Le New York Times (inscription gratuite) nous apprend aujourd’hui que l’état de la Californie a décidé de bannir quelques 14000 machines à voter issues de la firme Diebold.

Pour mémoire, cette firme a été largement critiquée pour la piètre qualité de ses produits, l’application de patches non certifiés juste avant des votes dans plusieurs cas et l’utilisation de procédés peu sécurisés en général.

Dans le cas de la Californie, les machines en question ont empêché des milliers de personnes du conté de San Diego de voter pour les primaires… parce qu’elles étaient cassées !

D’ailleurs, le secrétaire d’état de la Californie a également recommendé une poursuite au civil et au pénal pour des actions frauduleuses.

Quelque 28000 autres machines de l’état pourraient subir le même sort d’ici les élections générales en Novembre à moins d’être en mesure de fournir une trace papier du vote ainsi que d’améliorer une vingtaine d’autres éléments.

J’aime beaucoup la réaction du président de Diebold : “We’re not idiots, though we may act from time to time as not the smartest.” (Nous ne sommes pas idiots bien qu’il puisse parfois nous arriver de ne pas agir le plus intelligemment possible). Sauf qu’il s’agit du processus fondamental gouvernant la démocratie et qu’il n’y a donc pas de place pour l’erreur.

Ça me fait penser aux comportements très fréquents dans le monde IT, à savoir pousser pour un produit alors qu’il ne sera pas possible de le terminer à temps. Je ne serais pas étonné de trouver au moins ce genre de tendance derrière l’application régulière de patches à la dernière minute… si ce n’est pas pire.

C’est à ma connaissance le premier acte de “décertification” pour des machines électroniques à voter et il se pourrait qu’il fasse des petits puisque plusieurs groupes de pression se sont formé dans d’autres états pour aller dans le même sens.

Récemment j’ai entendu parler de l’Open Vote Foundation qui cherche à développer des machines à voter sécuritaires basé sur l’Open Source (permettant ainsi aux gouvernements de vérifier par eux-mêmes la sécurité de ces outils, ce qui n’est pas le cas pour les produits privés). Je me demande dans quelle mesure ça pourrait permettre d’obtenir effectivement des solutions plus viables.

Update : Le padawan parle également de ce mouvement en Californie ainsi qu’en Irlande où le premier ministre aurait décidé de faire marche arrière quant à l’utilisation de machines à voter électroniques pour les prochaines élections européennes.

Il fait également un lien vers l’Open Voting Consortium… visiblement les esprits se tournent naturellement le monde open source !

J’ai finalement reçu hier de l’École Polytechnique de Montréal un avis d’admission dans un programme de maîtrise (en réalité un DESS qu’on peut ensuite poursuivre en maîtrise) en management de la technologie.

Ce n’est pas couru que je le fasse, c’est une solution de secours si je ne trouve pas de boulot d’ici là, fin août.

Pourquoi avoir fait cela alors que je ne prétends pas spécialement à la reprise des cours, moi qui à très bientôt 26 ans envisage plus de bien gagner ma vie qu’étudier ?

Cela me vient d’une constatation assez simple : en tant qu’immigré (au Canada ou ailleurs je pense), il est nettement plus facile de rentrer dans le monde professionnel du pays “hôte” quand on y a fait des études.

Et ce n’est pas seulement le fait d’avoir un diplôme local qui aide, c’est le fait de rentrer dans le cheminement classique, de se constituer un réseau tranquillement, de prendre connaissance avec le marché local, de faire des stages et des projets avec des acteurs locaux.

Malgré les témoignages encourageants diffusés par les services d’immigration, rares sont les gens qui peuvent prétendre au même niveau d’emploi dans leur nouveau pays et c’est d’autant plus vrai que le niveau d’étude augmente (sauf pour les “cerveaux”, mais c’est une catégorie très restreinte finalement), les études et expériences étrangères n’étant que difficilement reconnues (surtout au Québec). Certains vont faire le choix de commencer plus bas pour gravir les échelons. Cette méthode me chagrine un peu pour avoir vu pas mal de monde stagner à des salaires autour de 7-12$CA/h, une tranche dont on sort assez difficilement.

Bien entendu, je n’ai pas moyen, à moi tout seul, de faire une étude exhaustive, mais il me semble que les personnes ayant étudié ici s’en sortent mieux. Moi-même, quelques cours en maîtrise en environnement m’ont permis de trouver un stage qui aurait peut-être pu me permettre de trouver un boulot (sauf que finalement l’environnement c’est pas top du tout).

Donc, si vous envisagez une immigration, pensez formation également ! En Amérique de Nord, les cours du soir sont très accessibles, le fait de commencer une formation ne vous empêche pas de chercher un travail par ailleurs.


Autre petit conseil qui s’adresse aux moins de 28 ans de nationalité française (voire européenne, j’ai cru comprendre que ça marchait) : le VIE, volontariat international en entreprise.

Le principe : Vous partez pour 6 à 24 mois en entreprise, à l’étranger, et c’est l’état français qui vous paie, royal non ? La rémunération est uniquement basée sur la destination (env. 1500 euros pour Montréal, 1800 pour Toronto par exemple). L’une des seules conditions pour l’entreprise d’accueil, il faut qu’elle soit de droit français et représentée dans le pays cible. Par conséquent, pour travailler au Canada, par exemple, il faut trouver une entreprises installée au Canada et en France. C’est la filiale française qui “embauche” (et se fait rémunéré par l’état en fait) et vous dépêche dans sa filiale Canadienne.

Ça me semble une excellente solution (que je suis moi-même en train de creuser). Pour diverses raisons toutefois, il est préférable de faire cette démarche avant d’immigrer (Il semblerait notamment que la rémunération soit pas mal plus faible quand on est déjà résident du pays qu’on vise… mais je n’ai pas réussi à avoir d’avis définitif). Je conseille donc aux futurs immigrants qui rentrent dans ce profil, de faire un voyage préliminaire et de démarcher les entreprises avec l’argument que vous ne leur couterez rien, ou presque (si vous voulez un peu plus que ce que paie le gouvernement, l’entreprise a le droit d’ajouter sa rémunération si elle le souhaite.)

Pour le moment j’ai pas encore trop creusé, mais je pense que ça peut amener de bons résultats.

Que voulez-vous faire un vendredi après-midi ? Sérieusement ? Hein ? Bon, il faisait 22°C, un beau ciel bleu, je n’allais tout de même pas rester planté devant mon écran (même si mon inertie habituelle aurait pu m’y pousser).

À moi donc la pompe qui pompe dans les deux sens, à moi les pneus de vélos à regonfler et me voilà parti pour un tour que je veux grand car j’ai envie de prendre l’air, un tour qui m’amène à des endroits que je n’ai jamais vu à Montréal, ou autour.

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Le centre ville de Montréal

Je commence par faire du downhill à fond sur Cote-des-Neiges pour arriver en plein centre-ville. Mon objectif, la piste proche du canal Lachine puis le pont de la Concorde jusqu’à l’île Saint-Hélène et l’île Notre-Dame (célèbre pour son circuit de F1) et enfin essayer d’aller sur cette bande de terre, au sud de l’île, de largeur constante et longeant la rive à une distance fixe, bref, rien de naturel et je me demande bien à quoi ça peut servir, depuis le temps que je me demande ce que c’est en regarde des cartes, il faut que j’aille voir.

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La bande terre en question en jaune

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Here is the spring !

Une fois rendu sur place, rien d’exceptionnel si ce n’est effectivement une bande de terre de 100m de large avec une “piste” dessus et qui fait pas loin de 15km de long. Je roule un peu de dessus, puis fait de demi-tour à hauteur du pont Champlain et finalement aperçoit un cargo entre la rive, à quelques encablures et cette… “digue”. Mais c’est bien entendu : de l’autre coté, le courant est fort, dans le “vrai” Saint-Laurent, il y a visiblement des hauts-fonds, bref ce n’est pas très propice à la navigation, cette bande de terre sert donc à délimiter un chenal avec peut-être une écluse (j’ai vu au loin un truc qui y ressemblait mais je n’ai pas pu approcher). J’ai enfin la réponse au mystère de la bande terre :)

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Un cargo dans le chenal

Ensuite, bien, il fallait rentrer, alors autant prendre un autre chemin (puis Cote-des-Neiges à remonter, c’est pas top), donc je fais un tour de circuit de grand prix, traverse l’île Sainte-Hélène jusqu’au pont Jacques-Cartier, que j’emprunte (et ça monte, et y a du vent), puis je remonte l’île de Montréal par quelques rues pour finalement prendre Cote-Sainte-Catherine qui m’amène chez moi, là encore ça monte, là encore avec du vent de face.

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Le circuit de Formule 1

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Le pont Jacques Cartier

Résultat, 3 heures et demie de pédale, quelques photos, pas mal de sueur et… d’odeurs (Ebb peut en témoigner), une certaine douleur du fessier et surtout une belle balade. Pour ceux que Montréal à vélo branche bien, la féria de vélo commence bientôt avec son fameux tour de l’île (env. 40km), renseignez-vous !


Tiens, parlant de Montréal, ça me fait penser à ce que nous a passé Air Canada quelques instants avant d’attérir, les faits marquants sur Montréal :

  • Montréal est la seule ville hôte des jeux olympiques où la flamme olympique s’est éteinte (la honte quand même),
  • Montréal est la ville d’Amérique du Nord où a été perpétré le plus gros vol de banque, approximativement 2M$.

Je me suis dit que quelque part, les gens qui ont rédigé ces faits marquants n’aiment pas trop Montréal !

Alors que la question du voile bat encore son plein en France, l’Ontario vient d’accepter la mise en place d’un tribunal islamique selon Courrier international.

Je ne vais pas trop m’avancer sur le sujet car je ne connais pas les limites de ce projet, en revanche je m’interroge sur la couverture faite là-dessus… à savoir quasi-nulle. Je n’ai rien vu dans les medias québécois (la chronique des chiens écrasés est nettement plus interessante), alors que l’Ontario est tout de même notre voisin, ni dans les medias nationaux comme CBCNews que j’écoute assez régulièrement.

Pourtant ce n’est pas sans causer des interrogations au sein de la communauté musulmane où, même si ces tribunaux siègeront sur une base volontaires bi-partite, certain craignent des pressions pour passer par cette justice, au risque de se voir rejeter par la communauté sinon.

C’est aussi impressionnant de voir le fossé qui sépare la France et le Canada sur ce sujet. Alors que la France prone le moule, le Canada favorise l’identité. Le premier crée de fortes tensions et semble provoquer un repli, le second peut donner l’impression de laisser les minorités gérer leur propre business dans leur coin.

Quoiqu’il en soit, ça me semble une évolution sociale importante et je m’étonne d’en voir une couverture aussi faible.

Le Canadien de Montréal n’a pas accompli de miracle, au contraire, il s’est fait battre une quatrième fois ce qui met fait à sa saison. Dommage que cela se soit passé à Montréal. Personnellement, pas de regret pour l’équipe que je supporte, ils faisaient face à une équipe actuellement plus forte qu’eux et qui a la chance avec elle et ont vraiment fait leur possible lors des deux derniers matches.

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C'est fini pour le Canadien cette année !

J’ai bien aimé la réaction du public : une minute avant la fin, le CH s’est pris un troisième but après avoir retiré son gardien pour un sixième joueur de champ, clouant ainsi le cercueil. Hormis certains abrutis qui ont lancé des conneries sur la glace, une large partie du public montréalais a continué à applaudir et à supporter l’équipe.

Maintenant il faut espérer qu’il n’y aura pas de grêve (Oui, parce que tous les 10 ans, y a un conflit entre les joueurs et les propriétaires d’équipe à cause de la convention collective de la NHL) la saison prochaine et que le Canadien saura continuer sur sa courbe de progression ! (et puis bon, les séries ne sont pas finies, il reste encore 2 en tours, de quoi aller jusqu’à la fin du mois :p)