d’avoir diabolisé le bizutage. Oui, il y a eu des abus, et même des décès ! De ce fait, il était nécessaire d’agir notamment auprès de certaines écoles et programmes d’université réputés pour leur sadisme.

Il n’en reste pas moins que c’est ainsi que je me suis fait mes meilleurs amis. Quoi de plus drole que de se faire “larguer” en pleine campagne à 30km de l’école ? Ou de recevoir une douche froide tous ensemble ? Le mieux demeurant la rébellion où toutes les humiliations sont venger par une baston généralisée aux oeufs et à la farine ! Rien de mieux pour créer des amitiés et une unité de promotion… Faut bien dire que c’était d’autant plus prenant dans mon école d’ingénieur, un programme de 5 ans où nous demeurons une promotion de 100 personnes à peu près stable, où durant les deux premières années environ 90% des étudiants vivent dans la résidence étudiante.

Ce fut pour nous assez frustrant de savoir que n’importe quel chieur mal embouché pouvait aller déposer une plainte pour abus. Heureusement ça ne nous a pas empêché de nous amuser avec la promotion qu’on intégrait.

Une fois de plus, les abus de quelques’uns privent une majorité de quelque chose.

En tous cas, hier, ils semblaient vraiment s’amuser comme des petits fous et ça faisait plaisir de voir les fusils à eau chargés à bloc et les traces de ketshup un peu partout.

Eh oui, après Ebb, c’était à mon tour de prendre le sentier des classes, Polytechnique Montréal dans mon cas pour une maîtrise en management de la technologie.

Image

Polytechnique Montréal

C’est un sujet qui m’intéresse depuis que j’ai cédé au coté obscure de l’informatique. Certes c’est un retour aux études un peu forcément en ce sens que je préfèrerais bossé mais le sujet de cette maîtrise-cours me passionne.

De plus ce premier cours m’a confirmé dans l’intérêt de ce type de formation. D’abord parce que les professeurs sont visiblement en contact avec le monde de l’industrie ce qui assure une formation pas trop théorique et permet d’envisager quelques contacts par la suite. Les étudiants présents eux aussi me satisfont : contrairement à mon début de D.E.S.S en environnement où une large partie des étudiants étaient des immigrés à la recherche d’intégration professionnelle (comme moi quoi), là c’est beaucoup plus balancé avec certes des immigrants et des personnes en échange, mais aussi d’autres travaillant à plein temps, visiblement bien installé et cherchant à progresser dans leur carrière. C’est également un point positif pour ce qui est des contacts.

Ça fait bizarre de retomber dans le monde étudiant. Là encore, pour ce qui est de mes cours en environnement, c’était toujours à partir de 18h30 au mieux, les étudiants ayant majoritairement déserté l’université à cette heure. Au contraire aujourd’hui j’ai commencé à 16h (ça demeure des cours du soir) ce qui m’a permis de baigner dans une atmosphère estudiantine densément peuplée.

Malgré tout on se demande ce qu’ils sont aller percher cette école (presque) en haut du Mont-Royal ! Surement le besoin de se sentir au-dessus de l’Université de Montréal (à laquelle est affiliée Polytechnique pourtant). C’est certain, ça donne une vue magnifique sur la moitié sud nord de l’île de Montréal et j’anticipe de beaux clichés cet hiver (rien à faire aujourd’hui avec la brume qu’il y avait), mais en attendant ça nécessite de faire un peu de grimpette… un exercice dont on se passerait avec les températures actuelles ! (ça sera pas forcément mieux quand il fera -20°C…)

Enfin bref, un premier cours pas trop violent qui a duré 3/4 d’heure histoire de faire les présentations et de recevoir quelques lectures à parcourir d’ici deux semaines. La suite, ben, lundi prochain mais pour le moment ça s’annonce très positivement.

Récemment, Hoedic et moi sommes allés souligner nos 5 ans ensemble dans un petit resto.

Nous avons opté pour le Chao Phraya, un resto thaïlandais que tout le monde nous conseillait, sur Laurier. Un peu cher et peut-être aussi un peu bruyant, mais absolument délicieux. Nous avons mangé comme des rois, le service était excellent et le décor était très plaisant aussi, avec des orchidées sur les tables. Les fruits de mer et le canard étaient délicieux, de même que la banane flambée en dessert ! Attention cependant aux plats épicés… Une vraie bonne adresse - sûrement un des meilleurs restos où nous sommes allés à Montréal depuis que nous y sommes. Nous avons passé une fort agréable soirée !


Parlant de bouffe, personne n’aurait une bonne recette de moussaka ?