Eh oui, même moi j’ai des vacances, pour la première fois vraiment depuis euh… Noël dernier.

Je vous abandonne donc au profit des Laurentides, pour toute la semaine !

Je vous confie Hoedic, prenez-en bien soin hein ;)

The unfortunate thing about this world is that good habits are so much easier to give up than bad ones. (Somerset Maugham)

Few people are capable of expressing with equanimity opinions which differ from that of their social environment. (Albert Einstein)

The vast majority of human beings dislike and even dread all notions with which they are not familiar. Hence it comes about that at their first appearance innovators have always been derided as fools and madmen. (Aldous Huxley)

Bon, aujourd’hui c’était la fête nationale canadienne, poussés donc par un élan citoyen sans limite dans le but d’aller démontrer notre canadianité hors paire, bravant les intempêries, les violents oranges et les gouttes d’eau grosses comme un poing, nous sommes allé nous promener.

Nous avons commencé par le Festival de Jazz de Montréal qui fête ses 25 ans et dont on a rien à cirer en fait, si ce n’est que c’est animé. Parce que le jazz, nous, on y connait rien, mais rien de rien, affolant. Puis on est pas intéressés à connaître.

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La principale scène du festival

Ensuite, direction le Vieux Port pour voir ce que donnaient les activités de la Fête Nationale de la feuille d’érable rouge (à ne pas confondre avec la Fête Nationale de la feuille de lys blanche sur fond bleu). Rien d’intéressant sinon les animaux. Oui parce que nous, on est des bons citadins, alors quand on va voir des animaux, c’est qu’ils sont venus à la ville.

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La... hum, patinoire Bon-Secours

Nous avons donc eu l’occasion, comme tous les petits enfants qui nous entouraient, de voir les meumeu, les biquettes, les coincoin et des tonnes d’autres animaux qu’on bouffe le reste du temps. Y avait quelques braves chevaux, dont des percherons. C’est vraiment sympa comme bête.

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Deux jeunes biquettes font la pose

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Le coincoin fait la pose

Ça me rappelle comment je me suis cassé les bras, sauf que c’était pas avec des percherons mais avec un shetland et un double poney. Qu’est-ce que c’est con un shetland n’empêche.

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Un chwal de trait

Pas loin du concert principal (totalement inintéressant), l’armée canadienne procédait à son recrutement pour la prochaine guerre américaine contre un pays terroriste quelconque (ben oui, parce qu’on peut pas passer son tour à chaque guerre non plus !)

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Tatatatata

En fait, initialement on était parti pour voir Farenheit 9/11, mais même en arrivant 15 minutes en avance (un exploit pour nous), la séance était blindée.

Je m’implique beaucoup ces temps-ci pour essayer de coordonner et faire fonctionner les échanges d’étudiants en stage d’externat pour cet été avec l’International Federation of Medical Students’ Associations (IFMSA).

J’aide les étrangers à venir ici, et ceux d’ici à partir ailleurs. Ça implique de coordonner beaucoup de choses avec les facultés des deux côtés. De plus, pour les étudiants étrangers, il faut leur trouver un logement gratuit ici (les échanges sont bilatéraux) et une personne qui les accueille à l’aéroport, leur remet les clés, etc.

On dirait vraiment qu’à absolument chaque niveau, ou presque, ça merdouille.

Déjà, je remplace deux personnes à la fois. Une qui m’a très bien expliqué ce qu’il fallait faire, m’a laissé tous ses dossiers et m’a complètement passé les rênes. L’autre, bien moins sérieux, qui m’a laissé entendre qu’il continuerait de s’occuper de sa tâche du Liban où il se trouve pour l’été. Il a donc omis de m’expliquer la plupart des choses, de me donner les coordonnées des interlocuteurs “en haut” à contacter, et ne m’a même pas laissé ses dossiers.

Or, du Liban, il semble se connecter une fois par deux semaines et ne pas pouvoir faire grand-chose, alors que les problèmes urgents à régler fusent de toutes parts à un rythme effrené.

Du côté de l’UdeM, que je vénère pour sa souplesse légendaire (Ceci est du second degré. En année préparatoire de médecine, une étudiante détenant un magnifique doctorat en psychologie a dû se battre corps et âme pour obtenir une équivalence et ne pas avoir à assister à notre cours d’initiation à la psychologie… CQFD), tous les intervenants viennent de changer en même temps. La coordonnatrice de l’externat, sa secrétaire, de même que la responsable de l’international. Tout ce beau monde est perdu parmi les dossiers, submergé, noyé, et à la veille de partir pour les grandes vacances en plus. Les délais de réaction du côté de l’université sont d’une lenteur déconcertante…

Toutes ces constatations m’amènent à me demander : quel est l’intérêt qu’une organisation comme l’IFMSA existe ? Des gens comme moi font des pieds et des mains et se débattent avec des tas de problèmes pour essayer de trouver des stages qui marchent avec les horaires de chacun et toutes les autres contraintes. Pendant ce temps, les étudiants candidats aux échanges s’en lavent les mains en toute insouciance, ne réalisent pas les difficultés et, par exemple, achètent leurs billets d’avion n’importe quand (quitte à commencer leur stage de 4 semaines avec une semaine de retard…). Ou encore, au dernier moment, lesdits étudiants étrangers m’apprennent qu’il faut changer la date de leur stage, parce qu’ils s’y sont pris trop tard pour l’obtention de leur visa.

Ici, un hébergeur annule son engagement et me laisse le bec à l’eau à devoir trouver où loger un étudiant. Une personne-contact m’annonce la veille d’une arrivée qu’elle ne peut pas aller chercher son étudiant étranger à l’aéroport. Je ne vais quand même pas héberger 10 étudiants étrangers dans notre 3 et 1/2, ni même aller 10 fois à l’aéroport payer des frais de stationnement monstrueux (pour garer une voiture que je n’ai pas) et perdre un nombre d’heures fou en attente d’avions que je ne prends pas ! Bref, j’imagine que je découvre les joies de gérer quelque chose en grand nombre, finalement !

N’empêche, la bonne vieille technique qui consiste, quand on veut réaliser un projet tel que celui d’aller étudier à l’étranger (que ce soit pour un mois ou pour deux ans), à appeler soi-même l’institution visée, à obtenir soi-même son visa, puis à trouver soi-même où et comment loger, le tout avec débrouillardise et persévérance, me semble bien plus efficace et enrichissante. Quel est l’intérêt de faire galérer des intermédiaires ? Je ne pense pas que la “réputation” de l’IFMSA soit meilleure que celle d’un individu isolé, vu le nombre d’anicroches et de péripéties que je me vois obligée d’imposer à la faculté… Nous ne faisons pas plus “sérieux” que ça.

Malgré tout, je pense que je vais continuer d’honorer le poste pendant toute l’année scolaire, après cet été. C’est agréable de se sentir utile, de régler des problèmes et de permettre aux gens de réaliser leurs projets. Vive les échanges internationaux !

On the whole, it is patience which makes the final difference between those who succeed or fail in all things. All the greatest people have it in an infinite degree, and among the less, the patient weak ones always conquer the impatient strong. (John Ruskin)

Custom will reconcile people to any atrocity; and fashion will drive them to acquire any custom. (George Bernard Shaw)

The decent moderation of today will be the least of human things tomorrow. At the time of the Spanish Inquisition, the opinion of good sense and of the good medium was certainly that people ought not to burn too large a number of heretics; extreme and unreasonable opinion obviously demanded that they should burn none at all. (Maurice Maeterlinck)