Juste un petit singe pour Martine, du type “j’ai pas le temps, c’est mon examen final de neuro demain et en plus je suis encore malade”…

C’est un simple souvenir qui s’envole vers le taxi qui m’a menée jusqu’à la maison d’Hoedic, le jour de mon atterrissage à Nantes, au début du mois de septembre de l’an 2000. Mon visa pour mineur scolarisé avait préalablement été scruté avec suspicion par un employé, c’était ma rentrée en 1ère S le lendemain ou le surlendemain. Il faisait beau, et je me demandais bien ce qui m’attendait (même si je venais de passer l’été en France et que je commençais à connaître Nantes). J’étais très impressionnée, effrayée, même, par la concrétisation de tout ce que j’avais organisé et prévu ; j’étais aussi (accessoirement) excessivement chargée.

Quand je suis sortie, le premier taxi qui m’est tombé sous la main était un vieux tacos tout pourri avec un chauffeur qui n’était pas davantage inspirant. Mais mes bagages étaient lourds et je ne pouvais faire un pas de plus. Tant pis. Ça puait, une odeur de clope bizarre, dans l’habitacle et le chauffeur avait les cheveux longs, l’air sale et négligé… L’air très français aussi, stéréotypé, avec un gros pif rouge. “Sur quoi suis-je tombée ?”, me suis-je demandé…

Le trajet a été interminable, dans le trafic, mais s’est heureusement déroulé en silence - trop de choses étaient bouleversées à l’intérieur ; je regardais le paysage de mon nouveau milieu de vie défiler. Je pense bien que j’ai eu droit à de nombreux détours inutiles et à un prix rehaussé pour mes bagages… Qu’importe, j’y étais enfin !

Au moins, je suis arrivée saine et sauve à bon port, avec tous mes effets personnels !

If we make peaceful revolution impossible, we make violent revolution inevitable. (John F. Kennedy)

If you give me six lines written by the most honest man, I will find something in them to hang him. (Cardinal Richelieu)

If you think nobody cares if you’re alive, try missing a couple of car payments. (Earl Wilson)

Comme le signalait Kicou le week-end dernier, Vidéotron est l’un des rares grand fournisseur d’accès Internet au Canada à s’être dit près à travailler avec la CRIA qui souhaite faire la chasse aux “pirates” comme sa consoeur américaine la RIAA.

Craignant de voir la situation en arriver au point où en sont certains hébergeurs de sites Internet qui ferment des sites et transmettent des données confidentielles sur simple lettre d’huissier, j’ai écris un courriel au service à la clientèle Vidéotron en leur demandant sous quelles conditions ils comptaient participer à la traque de la CRIA.

Voici la réponse, je vous laisse juger par vous-même :

Monsieur Urluberlu turlututu, Nous vous remercions d'avoir pris le temps de nous écrire au sujet du piratage. Voici des informations complémentaires sur la polémique mise de l'avant par plusieurs journaux concernant la position de Vidéotron face à la délation possible des grands pirates canadiens de musique sur Internet. Des maisons de disques, membres de l'Association de l'industrie canadienne de l'enregistrement, ont déposé une requête à la Cour fédérale en vue d'obliger les plus grands fournisseurs d'accès Internet canadiens, dont Bell Canada, Rogers Cable, Vidéotron, Telus et Shaw Communications, à divulguer l'identité de 29 clients à propos desquels il est allégué qu'ils ont piraté de la musique à large échelle. Quebecor est grandement préoccupée par toutes les formes de piratage, qu'il s'agisse du piratage des services de télédistribution, de musique ou de presse écrite et Vidéotron est le seul fournisseur d'accès Internet qui ne conteste pas la requête des membres de l'Association de l'industrie canadienne de l'enregistrement. Cependant, il va de soi que Vidéotron, toujours préoccupée par la confidentialité des dossiers de ses abonnés, ne divulguera d'informations sur ses clients aux maisons de disques qui poursuivent que si la Cour fédérale émet une ordonnance obligeant Vidéotron à le faire. Si une telle ordonnance est émise, tous les fournisseurs de service Internet devront s'y conformer. Nous vous remercions de votre compréhension.

On comprend un peu mieux les motivations quand on sait que Québécor, maison-mère de Vidéotron, possède également le magasin de disque Archambault qui a lancé dernièrement un site d’achat de musique en ligne (assez pitoyable d’ailleurs). Qui a dit que tout le monde avait abandonné la convergence ?

La semaine dernière j’ai eu un entretien d’embauche pour un poste ma foi… qui n’était pas magnifiquement passionnant, mais ça payait pas pire et j’avais les qualifications requises et une bonne connaissance du milieu (à savoir l’environnement).

L’entretien en lui-même ne s’est pas trop mal déroulé bien que la première moitié soit entièment constituée de questions binaires du genre “Êtes-vous factuel ou conceptuel”. Difficile d’essayer de se vendre sur ce genre de question, et après 20 minutes de questions comme ça, difficile de trouver l’impulsion pour se vendre de nouveau sur des questions plus ouvertes.

Enfin bref, je devais avoir la réponse avant vendredi 19, finalement j’ai appelé mardi dernier et on m’a dit que je n’avais pas été pris et qu’on m’avait préféré, de peu, une personne qui connaissait mieux certains domaines particuliers (eau et sols). D’après certaines sources, une quarantaine de personnes avaient postulé, même si possiblement la moitié des candidatures étaient hors sujet, ça fait qu’il faut être meilleur qu’une vingtaine d’autres personnes, pas toujours facile !

Je ne rêvais pas de ce boulot, mais ça m’aurait fait plaisir de revenir avec une bonne nouvelle… ben une prochaine fois.

Alors que la Commission Européenne dirigée par Mario Monti pourrait éventuellement condamner Microsoft pour abus de position dominante notamment pour l’intégration automatique de Windows Media Player (Selon la loi européenne, une condamnation de Microsoft pourait l’amener à payer une amende maximale à hauteur de 10% de leur chiffre d’affaire !), un recours collectif représentant près d’un million d’utilisateurs est actuellement entendu par des juges du Minnosota visant à faire condamner la firme de Redmond avoir profité de leur position de quasi-monopole pour augmenter les prix.

Microsoft ne se laisse pas démonter pour autant. Alors qu’avant-hier je voyais sur le site du quotidien Le Monde une publicité d’IBM qui comparait Linux à un enfant surdoué et que le même IBM annonce la sortie de deux nouveaux modèles de PC sous Linux, Microsoft répond par une farouche campagne anti-Linux toujours dans Le Monde. C’est étonnant car il me semblait que la publicité comparative, consistant à attaquer nommément un produit ou une firme était interdite en France. Visiblement Linux est plus que jamais l’ennemi de Microsoft !

D’ailleurs je me demande s’il y a un lien entre l’apparition de cette publicité sur mon écran et le fait que je suis sous Linux :p

Je dois avouer avoir certaines difficultés à comprendre la poursuite entamer au Minnesota. Si c’était si cher que ça, ma foi, ils n’avaient qu’à pas l’acheter Windows ! Il existe des tonnes d’ordinateurs où il est possible de retirer le système d’exploitation vendu avec. De plus, il faut bien dire ce qui est, ça représente pas grand chose car un WinXP en OEM, ça vaut pas bézef.

Quitte à poursuivre, je préfère l’option européenne, à défaut ça vise à “ouvrir” un peu Microsoft car en les empêchant de mettre WMP par défaut, on sous-entend également que Windows doit pouvoir supporter tout autre lecteur… ceci est bien-entendu valable pour tout autre logiciel par mise en place d’une jurisprudence assez forte.

Si ce million de consommateur n’était pas content, il existe effectivement Linux, il existe aussi Mac.

À propos de Mac d’ailleurs, je me demande parfois si Microsoft vise bien en tapant sur Linux. Je sais bien que le marché le plus important reste celui des entreprises sur lequel Linux commence à bien s’implanter, mais Apple jouit de plus en plus, me semble-t-il, d’une bonne aura auprès des utilisateurs et je pense ne pas être le seul à réfléchir, pour la première fois, à acheter un Mac.

Je ne comprends pas non plus pourquoi on fait un tel foin autour de Linux, il existe d’autres OS open source. De plus je ne contesterai en aucun cas le fait que la gratuité d’acquisition n’est pas l’aspect le plus important. Même si les licences Windows représentent plusieurs millions pour des entreprises, les frais d’entretien peuvent rapidement dépasser ce montant.

Chacun pourra comparer autant qu’il veut, faire des études, les coût varieront selon l’utilisation qu’on veut en faire. Même si Linux, à travers certaines distributions, a atteint une certaine maturité, il me semble que ça ne reste pas très accessible pour une portion, importante, d’utilisateurs domestiques, qui ne dépassent pas le stade d’utilisation de programmes installés (au pire, installer quelque chose, mais c’est tout).