Non, je ne vais pas parler du Canadien qui a vaincu le Wild du Minnesota par la peau du cul, bien que j’aurais pu. Non, je parle des milliers (millions ?) de québécois qui jouent au hockey.

Mais le soucis, c’est que malgré le nombre élevé d’arena (oui, cette fois-ci j’utilise le terme québécois qui en bon français se dit patinoire - ah bon, on vient de me dire que patinoire c’est dehors alors qu’arena c’est dedans, bon, soit), il n’y a pas assez de place.

Il est possible d’utiliser les arenas en pleine nuit pour jouer des matchs de ligue de garage (Ligues, souvent seniors, non officielles, bandes d’amis qui ont constitués des équipes et veulent pratiquer un peu).

Heureusement, l’hiver est là ! Et avec l’hiver, pour faire une patinoire, il suffit d’arroser. Éventuellement on place une rambarde de bois autour et c’est bon. Ces patinoires voient le jour dans tous les parcs et même dans les cours de récréation des écoles.

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Un jeudi soir

Ceci dit, ça nécessite pas mal plus de courage que de jouer au foot (soccer) dans une arrière-court ou sur un bout de gazon en Europe. Avec des températures négatives (il faut bien que ça gèle), voire franchement glaciales, il faut une bonne dose d’envie pour enfiler les pantins et courser une rondelle de plastique.

Depuis son arrivée au pouvoir, notre ami mouton insignifiant ne démord pas de sa volonté de faire un centrale au gaz naturel dans la région du Suroît (pas très loin de Montréal). Le but n’étant pas forcément de combler les besoins en électricité du Québec, mais plutôt de vendre tout ceci à nos voisins dans le but d’obtenir encore plus de bénéfices de la vache-à-lait qu’est Hydro-Québec, l’EDF locale.

Mais, alors que le Québec doit baisser d’environ 10% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2010 dans le cadre du protocole de Kyoto qui de toutes manières n’entrera jamais en vigueur mais c’est pas grave, cette centrale représenterait à elle-seule une hausse de 3% de ces même émissions, l’équivalent de la mise en circulation de 500 000 voitures (eh oui, c’est beaucoup).

Alors si vous aussi vous n’être pas d’accord avec cette pratique qui consiste à saccager l’environnement pour combler le déficit chronique du Québec, vous pouvez signer la pétition là :

http://www.heritagestbernard.qc.ca/petition

Et même aller manifester ici :

Dimanche 1er février 2004 à 14h00 Rassemblement au square Dorchester à Montréal (angle René Lévesque et Peel) et marche jusqu’au siège social d’Hydro-Québec. Pour contacter les organisateurs : info[arobace]quebec-vert-kyoto.org ou Daniel Breton au 514-833-3557

Ouvaton subit le contre-coup de l’engorgement provoqué par le virus MyDoom, il en résulte des ralentissements notoires aussi bien du temps de réponse des serveurs web que de la capacité à extraire les articles de la base de données. Désolé pour ça.

Toutefois, les admins d’Ouvaton travaillent dur aujourd’hui pour alléger la charge des serveurs en ajoutant de nouvelles machines et de la mémoire, ce qui devrait être suffisant pour retrouver d’ici demain un service normal.


Juste un petit ajout sur l’affaire Ouvaton c/ Métrobus : Métrobus a osé demander durant la dernière audience la liste des coordonnées complètes des 2100 coopérateurs Ouvaton, culottés quand même !

Ou, *quand je me suis pris pour *l’homme qui tombe à pic.

Quand j’étais petit, je voulais être cascadeur, chacun son truc :) Ça a commencé assez tôt quand, à l’age de 6 ans, sous la mauvaise influence d’un ami, je sautai sur un canapé marron très 70’s du haut de la mezzanine du premier étage de notre maison de campagne en Normandie.

Bien entendu cette veine casse-cou ne m’a pas quitté par la suite jusqu’au jour où, adolescent, me rendant tous les étés chez ma grand-mère dans la magnifique ville de Collioure, je decouvrai le saut de falaise. Dans un premier temps ce fut dans le cadre de sorties de canyoning dans les Pyrénées orientales, avec des combinaisons un casque et tout et tout.

Puis j’ai découvert le pont cassé. Qu’est-ce ? La côte Méditerranée à cette endroit est faite de falaises moyennes qui, près de Collioure sont bordées d’un sentier taillé dans le roc s’élevant souvent à 5/6 mètres au-dessus du niveau de l’eau. Lors de la construction du chemin il fut construit un pont qui enjambait un bras de mer d’une dizaine de mètre s’enfonçant dans la paroi rocheuse. Le pont d’effondra lors d’une tempête (ou de la guerre, je ne sais plus) laissant deux magnifiques plongeoirs de 5 mètres.

D’un coté, la falaise tombe directement dans l’eau et on arrive de manière verticale à plus de 5 mètres de profondeur. Les risques sont minimes en réalité, la seule difficulté étant de ne pas revenir vers la paroi quand on plonge. Sauts, bombes, plongeons, saltos, boudins, concours de sauts en longueur pour se rapprocher le plus du coté opposé, tout y est passé. Le tout sous les yeux ébahis des badauds empruntant le sentier qui désormais passait en contre-bas.

Mais, à y passer nos journées (non parce que je n’étais pas seul non plus, il y avait même un petit de 6 ans qui accompagnait son frangin et qui plongeait admirablement bien :), on finit par se lasser et il nous fallu un autre jeu. Le challenge était évident : l’autre bord du pont, l’autre plongeoir. Et pourquoi donc ? Parce qu’au lieu de s’enfoncer verticalement, la falaise présentait un plat rocheux à fleur d’eau de 2 mètres de long puis s’enfonçait en oblique petit à petit. La difficulté ici n’était pas de faire un joli saut mais bien de passer par-dessus l’obstacle, faute quoi… on ne voulait pas trop y penser.

Première tentative : élan maximum sur l’allée et saut des moins esthétiques, le but étant d’aller loin. Rapidement on se rend compte que ça passe assez largement. Ensuite, plongeon avec élan qui lui aussi passe aisément, il faut juste s’assurer de rester cambré à l’arrivée. Oui, mais le soucis, c’est qu’on controle mal son saut avec trop d’élan. Moins d’élan, moins d’élan puis plus d’élan du tout pour moi. Un plongeon, deux plongeons, le troisième fut de trop. Ai-je moins poussé que les fois précédentes, suis-je entré dans l’eau trop vertical, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que ma tête a heurté le fond immédiatement après être entrée dans l’eau, ensuite mon épaule droite, mon thorax et mon bras se sont frottés aux fonds marins acérés.

Je pense avoir perdu connaissance, bien que ce se soit passé brièvement. Je suis remonté à la surface plus par un phénomène de balast qu’autre chose, encore sous le choc. Me touchant le front, rien de visible, ça semblait aller.

Erreur : une fois la falaise jusqu’au sentier remontée, j’ai découvert le regard décomposé de mes amis, personne n’osant réellement bouger. Une fois hors de l’eau, mes plaies se sont mises à pisser le sang littéralement et il m’en dégoulinait sur tout le coté droit corps. Bien entendu, on n’était pas pour tous aller voir les sécouristes en troupeau en disant la vérité : on risquait de voir le lieu fermer. La solution fut qu’une de nos groupies (oui parce que nous avions des groupies qui fantasmaient sur exploits hors du commun, n’était-ce pas la belle vie ?), m’accompagne jusqu’au poste de secouriste et prétexter que j’avais trébucher et m’était écorché en tombant (est-ce réellement vraisemblable, j’en doute après coup, mais bon).

Et c’est là qu’on voit l’admirable sens des priorités de certaines créatures féminines ; alors que je me vidais de mon sang à grande vitesse malgré que je me sois enturbané avec ma serviette, nous rencontrons un autre gars qui plonge habituellement avec nous. Je lui dis bonjour pour suivre mon chemin rapidement, mais la demoiselle ressent le besoin d’entamer la causette, de lui expliquer comment je me suis fait ça, et comment s’est passé la soirée de la veille et patati et patata. Bon, en arrivant chez les secouristes on m’a appris que je n’aurais pas de point de suture (ouf!) car la plaie était trop étendue.

Je ne vous raconte pas l’immense joie de ma grand-mère me voyant revenir. Je rentrai chez moi quelques jours plus tard alors qu’une croute et un enflement sur le front me faisaient ressembler à Frankenstein qui se serait battu. Bien entendu, il m’a fallu un certain temps pour avouer à tout mon petit monde la vraie raison de cette blessure de guerre de cascadeur.

Les années suivantes, j’ai bien évité le pont cassé, me contentant de la plage et du plongeoir de la piscine locale, je vous invite à en faire de même !

Note : Je n’ai pas le courage de me relire encore une fois de plus bien que j’ai la sensation d’avoir été totalement incohérent sur les temps utilisés, je vous prie de bien vouloir m’en excuser, je regarderai ça de plus près demain :) De même pour les fautes d’orthographe qui restent !

Vous commencez à savoir que je garde régulièrement des bambins de 1 an/1 an et demi.

Un constat m’a frappée de plein fouet lundi soir avec Marc-Antoine. Un jeu très amusant pour Louise consiste à ranger chaque chose à sa place, les crayons dans leur boîte, les livres dans la bibliothèque, etc. Et de s’écrier “Ohhh noooon !” lorsque par mégarde un objet tombe au sol. S’amuser, pour Marc-Antoine, signifie au contraire tout l’inverse : jeter délibérément et brutalement les crayons de la boîte par terre, jusqu’au dernier, renverser un récipient pour en éparpiller le contenu, etc. C’est flagrant.

Est-ce là l’instinct masculin de destruction et de belligérance qui s’exprimerait dès l’âge de 16 mois ? Ainsi que son pendant naturel, le besoin d’ordre féminin ;)