Non pas que je sois complètement gaga de Safran, notre chatte de bientôt 3 ans… Mais elle est vraiment fantastique, tout de même, cette minette.

C’est le cadeau que ma maman m’a offert pour la fin de ma difficile 1ère à Nantes. Pendant cette année, nous habitions chez la maman d’Hoedic, et une douce chaleur féline me manquait atrocement. Je voulais remédier à cette situation pour l’année suivante.

Safran, aka Bob (parce qu’elle laisse toujours pendouiller l’une de ses pattes avant, à l’instar d’un camionneur qui sortirait son bras par la fenêtre…), provient d’une chatterie près de Québec. C’est une belle siamoise seal point, pas trop moderne (i.e. pas trop triangulaire et pointue). Ce n’est pas que je sois particulièrement friande de chats de race, mais une siamoise semblable a meublé toute mon enfance et mon adolescence ; on ne se refait pas… En plus, les siamois (et orientaux) sont les chats les plus naturellement expressifs, sensibles, conviviaux, interactifs… C’est la raison pour laquelle je me suis entichée de ces races, d’ailleurs : leur incroyable présence.

Sauf que j’ai fait ma Terminale en France… Alors la pauvre minette a eu droit à un trajet en avion jusqu’à Paris, rien de moins - si si ! Je pense que cette expérience l’a un peu traumatisée, parce que plus tard dans l’année, lorsque je préparais mes bagages pour une petite visite à Montréal, elle s’est mise à saliver comme une dingue. Une réaction bien excessive, inquiétante même, jusqu’à ce que le véto finisse par émettre faiblement, comme énième hypothèse explicative, l’émotivité…

C’est donc devenu, à terme, un véritable chat voyageur : nous l’avons trimballée au ski dans les Alpes, en visite à Nantes… Elle a testé le TGV, le métro parisien.

D’ailleurs, elle s’est même fait stériliser à Paris. Je pensais cette opération tellement banale bien entrée dans les moeurs et omis donc de demander le menu détail du déroulement exact de l’intervention. Ici, il s’agit toujours d’une ovario-hystérectomie réalisée au moyen d’une incision pratiquée dans l’abdomen. Quelle ne fut pas ma surprise de retrouver ma chatte avec deux carrés rasés et incisés (pour retirer les ovaires), sur les flancs ! Voilà qui n’est pas très malin, le siamois étant un chat qui a tendance à noircir lorsqu’il a froid… Safran avait froid à ses carrés rasés, qui sont donc devenus des carrés noirs plutôt que beiges, avec la repousse. C’était très élégant, pour une chatte de race !

Voilà, c’était mon ôde du jour à Safran, qui vous réclame au passage plein de caresses.

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Safran et ses carrés noirs

Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc Socrate est un chat. (Eugène Ionesco)

Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats. (Albert Schweitzer)

Le véritable gentleman est celui qui appelle toujours un chat un chat. Même lorsqu’il trébuche dessus et qu’il tombe. (Marcel Achard)

J’aime beaucoup l’initiative de Martine et j’aime généralement les gens d’initiatives, je vais donc sacrifier à l’exercice.

Pour rappel le principe de cette fois-ci est de causer un peu de nos différents emplois.

Moi qui suit en recherche d’emploi, ça me donne un peu l’impression de refaire mon CV mais je vais essayer d’expliciter ça sous un angle moins purement professionnel.

Les jobines d’étudiants sont peu nombreuses dans mon cas, j’étais très occupé à étudier ;) (Globalement c’est un principe moins répandu qu’en Amérique du Nord)

1998 : Ouvrier à la chaîne à Milwaukee, WI. Mouler des joints pour des voitures ou les découper, les fignoler. C’était mon premier vrai passage aux USA. Je me rappelle que durant les heures passées à actionner à intervalles réguliers les boutons des presses, j’avais développé une théorie assez intéressante sur l’existence (enfin la non-existence) de Dieu. À la suite de 2 mois de travail, avec l’argent que j’avais gagné, je suis parti errer durant 1 mois dans le parc national de Yellowstone avec mon sac à dos, ma tente et des tonnes de rencontres à la clé.

2000 : Stage de fin d’études pour mon école d’ingé au poste de chef de projet adjoint dans une PME d’une centaine de personnes basée en banlieue nantaise et s’occupant de la livraison à domicile des colis Yves Rocher et autres entreprises de VPC. Je pense que pour l’heure c’est le poste que j’ai le plus apprécié parce que, bien qu’étant tout jeune, j’avais des responsabilités, j’ai su en profiter et le cadre de travail était très agréable. En plus, j’ai eu l’occasion de voyager à travers la France, là où était implanté l’entreprise, ce qui m’a donné l’occasion de rencontrer beaucoup de monde.

2001 : Projet dans le cadre d’un laboratoire de recherche pour mon école. Le but consistait à faire une étude sur la résistance aux chocs de boitiers à très basse température. Je ne vais pas dire que ce fut une catastrophe, mais mon tuteur était beaucoup plus occupé à préparer ses rassemblements de mongolfières qu’à nous encadrer. Un jour, il a oser me dire que je “papillonnais”, il n’avait franchement pas de conseil à me donner sur le sujet.

2001-2002 : Ingénieur pour entreprise de conseil en informatique (Accenture, ex-Andersen Consulting). J’aimais bien ce que je faisais, là aussi j’avais pas mal de responsabilités, les gens avec qui je bossais étaient très agréables. En revanche, au fur et à mesure que le projet avançait, les semaines rallongeaient pour finir à rentrer le soir à 2h du mat et travailler le samedi, le tout bien entendu non payé (sauf le samedi) et la reconnaissance des supérieurs n’était pas toujours au rendez-vous.

Toutefois je n’ai pas quitté ce poste par dégout, je pense que j’y serais resté un certain temps, mais parce que je venais d’obtenir mon visa pour le Québec… une fois ce visa en poche, je n’avais pas l’intention de m’attarder en France donc j’ai posé ma démission. La situation économique n’étant pas très bonne en info, il me fut impossible d’être repris chez Accenture.

De plus, je ne voyais pas l’intérêt fondamental du travail en info et les grosses structures m’emprisonnaient un peu.

2003 : L’environnement m’intéressait donc j’ai commencé une maitrise sur le sujet et ai réussi à me faire prendre dans un petit organisme para-municipal oeuvrant dans la gestion des déchets. Trop petit l’organisme, 4 personnes avec moi. Les petites structures c’est sympa, comme j’ai pu le voir en 2000, mais quand c’est trop petit, on ne fait rien en fait, c’est quasi-impossible de s’organiser correctement et d’être efficace. De plus l’environnement est un milieu relativement sclérosé et sur-politisé, les marges de manoeuvres sont très limitées, bref, j’étais pas malheureux de finir mon contrat.

2004 : Ben, ça reste à trouver :D

Dans un texte précédent, j’ai évoqué de loin le fait que j’ai eu un accident de voiture. En fait, quand je fais le bilan, à mes quelques 25 ans, j’ai été en situation de mourir 3 fois.

La fois la plus récente, ce fut en voiture, donc, et c’est là qu’on découvre à quel point la voiture, on a vite fait de se foutre en l’air avec.

C’était un beau jour de 2000, j’étais avec mon meilleur ami, K., et nous devions nous rendre chez A.-P., un ami qui faisait un barbecue avant de nous rendre au gala organisé par mon école.

A.-P. habitait dans un coin perdu de la région nantaise, la route pour s’y rendre était sinueuse et je ne la connaissais pas bien, je me rappelai juste qu’il fallait emprunter un chemin non-bitumé quittant par la droite cette route de campagne.

J’aperçois un chemin qui m’inspire, j’en prend la direction en demandant à K. qui connait mieux le chemin que moi si c’est bien là. Non non, c’est pas là !. Coup de volant à gauche pour récupérer la route qui elle-même partait en virage à gauche. Trop tard, les roues de droite ont mordu à l’extérieur de la route, zone glissante et en dévers ; nous entamons un tête-à-queue, retrouvant finalement la route alors que le mouvement de la voiture est perpendiculaire à sa direction.

je me rappelle avoir essayé de contre-braquer mais il était trop tard : reprenant un peu d’adhérance, les pneus font pivoter la voiture qui part en tonneau. Nous nous atterrissons sur la voie opposée, dans le sens inverse d’où nous arrivions et sur le flan ; la voiture à fait un 3/4 de tonneau plus un demi-tour.

J’ai du verre brisé plein la figure et dans les cheveux, K. est entier, moi aussi. Étant en plein milieu de la route, on ne se pose pas trop de question et nous sortons, comme nous pouvons, de la Corsa reposant sur le coté conducteur. Une voiture arrive à ce moment là mais, dans notre malheur, nous sommes sorti du virage ce qui rend notre épave visible et sans risque de carambolage.

Bien entendu, la Corsa est morte. En remontant dedans pour la pousser vers un endroit plus sûr, je me rends compte que le montant gauche du parebrise est à quelques centimètres de ma tête en position de conduite normal, idem de coté passager, à se demander comment nous n’avons rien.

La limitation sur cette route est de 50km/h, je devais rouler à 70, tout au plus, ayant pour objectif de prendre ce chemin de terre pas très invitant, surtout avec ma petit voiture. Bref, j’allais trop vite, mais j’étais encore à une vitesse où l’on ne se croit absolument pas en danger.

Pourtant, je pense qu’il s’en aurait fallu de peu pour prendre le montant du parebrise en pleine tête et se retrouver ainsi en moins bon état. Il ne s’en aurait pas fallu de beaucoup non plus pour qu’une voiture arrive en contre-sens alors que nous entamions notre tonneau sur la voie opposée.

J’ai eu ma période “Je roule vite ça fait cool”. Au moment de cet accident, j’étais plus ou moins sorti de cette phase, roulant généralement assez proche des limitations, et cet accident m’a confirmé dans cette tendance. Et maintenant, bien, quand je me trompe de direction, j’évite de faire un changement de direction brusque, on ne sait jamais.

Les chats sont des êtres faits pour emmagasiner la caresse. (Stéphane Mallarmé)

J’ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure. (Hippolyte Taine)

Qu’est le plus beau ? Le mouvement du félin ou son calme ? (Elizabeth Hamilton)