J’entame un morceau important et intéressant de la médecine, la neuro.

Voici une jolie image de mon bouquin, que j’avais envie de partager au grand jour.

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Homoncule

Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. (Martin Luther King)

Je n’aime pas le mot tolérance, mais je n’en trouve pas de meilleur. (Gandhi)

A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes. (John Fitzgerald Kennedy)

Le rang ne confère ni privilège, ni pouvoir. Il impose des responsabilités. (Louis Armstrong)

Je vais faire plaisir à Monsieur Yvonet (cf son commentaire ici) qui semblait très intéressé par cette histoire. En fait je pouvais difficilement ne rien dire sur le sujet. Bizarrement, ma télé était allumée durant la mi-temps du Super-Bowl car j’étais intéressé à regarder les pubs Bud que je n’ai même pas regardé en définitive. Du coup, ma télé a possiblement montré Justin Timberlake découvrant, devant plus de 100 millions de spectateurs ébahis, un sein de Janet Jackson et je ne l’ai même pas vu, quelle déveine !

Ce que je trouve fantastique dans cette histoire c’est la réaction que cela provoque aux États-Unis. Globalement j’essaie de ne pas sombrer dans toute généralisation abusive mais là ça donne vraiment l’impression d’être l’hystérie collective en excuses et attaques. Comme le dit Sale Bête, ça fait pas mal plus de bruit que tout ce qui peut se passer concernant l’Irak en ce moment.

Je vous laisse aller voir chez Magellan la tête du nichon incriminé (en plus on ne voit rien) et je vous sers un florilège des paroles qui ont suivi :

  • *"Comme des millions d'Américains, je m'étais installé en famille devant la télévision pour un moment de fête, mais elle a été gâchée par un numéro sans classe, vulgaire et déplorable. Les enfants, les parents et les citoyens de notre pays méritent mieux"*, Michael Powell, Président de la FCC,
  • *"Je présente mes excuses à quiconque a été offensé, y compris l'audience, MTV et CBS et la NFL"*, Janet Jackson,
  • Un *"spectacle pornographique"*, Robert Knight, Concerned Women for America.

C’est juste un sein quand même, zut. Ceci dit, maintenant je comprends pourquoi certains se choquent tant en voyant des filles nues dans toutes les publicités françaises et s’offusquent de la pratique répandue du topless sur nos plages.

Autant de bruit pour si peu. je leur conseille de jeter un coup d’oeil à l’Origine du Monde de Gustave Courbet, ils risquent d’être autrement plus choqués et pourtant c’est une référence culturelle et historique (chose que ne deviendra jamais Janet Jackson).

Regardant à l’occasion des clips musicaux à la TV, il me semble que c’est beaucoup beaucoup plus explicite, même si moins dénudé, qu’un sein. Et si ces clips très explicites, avec de la pétasse en chaleur en veux-tu en voilà, marchent aussi bien, c’est que le (jeune) public y trouve son compte.

Bref, non seulement ça ne sert à rien de s’offusquer ainsi (franchement qui n’a jamais vu un sein ?), mais ça amplifie la publicité faite autour de ce non-événement (auquel je consacre quand même cet article), et les retombées pour Janet et Justin seront peut-être positives en terme de ventes.

Ça donne vraiment l’impression d’un gigantesque cirque où chaque personnage haut placé veut montrer de hautes capacités de puritanisme pour bien paraître alors qu’en fin de compte, surement que les 3/4 de la population s’en fout royalement, voire en rit (je vois mal les quelques américains que je connais se choquer pour si peu).

Bon, c’est pas la fête en ce moment. Et c’est pas très motivant pour écrire. Les projets futurs auxquels j’essaie de me raccrocher, et même les plus petits projets, jusqu’aux plus futiles, rien n’y fait. L’humeur et l’ambiance sont moroses.


J’ai acheté une belle pousse de bambou aujourd’hui. C’est censé porter chance. Je ne l’ai pas achetée pour ça, bien entendu, mais peut-être que ça peut aider ?


Histoire de me complaire dans mon état actuel, je vais essayer de m’auto-psychanalyser un peu. C’est que je vais avoir à outre-passer, dans les mois à venir, un de mes plus gros défauts, ou à tout le moins un des aspect les plus tordus de ma personnalité.

Alors voilà. Il y a une chose qui me dérange au plus haut point, depuis presque toujours. C’est que tout soit toujours tellement trop long. Un primaire de 6 ans, c’est trop long. Un secondaire de 5 ans, c’est bien trop long aussi. Qu’est-ce que je m’emmerde depuis tout ce temps… Il n’y a qu’à 19 ans que j’aie cessé de m’emmerder, quand je suis entrée en médecine et que j’ai enfin commencé à apprendre et à faire ce qui me passionne vraiment. Et encore…

Je suis impatiente de la vie, la vraie. De ne plus être une charge pour les autres. De ne plus avoir toujours la même chose à faire à chaque instant. Un étudiant, même quand il ne fait rien, n’a jamais l’esprit tranquille. Jamais. Il devrait toujours être en train… d’étudier (ben oui). Alors, même s’il ne le fait pas, il est instamment talonné par les remords. Autrement dit, les études, c’est gavant. (Et épargnez-moi les “Attends de travailler, tu vas voir, les études sont en fait les meilleures années de la vie”… : ça ne marche pas chez moi ça.) Je meurs d’impatience, donc, de passer à autre chose enfin.

Un aspect qui a été très dur pour moi en France fut d’entrer en 1ère plutôt qu’en Terminale directement (c’est pas faute d’avoir essayé). Le cursus français est un an plus court, et même si c’était normal pour moi (scolairement parlant) d’aller en 1ère, j’étais plus vieille que les autres dès le départ. Sans compter que presque tout le monde avait un ou deux ans d’avance. Qu’est-ce que j’ai pu être jalouse (le suis-je toujours d’ailleurs ?) de tous ces Français qui ont la chance d’avoir un peu d’avance ici ou là. Sans compter que le lycée est plutôt infantilisant en soi, à côté du cégep que j’aurais fait ici… Alors mon séjour en France a sûrement contribué à bien aggraver mon complexe.

Pourquoi tant d’urgence à vivre ? Je ne sais pas, je sais bien qu’il n’y a aucune urgence, mais je n’arrive pas à m’en convaincre profondément. Je suis intransigeante, je ne veux faire aucun compromis, je n’arrive pas à attendre paisiblement. J’ai bien dit que c’est une obsession, ça ne se contrôle pas. Et ça n’a rien à voir avec le fameux syndrome “le futur sera meilleur et parfait”, futur perpétuellement inatteignable, idéalisé, etc. Ce n’est pas du tout ça. C’est autre chose.

Buter, perdre du temps en cours de route - voilà qui me rend horriblement malheureuse. En réalité, la seule évocation de cela m’est douloureuse, puisque je n’ai jamais vraiment “trébuché”. Je n’ai pas doublé d’année, mon parcours est d’une plate normalité linéaire.

Eh bien non, je ne suis pas satisfaite pour autant. Il est bien là le problème. Même le parcours le plus normal ne me convient pas : il est encore beaucoup trop long pour moi. C’est peut-être en m’approchant de la fin que l’impatience se met à gronder de plus en plus fort en moi…

Or, je dois éventuellement me faire à l’idée de reculer de plusieurs années, d’en perdre.

Alors, je dois défaire des noeuds emmêlés, quasi inextriquables, pour essayer d’affronter cela le plus sereinement possible. Et apprendre à me nier moi-même, pour un temps, à me mettre entre parenthèses du monde et de ma propre vie.

Peut-être que mon marin pourra m’aider…

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Bambou

Si deux hommes sont d’accord sur tout, c’est qu’un seul des deux pense. (Lyndon Johnson)

En France, on fait sa première communion pour en finir avec la religion ; on prend son baccalauréat pour en finir avec les études, et on se marie pour en finir avec l’amour… et on fait son service pour en finir avec le devoir militaire. (Jean Jaurès)

L’Europe est un Etat composé de plusieurs provinces. (Montesquieu)