Le Monde, le quotidien français, pas le monde, l’Humanité dans son ensemble (non pas l’Humanité le quotidien cette fois-ci, rahhhh)… quoique parfois. Enfin bref là c’est Le Monde le quotidien FFrrrainçais qui dans son édition ‘ternet d’aujourd’hui nous parle de Marie Leblanc (ex. Marie L. mais maintenant elle a acquis une certaine notoriété donc on donne le nom de famille), la victime d’une agression antisémite fictive dans le RER.

Pourquoi ça me fait mal ? Ben simplement le fait de ressentir le besoin de faire un article complet sur ce personnage. S’il y a bien une chose qui me fatigue au niveau des nouvelles au Québec, principalement à la télévision, c’est la chronique des chiens écrasés : liste des accidents de voitures, untel qui a battu sa femme, etc. Dans le même genre on prend toujours bien soin de révéler les identités de tout le monde histoire de prouver qu’on a fait un bon travail d’investigation. Là ou TV5 cache les visages des otages de je ne sais quels terroristes, ici on les montre et si on avait leur nom, on le donnerait.

Bref, je trouvais que les médias français demeuraient plus… mesurés. Mais quand je vois l’article du Monde, je me dis qu’il y a encore des progrès à faire : on s’en fout des problèmes psychiatriques de cette pauvre fille, des tonnes de gens souffrent possiblement de ce type de problème et on n’en parle pas pour autant, on les ignore. Et c’est surement pas en la transformant en star qu’on va l’aider d’ailleurs.

Le pire, c’est quand un journaliste ose écrire :

Elle a menti, sciemment, délibérément, inventant une agression de toutes pièces, **plongeant la République dans l'embarras**, tant les hommes politiques ont cru à son histoire et ont clamé leur écœurement.

Comprendre : Nous, les journaleux, ainsi que les politiciens, nous avons certes réagi un peu trop vite, mais faut dire que c’était tellement bien fait que tout le monde y a cru !

Ce n’est pas cette paumée qui a plongé la RRRRépublique dans l’embarras, elle y était déjà et ce genre d’événement ne fait que mettre en évidence ce que beaucoup refusent d’accepter. C’est trop facile de tenir un argumentaire sur l’état mental de cette fille pour justifier l’énorme impact de cette affaire.

L’énorme impact est causé par la situation générale en France et par l’hyper-réactivité des médias et des hommes politiques, ces derniers semblant plus se juger sur leur rapidité à s’indigner que sur leur capacité à l’action. J’espère que les politiciens et les médias ne vont pas s’en tenir à une position du type “c’est la faute de la folle” sinon ce serait vraiment désespérant.

Hier nous avons décidé d’aller faire un tour à l’édition 2004 du festival Juste pour Rire qui se tient à Montréal jusqu’à demain.

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Un didgeridoo à la bouche

Le fait est que nous sommes des gens très ennuyeux et que n’allons en aucun cas au festival Juste pour Rire pour rire. Donc les clowns, les pitres, les trucs drôles, c’est presque si on ne les fuit pas.

Éventuellement les trucs de musique, de contorsion ou de pyromanes ça nous plait bien. D’ailleurs, comme l’année dernière nous avons passé un certain temps à écouter ce qui semblait être un australien jouer du didgeridoo.

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Waterwall

On y allait également pour voir l’événement principal qui cette année s’appelait Waterwall. L’année dernière, l’événement principal, c’était une espèce de troupe musicale et artistique qui se déplaçait et s’arrêtait par moment pour faire des scènes. J’avais vraiment adoré même s’il fallait constamment leur courir après.

Le Waterwall d’hier était très esthétiques mais c’était tout de même un peu trop statique et rapidement nos jambes refusant le sur-place imposé nous avons décidé de nous en aller.

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Le boulevard Maisonneuve

Peut-être que la programmation était moins bien que l’année dernière. Peut-être aussi que n’ayant pas sélectionné ce que voulions voir à l’aide du programme nous avons raté des choses sympas. Peut-être aussi qu’il ne faisait pas assez beau et que par conséquent nous étions démoralisés.

Une chose est certaine : nous sommes célèbres ! En effet nous avons croisé Renaud, lui-même, le chanteur… ou alors quelqu’un qui lui ressemble vraiment beaucoup.

C’est pas beau la vie ? Trois machines sur mon bureau tournant avec trois systèmes d’exploitation différents.

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Mac OSX, Linux FC2 et WinXP

Qu’on aille pas dire que je ne suis pas ouvert d’esprit après ! ;)


Je suis tranquillement en train de jouer sur mes ordinateurs et j’entends Ebb me dire d’un ton paniqué un truc du genre “Y a un bout de Bagheera qui lui ressort par la gueule !”

Je me retourne et je vois effectivement ce qui a tout l’air d’un bout de boyau ressortir de sa gueule sur 5cm. Sachant que le chat en question ne filait pas bien depuis quelques jours ça ne m’étonne guère mais c’est un peu la panique.

Ebb me dit de tenir le chat et qu’elle va tirer dessus ! Elle tire, et c’est long, c’est long, au bout d’une trentaine de centimètre on en voit le bout : c’était un lacet !

Après plusieurs jours dans son estomac, ça pouvait bien ressembler à un bout de trippe mais ça nous a bien filé les pétoches sur le coup !

Le sort réservé aux pigeons montréalais n’est guère plus reluisant que les promesses d’extermination faites aux rats des ciels parisiens !

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Anti-pigeons

Je suis en maudit aujourd’hui et je sais qu’un bloggueur ressent la même chose par ma faute et ça m’emmerde. Mais j’ai fait un choix qui, en plus d’une erreur de ma part m’a fait faire faux-bond mais les événements me portent à croire que j’ai fait un choix raisonnable.

J’assume et ma foi tant pis si une ou des personnes vont croire maintenant que je me défile à la première occasion.

En voyant le film Fahrenheit 9/11, certains éléments m’avaient semblé étonnant et pour le moins monté pour mettre en avant la thèse défendue.

Ebb m’a envoyé hier une critique du film de Moore titrée Fifty-nine Deceits in Fahrenheit 9/11 de Dave Kopel. Je ne sais pas qui est ce personnage mais il ne semble pas forcément être un pro-Bush acharné d’après le reste de son web et l’introduction de son article.

Personnellement je vous conseille la lecture de document bien qu’assez long.

Sur ces 59 mensonges (56 initialement) présentés, certains sont de vrais et purs mensonges de Moore, comme le fait d’affirmer que l’actuel président Afghan fut un consultant pour une société pétrolière lié à des amis de Bush. Et pour certains, on peut se dire qu’il était vraiment inutile de les mettre, n’ajoutant que peu aux faits et faisant perdre pas mal de crédibilité. Selon ce qu’on peut en déduire, pour certains éléments Moore se serait contenté de prendre certains arguments dans des articles de journaux (dont Le Monde par exemple), certains n’étant pas forcément vérifiés autant que nécessaire.

Beaucoup des mensonges sont en fait des montages qui, sans être des mensonges induisent le spectateur en erreur. C’est par exemple ce genre de montage qui m’a amené à confondre le récent épisode où Bush cherche des armes de destruction massive dans le bureau oval et un segment du film où Bush parle des “riches et des ultrariches”. En fait cet épisode des riches et ultrariches date de 2000 lors d’un diner de charité (mais faisant malgré tout partie de sa campagne).

Enfin l’auteur de cette critique qualifie des affirmations comme mensonge alors qu’il s’agit de questions encore largement discutées comme les liens entre l’Irak et Al-Qaeda. À plusieurs reprises Dave Kopel prend d’office pour vraies des déclarations d’opposants à Saddam ou membre d’administrations américaines, type de déclaration qui ont été remises en cause à plusieurs reprises par le passé et qui ne semblent donc pas plus crédibles que les sources de Moore.

Enfin une partie de ces “mensonges” ne remettent en cause, à mes yeux, la pertinence de l’idée de fond. Après, comme le dit l’auteur de cette critique, le film n’aurait-il pas eu encore plus d’effet s’il avait été exempt de ces erreurs volontaires ?

Moore utilise ses montages pour rendre sa thèse plus percutante, pour marquer. C’est ainsi qu’il a fait dans Bowling for Columbine qui a fait l’objet de critiques point par point du même type.

L’administration Bush fait de même en relevant en priorité ce qui les intéresse. Est-ce pour autant qu’il faut utiliser les mêmes méthodes ? Je pense que la volonté de Moore peut se résumer en “parlez de moi en bien, parlez de moi en mal, mais parlez de moi (et votez contre Bush)”. C’est un film partisan et à prendre comme tel. Faut donc prévoir une certaine dose d’exagération. C’est con, c’est vraiment très très con, ça fait qu’en fait plus aucune source n’est crédible. Personnellement j’aurais préféré quelque chose de moins sujet à critique.

Pour faire écho à un article de Courrier International qui commence à dater maintenant, il est bien dommage de ne pas avoir d’équivalent à Moore en France car ce serait surement assez étonnant aussi.