Je suis incroyablement feignant sur l’écriture en ce moment, c’est mal ! Avant-hier, mercredi, j’ai passé une entrevue d’embauche. Rien d’exceptionnel en soit. J’avais dernièrement décidé d’arrêter de chercher activement du boulot pour déstresser un peu et me consacrer à ma future maîtrise à Polytechnique Montréal qui commencera la semaine prochaine. Mais là il s’agit d’une entreprise avec qui je suis en relation depuis plusieurs mois et où j’ai une bonne amie contact en interne. Pour information ça s’est bien passé mais difficile de dire le résultat que je peux espérer.

Cet entretien se passait cette fois aussi à Saint-Laurent, loin de tout transport en commun, j’ai donc de nouveau pris une tuture Communauto. Une fois passé la “joie” de se déplacer avec Communauto, je réalise l’aspect très chiant de l’automobile.

Et en la matière, je me permettrais de dire que les montréalais conduisent franchement mal ! Le pire demeure les camions. Parce que sérieusement, quand un camion essaie de me doubler dans le traffic alors que je roule déjà à 70 dans une zone à 50 en déboitant de tous les sens et en me tassant sur une voie, c’est vraiment n’importe quoi.

Globalement, les conducteurs me semblent vraiment des spécialistes du Gymkhana : on change de file à tout va dans l’espoir de gagner 5 secondes. Le mieux que j’ai vu venait d’un Albertain avec sa Grand Prix profitant, sur une autoroute métropolitaine bloquée, de chaque mini-espace pour démarrer en trombe et faire une queue de poisson. Le plus drôle c’est que bien qu’il m’ai pas mal distancé ainsi, je me suis retrouvé juste derrière lui quand j’ai pris la bretelle de sortie. Preuve encore une fois de l’inutilité de ce type de comportement qui ne fait en réalité que créer et renforcer les embouteillages.

Depuis quelques temps j’ai décidé de prendre ma place sur la route, que je sois à pied ou en vélo. Je trouve en effet que tout est fait pour les autos et rien pour le piétons par exemple (et encore au Québec, il y a des trottoirs…).

Autre micro-événement qui m’est arrivé hier : après avoir laissé l’écho-mobile dans son stationnement, je rentre chez moi à pied. Je veux traverser une rue ; lorsque je mets le premier pied sur le bitume, le petit bonhomme est au vert, j’ai pas mis le second que le feu piéton passe au rouge clignotant. Et là, un gars en voiture arrive et se met à klaxonner comme un âne me montrant la main rouge clignotante comme si j’était un abrutis. Quelle horrible sensation que de se faire assourdir ainsi. Dans ce genre de cas je sors un joli doigt, mais il n’en reste pas moins que ça me colle des boutons à quels point certains automobilistes se croient comme les seuls habilités à toucher la route.

Je reviens tout juste de faire les courses et quand on y réfléchit c’est incroyable toutes ces bagnoles dans les rues, dormant tranquillement le long du trottoir. En fait, dans notre vie d’occidental moyen on voit possiblement plus de voitures que de personnes. Pourtant, la voiture c’est que du désagrément : coût, pollution, temps perdu, bruit, accidents, etc. Et le pire, c’est que des glands trouvent encore le moyen de rendre ça plus bruyant, plus polluant, plus dangereux pour en faire un signe de virilité. Navrant.

Ça y est, l’événement est lancé, et me fait étrangement penser à un autre du même style que j’ai vécu il y a maintenant trois ans. Il s’agit cette fois de l’Université d’été de l’Institut du Nouveau Monde.

Avec mon collectif de réflexion, je vais réfléchir d’ici dimanche en particulier sur le thème de l’éducation, de la famille et du travail.

Michel Venne, journaliste au Devoir et instigateur de l’événement, nous a d’abord accueillis. Tout le gratin médiatique était là : la radio, Michaëlle Jean, Marie-France Bazzo…

Puis, nous avons eu droit à un discours marqué par l’accent chantant italien de M. Ricardo Petrella lui-même, de l’Université Européenne de l’Environnement. Il était porteur d’optimisme. Il nous a longuement entretenus de l’eau, de sa pétrolisation et de sa coca-cocalisation… De l’individualisation des besoins. De la marchandisation de la vie. De la privatisation de tout. De la pauvreté comme négation de l’humanité. De la compétitivité et de la mondialisation. Et comme solutions, il a avancé le droit à la vie, à l’autodétermination de l’humanité comme sujet juridique et politique ; le devenir, le développement durable, et le bien commun. Il a préconisé l’éducation, et pas seulement en tant que formation. Il a insisté sur la beauté et la valorisation de la vie.

En soirée, nous nous sommes retrouvés au Club Soda pour un double concert. Les Loco Locass nous ont offert du rap bien québécois, y compris la chanson “Libérez-nous des Libéraux”, remaniée récemment pour leur 3e album (avec un ajout sur les Libéraux fédéraux). Ensuite, ce fut pour moi l’agréable découverte de Polémil Bazar. J’ai été enchantée par ce groupe de joyeux lurons énervés et fringués n’importe comment. Le chanteur a de la gueule (et de la prestance) et des yeux hallucinés. Violon, violoncelle, banjo, guitare, trompette, acordéon… En plein mon genre de musique. Le tout sur un rythme enlevant !

Une belle soirée avec des étincelles dans les yeux et le coeur en fête.

To think is easy. To act is difficult. To act as one thinks is the most difficult of all. (Johann Wolfgang von Goethe)

The world is moving so fast these days that the man who says it can’t be done is generally interrupted by someone doing it. (Elbert Hubbard)

A room without books is like a body without a soul. (Marcus Tullius Cicero)

Bon, comme tout le monde l’a déjà raconté, nous avons fait une belle petite escapade ce week-end. Une véritable évasion.

Vendredi, les restes d’un ouragan s’abattaient sur le Québec ; le temps était nantesque et j’étais transie. Heureusement, ce n’était que pour mieux se découvrir le reste du week-end, où le soleil était de la partie. Nous nous sommes gavés du lac et d’air pur ; même mes allergies ne se sont pas trop fait sentir.

Nous avons voyagé de façon modique et pratique avec Allô-Stop. Nous sommes d’abord allés faire un saut chez François, histoire de le rencontrer, après tout ce temps à se lire. C’était bien agréable, surtout que sa maman et sa chatte Capucine ont toutes les deux été charmantes. D’ailleurs, il y a eu tellement de chats dans notre voyage que nous n’avons presque pas eu le temps de nous ennuyer des nôtres !

Ensuite, Juan, le don juan d’Etolane, est venu nous chercher avec son carosse rutilant (désolée, j’ai oublié la marque de la voiture, mais elle était bien nette ;)) pour nous amener au fond des bois, au bord d’un charmant petit lac bien québécois, bordé de collines et d’arbres. Tellement loin, en fait, que notre téléphone Fido ne captait même plus de réseau. La vraie campagne quoi, pour les petits Montréalais que nous sommes ! C’était bien rigolo d’enfin rencontrer cet énigmatique (puisqu’il n’écrit pas de carnet) personnage tout en cheveux, en sourires-fossettes et en accent acadien (ce qu’il n’est pas).

J’ai aussi été ravie de faire connaissance avec Etolane, la fée des mots, avec sa jolie voix chantante et ses non moins nombreuses frisettes. Un accueil chaleureux, en toute simplicité, dans leur petit paradis tout fleuri que nous espérons n’avoir pas trop troublé. Etolane que nous avons charmée en lui racontant, en ce week-end de nos 5 ans, notre histoire, notre rencontre qui prend source dans un livre…

Nous avons eu la chance de pouvoir partager avec nos hôtes un bout de la vie du village, du lac et… des chats. C’était vraiment une belle expérience. On peut dire qu’il aura fallu du temps avant que je me mouille à rencontrer réellement certains blogueurs, mais le jeu en vaut la chandelle ! On découvre pleinement leur richesse.

Et voilà que je suis maintenant bien enrhumée et amortie (j’aurais dû ramener de l’échinacée) ! C’était donc ça que je couvais depuis samedi soir. J’espère simplement n’avoir contaminé personne…

Plus que quelques jours avant la rentrée, je vais essayer de me retaper d’ici là ! Et à partir de jeudi, il y a aussi l’Université du Nouveau Monde qui s’en vient…

We are shaped and fashioned by what we love. (Johann Wolfgang von Goethe)

Simplicity is the most difficult thing to secure in this world; it is the last limit of experience and the last effort of genius. (George Sand)

The classroom - not the trench - is the frontier of freedom now and forevermore. (Lyndon Baines Johnson)