Un vilain crash système de la plateforme de mon hébergeur, pourtant plus puissante et nouvellement migrée vers un autre prestataire, nous a contraint à un silence forcé du blog…

Non pas que j’avais quelque chose de particulier à y dire, mais seulement c’est frustrant quand ça ne marche pas. D’autant plus frustant qu’il n’est pas possible de lacher un message sur le sujet pour ce soulage puisque ça ne marche pas du tout, adieu le bel exutoire.

Fort heureusement, pas de perte de données… aucun backup depuis mon départ en France, s’il avait fallu que les données soient endommagées, je m’en serais voulu à mort. Je me jette sur une sauvegarde dès que je rentre chez moi ce soir !


Dommage, j’aurais pu vous parler hier soir de la défaite crève-coeur du Canadien qui anéanti quasiment ses espoirs de passer au tour suivant (après 3 défaites consécutives, il faudrait maintenant aligner 4 victoires)… À 17 secondes près, ils gagnaient le match, finalement ils l’ont perdu en prolongation. 17 secondes de moins et ils étaient de warriors, là ils sont des losers qui ont laissé passé leur chance (ça doit foutre les boules d’être à leur place en ce moment.)

Je n’ai rien contre Théodore, mais je pense que pour le “dernier” match, le coach devrait laisser sa chance à Garon, il est peut-être plus en mesure d’aller chercher un match que son gardien numéro 1 en ce moment.

N’écoutant que mon coeur vaillant et les conseils qui m’ont ici-même été promulgués, j’ai effectué aujourd’hui ma première sortie à vélo de l’année, une température de 12°C et quelques éclaircies étant suffisantes pour tenter l’expérience (à l’automne, j’en faisais avec un petit 2°C et de la pluie…)

Bon bon, rien de bien titanesque, je suis juste allé à la banque et faire quelques courses (putain presque 7$ pour un foutu boursin, l’arnaque).

Première constatation, je vais devoir, encore, me soumettre au gonflage de pneus. C’est surement ce qui m’embête le plus dans l’utilisation d’un vélo. D’autant que mettre 60psi de pression avec une pompe à bras, c’est exténuant ! Si quelqu’un connaît un endroit avec un gonfleur à pneu de vélo dans le coin de Cote-des-Neiges (ou même plus loin), je suis preneur.

Seconde constatation, y a des petits drapeaux du Canadien qui fleurissent un peu partout, principalement sur les voitures. Il faut dire que c’est la fureur des playoffs.

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Une voiture d'un partisan du CH

D’ailleurs, si je peux me permettre un petit commentaire à l’attention de certains critiqueux de tous poils (un certain JPB ainsi qu’un Pretender qui se reconnaitront s’ils me lisent) qui braillent qu’ils ne vont plus soutenir l’équipe ni regarder de match tout ça parce qu’ils viennent de perdre 2 matches : C’est con. Voilà.

Déjà on ne pensait même pas qu’ils atteindraient le cap des séries en début de saison, là ils viennent de passer le premier tour en battant Boston, pas mal déjà. C’est certain que ce ne serait pas plus mal s’ils pouvaient au moins gagner encore un match, histoire de ne pas avoir l’air ridicule face à Tampa Bay et de les voir gagner au moins une fois en série car j’ai rien vu du tour précédent puisque j’étais en France…

Durant mon séjour en France, des tonnes d’idées me venaient en tête, aussi bien comme activités, pistes de recherche d’emploi, idées de création d’entreprise à creuser, mais aussi des sujets à exploiter pour le carnet, des tweaking à essayer sous Linux… ça fait à peine 5 jours que je suis revenu que j’ai l’impression d’avoir tout perdu, les quelques idées qui me restent en tête n’étant pas assez tentantes pour que je me force à les réaliser. J’étouffe.

Du coup, je reste planter devant mon clavier à écouter la musique, à jouer, source énorme de frustration car je me fais déconnecter régulièrement en plein jeu. Coté recherche d’emploi je n’ai pas le courage de faire le suivi des pistes, même celles intéressantes… je suis bien loin des bonnes résolutions de la semaine dernière où je me promettais de prendre l’annuaire des entreprises que j’ai à ma disposition et les appeler une à une jusqu’à trouver un boulot.

Chaque nouvelle action me semble une montagne à déplacer, chaque coup de téléphone, contact ou sortie, une mer à boire. Je repousse tout en executant divers tâches d’intérieur, je procrastine pour utiliser un mot savant.

C. m’a photocopié avant que je ne parte une aide à la recherche d’emploi pour les nouveaux diplomés de l’ESSEC. Bien fait, pas mal mieux structuré et adapté aux besoins que les chefs d’oeuvre des clubs de recherche d’emploi et autres. Ils y distinguaient deux sources de motivations : la motivation extérieure, celle du chèque du paie, et la motivation intérieure, ce qu’ils appelaient aussi le feu sacré. Habituellement je fonctionne plus par le second, faut que ça me branche, le premier n’étant généralement pas suffisant à me bouger. Sauf que le feu sacré n’y est pas du tout.

Contrairement à mon habitude, j’ai aujourd’hui suivi une bannière publicitaire (c’est dire que je suis désoeuvré) pour attérir sur un test de QI. 133 d’après ce truc assez partiel. Semble-t-il que je ne suis pas débile… quoique je les suspecte de surestimer un peu les chiffres pour faire plaisir aux gens et les pousser à acheter le test complet. Toutefois, je ne vois pas en quoi ceci peut prétendre jauger l’intelligence d’une personne, la moitié des questions nécessitant d’avoir un minimum de niveau scolaire, l’autre un certain formalisme intellectuel… si c’est ça l’intelligence.

Je viens de terminer Au nom de tous les miens un livre de Martin Gray qui m’a été offert lors de mon passage en France.

Cette autobiographie, en plus d’être recommable à la lecture devrait figurer en bonne place dans la liste des incontournables à étudier en français au lycée… en plus ça nous changerait un peu des Zola et autres.

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Au nom de tous les miens

Martin Gray, issu d’une famille juive aisée de Varsovie a vu son univers s’effondrer le jour où l’armée du Reich pénétra en Pologne, enfermant les juifs dans un ghetto puis les menant aux camps de concentration.

Si Martin Gray devait être un héros de roman, aucun auteur n’aurait osé imaginer une telle histoire ! Devenant contrebandier pour nourrir sa famille puis une partie du ghetto, il échappe à la mort à de multiples reprises, ne peut éviter la déportation vers le camp de Treblinka, mais arrive toutefois à s’en échapper après avoir vu les siens y mourir, se bat seul, au sein de groupe de résistance polonais puis engagé dans l’Armée de rouge et participe ainsi à la défaite des allemands puis finalement part faire fortune aux USA.

Mais son histoire à proprement parlé n’est rien. Ce livre, tel qu’il le dit lui-même à plusieurs reprises, est un témoignage, le témoignage de ce que fut la folie meurtrière, l’extermination méthodique notamment des juifs, les hommes, nous-mêmes, devenus bêtes ; c’est à ce titre que ce livre devrait entrer dans les programmes de lycée.

Issu par mes grand-parents maternels d’une famille juive ayant renié sa religion en s’exilant de Roumanie sous le communisme, j’ai toujours été sensible à la question de l’antisémitisme, sans trop comprendre en quoi le fait d’être juif (moi-même ne l’étant pas) pouvait amener tant de haine. La lecture d’un tel livre, se replonger dans des livres d’histoire, ne fait qu’accroître cette incompréhension.

En tous cas, si vous ne l’avez lu, je vous le conseille vivement.

L’Institut du Nouveau Monde, dirigé par Michel Venne et dont on entend parler dans ses chroniques depuis plusieurs semaines, est enfin né !

Ça s’est passé jeudi dernier à l’hôtel de ville de Montréal en présence de 300 personnes, et pourtant je n’en ai entendu parler nulle part dans les médias. Je n’ai malheureusement pas pu y être, étant trop occupée, entre le retour de France d’Hoëdic et la préparation de mon examen de psychiatrie.

De quoi s’agit-il ? C’est un “institut indépendant, non partisan, à but non lucratif, voué au renouvellement des idées et à l’animation des débats publics au Québec”. Leurs objectifs semblent centrés sur l’avenir du Québec et la réflexion à son sujet, et ouverts à la participation de tout un chacun.

“L’INM va, d’une part, réunir une information fiable, contextuelle, à jour, sur le Québec, et rendre cette information disponible […]. Il veut développer des indicateurs permettant de mesurer le développement économique et social du Québec en comparaison avec le reste du monde. Il veut mettre à profit les nouvelles technologies de l’information pour favoriser la délibération publique et rejoindre les citoyens et citoyennes de toutes les régions du Québec.”

“Il veut, d’autre part, libérer la parole des citoyens et des citoyennes en dehors des circuits partisans, militants ou académiques en suscitant leur participation à des débats ouverts, des échanges, des dialogues, conférences et rendez-vous stratégiques sur les grands enjeux de notre temps, capter cette parole citoyenne, la mettre en forme et lui assurer une diffusion et une reconnaissance dans l’espace public.”

Tout ceci va se concrétiser de diverses façons : l’Annuaire du Québec, des rendez-vous thématiques intitulés “Québec 2025”, des cercles de réflexion et même une Université d’été de façon à ce que les jeunes ne soient pas en reste.

D’ailleurs, je vais peut-être même essayer de participer à l’Université en question !

On peut d’ores et déjà devenir membre. Je ne peux m’empêcher de déplorer l’absence d’un tarif encore plus réduit pour les étudiants désargentés.

N’empêche, c’est le genre d’initiatives qui cultive l’espoir et l’intérêt dans l’avenir, c’est le moins que l’on puisse dire !