J’ai envie de me citer parce que je considère que je suis une personne bien qui mérite d’être plus connu et que je suis fier des conneries que je sors sur ICQ alors que je suis complètement scotché à mon moniteur :

Au Québec, avoir une grosse voiture et la montrer, c'est comme pisser partout quand on est un gros chien. Stéphane G., le 23 mars 2004

Mais le printemps version québécoise, il neige !

La semaine dernière des rêveurs locaux espéraient déjà voir la fin de l’hiver, les températures minimales étant passées au-dessus de zéro et la neige ayant en grande partie disparu du sol. S’il y a bien une chose que je sais après avoir passé un hiver ici, c’est que l’hiver ne s’arrête pas mi-mars.

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Neige de Mars

Enfin bref, moi ça ne me dérange pas. De toutes manières, on est bon pour avoir un temps mi-figue mi-raison jusqu’au mois de mai, autant qu’il neige, au moins c’est beau.

Ma nouvelle tutrice d’APP, pour le cours de psychiatrie, se trouve être psychiatre surspécialisée en dangerosité.

Elle bosse à l’Institut Pinel de Montréal. Il s’agit d’un hôpital psychiatrique réservé aux criminels, malfaiteurs et autres délinquants de toute la province, faisant le lien avec le système judiciaire.

Elle les aime dangereux…


Quant à moi, je ne sais pas encore si je vais aimer ce domaine très particulier de la médecine. C’est très catégoriel (des axes, des catégories, des critères…), en tout cas. J’ai seulement un problème de fait et je peux déjà détecter de nombreux troubles psychiatriques chez les personnes de mon entourage. (Bon, d’accord, j’ai peu de mérite, parce que je savais déjà qu’il y en a plein dans ma famille.)

Je pense qu’à la fin, je serai en mesure d’affirmer avec certitude que… nous sommes tous plus fous les uns que les autres !


Tiens, ça me rappelle mon expérience dans une école “spécial ramassis de tous délinquants de la région”…

J’ai fait ma 6e et dernière année du primaire dans un programme de “bain linguistique”, et l’école en question n’offrait que des programmes spéciaux. C’était à Charlemagne, la ville de Céline Dion.

L’autre programme spécial offert là-bas, outre le mien, était donc la… fameuse “7e année”. Non, en effet, vous avez raison, il n’y a pas de 7e année au primaire.

Mais ces “cas”-là sont tellement dérangés qu’on en a créé une juste pour eux, parce que ça ne se faisait pas de les faire redoubler encore la 6e année, ou pour d’autres raisons. Trop dangereux pour fréquenter encore l’école primaire, en gros…

La règle était : pas plus de 10 par classe, sinon ça devient risqué. Une école spéciale quoi, où ils se retrouvaient entre eux pour avoir un suivi spécialisé et se voir offrir un apprentissage adapté à leur rythme…

(Qui a eu l’idée sadique d’aller foutre le bain linguistique là ? C’est comme de lancer un agneau à un banc de piranhas affamés !)

Cette année-là a sûrement été la plus malheureuse de ma vie. C’était la terreur quotidienne entretenue par les 7e, dès le matin, dans le bus scolaire jaune. Comme dans Forrest Gump. J’étais la dernière à monter, à la fin du trajet, tous les matins, et il fallait bien que je m’asseois où je pouvais… On faisait en sorte que je sois obligée de me jeter dans la gueule du loup, tout au fond de l’engin.

Les toilettes aussi étaient un lieu traumatisant. Les filles de 7e année avaient pour passe-temps favori d’essayer de défoncer la porte pendant qu’on y était.

La discipline était très sévère pour tout le monde dans l’école. Je comprends, rétrospectivement, que c’était nécessaire pour tenter de structurer et de juguler un peu ces gredins, futurs bandits des grands chemins.

Du coup, on devait toujours s’asseoir à la même place pour manger, dans le gymnase, au sous-sol. Je me souviens que j’étais mal tombée en termes de voisins de table. C’était tellement facile, de tourmenter et de harceler une petite timide qui fait son acnée avant les autres… Et je n’étais pas armée pour me défendre dans un tel monde de brutes.

Sans compter qu’on nous laissait moisir et nous sublimer en statues de glace dehors pendant des heures, tous les midis, hiver compris.

Alors ce qui devait arriver arriva… Par un froid midi d’hiver, un 7e année a, en toute connaissance de cause, botté son ballon de football américain de toutes ses forces à un mètre de moi. Je l’ai reçu de plein fouet au visage. J’étais alors dans mon 2e traitement à l’accutane, donc je coagulais plutôt mal. Qu’est-ce que j’ai pu saigner…

Les enfants peuvent être très cruels.

Vous savez quoi ? Je ne serai jamais psychiatre.

No one can make you feel inferior without your consent. (Eleanor Roosevelt)

Nothing so needs reforming as other peoples’ habits. (Mark Twain)

People who have what they want are fond of telling people who haven’t what they want that they really don’t want it. (Ogden Nash)

Bon voilà, je rentre de mon aikido, traaanquille, je me pose devant mon écran… quelques messages ICQ sont arrivés, je veux y répondre mais la connexion veut pas, mes messages restent scotchés au départ (Désolé aux messages auxquels j’ai pas répondu, mais ICQ est en grêve depuis). Pas moyen d’ouvrir une page web ni de recevoir un mail. Diagnostic poussé, le routeur s’est encore chié dessus.

Panel de config du routeur, il est persuadé d’être connecté. Soit. Bouton “release” pour le forcer à se reconnecter. Rien. Bouton “renew” (vaguement pareil), niet, queud’. Je vais voir la log et là surprise, elle est remplie : IP Spoofing, Land Attack, Ping of Death, Smurf Attack, à peu près tout y est passé… pendant plusieurs heures en plus ! Surement qu’à la fin, il (le routeur) en a eu plein le cul et a laché la connexion. Finalement j’ai fait un reset puis il s’est reconnecté.

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En brave bête qu’il est, le routeur m’a floodé d’e-mail d’alerte.

Bien que mon routeur semble détecter (et repousser ces attaques), je me demande toujours dans quelle mesure certaines ne passent pas au travers… d’autant plus que j’ai quand même quelques ports d’ouverts. Surtout ça me fatiguerait de devoir constamment reseter.

Mon routeur (décidément c’est sa fête ce soir… si avec ce message je ne devient pas premier dans Google pour le terme “routeur”, je ne sais pas ce qu’il lui faut), donc mon routeur est sympa, il me donne l’adresse IP de la machine qui m’attaque : 0.0.0.0, 127.0.0.1 ou des adresses farfelues qui contiennent des 255. Ça m’aide beaucoup, merci. Ceci dit, toujours mon routeur m’a fait découvrir UNX Spam Combat avec un whois général, c’est assez pratique… enfin quand on a une IP valide !

Autre chose qui me chagrine : après mon reset, j’ai changé d’IP (phénomène rare chez Vidéotron) et il a à peine fallu plus d’une minute pour que les attaques recommencent. Comment il m’a retrouvé ce con ? À moins qu’il ne broadcaste la classe d’IP au complet auquel cas c’est logique que soit toujours concerné.

Toujours est-il que c’est assez chiant et je n’aime pas ça, moi !