La région de Lanaudière jouxte Montréal au nord, de l’autre coté de la rivière de Prairies (un bras du Saint-Laurent), d’ailleurs une partie de cette région est une banlieue de la métropole québécoise.

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Des sculptures sur glace

C’est également un endroit fort agréable et qui passe par toutes les couleurs au gré de l’année.

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La rivière l'Assomption

Dans la série des mini-événements télévisés qui choquent, le Canada et surtout le Québec ne sont pas en reste.

De quoi s’agit-il cette fois ? Un homme nu lors d’une émission ? Non ! Il s’agit de Don Cherry.

Qui est donc cet inconnu total pour les non-canadiens non-amateurs de hockey ? Don Cherry est un ancien joueur de hockey, ancien coach et actuellement “animateur” pour Hockey night in Canada, émission phare du samedi soir de la chaîne publique anglophone CBC retransmettant les matches des équipes canadiennes de la ligue nationale de hockey (qui comprend 6 équipes canadiennes, dont le Canadien de Montréal, et 24 équipes américaines).

Le Don en question a toujours été réputé pour ses phrases directes ainsi que pour un mépris non dissimulé des canadiens francophones, et plus particulièrement les québécois (Oui, car, peut-être ne le savez-vous pas, mais on trouve des francophones dans plusieurs autres provinces du Canada). Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de ses états d’armes télévisés mais dernièrement il s’est surpassé en disant que :

    1. des problèmes de dopage récemment découverts dans la ligue junior québécoise de hockey était propres au Québec (sous-entendu, les québécois sont tellement faibles qu’ils doivent se doper, les autres canadiens, eux, n’ont pas besoin de ça et ne se droguent pas),
    1. seuls les [canadiens] francophones et les européens portaient des visières avec leur casque (sous-entendu, quand on est un vrai homme, on joue sans visière - ce commentaire fait suite à de nombreuses blessures aux yeux par des tirs ou des coups de bâton et alors que même les joueurs les plus costauds parlent d’utiliser des visières).

Personnellement ça me semble assez mineur mais on attaque le Québec et ça c’est insupportable : plusieurs responsables de la partie francophone de la télé d’état ont demandé la tête du commentateur alors que quelques ministres (même fédéraux, pas seulement ceux de la province du Québec) ont condamné ces paroles et demandé que CBC prenne des mesures.

Résultat : comme il n’était pas question de retirer des ondes l’emblême qu’est cet abruti, on va mettre en place -tenez-vous bien, ça va vous rappeler quelque chose- un décalage de quelques secondes avant la rediffusion pour, au besoin, biper le venin qu’il crache ou carrément lancer un spot publicitaire.

Ça me fait doucement rigoler car, tandis que les canadiens se font claquer les bretelles en riant des américains qui s’émeuvent pour leur nipplegate, ils sont en train de mettre en place le même type de censure pour s’assurer qu’aucun contenu ne pourrait être contesté par qui que soit (bout de sein compris, on ne sait jamais !)

Ben moi, j’en ai marre d’entendre les chansons d’Eminem et consors bousillées par des bips intempestifs dès qu’il y a un “fuck” dans les paroles, marre que les commentateurs, aussi cons soient-ils, risquent le même sort ; c’est quoi l’étape suivante ?

Personnellement, je préfère la réaction d’une chaîne de sport québécoise (RDS) dont un des animateurs caricature le Don en question. Niveau humour j’ai déjà vu mieux, mais ça me semble une réaction beaucoup plus saine que de couper le sifflet à la première parole de travers ou visant simplement la provocation.

Demain sera une horrible journée comme j’en n’ai pas eu depuis… houla, mon extraction des dents de sagesse, soit presque 4 ans.

On va me forer les dents et y mettre un amalgame de plomb, de mercure, et d’un tas d’autres substances hautement toxiques pour délogés des saloperies de caries qui ont eu la mauvaise idée d’élire leur domicile sur le peu de dents qu’il me reste (oui, car en plus des dents de sagesse, j’ai perdu mes prémolaires durant la bataille de l’orthodontie et qui fut d’ailleurs un échec total).

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Mais non ça ne va pas faire mal Monsieur

Je sens des instincts de quand j’avais 5 ans et qu’il fallait s’y mettre à 5 pour me faire une prise de sang remonter en moi et me donner envie de courir loin de ces seringues, fraises, pics, crochets et autres ustensils barbares qui vont en toute impunité agresser ma bouche et amoindrir mon intégrité physique.

HEEEEELLP !

L’information n’est pas très fraiche, elle date du 16 janvier, mais à ce moment-là, je n’avais pas eu le temps de la commenter : le téléscope Hubble va bientôt mourir. Du moins la Nasa ne va pas aller faire son entretien de routine. Alors que ses batteries s’épuisent et que plusieurs de ses gyroscopes (lui permettant de s’aligner correctement) sont en panne, George W. Bush, en annonçant sa volonté de retourner sur la Lune d’ici 10 ans a du même souffle annoncé que Hubble pourrait finir sa vie quelque part dans le Pacifique, peut-être dès 2007.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la question n’est pas financière mais sécuritaire : après l’accident de Columbia, la Nasa, en accord avec (ou sur conseille de) la Maison Blanche a décidé que seule la station ISS serait désormais visitée par les navettes américaines. Hubble, dont certaines “upgrades” supplémentaires étaient en préparation représente un danger trop important, les navettes sont vieilles et la mort d’astronaute fait bien trop mauvaise presse.

Ça peut sembler bizarre de mettre en balance la vie d’astronaute avec la poursuite d’un programme d’observation spatiale. D’ailleurs, ce n’est pas ce que c’est. Du coté de la Maison Blanche, on veut le risque 0 pour tout ce qui n’est pas primordial. On le sait le risque 0, dans l’espace, c’est de ne pas s’y rendre.

Tout comme on peut se poser la question de l’intérêt de privilégier principalement les vols habités, au détriment des vols robotisés qui montrent pourtant beaucoup d’intérêt, on peut se demander si considérer l’ISS primordiale face à Hubble est si judicieux.

Pour l’heure, Hubble a apporté beaucoup plus de connaissance que l’ISS n’en apportera jamais : des clichés inimaginables auparavant.

Regardez, avant-hier on nous annonçait l’étude très passionnante d’Osiris (aussi connu sous le nom de HD 209458b), une exo-planète de la taille de Jupiter, tournant autour de son étoile en 3 jours, et dont les constituants sont pulvérisés dans l’espace à un rythme incroyable par un extraordinaire effet de marée et une fournaise de quelques 10 000°C. Une planète qui boulverse la façon de voir de nombreuses théories alors que récemment il semblait impossible qu’une aussi grosse planète se forme aussi proche d’une étoile.

Aujourd’hui, je trouve des clichés du Evil Eye (encore connue sous le nom de Messier 64), une galaxie aux propriétés étonnantes avec une importante quantité de poussières absobants la lumière et dont certaines étoiles tournent en sens inverse des autres, possiblement des suites d’une rencontre entre deux galaxies.

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La galaxie M64

Bref, tout un pan de l’espace s’est ouvert avec Hubble et pourrait se refermer. Certes, Hubble aura un remplaçant, le James Webb Space Telescope qui ne sera pas opérationnel avant 2011 et qui n’aura pas les même “compétences” que Hubble (dont celle de voir en ultra-violet). De plus, deux téléscopes ne seront pas de trop pour regarder l’infini.

Rien n’est joué, la décision d’abandonner le premier téléscope spatial a créé un véritable émoi au congrès américain, une enquête a été commandée auprès de la Nasa et un changement d’administration pourrait permettre de voir cette décision changée, mais pour envoyer une navette de maintenance avant 2007, il faudrait que la décision soit prise rapidement.

Bon ben alors quoi ? Même les habituels piliers de bar n’étaient pas présents ce soir, Montréal serait-elle touchée pour l’épidémie de grippe (aviaire ?) ? Moi qui voulait, notamment, féliciter une rousse linguiste pour sa nouvelle place (enfin plus si nouvelle que ça, mais bon), je n’ai pas pu.

Bah, ce n’est que partie remise et nous avons tout de même pu rencontrer du beau monde et discuter. De toutes manières, La Cabane est à deux pas du Dojo de la Montagne, là où je vais faire de l’aikido au moins jusqu’à la fin de la session, ce ne sera pas difficile pour moi de m’y rendre les prochaines fois (même si je finis à 21h).

En parlant d’Aikido, mes muscles refroidissant, je découvre que la pratique de ce soir fut assez éprouvante pour un corps qui se plaint désormais à chaque mouvement. Bref, en un mot comme en cent : lit, me voilà !