Petite question pour les macphiles. Peut-être que je rêve un peu mais ça ne coute pas grand chose de poser la question hormis de perdre 10 minutes de ma vie (mais pour potentiellement en économiser plus).

Je n’ai jamais été fan de la gestion de fenêtre et de fichier dans Mac OS X. Frustration du jour : les copies de répertoires.

Mettons que j’ai un répertoire en local et le même répertoire sur un disque dur externe. Considérons que la version sur mon disque dur externe contient les fichiers X et Y ; la version locale les fichiers Y et Z. Si je drag’n’droppe le répertoire local vers le disque externe (le répertoire au complet), je me retrouve avec uniquement Y et Z au lieu d’avoir X, Y (le plus récent) et Z.

Y aurait-il dans la salle quelqu’un qui saurait comment un obtenir un fonctionnement plus proche de ma manière de penser les choses (qui vient de Windows si besoin est de le préciser) ?

Et comme vous êtes sages, nous vous gratifions même d’une photo de grossesse (à 26 semaines). Comme je l’avais déjà signalé, les histoires de grossesse et de mouflets, c’est un peu comme les chats, faut s’attendre à les voir surgir partout, même là où c’est plus improbable comme dans un billet parlant de copie de fichiers sous Mac :)

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26 weeks

Avis à la population québécoise ou vivant au Québec. J’ai récemment eu une discussion divergente avec un québécois sur ce qu’est un chocolat liégeois.

Alors d’après vous, qu’est-ce qu’un chocolat liégeois ? (et je ne veux pas le résultat d’une recherche Google, je veux ce qu’évoque pour vous un chocolat liégeois)

Et si vous aussi vous n’en pouvez plus des l’hiver (car oui, pour ceux qui ne vivent pas dans cet horrible pays, il a neigé à gros flocons hier), vous pouvez vous réconforter avec ceci (à moins que ça n’ait l’effet contraire) :

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Koh Samui, Thailande


Koh Samui, Thailande - Juin 2007

Ça y est, nous l’avons ! Après de longues hésitations, après avoir écumé Internet à la recherche des meilleurs reviewers de la planète, après les conseils venus de toutes part et les mises en garde répétées s’opposant les unes aux autres, après l’angoisse de choisir ce qui sera l’investissement le plus important de notre vie, nous avons notre quatre roues de rêve : suspension sport, mode tout terrain, couleur rouge Ferrari, siège baquet avec ceinture de sécurité 5 points, customisée à fond les ballons, maniable et prenant les virages à pleine vitesse, nous sommes désormais les fières possesseurs d’un cabriolet à bébé !

Certains diront que c’est exagéré, que c’est trop beau, trop tôt pour ce bébé pas encore né, que ce rouge est simplement indécent, signe de nouveaux riches exubérants ne sachant ni où ni comment dépenser l’argent qui leur sort par les trous de nez. D’autres éructeront que ces gadgets sont définitivement de trop, que la quantité d’essence que brûle ce véhicule pour déplacer un nain tintamarresque et odoriférant est le signe d’une société individualiste et ultra-capitaliste fonctionnant sur le travail de petit indiens à l’autre bout du monde. Enfin les plus rabat-joies de tous nous rappelleront avec une étincelle sadique au fond des yeux que le moment venu nous haïrons cet engin de torture ambulant à chaque fois que nous devrons monter les quelques marches qui mènent à notre chez nous, que nous pesterons contre la porte d’entrée qui se referme sur notre tendon d’Achille en pleine manoeuvre d’entrage dans l’immeuble à la voile et sans moteur, et que par ailleurs ça prend beaucoup, mais beaucoup beaucoup, beaucoup trop de place dans un appartement 4&1/2 déjà plein à craquer.

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Vroum, vroum !

Mais que voulez-vous, nous sommes vraiment très fiers d’avoir acheté une poussette :)

Note: Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, après le mode “chat”, ce blog est en passe de virer en mode “bébé”, ce qui est finalement la même chose sauf que c’est moins poilu et que ça sent plus mauvais. Et puis après tout que croyiez-vous, que ça servait à dire des choses intéressantes un blog ?!

Ma grossesse commence juste à paraître et je découvre l’effet que cela fait sur mes patients psychotiques qui me voient changer sous leurs yeux. C’est assez impressionnant.

Quand on s’intéresse un peu à la psychodynamique de ces patients (lorsqu’ils sont décompensés, on s’entend), on se rend compte que la frontière entre eux et les autres devient très floue. Et aussi que l’idée qu’ils se font d’où ils viennent, du fait qu’ils ont eu une mère aussi, peut parfois les troubler outre mesure.

C’est ainsi qu’un de mes patients s’est mis à trouver qu’il avait un “gros ventre” et à vouloir perdre du poids, même s’il est très mince. C’est vraisemblablement surtout mon ventre à moi qui le dérange…

Un autre m’a dit qu’il avait “l’abdomen plein d’argent et plein d’amour”. Belle métaphore d’un bébé qu’il n’a évidemment pas dans son ventre…

On peut comprendre que la vision d’une femme enceinte soit dérangeante voire agressante pour ces patients lorsqu’ils sont malades. Après tout, je leur apparais moi-même comme deux personnes. Il se passe en moi quelque chose qu’ils ne contrôlent pas, qui ne dépend pas d’eux. On peut même dire que la grossesse a un petit quelque chose de sexuel qui devient public tout d’un coup…

Il est heureux que je n’aie plus de gardes à faire à l’urgence, car lors de la crise aigüe de décompensation, je me suis fait dire qu’il y a un risque plus élevé d’agression contre les femmes enceintes dont la vision paraît particulièrement insupportable à ces patients.

Chose certaine, les choses ne vont pas toujours comme on le souhaite et je suis actuellement en arrêt maladie pour cause de trop de contractions. J’espère pouvoir retourner au travail dans quelques semaines, tout de même… D’ici là, repos, repos et encore repos (et annulation des vacances d’avril), même si j’agonise un peu d’ennui ;)

En cette journée de la femme, je me dois un petit mot au sujet de la maternité, surtout que c’est un de mes nombreux sujets de lecture en ce moment (entre les livres de prénom et ceux de psychiatrie).

Ces derniers mois on a beaucoup entendu parler de Simone de Beauvoir, dont on célébrait le 100e anniversaire de naissance en montrant une photo d’elle nue en une des magazines. Ironie suprême…

Honte sur moi, je n’ai pas encore lu Le deuxième sexe, mais il est de notoriété publique que Madame de Beauvoir avait une façon certes novatrice d’envisager la féminité, mais qu’elle avait aussi tendance à rabaisser certaines caractéristiques de la femme ou du moins d’elle-même comme femme.

J’ai nommé la maternité. La grossesse, l’accouchement, l’allaitement, en fait même le cycle menstruel semblent être pour elle des événements vils et rabaissants.

Comme si la façon moderne et féministe d’être une femme consistait à être finalement identique à un homme, au point peut-être de renier certaines potentialités et spécificités biologiques. Mais qui peuvent néanmoins procurer parmi les plus grandes et les plus riches expériences humaines.

Connaissez-vous l’écrivaine Nancy Huston ? Elle a écrit certains romans qui demeurent parmi mes préférés, comme le récent Lignes de faille.

Eh bien j’ai récemment appris que c’est une féministe assumée et que certains de ses écrits sont en réponse et en écho aux positions de Simone de Beauvoir. Après une recherche un peu acharnée j’ai réussi à mettre la main sur ses textes traitant du sujet.

J’aime beaucoup son point de vue sur ces événements de la vie d’une femme qui entourent la maternité. On peut être libre et féministe tout en assumant fièrement les différences et les particularités de son genre. Peut-être même que le fait de les vivre accomplit quelque chose en nous bien plus qu’il nous en enlève, du moins je le crois sincèrement.

Je suis certaine qu’au contraire les hommes ont beaucoup à gagner à partager, au plus près, cette expérience humaine si particulière qui consiste à amener un nouvel être, d’abord complètement dépendant, à se débrouiller seul dans le monde.

Restera à éduquer notre petit d’homme parmi toutes ces valeurs parfois complexes à saisir et à vivre.