Je n’ai jamais vraiment suivi de catéchisme en bonne et due forme, ou alors avec beaucoup de frivolité et il n’en reste pas grand-chose. Pourtant, je suis baptisée, confirmée, confessée, tout ça. Mais athée (ou agnostique…).

Je tenais à présenter ici ma version de la Passion de Jésus, avant de voir le film du même titre. Elle est extraite du récit biblique de Jean (le plus fidèle apôtre) car c’est le plus détaillé à ce sujet, par l’intermédiaire de mon cours d’histoire religieuse d’il y a longtemps.

Tout le monde sait que c’est Judas qui a trahi Jésus. Jésus savait qu’il allait se faire arrêter et voulant éviter le bain de sang, il s’est rendu sans chercher à fuir ou à se cacher. Pierre essaie de le défendre par l’épée.

Image

Ecce Homo

Jésus est ensuite conduit devant le grand prêtre, Caïphe. C’est là que Pierre se trouve à le renier trois fois. Jésus se trouve condamné par le grand prêtre, à la tête du Sanhédrin (le gouvernement des Juifs), pour deux motifs : il est un blasphémateur qui refuse de renier ouvertement être le Messie, alors qu’un Messie ne saurait se tenir avec les pécheurs, les illetrés et les prostituées ; de plus, on l’accuse d’être un profanateur, parce qu’il a affirmé qu’il abattrait et relèverait le Temple juif en trois jours. La vraie raison étant en fait que si Jésus était le vrai Messie et devenait le chef du peuple, le Sanhédrin perdrait son pouvoir et sa raison d’être… Ce procès religieux est bâclé, le tribunal tenant surtout à faire condamner Jésus pour protéger son pouvoir et son argent.

Image

Couronne d'épines

Mais l’histoire ne s’achève pas là. Les Juifs n’ont pas le droit de tuer ; seuls les Romains le peuvent. Or les Romains ne s’intéressent pas aux questions religieuses. Ainsi, Jésus est ensuite amené devant Pilate, procurateur de Rome, pour être jugé. Pilate essaie de libérer Jésus à trois reprises, histoire de mettre des bâtons dans les roues du Sanhédrin. Mais Jésus se prétendait le “roi des Juifs”, ce qui constituait en soi une défiance au vrai “roi”, Rome. Pilate choisit finalement de grâcier un autre prisonnier que Jésus, Bar-Abbas. Puis, ne trouvant pas de chef d’accusation suffisant, il choisit de le faire simplement remettre à sa place à coups de fouet. En le faisant battre, Pilate, espérait satisfaire la cruauté du peuple. On sert alors un argument final à Pilate, du chantage : “Si tu le relâches, tu ne te conduis pas comme l’ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César.” Pilate cède pour sauver son poste.

Les motifs de la condamnation politique de Jésus sont qu’il se prétend roi (même s’il n’a jamais prétendu avoir du pouvoir), qu’il trouble la paix publique en rejetant la loi (effectivement, il favorise plutôt l’intention), qu’il nuit au paiement des impôts (en fait il se foutait de l’argent il me semble…), qu’il se dit être un Messie (mais n’en fait rien), et qu’il soulève le peuple par son enseignement. Pilate tente bien de sauver Jésus, en essayant de l’amener à renier qu’il est roi, de le faire gracier pour la Pâque et en lui donnant uniquement un châtiment corporel ; en vain. Pilate est reconnu dans l’Histoire pour avoir été un abruti notoire, incompétent à diriger la Judée.

Image

Le portement de la croix

Jésus subit sa Passion le 6 avril de l’an 30, dans une ancienne carrière devenue dépotoir, le Golgotha. Marie, Jean et Marie-Madeleine l’accompagnent. Les Romains voulaient humilier les condamnés à mort en les laissant mourir parmi les ordures. La crucifixion était choisie pour être particulièrement souffrante, une longue agonie (souvent 2 semaines !). En gros, on le tourmente et fouette le matin, on le crucifie vers midi et à 3h il expire (c’est l’heure où, dans la religion juive, il faut immoler l’agneau pour le manger). Jésus est donc un peu le symbole de l’agneau servant à racheter les péchés du monde.

Il est finalement descendu au tombeau pour ensuite ressusciter.

Image

La crucifixion

Il ne me reste plus qu’à aller voir le film…


J’ajouterais, tant qu’à être dans la religion, que dans l’expansion qui suivit du christianisme, Paul a eu beaucoup d’influence et a bien imposé son point de vue. La majorité des Épitres de la Bible sont de lui.

Mais qui est cet homme qui a tant teinté le christianisme ? À l’origine, il aurait été fabriquant de tentes à Tarse, en Asie Mineure. Il est décrit comme un homme petit et trapu, large d’épaules, au crâne dégarni et aux sourcils épais, avec un nez crochu. Il était surnommé le “nabot” et était peu aimé des femmes. Sa pensée a eu des influences grecque comme juive. Saul détestait les chrétiens et mena contre eux une véritable campagne de terreur et de persécution. Il voulait protéger la foi juive qui avait fait de lui un homme si important et bien en vue. Il mettait toutes ses énergies à défendre la loi.

Petit à petit il commence à douter du bien-fondé de son combat contre les chrétiens. C’est la crise de conscience. Sur le “chemin de Damas”, en route pour aller persécuter une communauté chrétienne, il tombe de son cheval. Une lumière aveuglante lui apparaît et une voix lui parle. Il demeure aveugle pendant trois jours et se fait conduire par la main : c’est le trouble, puis la conversion. C’est là que de Saul, il devient Paul. Il est baptisé et commence sa mission d’évangélisation, qui allait consister à convertir à tout prix.

Il devient vite le plus ardent propagateur du christianisme. Il commence par rejoindre pour deux ans la communauté de Kochba, en Syrie, afin d’en savoir plus sur cette religion. Puis, il entame ses missions à Antioche et fait de nombreux voyages dans les années 40-60 après J.-C., jusqu’en Grèce et à Rome. C’est dans l’Épitre aux Éphésiens que sa pensée se trouve la mieux exposée et la plus achevée.

À une certaine époque, Paul voit surtout ce qu’il y a de vil et noir en l’Homme, et il s’emploit à condamner cela. On peut se demander où est passé le message de Jésus… C’est cette période qui laissera au christianisme sa connotation noire et restrictive.

Ainsi, c’est à cause de Paul que le corps est perçu comme source de mal et de mépris (péché, convoitise et fornication) dans l’Église. (Pour Jésus, il suffit d’avoir une attitude ouverte et naturelle : manger, boire et faire des enfants.) Paul a aussi des tendances misogynes : il prête aux femmes le péché de la chair et la légèreté d’esprit. (Pour Jésus, elles étaient comme les enfants, les pauvres, les pécheurs et les exclus ; il leur avait redonné leur dignité et leur avait enseigné.) Paul considère l’homme comme mauvais et impur : un pécheur qui doit se racheter continuellement. (Pour Jésus, l’homme est de la même nature que Dieu et doit s’en rapprocher spirituellement.) Enfin, Paul avance que Dieu précipitera en Enfer les hommes qui auront refusé son appel, alors que Jésus parlait d’un père infiniment bon et accueillant. Paul a aussi fait de l’évangélisation un combat contre l’ignorance et le mal ; pour Jésus, c’était plutôt la construction d’un Royaume de douceur et d’ouverture.

Bref, Paul n’a pas hésité à prendre quelques “libertés” par rapport au message initial de Jésus. Évidemment, Jésus n’a eu que trois ans d’influence sur le monde ; Paul en a eu trente…

As far as the laws of mathematics refer to reality, they are not certain; and as far as they are certain, they do not refer to reality. (Albert Einstein)

A man is a critic when he cannot be an artist, in the same way that a man becomes an informer when he cannot be a soldier. (Gustave Flaubert)

A man lives by believing in something, not by debating and arguing about many things. (Thomas Carlyle)

Non pas moi ! Pas encore :)

Non I am Canadian, c’est le slogan de Molson, la bière locale, la Budweiser de la frontière du nord et tout comme Bud, ils excellent sur le publicité.

Celle-ci, trouvé via MQ, est vraiment très bonne ! Si vous avez quelques bouts de bande passante dont vous ne savez pas quoi faire, profitez-en pour télécharger ce chef d’oeuvre d’auto-dérision.

Enfin ! Après un an à Montréal, c’était la première fois que j’allais voir un match du Canadien de Montréal.

Disons que ça a assez mal commencé car on n’a pas eu le droit de rentrer avec notre sac à dos. Ebb et moi nous promenons toujours avec des sacs à dos pour trimballer nos petites affaires (mon appareil photo numérique, un livre, tuque, gants, plus toutes mes conneries). Bon, faut dire qu’on l’a cherché parce que c’était écrit sur le billet que les sacs à dos étaient interdis.

Mais bon, tant qu’à faire on devrait interdire les sacs à dos en partout, c’est vraiment naze ! Surtout qu’avec le manteau que je portais, je pouvais vraiment faire entrer n’importe quoi dans le Centre Bell, je n’avais pas besoin d’un sac à dos. Enfin bref.

Et puis il faut bien dire que c’est très show off le hockey de la NHL. Contrairement au football/soccer, qui est vraiment un sport, le hockey fait plus spectacle, sortie détente avec pleins de pause de jeu et des animations auxquelles se prêtent très volontier les spectateurs, bref, c’est le fun.

Image

Le Centre Bell

La maman de Ebb, qui nous a offert nos billets pour Noël n’avait pas fait le meilleurs choix pour le match. En effet, le Canadien rencontrait les Hurricanes de la Caroline, une équipe réputée pour son jeu défensif. À la rigolade je dis à Ebb et à un ami nous accompagnant que pour mon premier match on allait avoir droit à un 0-0, chose très rare au hockey. Ben je ne fus vraiment pas loin de la vérité. À la fin du temps réglementaire, le score n’avait pas bougé. Heureusement, une prolongation de 5 minutes sur le principe la sudden death a lieu pour essayer de séparer les équipes, et c’est là que l’un des petits préférés de la foule, Mike Ribeiro, a joué les héros et a marqué un but à 1:22 de la fin.

Immense clameur dans le Centre Bell, tout le monde s’est levé comme un homme pour applaudir ce beau but, cet unique but que chaque spectateur attendait depuis près de 2 heures et demie (Malgré que le temps réglementaire ne soit que de 3 fois 20 minutes, un match s’étale en moyenne sur 2 heures et demie à cause des arrêts de jeu et des mi-temps). Voilà, donc ce fut un assez beau match et puis finalement le Canadien a gagné et c’est très bien en soit.

En tous cas, c’est très nettement différent de la télé, le jeu est un peu moins impressionnant, mais l’ambiance nettement plus… présente, du coup. Les commentaires en moins, ça change aussi, ça fait qu’on manque certains éléments, comme le fait qu’un joueur se soit blessé en recevant une rondelle sur la main. Je n’ai pas compris non plus pourquoi une partie de la prolongation s’est jouée à 5 contre 5 au lieu de 4 contre 4 comme c’est normalement le cas !

Image

Interdis les appareils photos ?

Après coup, nous avons retrouvé nos sacs à dos indemnes et bizarrement le métro du retour était vide ; je ne comprends toujours pas comment quelque 20.000 personnes se sont rendu sur place.

En tous cas, nous y retournerons surement, possiblement lors des séries éliminatoires de la Coupe Stanley qui auront lieu à partir du mois d’avril.

Ça y est, Louise et ses parents repartent. Ça devait finir par arriver. Je pense que son papa, bien que gagnant sûrement très bien sa vie ici (les chasseurs de tête se l’arrachent), est très insatisfait du marché du travail. En 3 ans, il a dû occuper 4 boulots différents. Bien qu’il ne semble jamais avoir de mal à en trouver un nouveau, il est quand même toujours désagréable d’avoir goûté en si peu de temps à des expériences telles que le “licenciement temporaire” et la “baisse de salaire de 10 %”.

Pour la maman de Louise, je pense que ça s’est encore moins bien passé. Elle a été licenciée autour de sa grossesse ou de son congé de maternité, je ne sais plus bien mais c’était pas super, et ensuite quand elle a voulu chercher à nouveau un boulot, elle s’est trouvée dans une position semblable à cette d’Hoedic, à faire des demandes qui n’aboutissent pas, à ne jamais recevoir de réponse, à laisser en vain des messages sur des foutues boîtes vocales, à se faire mener par le bout du nez et traîner en longueur pour finalement se faire dire non, etc. À se faire traiter n’importe comment, comme du bétail, quoi.

Bref, rien pour donner envie de rester ici. Surtout qu’apparemment, en France, ils n’ont pas de mal à avoir des pistes de boulot (ils cherchent dans l’Ouest : Nantes, Rennes, La Rochelle…). Et là-bas, revenir d’Amérique est bien vu ; tout l’inverse d’être Français ici, finalement.

Sans compter qu’avec des gamins, il y a mille et un avantage en France que l’on ne trouve pas au Canada. Ça entre aussi en ligne de compte. Louise fréquente actuellement une prématernelle très bien, mais qui coûte une fortune. En France, à 3 ans, elle ira à la maternelle, et ce sera bien et gratuit.

Ça fait réfléchir, tout ça.

En tout cas, elle va me manquer, cette gentille petite toute délurée, qui s’exprime déjà si bien et a même acquis la propreté depuis la dernière fois…

(Leeloolène, s’ils atterrissent à Nantes, je leur donnerai ton nom pour le baby-sitting ;).