True human goodness, in all its purity and freedom, can come to the fore only when its recipient has no power. Mankind’s true moral test, its fundamental test (which lies deeply buried from view), consists of its attitude towards those who are at its mercy: animals. And in this respect mankind has suffered a fundamental debacle, a debacle so fundamental that all others stem from it. (Milan Kundera)

The average beast of prey is a decent creature who merely kills for the sake of food or in a fight against an enemy. It is only man who calls killing “sport” and kills for the pleasure of killing; not for food, not for self-defense, but just to satisfy some primitive instinct, once necessary and now perverted. (Gilbert Murray)

Shame may restrain what law does not prohibit. (Seneca)

Je viens de visionner le documentaire Outfoxed, Rupert Murdoch’s war on journalism et c’est tout bonnement effarant !

Personnellement je ne regarde pas de chaînes, et encore moins Fox News, je me contente des chaînes canadiennes anglophones et principalement CBC News (qui relaie en plus BBC NewsWorld).

Du coup, quand on tombe sur certains extraits et surtout quand on voit comment ose se comporter Bill O’Reilly dont j’avais pas mal entendu parler mais jamais vu, ça laisse vraiment sur le cul, c’est un pitbull !

Si Fahrenheit 9/11 était choquant mais nous apprenant assez peu de choses finalement, Outfoxed va possiblement en apprendre beaucoup plus à ceux qui comme moi n’ont jamais regardé Fox News.

Je réitère mon avis précédent : dans la mesure où vous ne comptez pas l’acheter de toutes manières, n’hésitez pas à le télécharger sur un réseau comme bittorrent. Si vous êtes sur Montréal, ça ne me dérange pas de vous filer ma version ;)

Si vous n’avez pas envie de vous taper le film au complet, allez au moins faire un tour sur le site de Fox News et regarder les vidéos du Bill O’Reilly, ici et surtout par exemple (j’ai pris les premières que je trouvais). Même s’il n’est pas aussi agressif que dans Outfoxed (ils ont pris les meilleurs morceaux), on voit à quel point ce journaliste défend Bush.

D’ailleurs, pour conclure sur ce sujet, ce qui est très impressionnant dans l’interview de Michael Moore, c’est qu’il y a une inversion totale des rôles : c’est Moore qui pose les questions et O’Reilly qui prend fait et cause pour Bush, à se demander qui des deux est le journaliste et celui qui fait de la propagande ?


Toujours pour faire suite à un article précédent, il semblerait que les auteurs du clip flash “This land is my land” sur jibjab.com, mettant en scène Kerry et Bush, soient poursuivis pour des raisons de copyright, “This land is my land” étant une chanson protégée.

Un sujet sur lequel je vais pouvoir me lacher :

On ne chasse jamais complètement une première impression... Décrivez-nous votre première impression de Montréal. Qu'avez-vous pensé de la ville de Montréal quand vous l'avez vue pour la première fois?

En fait, je pense en avoir déjà parlé dans un autre post, mais je vais tout de même remettre ça sur la table (peut-être plus en détail).

Mon premier passage à Montréal date de fin octobre 1999, je venais faire une visite surprise à ma chère et tendre, Ebb. J’étais pas parti à la surprise de tous de chez moi, à Nantes, pour passer un week-end à rallonge à Repentigny (banlieue nord de Montréal).

Avec le recul, je pouvais difficilement imaginer pire moyen de prendre Montréal. Le temps qui m’accompagna le jour de mon arrivée ne pouvait être plus triste : ciel gris foncé, bruine et froid de canard, les arbres avaient déjà perdus leurs feuilles. À quelques degrés près, il aurait pu neiger mais ça m’aurait trop fait plaisir.

Ensuite, le cheminement : j’ai pris le bus de Dorval qui ne fait que passer par des coins moches et pour me déposer à la gare routière de Berri, un coin sordide qui au mieux me semblait mort au pire mal fréquenté… il s’avère mal fréquenté. Ensuite je m’enfonce directement dans le métro direction le nord sur la ligne verte. Si certaine station du centre-ville sont assez bien décorées, celle de la ligne verte au nord de Berri sont simplement en béton gris sombre, glauque, du gris, du gris et encore du gris.

Ne sachant où prendre le bus pour Repentigny je demande mon finalement me pointer un tunnel du bout du doigt (mais où sont passé les légendaires “gentils québécois” ?).

Une fois dehors, toujours le gris du ciel, une gare de bus coincée entre un mall vieillot, un échangeur électrique et une autoroute. Dans le bus, l’horreur : on traverse des quartiers aussi sombres les uns que les autres, la moitié des bâtiments semble à l’abandon. Puis les raffineries de pétrole, les gens mornes qui en sortent, les mauvaises odeurs, quelle sera la prochaine mauvaise surprise ?

Finalement le bus traverse le pont, quittant l’île de Montréal, me voici enfin en banlieue avec les maisons toutes faites pareilles et le gris toujours autant présent dans le ciel mais ça semble un peu plus accueillant.

Trois jours plus tard, en attendant mon départ, j’avais la matinée de libre dans Montréal, attendant de voir Ebb une dernière fois lors de sa pause de midi. J’ai marché dans le quartier Cote-des-neiges, monté la Côte du même nom pour finalement échouer dans un bois entouré d’énormes baraques, dans lequel tout le monde promenait son chien. Ça me réconciliait un peu avec les lieux. J’appris par la suite que c’était Westmount, le quartier la ville séparatiste la plus riche de l’île de Montréal.

Redescendant la colline, j’ai finalement atteint l’autoroute urbaine Décarie, puante, bruyante et bordée de cages à lapins. C’est lors de cette balade de presque 3 heures que j’ai compris que Montréal pouvait offrir le meilleur comme le pire.

Le routeur Wifi qu’a commandé Ebb pour pouvoir se promener dans tout l’appart avec son iBook est arrivé hier. Pour ceux que ça intéresse, il s’agit d’un SMC2804WBRP-G. Pas de réelle difficulté à l’installation si ce n’est que les produits SMC semblent avoir un peu de mal à reconnaître les modem-cables de Videotron mais ça a fini par marcher.

Un problème demeure.

Le routeur peut faire serveur d’impression en se branchant par port USB.

Pas de soucis pour faire fonctionner l’imprimante branchée au routeur de ma boîte linux. En revanche, rien à faire avec Mac OSX qui envoie l’ordre d’impression quelque part dans le vide puis rien ne se passe. J’ai pourtant suivi les infos spécifiées sur 2 sites plus le site de SMC (ils disent tous de faire la même chose) mais rien n’y fait.

Certains d’entre vous ont-ils rencontrés des difficultés d’impression en LPD avec Mac OSX Panther ?

Ah oui, puis j’ai une question subsidiaire : ça marche comment les drivers d’impression sous Mac ? Parce que mon imprimante ne fait pas partie de la liste connue par OSX et l’installer fourni par HP tient absolument à installer l’imprimante en local. Comme il n’y a pas moyen de modifier les paramètres de l’imprimante une fois qu’elle est installée, bien je ne vois pas comment installer correctement ce truc…

À noter que ça me faisait pareil avec le routeur précédent (ça marchait à partir de Linux Fedora mais pas à partir du iBook), sauf que là pour diverses raisons de branchement, ce serait pratique si ça pouvait marcher.

À noter aussi que je pourrais utiliser Samba pour partager l’imprimante sur le réseau, le résultat serait à peu près le même. D’ailleurs j’ai essayé et ça marche. Seulement dans ce cas, on utilise les drivers Linux qui impriment de façon assez moche (sérieux, le grain d’impression est mauvais), qui cadrent mal les feuilles, qui est lent et ne fait pas de recto-verso. Puis faut que ma machine tourne.

Bénéficiant ici du réseau télévisé américain (faut dire qu’en France on se contentait de 4 chaînes “publiques”), nous en avons profité pour regarder hier un bout de la convention du parti démocrate avec notamment les allocutions de Al Gore et d’Hillary et Bill Clinton.

C’est tout de même très show off comme truc une convention : tout le monde a ses pins’ vote for, y a de la pancarte en masse et les spectateurs/délégués passent surement plus de temps debout à applaudir qu’assis à écouter.

Selon la ligne du partie, il fallait éviter les attaques directes contre Bush et se concentrer à promouvir les capacités de Kerry et Edwards à diriger le pays. Même Michael Moore, de passage sur le lieu de la convention estimait qu’il fallait tenir cette ligne de conduite et éviter le Bush-bashing. Quand on sait que la moitié des américains ne savent pas trop ce que veut faire Kerry s’il est élu, on comprend cette nécessité d’expliciter les intentions démocrates.

Mais bon, face à ça, les Républicains ne vont pas hésiter à attaquer Kerry bille en tête sur le thème “Kerry est une girouette - Flipflap” et quoiqu’on en dise, ça marche très bien… surtout quand c’est relayé et amplifié par la chaîne d’information la plus regardée.

Ceci dit, Bill ne s’en est pas laissé compter et il a copieusement attaqué Bush même si ça restait dans la limite du politique. La position des libéraux semble infiniment plus proche de tout ce que peuvent souhaiter les pays partenaires des USA, le Canada comme la France : on nous parle d’ouverture, de multi-latéralisme, etc. Les démocrates essaient également d’aller chercher les américains sur un meilleur système de santé, un environnement plus propre, moins d’accointances avec les fortunés, une meilleure économie sans des déficits records et bien entendu une meilleure sécurité du pays.

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Bill Clinton

Comme l’a dit Clinton, après le 11 septembre, Bush bénéficiait d’une unité incroyable aussi bien intérieure qu’extérieure, le monde occidental dans son ensemble se sentant menacé par le terrorisme. Bush avait dans les mains la possibilité de souder la population américaine et les pays partenaire autour de sa présidence. Au lieu de ça, il s’est mis une grande partie des partenaires internationaux à dos et a fortement divisé la population. On se dit qu’il est vraiment passé à coté d’une chance de faire une lutte efficace au terrorisme en allant à la pêche à l’arme de destruction massive en Irak.

Pourtant ça ne donne vraiment pas l’impression de clareté qu’on souhaiterait voir du coté démocrate. Je crains que le clan Bush joue encore la carte de la simplicité avec quelques arguments clés forts et clairs pour gagner. Reste à voir ce que vont donner les discours de Edwards puis Kerry.


Sur un sujet connexe, le documentaire “Outfoxed, Rupert Murdoch’s war on journalism”, traitant de la partialité avec laquelle Fox produit les nouvelles dans l’intérêt des Républicains est disponible en DVD au prix de 9.95$US.

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Fox = Pravda ?

Comme pour beaucoup, il n’est pas question pour moi de l’acheter (j’ai pas le sou pour ça) mais rassurez-vous, il est déjà disponible sur tous les bons réseaux de téléchargement (Personnellement, malgré ses 700MB, je l’ai téléchargé en 35mn sur le réseau Bittorrent à partir de http://suprnova.org/ (rubrique “movies” sous-catégorie “Documentary”).).

Je connais pas la position des auteurs du documentaire mais j’espère qu’ils ont le même point de vue que Micheal Moore à savoir que ce documentaire, c’est avant tout de l’information qui doit circuler et qu’à ce titre il est acceptable de les échanger. Personnellement je n’ai pas pour habitude de télécharger les films, j’ai plus pour habitude d’aller les voir au ciné, mais pour le coup, je n’hésite pas à me servir et aux vus des trailers, ça vaut le détour !


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This land is my land

Tiens, puis pour conclure : http://www.jibjab.com/ Vraiment excellent :)