La fenêtre de mon salon est décidement très inspirée par ces températures rigoureuses.

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Je viens de sortir de la lecture de Plateforme de Michel Houellebecq (j’en connais un qui ne va pas être mon ami sur ce sujet, mais bon :p).

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Plateforme de Michel Houellebecq

Ce livre a énormément fait parlé lui lors de sa parution en août 2001 pour 1. faire l’apologie du tourisme sexuel 2. contenir des propos injurieux à l’encontre des musulmans et de l’Islam.

Les quelques critiques que j’avais pu en lire à l’époque, et plus récemment, présentent ce roman comme la suite logique et impitoyable de ses romans précédents : toujours un même personnage, Michel, désabusé, refusant tout contact social et intéressé par une unique chose, le sexe, et de préférence sans avoir à s’encombrer de sentiments ou des belles paroles. C’est bien pour cela que je ne l’avais pas lu à l’époque, bien qu’ayant apprécié Les particules élémentaires, un seul roman du genre me suffisait.

Mais ce n’est pas une nouvelle mouture de ses premiers romans que je viens de lire, loin s’en faut, du moins à mes yeux. Dans Les particules élementaires, les deux personnages principaux, et notamment Michel, sont non seulement dans une situation désastreuse mais ne cessent s’enfoncer dans leur néant, incapables de saisir les nombreuses branches qui s’offrent à eux pour s’en sortir et finissent ainsi par perdre la raison et disparaître.

Le Michel de Plateforme part du même point, un raté sur toute la ligne qui s’assume. Mais quand il rencontre une belle jeune femme lors d’un voyage en Thaïlande on se dit qu’en bon raté qu’il est, il va laisser passer sa chance, le rabaissant encore plus dans sa nullité profonde. Pourtant non, à sa grande surprise, il la saisie, elle l’aide à se saisir lui-même, et en profite. Lui un quadragénaire décadent aime une trentaire à qui tout réussi et lui aussi, presque tout va lui réussir (je ne vais pas vendre la fin non plus ;). Je vais peut-être passer pour un fou mais je trouve que c’est un magnifique message d’espoir (connaissant le sordide dont est capable l’auteur).

Pour ce qui est de l’accusation d’apologie du tourisme sexuel, je ne suis pas d’accord puisque notre Michel, en connaissant l’amour délaisse les prostituées Thaïes pour se contenter de celle qui l’aime, en bref : si nous, occidentaux, n’avions pas une vie sexuelle et amoureuse aussi lamentable, la question du tourisme sexuel ne se poserait pas de manière aussi évidente, voilà ce que je lis dans ce roman.

Après ça, Houellebecq se complait dans son style d’alcoolique réac’ politiquement incorrect qui tape sur tout ce qui bouge. Y a de quoi pas aimer, surtout quand on se retrouve sur la liste des gens qu’il n’aime pas. Je ne peux m’empêcher, malgré sa volonté de choquer, de voir dans ses écrits une clairevoyance qui manque souvent en notre bas monde.

Prochaine lecture… j’hésite entre Le théorème du perroquet de Denis Guedj, c’est-à-dire lire un de mes cadeaux de Noël ou La métamorphose de Kafka, ce qui revient à voler un des cadeaux d’anniversaire de Ebb (mais bon, elle a eu plus de 20 livres entre Noël et son anniversaire, ce ne sera pas une grosse perte pour elle), vous choisiriez quoi, à ma place ? Sinon, je peux aussi opter pour Spinoza avait raison d’Antonio Damasio ou Le K de Dino Buzzati.

Hier soir, c’était théatre et nous nous sommes donc rendu au TNM pour assister à une représentation de Tristan et Yseult.

Déjà je craignais un peu pour l’histoire, ayant déjà lu en cours de français, il y a fort longtemps, une des versions, ce qui m’avait mortellement ennuyé ; le seul bénéfice que j’en avait tiré était la découverte du mot philtre ainsi, peut-être, je ne suis pas certain, que la découverte du principe de la ceinture de chasteté.

Ma crainte n’a fait que croître quand, feuilletant le fascicule présentant la pièce, j’ai lu que la mise en scène se voulait moderne.

Et mes craintes se trouvèrent fondées lors du levé de rideau sur personnage enigmatique, une espèce de déesse, recouverte en de rares endroits par du tissu blanc transparent chiffonné laissant allégrement ressortir ses seins et arborant un string supportant un élément de forme phallique, lui aussi recouvert de tissu chiffonné. On retrouvait aussi deux autres personnages féminins, d’une symbolique sexuelle ambigue, mais montrant volontier leurs fesses, dépassant de strings minimalistes, aux premiers rangs de l’assistance.

Les personnages de Tristan et Marc sont eux vêtus de cuirs surement empruntés aux derniers épisodes de Mad Max mais découvrant assez largement leurs torses musclés.

À plusieurs reprises, j’en suis même venu à me demander dans quelle mesure la sélection des personnage avec été conditionnée par le physique des interprêtes, limitant peut-être la qualité de ces derniers.

Enfin, pour ne pas seulement y aller de la forme, l’histoire transparaissait mal, de nombreux éléments étaient mis en jeu sans avoir d’impact réel par la suite et l’amour sans borne des amants, après avoir bu le fameux philtre d’amour, ne m’a ému outre mesure.

Bref, inutile de vous faire un dessin, on n’a pas exactement aimé !

Dans mon cas, la forme a surement eu un effet assez négatif, n’étant pas forcément adepte du modernisme, surtout pour une piéce aussi ancienne. Toutefois, j’avais vu en 1999 Mary Stuart dont la mise en scène se voulait également moderno-contemporaine et j’avais vraiment apprécié, donc l’apparence ne fut pas le seul frein à mon plaisir.

L’actualité stellaire, et notamment marsienne, est assez chargée ces derniers temps avec les deux projets, l’américain et l’européen, qui ont chacun posé un module sur la planète rouge, avec plus ou moins de réussite.

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Spirit en action

C’est vrai, Beagle 2, l’attérisseur de l’ESA ne répond pas aux appels alors que le Spirit de la Nasa est déjà en action. Toutefois, il ne faut y voir un échec total de la mission européenne. Beagle, bien que représentant le volet le plus spectaculaire de la mission Mars Express, ne représentait qu’un petit quart des données espérées et c’est à l’orbiteur, qui lui semble parfaitement fonctionner, que reviennent les trois quarts restant.

De plus, disons ce qui est, la Nasa a une grosse longueur d’avance sur l’Europe en matière de voyage interstellaire, notamment vers Mars. Nombre de missions se sont approchées de Mars, voire s’y sont posées, telles les Mariner, Viking et plus récemment Pathfinder, en 1997, qui nous avait apporté de magnifiques photos de surface martienne, photos que je téléchargeais avec avidité sur Internet.

L’ESA s’est lancée dans une démarche d’envoi à bas coût : Mars Express comme Smart-1 présentent la particularité d’avoir été développé à moindre frais, d’utiliser des propulseurs moins puissants, moins couteux, mais qui se veulent fiables. Peut-être, pour l’attérisseur, a-t-on voulu trop économiser ? Mon espoir réside dans le succès des données de l’orbiteur car c’est un quitte ou double dans lequel s’est lancé le conglomérat européen : soit la mission Mars Express est un succès, et dans ce cas les programmes marsiens s’enchaineront, soit c’est un échec et alors l’Europe se retirera de la conquête de la planète rouge (et peut-être de l’espace plus généralement) pour un certain temps. L’échec, s’il se confirme, de Beagle 2 est-il suffisant pour anéantir l’avenir des projets européens ? J’espère bien que non.

N’est-ce pas fantastique de penser que désormais plusieurs engins, de construction humaine, résident, surement pour toujours, sur la Lune, sur Mars, seuls, vraisemblablement jamais rejoint physiquement par la main qui les a conçu, surtout sur Mars.

Quand j’étais petit, je passais mon temps dans des livres d’astronomie, notamment un, rouge, écrit par Laurent Broomhead (oui oui, celui-là même qui a par la suite animé l’émission Pyramide) et je ne comprenais pas pourquoi on avait cessé d’aller sur la Lune. Certes, certes, il s’agissait finalement, à mon grand désarroi, d’un vulgaire caillou sur lequel ne se trouvait rien de bien intéressant. Mais pourquoi ne pas y établir une colonie, y faire du tourisme avec une gravité six fois plus faible ?

Semble-t-il que George Bush m’a entendu puisqu’il semble décidé à implanter un “campement” permanent sur la Lune. Bien entendu les raisons ne sont pas celles qui m’animent, mais soit, retourner sur la Lune, dans un premier temps serait, à mon goût positif. Pourtant rien n’est fait ! De ce point de vue, j’ai vraiment l’impression que nous, en tant qu’humanité, régressons. Certes, à cette époque-là, c’était la guerre froide, il fallait s’assurer de voler plus vite, plus haut, de quitter l’atmophère pour dominer l’espace après le ciel et c’est sûrement grâce à cela que la Lune fut conquise aussi rapidement, alors que 25 ans auparavant on se demandait encore ce qu’était le mur du son.

Bush va-t-il réussir à faire passer son projet ? N’est-ce pas, finalement, qu’une simple promesse électoraliste dans le but d’unifier l’Amérique, de créer un effet Kennedy comme le disent certains. Pourtant, ce serait une si bonne idée, entre autres pour relancer l’économie, ce serait une sorte de grand projet… en France, nous faisons des autoroutes et des TGV pour relancer d’économie, aux US, ils colonisent la Lune. Ça coutera cher, très cher, mais pas forcément aussi cher que les derniers allégements fiscaux qui ne profitent qu’aux bas de laine des plus riches, alors que ce type de projet pourrait relancer l’économie de manière plus globale. En tout état de cause, ce sera moins cher et plus utile que le budget alloué pour l’armement (même si malheureusement ce dernier ne faiblira pas pour autant). Les retombées technologiques seraient également aux rendez-vous car il y a surement d’autres découvertes à faire en essayant de faire mieux que dans les années 60 pour moins cher (bordel, les années 60, on venait tout juste de découvrir la pillule anticonceptionnelle, les ordinateurs naissaient, c’était la pré-his-toire !).

La Chine a frappé un grand coup aussi. En envoyant sont premier taikonaute elle a clairement indiqué ses intentions, la Lune et donc une nouvelle ère de conquête spatiale en vue. Les États-Unis ne veulent pas perdre leur leadership et la Chine est un concurrent peut-être plus redoutable que l’URSS, notamment de par ses ressources et sa capacité à faire des grands projets, à concentrer toute l’énergie du pays pour un but ultime.

Je me suis toujours demandé la sensation que cela pouvait faire, le vide interstellaire. Il faut avoir les trippes bien accrochées, surtout lors d’une sortie. Avoir un vide de 200 mètres sous les pieds n’est vraisemblablement rien au milieu de ce néant glacial de quelques particules au mètre cube, ce silence dans lequel on ne peut que se sentir seul, abandonné, être enveloppé d’une noiceur absolue retenu par si peu, au bord de la mort finalement, mais pouvoir contempler la Terre dans sa totalité, pouvoir l’embrasser du regard et imaginer tous ces hommes vivant juste en-dessous. Que je comprends les milliardaires qui n’hésitent pas à y mettre le prix pour vivre de tels moments.

Des fous rêvent, ils rêvent de terraforming, ils préparent les technologies qui pourraient permettre d’asseoir une atmosphère terrestre sur Mars. Sur le papier, super gaz à effet de serre et bactéries primitives. Tout un programme, peut-être aussi farfelu que de visée la Lune au sortir de la seconde guerre mondiale.

Quand je regarde le film l’Étoffe des héros (originalement The right stuff que j’ai du visionner une bonne vingtaine de fois, au même titre que Mon nom est personne), je me demande comment tout ça s’est fait si vite ; je me demande aussi pourquoi s’être arrêté en si bon chemin.

En tous cas, j’espère que les missions actuelles sur Mars ramèneront des données significatives, de l’eau souterraine, de l’oxygène, des nitrates voire, qui sait, des traces de vie, aussi invraisemblables soient-elles, une vie, minimale, ailleurs que sur Terre, sur un caillou rouge, desseché et tout froid, ce serait dingue non ?

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La lune, hier soir

Avec la catastrophe de Columbia et un ralentissement général des projets spatiaux, je me dis que ça n’avance pas forcément dans le bon sens… pourtant des espoirs subsistent, des fous y croient toujours et moi je regarde toujours la Lune en espérant pouvoir y poser un jour les pieds !

Pourquoi ne faut-il jamais donner d’aspirine à un enfant de moins de 18 ans ? À cause des risques d’occurrence du syndrome de Reye. Cette maladie grave se présente comme une encéphalopathie suivant une infection (grippe, varicelle, etc.), en cas d’association avec l’acide acétylsalicilique (l’aspirine, souvent administrée pour diminuer la fièvre). Les symptômes en sont : des vomissements, de l’agitation, une léthargie, pouvant mener jusqu’au coma dû à l’hypertension intracrânienne, voire au décès suite à un oedème du cerveau. Alors, optez donc pour l’acétaminophène/le paracétamol (Tylenol, Doliprane…) chez l’enfant, selon votre côté de l’Atlantique.

Pourquoi est-ce que la plupart des maux de gorge ne sont pas traités ? La principale indication de traitement en cas de mal de gorge est celui causé par le Streptocoque de type A. Non pas que cette pharyngite soit très grave, mais la bactérie qui en est la cause peut provoquer d’importantes complications : des maladies auto-immunes par réaction croisée avec nos propres anticorps. Ces réactions peuvent occasionner un rhumatisme articulaire aigü avec atteinte des valves du coeur (qui resteront toujours endommagées) ou encore une glomérulonéphrite, une inflammation du rein pouvant mener à sa destruction progressive et à de l’insuffisance rénale. Voilà pourquoi on ne rigole pas avec le Strepto ; c’est pour vérifier sa présence qu’on l’on pratique souvent une culture de gorge. L’infection par cette bactérie se traite bien avec des antibiotiques, comme la pénicilline.