En passant vite fait au travers les forums Ouvaton, je suis tombé sur un message reprenant le Google de bombing de sieur Padawan en français et donnant comme source Zataz.

Ça m’a permis de découvrir que le député liberticide n’est peut-être pas une première française puisqu’il existe déjà un gros balourd.

D’ailleurs, aux yeux de Google, ce gros balourd marche un peu mieux que le député liberticide, de toute évidence, l’analyse faite par l’instigateur de cette manoeuvre machiavélique est correcte, dommage !

La raison pour laquelle je regardais les forums Ouvaton, c’est qu’il semblerait que le ton monte avec Métrobus comme le montre ce communiqué. Apparamment, un représentant de Métrobus aurait accordé une interview au Journal du Dimanche(Mon dieu, il semblerait que ces impies du JDD n’aient même pas de site internet !) critiquant très ouvertement le comportement d’Ouvaton dans l’affaire Stopub.

Je n’ai pas le JDD entre les mains et c’est certain que j’ai un parti pris évident, mais je ne vois pas pourquoi Ouvaton agirait à l’encontre du droit alors qu’il en va de sa survie tandis que dans le même temps Métrobus semble prendre un malin plaisir à taper sur tout ce qui bouge. Au fond, je ne vois pas l’intérêt car le site Stopub n’est plus hébergé chez Ouvaton, ni même en France depuis très longtemps et Ouvaton a livré les infos concernant le webmaster de Stopub conformément à l’ordonnance du juge.

Quoiqu’il en soit, Ouvaton et Métrobus se retrouvent demain devant le juge. Pour le moment les informations ayant filtré sur la raison de cette audience sont très limitées pour éviter tout débordement, mais les représentants de la coopérative semblent très inquiets, à suivre attentivement donc !

Je ne suis pas très férue des commentaires d’actualité, vous avez pu le remarquer.

Mais là, je peux difficilement ne pas réagir devant la psychose actuelle. Dès qu’on parle d’enfants, les gens (et les médias !) sont encore plus prompts à la panique…

Je résume la situation. Une chirurgienne de l’hôpital pour enfants malades Ste-Justine, à Montréal, se savait porteuse du VIH depuis 1990. Elle en a alors informé un petit comité de l’hôpital, mais non la haute direction. Et elle ensuite a continué de pratiquer jusqu’à tout récemment, alors que son état de santé ne le lui permettait plus. Elle est maintenant décédée.

Son comportement a été en accord avec les lois et les codes de déontologie en vigueur. Elle a le droit au secret médical et à la confidentialité, comme tout individu. Elle a le droit de continuer à pratiquer. En accord avec le comité d’éthique, sur une base volontaire, elle a tout de même choisi de restreindre ses activités à plus haut risque (orthopédie, femmes enceintes, etc.) et d’augmenter les mesures de protection (port de deux paires de gants plutôt qu’une). La plupart de ses collègues n’étaient pas au courant de son état de santé, ni sa famille, ni ses patients.

Maintenant, l’hôpital recontacte 2614 patients pour leur faire subir un test de dépistage du VIH, par mesure de précaution. Des médias sans foi ni loi, ni éthique, ont même jugé bon de dévoiler le nom de la chirurgienne, de sorte que sa famille se fait maintenant harceler.

Voilà, on crie au meurtre. C’est la fin du monde. Il faudrait tester tous les médecins, tous les étudiants en médecine.

Est-il nécessaire de rappeler que, sauf peut-être parfois au cours de certaines interventions particulièrement à risque (genre hystérectomie par les voies naturelles - les médecins se piquent souvent, ne voyant pas ce qu’ils font), il n’y a pas d’échange de sang entre le médecin et son patient ? Que même en cas d’un éventuel contact, le risque de transmission du VIH est de 0,3 % ? Que s’il y avait eu un tel contact, le patient concerné aurait été mis au courant aussitôt, afin d’entamer une trithérapie réduisant encore davantage le risque de transmission effective ? (Par comparaison, le taux de transmission de l’hépatite B suite à un contact sanguin est de 30 %. Les étudiants en médecine sont obligés d’être vaccinés contre l’hépatite B.)

Pourquoi paniquer ainsi au sujet des médecins ? Les patients porteurs du VIH ne préviennent bien souvent pas non plus leur médecin. Mon moniteur de clinique à l’automne dernier, chirurgien général, a souvent été confronté à des patients lui apprenant après coup leur état de santé particulier. Il a même déjà reçu, en opérant un enfant noir immigré d’Afrique, du sang dans les yeux. Il a aussitôt entamé une trithérapie jusqu’à l’obtention du résultat du test de dépistage du VIH sur l’enfant - heureusement négatif.

Ce n’est pas parce qu’on testerait les étudiants en médecine à leur admission, ou les médecins à l’embauche, que le risque serait annihilé. Le sida peut s’attraper n’importe quand. Alors quoi, tester tous les ans ? Tous les mois ? Tous les jours ?

Tant qu’à y être, pourquoi ne pas plutôt tester les patients ? Car s’ils infectent leur médecin, ce dernier pourrait ensuite justement le propager à d’autres patients. Ça marche dans les deux sens.

Bref, ça n’a pas de fin. Pour un risque toujours infinitésimal.

Un peu d’humanité : lisez donc l’histoire de cette chirurgienne… Elle a fait montre d’une conscience professionnelle aigüe et irréprochable. Elle était dans son droit. Et elle est morte toute seule, avec son lourd secret et sa souffrance. Alors moi, c’est pour elle que j’ai une petite pensée…

Dans la série des sports rigolos qu’on essaye tant qu’à profiter de la proximité du centre sportif et de ses tarifs pour étudiants…

Je me suis inscrite à un cours de “power yoga danse”. Je misais sur le fait que le yoga serait une bonne technique pour améliorer la posture, le tonus, la souplesse, l’équilibre, la détente physique, etc.

Effectivement, je souffre de “cervicalgies de tension” quasi-chroniques, depuis plusieurs années, qui n’ont aucune cause concrète, mais qui sont très chiantes et douloureuses. Un rien est susceptible de me tendre et de provoquer ce mal de cou. Qui ne manque pas de se transformer en migraine carabinée. Il faut croire que c’est mon point sensible de somatisation des stress et désagréments du quotidien. Lourdeur des sacs à transporter, déplacements trop longs, immobilité studieuse excessive, tension occasionnée par le froid… Pourquoi suis-je toujours tendue de la sorte ? Allez savoir…

Bref, je me suis dit que le yoga, c’était bien pour ça. Sauf que je ne suis pas très mystique, ni ésotérique d’ailleurs. Les histoires de karmas, chakras et autres m’irritent quelque peu, quand elles s’inscrivent dans une “philosphie” new age. Alors forcément, le prof, assez flyé, pour ne dire que ça, ne me plaît pas énormément.

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Le yoga

Mais bon, je suis là pour faire travailler mon corps et danser, pas vraiment pour “saluer le soleil” ou je ne sais quoi… Il me suffit de prendre mon mal en patience pendant ces mauvais moments !

Le yoga est heureusement allié à de la danse contemporaine, et en la matière le prof est virtuose. Il est entre autres conseiller artistique et prof à l’École Nationale de Cirque, d’après ce que j’ai compris. La danse et la musique, c’est accessoirement utile pour améliorer la coordination, le contrôle du corps, la présence dans l’espace, en plus d’être inspirant et agréable… Parce qu’on ne peut pas dire que je sois très sportive en soi. Il faut que ce soit plaisant et complet pour que je m’y adonne. (Par opposition à deux amies à moi qui s’astreignent quotidiennement à leur heure d’entraînement sur vélo stationnaire à domicile… Ça, c’est chiant !).

Et puis, c’est du “power yoga” (i.e. du yoga dynamique, pas statique), c’est-à-dire que c’est forçant et que ça pousse le corps à se retrancher dans ses limites. Je suis sortie de là les muscles en compote, tout tremblants, et avec mal partout pour plusieurs jours. C’est bon signe ;)

La femme est un être occasionnel et accidentel. (Saint Thomas d’Aquin)

Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination ! (Marcel Proust)

Je suis contre les femmes, tout contre. (Sacha Guitry)

Eh oui, cours d’anglais parce que je suis un gros nul qui ne sait pas aligner 3 mots en anglais !

Non, c’est pas vrai. Pour un Français, mon niveau d’anglais peut être considéré comme bon, d’autant que j’ai eu l’occasion de le pratiquer à plusieurs reprises mais un peu rouillé malgré tout et avec un certain manque de vocabulaire. J’ai donc choisi un cours de Business oral communication de l’Université de Montréal, ça tue hein ? En fait, c’est surtout l’occasion de causer anglais en des termes peu usités quotidiennement.

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Université de Montréal

Bien entendu le cours est largement peuplé d’étrangers en mal d’anglais : Japonais, Sud-Américains, Est-Européens, Chinois, quelques “locaux” pour faire bonne couleur et pas mal de Français (c’était prévisible). Petit succès d’estime, un Allemand ne semblait pas croire que j’étais Français à l’écoute de mon accent… c’est déjà ça de gagné :)

C’est fou ce que le temps peut se refroidir en 4 heures ! Je suis parti à 18h15, il faisait doux (enfin surement entre -5 et -10) et là, j’ai cru mourir sur place au retour ; il fait -14 mais la température ressentie est de -27, le vent souffle fort et balaie une neige granuleuse qui vient cingler le visage, c’est… vivifiant !

D’ailleurs je n’hésite pas à dire que ne pas avoir de lobe d’oreille est un avantage génétique certain au Québec (que je n’ai malheureusement pas). Ça gèle très vite un lobe d’oreille, de plus ça a la mauvaise tendance de ressortir du bonnet (non, je ne dirai pas tuque monsieur Guy ;) et donc de geler encore plus vite que le reste.

Autre avantage génétique, pour les hommes : les poils de barbe, bien fournis de préférence ! Malheureusement, la norme sociale m’a imposé de me raser… autant dire que je m’en suis mordu les doigts ce soir.

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Des panneaux,

Allez, petite analyse d’image : qui signifie la photo ci-dessus ? Bon d’accord, c’est un panneau de signalisation bancale de la ville de Montréal. On voit un arrêt (un stop en bon français) de dos, la flèche signifie que c’est un sens unique et ensuite ? Le petit panneau un peu dans l’ombre stipule qu’il est interdit de se garer là les lundi et jeudi de 9h à 10h de mai à novembre mais ce n’est pas encore celui-ci qui m’inquiète, non, c’est l’autre à gauche, un peu orange, c’est un ajout. Ça signifie ne pas se garer ici de 19h à 7h (c’est un peu petit pour que vous puissiez lire).

Comment cela impacte-t-il pas petite vie d’homo sapiens pietinus ? Ce petit panneau signifie que je vais mal dormir cette nuit parce que des gros trucks vont venir ramasser cette ostie de neige qui empêche les voitures de se garer correctement. Et les gros camions, ça fait du bruit. D’ailleurs ils m’ont déjà réveillé la nuit dernière en faisant un coté de la rue, cette nuit, ben, c’est l’autre coté qui y passe.

Bonne nuit les petits !