Hier, en m’endormant, je réfléchissais aux propos favorables sur la LEN que j’ai lu, nombres d’experts-députés disant qu’il est facile d’utiliser des méthodes à la Google pour trouver les sites internet à contenus constitutifs.

Eh bien, puisque c’est si facile, je propose que le gouvernement prenne à sa charge la constitution d’une blacklist (aussi bien pour les sites français qu’étrangers) et que soit créé un organe responsable d’avertir les hébergeurs des sites en infraction et à fermer.

On centralise ainsi la démarche : ceci évite à chacun de mettre en place des moyens coûteux et sûrement non cohérent d’un hébergeur à l’autre. De plus, le gouvernement prend alors à sa charge les erreurs induites par son filtrage, dans un sens (découverte trop tardive ou non-découverte d’un site hors-la-loi) comme dans l’autre (fermeture inappropriée d’un site).

Enfin, ça ferait prendre au gouvernement sa responsabilité dans un retour en arrière monumental qui, selon l’interprétation juridique, la jurisprudence et les réglements qui suivront, pourrait amener la France à un niveau équivalent à la Chine en terme de liberté d’expression…

Et je reviens encore une fois sur le cas Ouvaton : lorsque j’ai rédigé mon article hier, le communiqué de presse n’était que très partiel, il a été complété depuis, même si ça restera flou jusqu’à la prochaine audience, le 26 janvier.

C’est à mon avis une preuve évidente de ce qui attend les hébergeurs et fournisseurs d’accès. Déjà Métrobus met un entêtement sans borne à poursuivre Ouvaton, imaginez une seconde ce que ce sera avec la LEN où les hébergeurs pourront être poursuivis pour leurs moindres faits et gestes (t’as agi trop tard ? Boum, le tribunal ! T’as agi inutilement ? Boum, le tribunal).

Samedi marquait ma première participation à un congrès. J’ai évidemment opté par une présentation par affiche et non purement orale, loi du moindre effort obligeant.

Bon, il faut dire ce qui est, ce congrès ne représentait rien pour moi, j’y ai participé parce qu’il est obligatoire avec la subvention que j’ai reçue l’été dernier et que j’aimerais bien ravoir l’été prochain. Alors mon affiche constituait un copier-coller de mon rapport, lui-même très nul et rempli de résultats non significatifs.

Le plus surprenant a été de constater l’engouement que mon projet de recherche, excessivement fondamental, fort peu clinique et très loin de l’être humain (puisqu’il s’agissait d’une comparaison entre deux souches de rats différentes), a provoqué dans la petite audience de la journée. Et ce, malgré la nullité de mon travail, de mes résultats et de ma présentation (non préparée).

La conclusion que j’en tire est que si l’on veut faire dans le “prestige” en impressionnant les gens, il faut faire ce que j’ai fait l’été dernier. Ça comprend de trembler pendant les manipulations, de ressentir beaucoup de stress et de pression, de paniquer des fois, etc.

Si on veut passer un été sympa, on fait comme certains de mes amis : de la recherche en biologie moléculaire, avec des pipettes, des solutions, des enzymes, des récepteurs… C’est pas très palpitant, encore moins impressionnant, ça n’en impose à personne, c’est répétitif, mais ça a l’air relaxant. J’espère que ça me déplaira moins (et que j’obtiendrai la subvention).

L’avance que prennent les femmes changera le vécu de l’amour aujourd’hui plein d’erreurs, en fera une relation qui unisse un être humain à un autre être humain, et non plus un homme à une femme. (Rainer Maria Rilke)

On ne naît pas femme : on le devient. (Simone de Beauvoir)

Les femmes se forgent à elles-mêmes les chaînes dont l’homme ne souhaite pas les charger. (Simone de Beauvoir)

Affaire Métrobus contre Ouvaton, suite : comme je le signalais, Métrobus a demandé une nouvelle audience dans le cadre d’une affaire qu’on pensait maintenant réglée. Histoire de maintenir le suspens, il n’a pas été possible de connaître la raison de cette convocation avant le jour de l’audience.

L’audience est passée et… pas grand chose de nouveau mais une certaine crainte de l’avenir. Comme c’est trop souvent le cas, les avocats (ceux de Métrobus en l’occurrence), ont trop tardé pour donner leurs conclusions (c’est un procédé dilatoire Votre Honneur) ce qui fait que l’audience est reportée au 26 janvier. Il semblerait toutefois que Métrobus conteste la validité les informations (nom, adresse, IP, etc) fournies concernant le webmaster du site Stopub et demande à ce que ce soit un huissier qui vienne relever ces informations.

Je me pose deux questions à ce sujet : dans quelle mesure un huissier est-il à même de prendre lui-même les bonnes informations sur un serveur ? Deuxièmement, si c’est uniquement pour ça était-il vraiment utile de convoquer une audience, Ouvaton aurait pu accepter la présence d’un huissier dans la mesure où on se donne la peine de communiquer un tant soit peu !

Quoiqu’il en soit, Metrobus semble décider à frapper dur sur Ouvaton, c’est vraiment minable comme attitude.

Ouvaton a également profité de la journée pour réaffirmer son opposition à la Loi sur la Confiance en l’Économie Numérique (LEN) qui pourrait signer son arrêt de mort. En effet, quoiqu’on dise sur cette loi, elle implique des technologies couteuses et des risques juridiques que ne peut en aucun cas supporter une coopérative. Comme pour tout hébergeur gratuit ou à bas prix, l’entrée en vigueur de cette loi signifierait une fermeture inévitable pour éviter le pire (le tribunal).

Sujet connexe à la LEN, il semblerait que Google partage de plus en plus l’avis général selon lequel Jean Dionis serait un député liberticide, à vérifier.

Allant faire un tour sur le site dudit député, j’ai trouvé un article d’aujourd’hui où il s’explique au sujet de la LEN . Malheureusement c’est à peu près aussi peu clair que le texte de loi. Personnellement, je ne retiens qu’un élément : l’obligation pour les hébergeurs de mettre en place des filtres selon des “moyens conformes à l’état de l’art”. Je ne suis pas un pro en terme de droit, mais en environnement par exemple, tout ce qui fait appel à l’état de l’art est généralement un piège à con qui ouvre le champ à beaucoup de controverses.

Si, comme dans une interview, l’état de l’art réside dans les algos de Google (et tout auteur/webmaster sait que même Google se plante parfois) et les petites doigts des modos, on n’est pas sorti de l’auberge pour ne parler que de ça.

Autre point qui m’étonne dans cet article : il met en évidence que les FAI n’ont pas d’obligation de filtrage, pourtant Ouvaton et d’autres personnes qui se sont penchées sur le sujet, dont l’AFA, semblent croire que si, alors, quid ?

En tous cas, ça fait maintenant plusieurs fois que j’entends venir de France des échos d’actions et de lois assez répressives et portant atteinte à la liberté individuelle. N’y vivant plus, il est difficile pour moi de me faire une idée exacte de ce qu’il s’y passe, mais j’ai vraiment l’impression que le gouvernement actuel n’a rien à envier à l’administration Bush de ce point de vue…

Ces derniers temps, enfin depuis que j’ai quitté les bancs de l’école, j’avais envie de jouer, de me trouver un bon jeu sur PC et m’amuser un peu avec. Non pas que je sois un accroc du jeu, mais à travers le temps, j’ai toujours eu un jeu phare sur lequel je prenais beaucoup de plaisir. Ça a commencé avec Space Commander et Paratroopers quelque chose comme autour de 1983/1984, j’avais 5/6 ans, puis Decathlon, Winter game et Summer game peu de temps après. Vers la fin des années 80 début 90, j’arrêtais les voyous avec sur Highway patrol II ou faisait du stunt car avec un jeu dont je ne me rappelle plus le nom. C’est marrant car à cette époque, nombre de mes amis avaient des consoles amiga ou autre et échangeaient leurs jeux, alors que moi, je me contentais d’un PC et échangeais quelques disquettes avec les amis de mon père et faisais joujou avec des commandes DOS ou du QBasic.

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Star commander

Ensuite, voyant l’air des consoles portables arriver, j’ai voulu faire mieux que la Gameboy et ai extorqué à mes parents une Lynx, vers 1991/1992 je pense. J’y ai passé pas mal de temps, notamment sur Gauntlet III et Kung Food, avant de me trouver franchement embêter par le manque d’autonomie de la chose. Dans le même temps, j’accrochais à un jeu de role PC nommé Star command (ou un truc dans ce genre) ; je n’ai jamais trouvé scénario plus complet, malheureusement je suis resté coincé sur une mission et n’ai jamais pu aller très loin. L’éditeur du jeu refusant de répondre à mes quelques courriers désespérés, j’ai fini par abadonner avec une certaine amertume.

Par la suite, un ami me fit découvrir Flashback, un jeu de plateau aux abords simples mais tellement complexe, le personnage étant très maniable et les énigmes assez corsées. J’ai aussi passé pas mal de temps sur la suite de ce jeu à savoir Fade to black dont les scènes cinématiques me semblaient ahurissantes pour l’époque. C’était aussi l’un des premiers jeux en vrai 3D mais qui était malheureusement beaucoup maniable que son prédécesseur. Je pense aussi que c’était le début de l’apogée du jeu vidéo français.

En 1995 j’ai eu mon premier ordinateur à moi (avant je volais ceux de mon père), un Pentium, l’un des premiers avec un modem 14.4 et une connexion internet que je suis aller chercher quasi-immédiatement. C’est là que j’ai découvert Subspace, à ma connaissance le premier vrai jeu sur internet avec des serveurs publics ; celui-là m’a couté assez cher en temps de connexion :) C’est aussi avec ce jeu que j’ai acquis mon premier nom de réseau à savoir Flying Sausage.

J’ai manqué de peu Intragame 3000, un jeu de role par e-mail, je pense que l’annonce de la fermeture s’est faite une semaine après mon inscription, je n’ai même pas eu l’occasion de faire la moindre ronde de jeu. (C’est aussi l’époque où je participe à un semblant de rédaction de livre à plusieurs sur internet, mon premier contact avec Ebb :) Peu de temps après d’ailleurs, avec Ebb, Leeloolène, son pingouin d’amour et quelques autres connaissances d’IRC, il y eu de nombreuses parties endiablées de Tetrinet (assez stressant malgré tout ;)

En parallèle je tombe sur Wolfenstein, Doom3D et Heretic. Par la suite, je me suis retrouvé privé de subspace, pour cause de fermeture des serveurs par Virgin Interactive Entertainment (ça a rouvert depuis). À défaut de jeux en réseau, je me suis retourné vers Worms (rien n’égal le premier) et surtout Dungeon Keeper (un jeu d’un sadisme délicieux :D).

Puis, m’installant en résidence étudiante et me trouvant responsable du réseau interne, je me trouvai quelques amis proches de ma chambre pour jouer en réseau à Duke Nukem : pas mal de soirées voire de nuits, malgré la prépa, à brailler porte ouverte contre le voisin qui vient de nous tuer par derrière. À partir de ce moment, les jeux “solo” ont cessé de m’intéresser, c’est tellement mieux de faire face à d’autres humains, et de les anéantir totalement ! Quelques parties de Quake aussi mais mon pentium vieillissant tenait difficilement le choc malgré l’octroi de RAM supplémentaire.

Après mon départ de la résidence étudiante, s’en suit une assez longue période sans jeu, n’ayant plus de partenaire sur un réseau ethernet et les jeux sur internet étant définitivement trop chiants avec un modem 56k. Puis vint le travail et malgré la connexion ADSL, l’envie n’y était pas forcément et j’ai décroché de l’actu jeu (et info en général) pendant quelques temps… jusqu’à ce que, l’été dernier, après quelques mois à Montréal, je me décide à acheter un nouveau PC bien à moi (j’utilisais celui de Ebb depuis mon arrivée). Et là, l’envie de jouer est revenue, et je n’ai pas tardé à mettre la main sur une démo de Battlefield 1942, un bon jeu de guerre comme on sait les faire.

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À bord d'un avion

Bien entendu, ça se joue en réseau (c’est qualifié de jeu massivement multijoueur, c’est-à-dire parfaitement inintéressant en solo) et c’est très complet : incarnant un soldat lors de seconde guerre mondiale on peut, hormis tirer, utiliser toutes sortes d’engins, avions, tanks, voitures, navires en tous genres. De plus, avec des combinaisons de touches il est possible d’envoyer des messages prédéfinis permettant d’organiser un semblant de stratégie. Enfin, il est possible de se placer dans les principaux théatres de guerre : pacifique, europe, afrique. Et ce n’est pas un jeu speed comme Quake, c’est également moins sanglant et sauvage, donc j’en ressors pas mal moins sur les nerfs qu’à mon époque Duke et Quake… d’ailleurs je n’ai pas encore éclater de clavier, c’est dire que je suis calme :)

Seul petit inconvénient, je n’ai pas une bête de course, notamment pour ce qui à trait à la carte video qui est intégrée à la carte mère et ne présente qu’un petit 16Mo de mémoire vidéo, du coup je ne peux pas profiter au max des graphismes et de la fluidité du jeu comme j’ai pu le voir chez d’autres personnes. Enfin bref, je pense que j’aime bien jouer et parfois, je me demande même si ça ne pourrait pas être amusant d’acheter une petite Game Cube, mais je pense que ce ne serait pas du goût de Ebb :p